Citations de Alizée Villemin (32)
Et si la princesse appréciait son dragon ?
Et si le dragon était tout compte fait un être de délicatesse et de savoir-vivre ?
On ne pense jamais à ces choses-là.
Le premier soldat à découvrir les propriétés inattendues de la bave de limaçosaures fut le blondinet qui avait gaiement pris la tête de l'expédition. En arrmure de plate autrefois brilllante, il était à peu près aussi souple qu'un percepteur des impôts, par conséquent :lorsque son pied droit entra en contact avec l'intéressante matière, les répercussions en furent fort réjouissantes : il vira, virevolta, double cabriole derrière, saut de chat, pas de biche, gargoullarde, pirouette et grand éca... ah non. Quelle déception pour cette figure finale, lamentablent remplacée par une chute ponctuée de "ouille ouille ouille" du plus bel effet, le tout sur ue montagne d'immondices que l'on pouvait croire placée là exprès.
_ Attends, Ybiscus de la Kapuche, c'est lequel celui-là ?
_ Celui qui s'habille tout en noir. Y'a une pelle croisée avec une épée dessinée sur son plastron, rapport aux tombes qu'il faut creuser après son passage !
_ C'est que... le Chef Cuistot , c'est une mante géante...
Rodrik, perplexe, imaginait une gigantesque branche de menthe ; de quoi faire des mojitos de l'enfer !
Lorsque Rodrick déclencha le tout premier piège, Germaine jouissait de son passe-temps favori : elle dressait son crapaud de garde, Ebregésile, et lui apprenait un nouveau tour, fais-le-laid.
À deux doigts de tout lâcher pour se reconvertir dans un métier plus tranquille, le Steven. N'importe quoi ferait l'affaire, polisseur de cornes pour Minotaures ou gardien de papier toilette dans un supermarché, n'importe quoi.
_ Sieur Salahad, la Reine Suzanne vous ordonne de ...
_ Elle ordonne ? Et qui est-elle, pour ordonner à un dragon ?
_ Eh bien, euh, c'est la Reine... vous savez, la couronne, le sceptre...
Salahad fusilla du regard l'imbécile qui avait osé répondre. Les tremblements du genou s'accentuèrent.
_ Alors, euh, bon,elle... vous demande ?
_ Peut mieux faire.
_ Elle... vous supplie ?
Le dragon sourit , voilà ce n'était quand même pas si difficile de présenter les choses correctement.
J'abandonne les cadavres sans un regard en arrière. Inutile de chercher à les camoufler, ils se sont vidés de leur sang et je n'ai pas de temps à perdre avec une serpillère.
A Londres la plupart des dirigeables ne se posent plus au sol, les ingénieurs ayant décrété que le décollage était une perte de temps. L'efficacité d'abord. Certes. Ces engins-là ne m'ont jamais inspiré confiance. Rien que le principe de transporter un fourneau sous une immense bulle de gaz inflammable me fait douter du bon sens de leurs créateurs.
Mais là, tu vas m'laisser tracer les glyphes de défense et d'invisibilité sur toi, parce que j'ai pas envie d'passer la journée de d'main à décoller tes restes de mon parquet.
- Vous veillez sur moi ? Comme c'est mignon ...
- Je suis la mignonnerie incarnée.
- Oui. A quelques détails d'explosions et de meurtres près, vous êtes adorable.
- Merci.
Quand je suis en retard, mon vernis de civilisation tend à craquer aux entournures. Peu m'importe, pourvu que je sois à l'heure !
Mes blessures ont cicatrisé avec lenteur, celle infligée à mon orgueil s'étant révélée le plus récalcitrante.
C'est la seule idée qui me soit venue. Si elle ne fonctionne pas ... eh bien je présume que ce sera la fin de la superbe épopée de Lady Evelynn Falkenna, l'aventurière en papier mâché, décédée dans un corps de pécheresse parce que trop stupide pour imaginer de quelle façon en sortir... L'épitaphe promet d'être intéressante.
J'ai mal. Pourquoi faut-il toujours que je termine à l'état de loque humaine ? Quoique... humaine ?
-Vous êtes toujours là, vous ?
- J'observe.
- Et qu'observez-vous, Maruos ?
- La fin d'une civilisation.
- Désirez-vous des rafraîchissements ? Thé, scones ?
- Ne te fais pas plus cynique que tu ne l'es, petite Falkenna. Tu ne trompes plus personne.
- Maruos ! Ne jouez pas l'imbécile, ça m'est réservé !
Daniel, foutu chevalier blanc. Quand comprendras-tu que certaines âmes ne peuvent être sauvées ?
On ne traverse pas des siècles de mort sans y laisser quelques morceaux de sa raison...
« Julia ne cessa ne courir lorsqu’une distance respectable la sépara de la vision d’horreur. Elle se retourna pour voir Seth arriver dans son dos, blanc comme un linge, haletant.
- Un zombie ! C’était un putain de zombie!!!
- Pourquoi tu ne lui as pas tiré dessus ?
- Hein!!
- Seth, t’es armé ! T’as jamais joué à la console ou quoi ? Tu lui shootes dans la tête !
Seth regarda Julia comme si elle était folle.
- On n’est pas dans un jeu vidéo, là, Julia ! Je n’ai qu’une vie ! Il se passe quoi si je rate ?
- Ben, on court ! C’est ce qu’on vient de faire, non ?
- Tu sais quoi? Prends-le, le flingue, si t’es aussi sûre de toi !
- Ah non hein, tu ne vas pas me faire le coup du mec qui se défile ! »