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Critiques de Alki Zeï (13)
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La fiancée d'Achille

En Europe, la guerre civile grecque fait partie des sujets peu connus – cachés sous le tapis, pourrait-on dire. On en avait décidé ainsi à Yalta. Staline voulait la Yougoslavie dans sa sphère d’influence, et Churchill la Grèce. Que les aspirations de ces deux pays soient inverses n’était pas un sujet. En Yougoslavie, les tchetniks furent donc accusés de collusion avec les fascistes et exterminés par l’armée Rouge. En Grèce, la résistance communiste, qui bénéficiait d’un large soutien populaire (et même de celui de l’église orthodoxe !) se retrouva à affronter les troupes anglaises.



Hélène, jeune et enthousiaste résistante, est l’une de ses innombrables agents de liaison qui prirent tant de risques pour si peu de gloire. Elle croit vivre un rêve quand le bel Achille, le chef de section, celui qui fait rêver toutes les jeunes filles, lui demande de l’épouser… Mais le rêve se transforme en cauchemar. A l’occupation nazie succède une guerre civile sanglante, impitoyable, absurde. Une police toute aussi impitoyable que la Gestapo traque les réseaux communistes dans Athènes. Vaincus, quelques milliers de communistes grecs fuient en exil en URSS, où on les expédie au fin fond de l’Ouzbékistan. Hélène est parmi eux. Au milieu des champs de coton à perte de vue, confiné dans l’ennui, les rancœurs et les luttes de pouvoir s’exacerbent…



Alki Zei, un peu abusivement étiquetée « écrivain jeunesse » est l’auteur d’une bonne part des rares témoignages sur la Grèce des années 1930 – 1950. Une période mal connue, voir ignorée en France ; une plume prenante et facile à lire. Il y a peu d’auteur que j’aimerais autant voir plus connu.
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La guerre de Petros

On ne le voit guère dans les cours d’histoire, mais la dureté de l’occupation nazie varia beaucoup d’un pays à l’autre, et en France elle fut l’une des plus supportables. Il n’y eut qu’un seul Oradour-sur-Glane, quand la Pologne et la Serbie en comptèrent des dizaines, pas non plus de famine massive comme en Grèce ou en Hollande, pas d’épidémie d’œdème de la faim. Les historiens l’expliquent par divers facteurs, notamment la crainte d’une révolte massive. Curieusement, il existe une abondante et excellente littérature jeunesse sur l’occupation dans les autres pays, à bien des égards meilleure que celle pour adulte.



Par les yeux du petit Pétros, on découvre la Grèce des années 1940, entre dictature du général Metaxas, difficultés économiques, patriotisme et insouciance de l’enfance. La résistance désespérée de la petite armée grecque, qui réussit à mettre sa pilée à l’armée italienne, forçant le Duce a appelé son allié à l’aide. Vaincu, le pays est occupé, le corps expéditionnaire anglais réembarque en catastrophe. Qu’a pu ressentir le peuple ayant inventé la démocratie en voyant le drapeau nazi flotter sur le Parthénon ?



Par les yeux de Pétros, on découvre le terrible hiver 1941-1942, la faim permanente, les cadavres d’enfants qu’on ramassait tous les matins dans les rues d’Athènes. On découvre la résistance grecque bien sûr, les émeutes populaires contre l’occupant. Mais surtout, on découvre la dureté de la vie de tous les jours. Les expédients pour survivre. Le retournement après la capitulation de l’Italie – ce fut la zone où les combats entre anciens alliés furent les plus violents, et des milliers de prisonniers furent exécutés par les nazis.



Le livre s’arrête sur un moment de joie : l’entrée des Anglais et des troupes de la résistance dans Athènes. Un court, beaucoup trop court, moment de joie et de soulagement. La suite, hélas… Mais ce sera pour un autre livre.
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La grande balade de Petros

Noir et blanc.

Les dessins ne sont pas toujours très figuratifs, il y a de la place pour laisser libre court à l'imagination.

J'ai eu un peu de mal à me laisser convaincre par ce que je crois être des erreurs : comme par exemple l'inversion du sens de la Svastika. C'est peut être un détail pour certains mais elle doit être dextrogyre si elle est associée au régime nazi.

Du coup, quand à la page trente, elle est à l'envers, cela m'empêche de continuer la lecture sereinement. Je me dis : "Il ne peut pas faire cette grossière erreur? C'est impossible". Alors je cherche, y avait-il des occupants discrètement anti-régime qui manifestaient leur différence à Athènes ? Non, je blague, il ne s'agit pas là de porter un brassard multicolore quand on ne risque rien, c'est donc impossible.

En plus la police de caractère choisie est un échec : c'est moche, parfois illisible. Le seul truc sympa, pour un non helléniste, c'est de tenter de retrouver le sens des mots grecs écrits ici ou là...

Reste l'histoire. Je pense que le livre original devait être intéressant. Parce ce que l'humanité des grecs victimes de l'occupation perce à travers ces planches que je n'ai pas trop aimées...

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Le tigre dans la vitrine

Myrto et Mélissa qui sont sœurs passent de formidables vacances chaque année dans l'île de Lamagari (Samos) avec les enfants des pêcheurs.



Ils sont libres de cette liberté que seuls les enfants connaissent, loin de tous les soucis et de la vie des adultes.



Leur cousin Nikos, étudiant, est attendu chaque fois avec impatience car il sait leur raconter des histoires fabuleuses sur le tigre empaillé qui est enfermé dans la vitrine du salon et qui les intriguent avec son oeil bleu et son oeil noir.



Mais en 1936 le fascisme vient tout bouleverser ; ces bouleversements sont racontés par la voix des enfants et l'on vit avec eux leur incompréhension, mais aussi le courage de certains, et la part aussi minime soit elle à laquelle ils participent sans en être vraiment conscients en prenant cela comme un jeu, mais un jeu secret.



Un livre engagé, avec des réflexions très justes et très intéressantes.



Un mot de l'éditeur au début de cet ouvrage :

Germaine Finifter est décédée en Août 1996.

Elle tenait beaucoup à rééditer cet ouvrage, un de ceux qui font "s'interroger les lecteurs sur eux-mêmes et sur le monde auquel ils appartiennent".

C'est avec une profonde émotion que nous honorons le souhait de cette grande dame de la littérature jeunesse qu'est Germaine Finifter.



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Le tigre dans la vitrine

La dictature du général Métaxas, dans la Grèce de l'entre-deux guerre, n'est pas un sujet des plus connus. Mais tout le monde comprend la nature du totalitarisme.



Deux petites filles le découvrent par leurs yeux d'enfants. Il y a les enfants pauvres, avec lesquelles elles jouent. Les enfants riches, qui s'engagent dans la phalange où ils ont de beaux uniformes qui brillent et des sifflets. Et le cousin, le compagnon de jeu, qui peu à peu disparait. Il est par monts et par vaux, il se cache dans les endroits les plus improbables. Quand elles lui demandent pourquoi, il leur explique que c'est par amour d'une jeune fille : une certaine Démocratie...
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La grande balade de Petros

Octobre 1940. Le petit Petros a les soucis d’un enfant de son âge, il pleure son grillon qui vient de mourir, il n’a pas envie de faire ses devoirs, il laisse ses pensées s’envoler pendant le repas en famille… Pourtant ce soir-là, il s’étonne : « Qu’est ce qu’ils ont tous à parler de guerre ? »



La vie du petit garçon va bientôt changer… « La grande balade de Petros » raconte l’occupation italienne puis allemande en Grèce. 4 années vues à hauteur d’enfant. La collaboration, la famine, les rafles, la mort, Petros se voit forcé d’entrer dans le monde des adultes.



Un monde dans lequel il cherche sa place. Entre sa sœur Antigone et son ami Sotiris, il se prend à jouer au héros : il crève les pneus allemands, il peint sur les murs des messages « Soupe populaire » « la liberté ou la mort », il participe aux manifestations … Et surtout, il observe les adultes.



Le dessin bichromique au lavis de Dimitrios Mastoros est touchant, les cases sont petites (trop) et le lettrage aussi (trop). Cela rend la lecture difficile (pour un vieux comme moi) mais n’empêche pas l’émotion de passer.



Cette adaptation d’un roman majeur de la littérature grecque (la guerre de Petros d’Alki Zei) mérite le détour, c’est le témoignage enfantin et émouvant d’une période noire qu’il est toujours bon de lire et relire.



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La grande balade de Petros

Petros a 9 ans, son grillon est mort ce 27 octobre 1940. C'est la veille du premier jour de la guerre contre les italiens puis contre l'occupation allemande.



Il y a sa soeur Antigone qui veut plaire, son cousin Angelos qui part à la guerre, Yannis un résistant, Sotiris son ami et d'autres dont Léla, la fille de la concierge, opportuniste, tantôt avec les anglais, tantôt avec les officiers allemands.



Petros vit cette guerre sous son regard d'enfant, et à sa manière il veut agir lui aussi.



Quatre parties dans ce roman graphique qui parle de résistance, d'amitié, d'amour et de liberté.



1. Il refuse la situation et veut agir, participer à la résistance en crevant des pneus des véhicules allemands par exemple.



2. Il y a la débrouille, les écoles réquisitionnées, le froid et la faim. Sotiris fait la manche dans un monde où se cotoyent les italiens facistes et les grecs collabos. Son grand-père devient voleur pour manger à sa faim. La résistance s'organise avec le vieux fou en pyjama. Petros fait le gué, écrit des slogans pour réclamer la soupe populaire. Lorsque la grand-mère meurt, on préfère la jeter incognito au dessus du mur du cimetière, ne rien dire pour conserver les tickets de rationnement.



3. Gain de cause pour la soupe populaire pour les enfants et les vieillards.



4. La liberté ou les représailles à savoir l'exécution sur la place publique.



Adapté du roman de Alki Zei, récit d'enfance et d'apprentissage de ce que le peuple grec a vécu.



Très intéressant.



Ma note : 7.5/10






Lien : https://nathavh49.blogspot.c..
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Le tigre dans la vitrine

Un livre jeunesse qui m a beaucoup plu pas une cinquième étoile car je trouve que ce roman aurait pu être plus long

Sous fond de dictature grecque c est l histoire de deux petites filles et de leur famille

Comme c est facile d enbrigader deux gamines toutes innocentes qui ne savent pas réellement ceux qu elles font.

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La grande balade de Petros

Adaptation d'un roman grec que je ne connaissais pas. La bande dessinée narre l'occupation italienne et allemande de la Grèce pendant la seconde guerre mondiale à travers les yeux d'un enfant : Petros. Occupation, famine, résistance héroïque des Athéniens ou collaboration pour certains. Petros 9 ans au début de la guerre naïf, insouciant, courageux veut résister à la barbarie lui aussi. L'Histoire le fait grandir en accéléré. Je n'ai pas aimé le graphisme N&B peu soigné et pas toujours lisible à mon sens.
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Le grand écart

La lente descente vers la drogue d'une adolescente exilée en Grèce chez sa grand-mère, le temps que ces parents divorcent et refassent leur vie.
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La grande balade de Petros

Je vous embarque pour une grande balade qui vous emportera loin puisque nous partons en Grèce pendant la seconde guerre mondiale. « La grande balade de Petros » est l’adaptation en bande dessinée d’un roman célèbre d’Alki Zei, romancière grecque disparue aujourd’hui, qui a longtemps vécu loin de son pays. On y suit Petros de l’entrée en guerre de son pays en 1940, à la libération, en passant par les heures sombres de l’occupation par les troupes italiennes puis allemandes. Tout est vu à travers ses yeux d’enfant, capables de pleurer la mort de son grillon puis de certains de ses compagnons, capables de voir aussi ce qu’il y a eu de plus tragique (plusieurs scènes sont insoutenables, notamment celle de la rafle, d’autres terribles mais décrites avec tendresse, je pense à l’« enterrement » de la grand-mère qu’il ne faut pas déclarer pour recevoir encore ses tickets de rationnement). On y apprend beaucoup sur l’histoire grecque et cela nous donne envie de se pencher encore davantage sur le sujet.



Sur la forme, les dessins en noir et blanc sont très beaux et les expressions des différents personnages très bien restitués. Un seul bémol pour moi, comme je l’ai d’ailleurs déjà lu dans une critique (coucou @bulle.noire !)… les cases et les lettres assez petites qui ont provoqué quelques soucis à ma lecture.

En résumé, cette bande dessinée rejoint mon panthéon Histoire / enfant aux côtés d’ »Irena », de « Simone », de « Derrière le rideau » !



« La grande balade de Petros » de Dimitrios Mastoros et Angeliki Darlasi, d’après le roman d’Alki Zei, éditions Futuropolis.

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La grande balade de Petros

La vie d’un enfant à Athènes pendant la Seconde Guerre mondiale. Un album somptueux.
Lien : https://www.lefigaro.fr/livr..
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Grand-père menteur

son premier roman: Le tigre dans la vitrine en 1963

Prix national de littérature enfantine en Grèce
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