Citations de Aminata Sow Fall (41)
les rangées de perles toutes blanches qui ornent ses reins sous un beeco immaculé et que les femmes d'aujourd'hui dédaignent en ignorant qu'elles abandonnent ainsi une bonne dose de leur sel.
les rangées de perles toutes blanches qui ornent ses reins sous un beeco immaculé et que les femmes d'aujourd'hui dédaignent en ignorant qu'elles abandonnent ainsi une bonne dose de leur sel.
Cela peut être excitant de dilapider l'argent mais c'est le plus éphémère des jeux.
_ Ecoutez, on peut bien s'organiser. Même ces fous , ces sans-coeur, ces brutes qui nous raflent et nous battent, ils donnent la charité. Ils ont besoin de donner la charité parce qu'ils ont besoin de nos prières ; les voeux de longue vie, de prospérité, de pèlerinage, ils aiment les entendre chaque matin pour chasser leurs cauchemars de la veille et pour entretenir l'espoir d'un lendemain meilleur. Vous croyez que les gens donnent par gentillesse ? Non, c'est par instinct de conservation.
Diéry est surpris. Toute l’assistance a compris que la question de Diéry est innocente, dans le cadre des discussions, chahuts ou interrogations auxquels sont père l’a habitué, souvent en présence et avec la participation du groupe. Ils aiment cela et peuvent se livrer à une bataille grammaticale bruyante sur la juste place d’une virgule dans une phrase ou l’emploi du pronom relatif « dont » de plus en plus « massacré » au grand malheur des puristes, ou sur la capacité des nègres à philosopher. Une manière pour eux de jouer ; aucune prétention de faire étalage d’érudition. Un moyen aussi, entre autres, pour Sada, de construire entre son fils et lui une relation de confiance, de tendresse et d’émouvante complexité. Il pensait pouvoir ainsi développer ses capacités de réflexion et d’analyse l’amenant à comprendre les enjeux de notre monde et à choisir sa voie, en toute liberté, dans la dignité. Et en parfaite compatibilité avec les normes de respect, de retenue et de sociabilité. L’intelligence précoce de Diéry l’y encourageait. Et aussi, cette exquise civilité qui forçait l’admiration et la sympathie, alors que le garçon n’avait pas bouclé ses dix-sept ans.
- Moi, je suis pressé, dit Yelli à Penda. La seule chose qui m'intéresse, c'est l'histoire. Celle de ma famille en particulier et, pour l'apprendre, je n'ai pas besoin de m'éterniser sur les bancs de l'école
C'était le premier jour des retrouvailles.
- Tu as tort, répondit Penda. L'avenir, il faut le construire. L'histoire ne fait pas vivre.
Non, non, je ne me plains pas, j'essayais seulement de trouver les raisons pour lesquelles certains sont obligés de mendier tandis que d'autres ne manquent de rien.
Cette modeste cabane a changé sa vie parce qu’il y a rencontré l’amour et la générosité qui - en eux-même - ont la vertu de réactiver l’âme dormante des damnés.
Même ces brutes qui nous raflent et nous battent, ils donnent la charité. Ils ont besoin de donner la charité parce qu’ils ont besoin de nos prières ; les vœux de longue vie, de prospérité, de pèlerinage, ils aiment les entendre chaque matin pour chasser leurs cauchemars de la veille e pour entretenir l’espoir d’un lendemain meilleur.
On peut rire de tout sauf de l'humiliation.
Tu peux y aller.Choisis les soldats que tu voudras.Il n'est jamais trop d'expérience pour forger un homme.
Lui, quand il était jeune, a fait partie du monde de ceux à qui on donnait ; il n’a jamais eu l’occasion de décharger ne quelconque angoisse dans le fait de donner la charité. Ses angoisses, ses peines, ses malheurs, il les vivait ; sa mère les vivait ; ses frères les vivaient ; ils les subissaient jusqu’à l’oubli. Il ne put don pas raisonner comme ceux que la charité apaise ; il n’a jamais connu d’autre consolateur que le temps.
Au royaume du silence où elle repose pour l'éternité, elle doit sourire, se réjouissant d'avoir semé le bon grain et offert à sa famille l'amour et la concorde en guise d'héritage.
Je ne suis ni un saint ni un Almamy,mais je sais qu'il n'y a aucun mal à jouir à son aise du jardin légitimement acquis.
- Il est souhaitable pour tout parent de pleurer de bonheur quand nos enfants nous comblent.
Il n'est jamais trop tard pour apprendre. Mon grand-père de répétait à satiété.
Lui, quand il était jeune, a fait partie du monde de ceux à qui on donnait ; il n'a jamais eu l'occasion de décharger une quelconque angoisse dans le fait de donner la charité. Ses angoisses, ses peines, ses malheurs, il les vivait ; sa mère les vivait ; ses frères les vivaient ; ils les subissaient jusqu'à l'oubli. Il ne put donc pas raisonner comme ceux que la charité apaise ; il n'a jamais connu d'autre consolateur que le temps.
Lolli s'était ouvert les yeux en fréquentant le monde. Elle avait vu que les femmes n'acceptent plus d'être considérées comme de simples objets et engageaient une lutte énergique pour leur émancipation ; partout, à la radio, dans les meetings, dans les cérémonies familiales, elles clamaient qu’au point de vue juridique elles avaient les mêmes droits que les hommes ; que bien sûr elles ne disputaient pas à l'homme sa situation de chef de famille, mais qu'il était nécessaire que l'homme fût conscient que la femme est un être à part entière, ayant des droits et des devoirs.
Chacun s'abreuve à la source d'un patrimoine caché depuis la nuit des temps dans les entrailles de la terre.
L'être humain est le remède de son prochain.