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Critiques de Amy Liptrot (110)
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L'écart

Ce qui est magnifique dans L’Ecart tient précisément à l’exploration de divers espaces-temps au gré de sa curiosité et des résonances provoquées par celle-ci. De l’introspection existentielle à la formation géologique de sa terre natale et au passage des hommes, diverses strates, intimes ou historiques, se répondent.
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L'écart

Malgré les superbes commentaires vus sur Babelio, je n'ai pas du tout accroché à cette histoire.

Cà m'a semblé long et décousu tout au long du roman.

Pas le bon moment ou pas le bon sujet je n'en sais rien. Je n'ai ressenti aucune empathie pour...

Ben pour vous dire je n'ai même pas retenu son prénom... Non vraiment pas du tout emballée mais ce n'est que mon point de vue. Les descriptions du pays m'ont semblées tellement longues, son nouvel amour pour les oiseaux encore plus...

Bref, je ne vous le conseille même pas mais je suis sûre que certains d'entre vous adoreront donc ne tenez pas compte de mon avis et faites-vous le vôtre.
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L'écart

Un voyage bouleversant au bout de l'addiction , un voyage magnifique sur

l'archipel des Orcades isolé au nord de l'Ecosse, avec sa nature excessive :le

froid, les vagues, la solitude, les crépuscules radieux, les aurores boréales...

Une écriture enchantée explorant les iles lointaines et un combat sincère contre soi-même et ses écarts.

Un roman à lire quand on aime la mer et les iles ; voyager dans des contrées isolées et sauvage.

un beau voyage assuré



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L'écart

« Il serait faux de penser que les «  insulaires » vivent « coupés du monde »: confinés sur un territoire très restreint , nous sommes amenés à avoir plus de contacts avec nos voisins que dans une grande ville comme Londres.

Heureusement que nous nous entendons tous bien . »



«  En arrivant à Rose Cottage , je me suis assurée du bon fonctionnement de la Connexion Internet avant même de vérifier qu’il y avait de l’eau chaude . Je vis à mi- Chemin entre le Moyen Âge et le XXI° siècle . Je me chauffe au bois et je pétris mon pain tout en dépendant de plus en plus de mon smartphone. »



Deux Extraits significatifs de cet ardent récit envoûtant ——-un Écart ——-

Amy est née en 1986 dans les îles Orcade , situées à l’extrême Nord de l’Ecosse , isolées , constamment battues par les vents , frappées par les flots.



Fille d’agriculteurs : à 18 ans , elle quitte son île natale, pour Londres et ses lumières , une chambre d’étudiante, un nombre considérable de petits boulots , une série ininterrompue de fêtes, des rencontres se succèdent , toutes semblant présager une nouvelle histoire d’amour ,..

Las!

Amy plonge la tête la première dans l’ivresse de l’alcool: se soûlant au vin, à la bière , à la vodka .....





Pourquoi devient- elle alcoolique ? Vaincre ses inhibitions , s’affirmer ?En quête De nouvelles expériences ? Le sentiment de ne pas être chez elle ?



Cette longue chute dans le vide , une dépendance progressive , la fréquentation de divers bars et rêveries alcoolisées durera longtemps ...



Seule, épuisée, après un passage aux alcooliques anonymes et sa rupture sentimentale elle revient sur ses terres d’enfance ——-L'écart——-



Assoiffée de grand large elle observe la nature, les ciels, les étoiles , les vagues , les cycles, se passionne à la recherche du râle des genêts , oiseau en voie d’extinction : farouche et discret.



Elle décrit avec minutie ses émotions , reprend contact avec les éléments : le cycle du temps et des saisons , la trajectoire des oies sauvages, le vol des courlis , le dialecte orcadien, les sites archéologiques de Papay, l’agnelage et les moutons ,l’odeur des algues et du fumier, l’astronomie et les énergies renouvelables , les oiseaux marins capturés puis relâchés ....



Beaucoup d’explications sont données au lecteur: autobiographique, le combat contre l’alcoolisme est décrit sans fioritures avec sincérité .

Il sonne vrai.

Le regard d’Amy frappe juste , sincère , toujours en mouvement , entre fraîcheur du sel marin , vagues et cycles, vie sauvage , retour vivifiant à la nature, guérison , reconstruction, EVEIL à soi -même !



Un beau récit profond, intense et touchant, VRAI .

Une langue à la fois explicative , poétique, rocailleuse , lumineuse et combative.



A suivre , c’est un premier ouvrage !





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L'écart

A dix-huit ans, Amy quitte son île natale dans les Orcades, à l’extrême nord de l’Écosse, pour Londres, pour une kyrielle de petits boulots, une série de rencontres et une suite ininterrompue de soirées de fête. Mais la vie d’adulte en devenir qui la séduisait tant lorsqu’elle l’imaginait, devient un cauchemar lorsqu’elle ne peut plus se passer de quantités de plus en plus grandes d’alcool. Un jour, faisant le compte de tout ce qu’elle a perdu, elle commence une cure de désintoxication à Londres puis choisit revenir ensuite dans les Orcades. Elle a dorénavant trente ans et tout à reprendre à zéro. Amy n’a pas de passé douloureux ou de problème familiaux insurmontables à affronter en revenant sur ses terres natales, juste à refaire surface du mieux qu’elle peut.



Ceci pour la première partie, pas trop longue, de ce récit autobiographique, et j’aimerais surtout que cela ne vous arrête pas, ne vous empêche pas de découvrir ce très beau texte, formidablement bien écrit, qui donne autant envie d’aller vivre sur une île quasiment inhabitée, que de passer du temps à observer les oiseaux, les vagues ou les nuages ! Qui aurait cru qu’un récit autobiographique réussirait à rendre passionnants à la fois l’ornithologie, l’astronomie et la météorologie, à rendre indispensable la connaissance du râle des genêts, des nuages noctiluques ou de la Fata Morgana ? Avec honnêteté, Amy ne prétend pas que la nature est la panacée et soigne sans difficultés ses maux, mais force est de reconnaître que l’éloignement de Londres lui est des plus utiles.



Au-delà du simple témoignage, Amy Liptrot et sa traductrice ont réalisé une véritable œuvre de littérature, où on sent la force de la nature combattre la puissance du manque à chaque page, où la jeune femme échouée comme un navire en perdition sur une côte battue par les vents reprend des forces et peut accomplir chaque jour de petits exploits comme aller nager dans des eaux glaciales ou marcher dans la tempête.

Complètement subjuguée par l’objet livre et sa superbe couverture, rien n’est venu gâcher ma lecture, et les mots continuent de résonner depuis que je l’ai terminé. Là où d’autres livres s’effacent très vite, celui-ci grandit et s’affirme, et la majeure partie, celle qui se déroule dans les Orcades, est absolument inoubliable !
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L'écart

L'écrivaine signe un très beau premier récit sur son combat contre l'alcoolisme et sa fusion avec la nature écossaise.
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L'écart

Il est difficile de nommer ce livre un roman. Il s’agit plus d’une biographie-documentaire. Biographie, car l’auteur relate son âpre combat contre l’alcool, elle se met à nue et décrit le plaisir et la déchéance qu’engendre une trop grande consommation d’alcool.

Et documentaire, car l’on pourrait visiter les îles Orcades avec le livre à portée de main. L’auteur possède une très bonne connaissance de ces îles : les légendes, la flore et la faune, l’astronomie, les oiseaux.



C’est une magnifique recherche de soi avec l’aide de dame nature. J’ai tout aimé dans ce livre, mais je suis restée en lisière. L’aspect trop documentarisé et les descriptions trop nombreuses m’ont empêché d’entrer en empathie totale avec l’auteur. Il reste néanmoins, un livre très travaillé.

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L'écart

c'est l'histoire des origines d'une jeune femme et de son combat contre l'alcool et les stupéfiants. L'histoire démarre dans les Orcades en Ecosse où elle décrit des paysages incroyables dont" l'écart " une partie de sa contrée est nommée ainsi. L'écart c'est aussi l'action de Londres inconnu. Les archipels des Orcades ou Londres tel est son dilemme pendant la moitié du livre. Mais elle finira par revenir à ses origines, à sa culture, vers ses parents pendant le long combat qu'elle va mener dans l'abstinence.

Durant son enfance ses parents étaient tous deux agriculteurs. Elle a été ballottée par les crises maniaques de son père et de ses envolés en maison psychiatrique alors que sa mère se réfugie dans une fervente religiosité. La grande, fine et intrépide Amy vacille dans les extrêmes de vie au même titre qu'elle est ballottée dans une terre frappée par les vents et les flots. C'est un premier roman dans lequel l'auteure nous raconte la joie que procure communion avec la nature écossaise et où elle observe la faune, la flore, ce qui la sauvera de ses addictions.
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L'écart

Ayant grandi dans l'archipel des Orcades, la narratrice a troqué son existence rude et sauvage contre une vie nocturne et riche en sensations à Londres. Las, elle a perdu ses amis, son amou ,ses emplois à cause d'une vie nocturne débridée qui a vite viré à l'aigre ,à cause de l'alcool.

Elle choisit donc de rentrer dans son île natale où elle mènera des "essais semi-scientifiques" sur elle-même afin de se libérer de l’alcool. L'entreprise lui prendra deux ans, qu'elle résume ainsi:"Au cours des deux années écoulées, je me suis employée à guetter l'apparition d'un oiseau fuyant et insaisissable, à chasser les aurores boréales et les nuages noctulescents; j'ai nagé dans l'eau glacée de la mer du Nord, couru nue autour d'un cercle de pierres levées, vogué vers des îles abandonnées, volé dans de minuscules avions à hélices, et choisi de rentrer au pays natal."

L'alcoolisme au féminin est encore un tabou ,mais il ne s'agit pas ici du énième récit du "long et laborieux processus de reconstruction" ,mais bien d'une œuvre puissante et littéraire où une voix se fait entendre, une voix qui donne à sentir toute la sauvagerie et la rudesse des univers qui entourent la narratrice.
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L'écart

Je remercie les Editions Pocket pour l’envoi de ce titre.



Amy Liptrot est originaire des Iles des Orcades, tout au nord de l’Ecosse. Elle a grandi sur la ferme de ses parents, au rythme des crises de son père maniaco-dépressif.



A 20 ans, elle est partie pour Londres où pendant une décennie se sont succédé les petits boulots, les soirées bien trop arrosées des nuits londoniennes. Elle va peu à peu sombrer dans l’alcoolisme, perdant tout au passage : travail, logement, son compagnon l’abandonne lassé par son comportement.



Dans un dernier sursaut de vie, Amy Liptrot s’inscrit aux A.A. puis rentre aux Orcades pour tenter de se reconstruire.



C’est au milieu de cette nature sauvage que la jeune femme va lutter contre ses vieux démons. Cette bataille va durer deux ans.



Amy Liptrot raconte son parcours sans fard, sans jamais jouer à la victime étant très lucide sur elle-même. Elle nous fait aussi partager la beauté des Iles Orcades, leur histoire et les histoires qu’on y raconte, le mode de vie de ses habitants.



« L’écart » est un émouvant et passionnant témoignage.
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L'écart

Direction les îles Orcades, au nord du royaume uni, baignées par les Gulf Stream mais soumises à des vents à décorner les vaches. C'est là que se sont installés les parents d'Amy Liptrot et elle a passé enfance et adolescence dans leur ferme. Parents aimant, père parfois absent à cause de soins pour ce qu'on appellerait maintenant la bipolarité. Même si tout a l'air stabilisé depuis une bonne décennie.



Deux grands thèmes s'entremêlent, en gros, souvent mis en parallèle. Buvant déjà pas mal avant de quitter son île natale, Amy Liptrot est partie travailler à Londres, plongeant dans l'alcoolisme. Malheureuse, le sachant, consciente de courir à sa perte (la description d'un début de maladie fait froid dans le dos), jusqu'au jour où elle accepte une cure de trois mois. Stricte, la cure, et de toute façon ce doit être zéro goutte d'alcool. A vie. Tenir une heure, une journée, un trimestre, en dépit de l'envie parfois torturante.



Mais attention, c'est réaliste mais pas sordide. Assez pour se rendre compte où elle était tombée. Elle retourne vers sa famille dans les Orcades, explore des îles, travaille pour la LPO grand bretonne, s'intéresse à l'histoire (et la préhistoire) du coin, aux gens, aux bestioles, découvre les richesses de la plongée sous-marine, bref se prend de grands bols d'air. Elle ne se retrouve plus vautrée par terre tellement elle a bu, juste une fois à quatre pattes pour atteindre le haut d'un monticule par fort grand vent.



Bon, moi, outarde canepetière, pouillot véloce, huppe fasciée, ça m'amuse toujours ces noms, alors là, les fulmars, cormorans, sternes et râle des genêts, c'est ma came. Sans parler des aurores boréales, oui, il y en a là-haut! Un récit bien écrit, qui se lit avec intérêt grâce à l'entrelacement des thèmes et une chronologie un peu éclatée.
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L'écart

Une jeune femme, native de l’archipel des Orcades, tente de se reconstruire après une vie londonienne débridée, et une sévère addiction à l’alcool qui a provoqué une rupture sentimentale.

Après une cure de désintoxication, le retour sur les terres d’enfance est difficile mais jour après jour la vie quotidienne devient plus sereine, aidée en cela par l’observation de la nature, des ciels, des oiseaux, des étoiles et par la simplicité des contacts humains beaucoup plus essentiels que la vie urbaine.



Il m’a été plaisant de découvrir les îles des Orcades et j’ai passé du temps sur Internet pour en découvrir la géographie et les paysages. A travers le parcours du personnage, c'est un vrai voyage, on en découvre la flore, la faune et l’historique démographique et social.



Les explications et observations sont la plupart du temps passionnantes, même si on peut parfois les trouver didactiques. Le récit est vivant et dynamique, empli d’anecdotes. C’est une belle manière de s’immerger dans le quotidien d’insulaires écossais qui tissent des liens numériques avec le reste du monde, tout en étant ancrés dans leurs racines.



La deuxième facette du livre est le combat contre l’alcoolisme , une constante qui s'invite au fil du récit, tous sens en alerte pour contrôler les envies irrésistibles et imprévisibles. L’abstinence est souvent cruelle et l’addiction dissimule un mal être plus profond. Les mécanismes de la maladie sont pertinents, l’introspection de l’auteur nous les rend très prégnants, et les stratégies pour résister montrent l’extrême difficulté du sevrage.



Un récit autobiographie impressionnant de justesse et de sensibilité (Quelle drôle d’idée de l’avoir désigné «roman »)

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L'écart

L'écart, c'est une bande côtière de l'île de Mainland dans l'archipel des Orcades au large de l'Ecosse.

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L'écart, c'est la distance entre la femme alcoolique et désespérée qu'elle a été et la femme sobre et pleine d'espoir qu'elle tente de devenir.

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Après être partie dix ans, elle revient aux sources afin de se reconstruire. En proie aux démons du passé, elle fait son introspection tout en se mettant au diapason avec la nature.

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Récit autobiographique mais pas que...

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Dans ce livre, vous découvrirez un pan de la mythologie orcadienne, l'histoire de cet archipel et de l'exode de ses habitants, la vie des éleveurs de moutons, un peu d'astronomie, la faune et la flore des îles et de la mer du Nord, le tout balayé par les vents impétueux et incessants.

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"N'est-il pas merveilleux de vivre constamment au bord du monde?"

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Comment pourrait-on ne pas être subjugué par tant de beauté ?
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L'écart

Faire un pas à l’écart… et s’observer



Si je vous dis que « L’écart » est un livre écrit par une anglaise née dans les îles Orcades qui a quitté les paysages marins pour les paysages urbains londoniens pour y sombrer dans l’alcoolisme… cela n’a pas l’air folichon. Sauf qu’en disant cela, je vous ai glissé subrepticement tout ce qui fait le sel et le piquant de ce livre. Vous ne voyez pas ?



Tout est dans le rapport qu’entretient Amy Liptrot entre les îles qui l’ont vue naître et grandir et la ville qui a parachevée sa destruction ! Le livre ne cesse de faire des parallèles entre ces deux mondes que tout semble opposé mais que les grilles de lectures superposées d’Amy Liptrot n’ont de cesse de réunir.



D’un côté les gratte-ciels londoniens renvoient aux pics montagneux des Orcades. D’un autre, les feux anti-collision des voitures citadines ne sont que le pendant des faisceaux des phares. Plus loin, Amy Liptrot crée un rapport tellement évident qu’on n’y a jamais soi-même pensé entre les espaces occupés par chaque espèce d’oiseau habitant les Orcades et les espaces occupés par chaque groupe d’être humain dans les parcs londoniens. Si souvent les rapprochements effectués par Amy Liptrot servent à assimiler ces deux espaces si éloignés l’un de l’autre, ils sont parfois l’occasion de montrer tout l’écart qu’il y entre eux : quand elle joue à superposer mentalement les terrains de la ferme familiale avec les quartiers de Londres ce n’est que pour mieux attirer l’attention sur la différence de densité de population entre les deux.



Et puis, Amy Liptrot arpente la lande de ses îles natales comme on arpente sa propre vie : avec le recul que lui a octroyé son évasion londonienne. Elle s’est noyée à Londres pour mieux sortir la tête de l’eau au milieu de l’océan. La solitude qu’elle a subi à Londres l’a amené à apprécier l’isolement et les moments d’introspection et de réflexion. Il y a dans ce livre des moments de très grande vérité et de très grande sincérité dont on peut se resservir dans sa propre vie. Le fait d’écrire « L’écart » pour Amy Liptrot n’est pas tant l’occasion de parler d’un retour à la terre, natale, insulaire, que d’un retour à soi. Tout comme les chercheurs étudient les animaux avec GPS, traceurs et capteurs, Amy Liptrot se livre à une exploration bathymétrique (relative aux fonds marins) d’elle-même.



Chaque chapitre est comme une petite nouvelle qui mises bout à bout racontent une femme en prise avec ses torts, ses faiblesses, ses renoncements mais aussi ses forces, ses victoires. Chaque chapitre représente alors un thème qui permet de faire le lien entre l’environnement d’Amy Liptrot et elle-même car le « je » est présent tout au long du récit. Mais on a la sensation qu’Amy ne « rattrape » sa propre histoire qu’au bout des 250 premières pages quand elle s’interroge enfin sur son avenir après sa cure de désintoxication. Les pages qui précèdent ce moment charnière parlent de son passé plus lointain en utilisant le présent, ce qui a tendance à déstabiliser parfois la lecture et faire perdre la notion de la chronologie au lecteur.



L’écart est aussi cet interstice qui subsiste toujours entre ce qu’on est vraiment et la manière dont on vit ce qu’on est. Il peut être gigantesque quand on se perd comme Amy Liptrot, dans l’alcool, dans l’isolement ; il peut être infime au prix d’un effort sur soi incommensurable pour reprendre sa vie en main. Mais il ne peut totalement se résorber. C’est la part d’imprévisibilité en chacun de nous, la marge qu’on a sur la marche de notre propre destin.


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L'écart

« Suivre une cure de désintoxication n’est pas une fin en soi ; c’est le début d’une nouvelle histoire. »



Qui aurait envie de venir soigner son addiction à l’alcool dans ces îles à l’extrême nord de l’Ecosse ? Bien qu’elle y soit née, la narratrice a succombé, très jeune aux sirènes du sud, et de Londres où elle accompagnera ses soirs de solitudes, ses journées d’inactivité, ou ses nuits de folie dans l’ivresse et l’excès.



Elle y reviendra bien décidée à en finir avec ses démons.



L’écart est le récit de cette remontée progressive et solide vers la liberté, la sobriété. C’est aussi la redécouverte d’elle-même, la découverte des autres, et celui de son investissement pour ces territoires qui l’ont façonné et nourri.



La narratrice découvre que le sevrage alcoolique n’est jamais acquis. Chaque jour est un autre jour, un autre combat, une petite victoire qui s’imbrique à la précédente et indispensable à la suivante.



« Je venais de comprendre que la sobriété pouvait me faire planer et que j’étais capable de vivre « à fond les manettes » sans la moindre goutte d’alcool. »



L’écart ne serait pas ce qu’il est sans ce magnifique (et pourtant, je ne l’ai jamais vu) endroit balayé par les vents arctiques, peuplé d’oiseaux de cétacés, , fait de rochers et de landes, et dont les rares habitants sont durs à la tâche.



Ces îles austères et inhospitalières offrent un spectacle époustouflant et ébouriffant, et ce grâce à la plume d’Amy Liptrot. La profondeur de sa réflexion se combine parfaitement à l’évocation sublime de sa terre natale, sa source rédemptrice.



Récit à la fois plein d’espoir pour celles et ceux qui n’ont pas encore trouvé le chemin de la sobriété, et une ode à notre environnement, l’écart fut aussi, pour moi, un excellent climatiseur lors des jours torrides où j’ai eu le bonheur de le lire.
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L'écart

Difficile de définir ce livre qui nous narre tant de choses : le désir d'évasion d'une adolescente qui se sent enfermée sur son île venteuse au nord de l'Ecosse, sa dérive de jeune adulte à Londres, sa quête de sensations fortes, la beauté de ces îles sauvages, rudes, ventées, balayées par les embruns et si peu peuplées. Mais ce qui aurait pu être un récit sombre et glauque d'une femme en perdition est ici lumineux, plein de force et d'énergie même si la souffrance de l'auteure affleure en permanence. Un récit à l'image des paysages à la fois tourmenté et baigné de lumière
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L'écart

Quand cette jeune et jolie femme prend conscience de ses défaites: échec amoureux, perte de son emploi, escalade dans l'alcoolisme, elle est absolument seule, et épuisée. De Londres qui a connu sa dégringolade, elle retourne aux Orcades, cet archipel isolé au Nord de l'Ecosse, là où elle a vu le jour. Amy Liptrot nous emmène alors dans un magnifique voyage au coeur d'une nature magnifique: la mer, les phoques et l'observation minutieuse des oiseaux la fascinent et l'aident à se reconstruire. Un roman autobiographique à la limite du documentaire, dans lequel le lecteur ne pourra s'empêcher de rapprocher la femme de l'oiseau, dans son immense fragilité mais aussi sa force.
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L'écart

Quand vient l’âge de quitter les Orcades, archipel écossais façonné par les légendes, pour poursuivre des études, la jeune Amy migre à Londres. Grisée par ces nouveaux horizons, elle plonge dans les ivresses de la capitale jusqu’à perdre pied, verre après verre, durant une décennie. Après une cure de désintoxication, Amy retourne sur ses terres natales, sans autre projet que d’ajouter des jours à sa sobriété et de combler le vide laissé par l’alcool, en s’ouvrant à la beauté de la nature. Aurores boréales et râle des genêts se substituent à la faune urbaine. C’est le début d’un voyage inoubliable sur ces îles qu’Amy sillonne inlassablement, cherchant des réponses sur soi dans les éléments. Éblouissante géologie intime qui relève tout à la fois du journal intime et du journalisme gonzo, L’Écart tend un miroir consolateur aux lecteurs, en esquissant sublimement les ambiguïtés permanentes de l’existence. Un récit de reconstruction merveilleux.



Page des Libraires 197
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L'écart

L'écart est un roman sur la souffrance, sur l'addiction et la désolation, comment parvenir à remonter quand on a touché le fond ?

▪️▪️▪️

En revenant sur les terres de son enfance Amy a pu se confronter à son histoire, se recentrer sur l'essentiel : elle, bercée par le bruit des vagues et le souffle du vent. Une ode à ces archipels d'Écosse d'une beauté si sauvage avec des passages complètement dépaysant.

▪️▪️▪️

L'histoire d'un combat contre soi-même, contre les addictions et toutes les étapes pour arriver sur le chemin de la guérison. A travers ses mots, j'ai été témoin de son réveil, de sa renaissance grâce à la force de la nature et son envie de renouer avec elle-même. Ici pas de dialogues, pas de rebondissements juste une réflexion profonde. Une lecture pure, épurée dont la détresse de cette jeune femme m'a émue. J'ai aimé le regard juste que pose l'auteure sur son parcours.

▪️▪️▪️

L'écart est un formidable roman où les lendemains de cuite ont comme un goût amer et où l'urgence de se sentir libre est venu pour Amy Liptrot.
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L'écart

Histoire personnelle d’une rémission au contact de la nature. Dans les îles Orcades, l’auteure se réconcilie progressivement avec elle-même après la lente descente aux enfers due à l’alcoolisme.

Le lecteur pourra aussi découvrir, au travers de la grande documentation, la faune et la flore ainsi que l’activité et la géographie des îles du nord de l’Ecosse.

J’ai été cependant un peu déçue par le manque d’intensité.
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