Direction les îles Orcades, au nord du royaume uni, baignées par les Gulf Stream mais soumises à des vents à décorner les vaches. C'est là que se sont installés les parents d'Amy Liptrot et elle a passé enfance et adolescence dans leur ferme. Parents aimant, père parfois absent à cause de soins pour ce qu'on appellerait maintenant la bipolarité. Même si tout a l'air stabilisé depuis une bonne décennie.
Deux grands thèmes s'entremêlent, en gros, souvent mis en parallèle. Buvant déjà pas mal avant de quitter son île natale, Amy Liptrot est partie travailler à Londres, plongeant dans l'alcoolisme. Malheureuse, le sachant, consciente de courir à sa perte (la description d'un début de maladie fait froid dans le dos), jusqu'au jour où elle accepte une cure de trois mois. Stricte, la cure, et de toute façon ce doit être zéro goutte d'alcool. A vie. Tenir une heure, une journée, un trimestre, en dépit de l'envie parfois torturante.
Mais attention, c'est réaliste mais pas sordide. Assez pour se rendre compte où elle était tombée. Elle retourne vers sa famille dans les Orcades, explore des îles, travaille pour la LPO grand bretonne, s'intéresse à l'histoire (et la préhistoire) du coin, aux gens, aux bestioles, découvre les richesses de la plongée sous-marine, bref se prend de grands bols d'air. Elle ne se retrouve plus vautrée par terre tellement elle a bu, juste une fois à quatre pattes pour atteindre le haut d'un monticule par fort grand vent.
Bon, moi, outarde canepetière, pouillot véloce, huppe fasciée, ça m'amuse toujours ces noms, alors là, les fulmars, cormorans, sternes et râle des genêts, c'est ma came. Sans parler des aurores boréales, oui, il y en a là-haut! Un récit bien écrit, qui se lit avec intérêt grâce à l'entrelacement des thèmes et une chronologie un peu éclatée.
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