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Citations de Ananda Devi (314)


La mort aussi est un désir
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Six décennies et ton corps n'est plus le même
Cartographie de la désuétude
Désertification
De tes paysages
Chairs jadis sublimées
Assaillies de pesanteur
Sourire asymétrique
Paupières flétries
Par les nuits qui t'érodent
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Qui me suivra jusqu'au bout du monde ? Un enfant tiendra-t-il le bout de mon sari ? Celui qui me dirait reste, ne pars pas, et il tirerait sur le tissu là où le bonheur bascule, et il rirait de me voir trébucher sur mes plis, et il ferait un croche-pattes à la mort.

Celui-là me ferait oublier que mes pieds saignent.
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C'est fait. La menace coule doucement dans le sablier.

C'est fait. Chaque plaisir aura son autre : la honte.

C'est fait. Chaque sourire aura son ombre : la crainte.


Nous n'avons droit qu'à un seul chemin. Faire fausse route.
Terrible destin.
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Les souvenirs ne nourrissent pas leur femme - ils la dessèchent - la font de paille et d'orge - un pain quotidien d'amertume

Ne me buvez pas : le goût frelaté de la mort rôde.
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Mon père avait la tristesse du dernier soleil au coeur.

[...]
Ne me dites pas que novembre est le mois des morts : mon père y a trouvé sa renaissance. Ne me dites pas que novembre est le mois le plus cruel : tous les mois le sont.

Que sont les anniversaires, sinon le décompte du temps sans retour ?
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Tu t'échappas du monde parce que tu avais renoncé à le conquérir.
[...]
Nous ne savions plus ce que tu pensais de nous, nous étions toutes empêtrées dans ces remous de vie qui devenaient plus forts avec l'âge, nos vies d'adultes, nos soucis conjugaux ou parentaux, grand fleuve à sens unique qui te laissait loin derrière, même si tu voulais de toutes tes forces en être encore la tributaire.
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Vous avez toutes compris que, parfois, les femmes remplissent tous leurs devoirs, sauf ceux qu'elles se doivent à elles-mêmes.

Ma femme agenouillée l'a compris : ne t'agenouille que parce que tu veux boire à la source du plaisir.
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Ce qui m'entoure ne ressemble en rien à l'environnement de mon enfance. Plus loin, à deux générations de là, c'étaient d'autres personnes, c'était une autre humanité. Pas meilleure, bien sûr. Mais, habitées par la nécessité de survivre, elles n'avaient guère de temps à accorder aux échos factices, à la tentation du mensonge.
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J'ai compris, en écoutant mon père ce matin-là, à quel point les mythes sont ancrés en nous et nous consolent de danser en permanence sur les braises.
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Si tu étais une lionne en cage, je suis une souris en liberté.
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naissance du couple ; mort du soi.
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J'étais née avec nul autre but que celui de me nourrir.
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Au début, on ne comprend pas très bien. Comment le corps perd ses repères naturels et oublie la légèreté, transforme la lourdeur en présence amie. Comment il s'amplifie et se déforme au jour le jour sans qu'on y prenne garde. J'ai été, bien sûr, hors normes dès ma naissance. J'ai été toute ma vie une anomalie. Mais même si je savais que je ne serais jamais mince, comment pouvais-je deviner vers quels lieux extrêmes m'entraînerait mon corps ?
Je ne savais pas que je serais plus ronde, potelée, bien en chair, forte, plantureuse - tous ces qualificatifs qui taisent l'adjectif cruel : grosse. Par la suite, le mot grosse lui-même est devenu insuffisant. Il a fallu en trouver d'autres : éléphantesque, gigantoïde, d'une hyperadiposité foudroyante, mon miroir de mots se tarissait trop vite pour que je puisse continuer à y être réfléchie.
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Et un corps que les regards refusent d'embrasser, sauf pour le transformer en spectacle.
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Moi qui te dois tout, je te donne ce soir ma présence, mon enfance, mon silence. Chaque cellule que tu as formée, chaque lumière que tu as infusée en moi, toute la consolation du monde, toute sa désolation.
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EN APNÉE…


Extrait 1

En apnée

Parce qu’il arrive que l’air oublie son rôle, se raréfie

Comme s’il se croyait au sommet de l’Annapurna ou de
la Nanda Devi

Hélas je grouille plus bas que l’air, plus bas que la terre,
plus bas que la mer


L’île est une presqu’île rattachée par les pieds à une barre
de fer rouillée
qui traverse nos douceurs pour nous dire : souvenez-vous.
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EN APNÉE…


Extrait 1

En apnée

Parce qu’il m’est trop lourd de respirer ce qui n’existe plus
Parce que ce ne sont pas les poumons mais la mémoire
qui respire

Les souvenirs ne nourrissent pas leur femme – ils
la dessèchent – la font de paille et d’orge – un pain
quotidien d’amertume

Ne me buvez pas : le goût frelaté de la mort rôde.
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Ce que tu voyais en moi, ce n'était pas celle que tu aurais voulu être - c'était celle que tu étais déjà.
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Tu aurais voulu que je sois ta secrète vengeance. Celle qui s'agence sans échos dans la nuit, lorsque l'on garde les yeux ouverts sur ses échecs, sur ses défaites, sur tous ces instants où l'on se juge insuffisant.
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