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3.93/5 (sur 20 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Bordeaux , le 17/04/1883
Mort(e) à : Bordeaux , le 05/05/1915
Biographie :

André Lafon est un écrivain français.

Il est lauréat du Grand prix de littérature de l'Académie française en 1912.

Issu d’une vieille famille blayaise, il effectua ses études à Bordeaux, avant que de rejoindre ses parents à l’âge de 17 ans dans la petite sous-préfecture girondine.

Surveillant au collège de Blaye, il consacra ses moindres heures de liberté et une partie de ses nuits à l’étude et acheva brillamment ses humanités.

En 1908, il publia son premier recueil de vers, les Poèmes provinciaux (éd. du Beffroi, Paris), puis en 1911, alors qu’il avait gagné Paris, une deuxième série, La Maison pauvre (éd. du Temps présent, Paris).

L’année suivante, parut son premier roman, L’Élève Gilles (Perrin), réédité en 1956 avec une préface de François Mauriac, par le Club français du Livre. Délicate et mélancolique autobiographie de sa vie de collège, ce livre obtint, le 3 mars 1912, le Grand prix de littérature de l'Académie française.

Quoique de santé délicate, André Lafon fut reconnu apte au service lorsque la guerre éclata. Affecté comme gestionnaire ambulancier, il contracta la scarlatine et succomba à l’hôpital Saint-Nicolas de Bordeaux.

Pour le personnage de Nicolas Plassac dans Galigaï, François Mauriac s’est inspiré de son grand ami André Lafon, auquel il consacra un essai, Vie et Mort d’un poète.
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L'élève Gilles, d'André Lafon


Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
Vous qui vous pencherez sur ces pages avec l’émoi d’y revoir, parmi tant de choses mortes, des figures jadis connues, ne soyez point étonnée de trouver l’enfant qui se raconte si peu semblable à votre souvenir… Mais rappelez-vous ses silences, et sachez ce que vous dérobèrent un masque pâlot et des regards qui fuyaient l’interrogation du vôtre.
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Derrière la maison, les rosiers recommençaient de fleurir; leurs roses, moins légères que celles de mai, ployaient les tiges comme des fruits dont elles prenaient la couleur; des cétoines dormaient au coeur de certaines et remuaient de lentes pattes qui froissaient le nid soyeux.
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Le froid plus vif du crépuscule avait congelé le brouillard autour des branches et vêtu celles-ci d'une miraculeuse floraison. Je courus follement dans les allées que les buis couverts de neige bordaient d'hermine; chaque arbuste paraissait plus gainé de corolles que les pêchers au printemps; les buissons semblaient une cristallisation fragile, et les feuilles encore suspendues y mettaient des pétales. Dans la prairie, chaque brin d'herbe était givré; j' y brisai ma course ainsi qu'au bord d'un champ de fleurs. Au-delà, se devinait un pays mystérieux où les arbres nus s'achevaient en fumée.
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Le jardin nu m'étonna : le paulownia y reflétait une ossature tourmentée, les marronniers levaient des bras transis, les arbustes semblaient des balais de brande, la haie un treillis épineux. Les groseilliers se mouraient, près de la fontaine qui dégelait, goutte à goutte, au soleil rose. La charmille n'était plus un abri et laissait voir, bouchons de paille mouillée, les nids insoupçonnés aux dernières vacances. Seules, les bordures de buis restaient vertes et, sur le mur bas, la toison de lierre se chargeait d'étranges raisins.
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Vous qui vous pencherez sur ces pages avec l’émoi d’y revoir, parmi tant de choses mortes, des figures jadis connues, ne soyez point étonnée de trouver l’enfant qui se raconte si peu semblable à votre souvenir… Mais rappelez-vous ses silences, et sachez ce que vous dérobèrent un masque pâlot et des regards qui fuyaient l’interrogation du vôtre.
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Près d'elle [ma mère], je goûtais l'oubli de toutes les atteintes ; je trouvais le calme à son côté, la fraîcheur de son ombre, et, quand tout ce qui peut menacer un enfant se fût rué dans l'enclos, je n'aurais conçu aucun trouble en mon âme, dans l'assurance où j'étais que toutes les puissances mauvaises n'eussent pu dépasser le cercle tracé par son regard.
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André Lafon
Un doux matin se leva chaque jour sur ma vie qu’il beignait de clarté bleu et de saine fraîcheur.
Je ne savais de la saison triste que le visage ennuyé qu’elle montre à la ville, ses ciels lourds sur les toits et la boue des rues obscures. Je découvris la splendeur de l’hiver. Ma chambre située à l’extrémité de l’aile gauche, ouvrait sur les champs que les vignes dépouillées peuplaient de serpents noirs et de piquets, mais la pureté du ciel pâle s’étendait sur elle, jusqu’au loin lointain à peine brumeux ; un coteau se haussant portait un village où le clocher pointait ; des pas claquaient sur la route aperçue et des voix, parfois, en venaient.
Le jardin nu m’étonna : le paulownia y révélait une ossature tourmentée, les marronniers levaient des bras transis, les arbustes semblaient des balais de brande, la haie un treillis épineux. Les groseilliers se mouraient, près de la fontaine qui dégelait, goutte à goutte, au soleil rose.….
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Mon père ne parut pas au déjeuner ; j’appris qu’il se trouvait las et prenait du repos. J’osai m’en féliciter, car sa présence m’était une contrainte. Il demeurait, à l’ordinaire, absorbé dans ses pensées, et je respectais le plus possible son recueillement, mais le mot, le geste donc il m’arrivait de troubler le silence, provoquait sa colère ; j’en venais à jouer sans bruit , et à redouter et comme la foudre le heurt de quoique ce fût. Cette perpétuelle surveillance où j’étais de moi-même me gênait, à table surtout. Il suffisait de l’attention que j’apportais à me bien tenir pour m’amener aux pires maladresses, la veille même, à dîner, mon verre renversé s’était brisée en tachant largement la nappe. Le sursaut de mon père m’avait fait pâlir, et mon trouble fut plus grand encore à le voir nous laisser et reprendre, au salon, La sonate qu’il étudiait depuis le matin.
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Mais mon terrain d'élection était le jardin, avec ses tournantes allées bordées de buis, ses massifs panachés, l'été, de reines-marguerites et de roses, de géraniums et d'hortensias, de véroniques et d'héliotropes.
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L'août passa comme un songe lumineux et paisible, et le tendre septembre occupa la campagne. Il offrait tous les fruits et des fleurs encore pour faire oublier sa naissante mélancolie; mais les soirs déjà courts, les matinées plus fraîches, je ne sais quoi d'automnal dans le ciel, l'air, les présents mêmes qu'il apportait, disaient la secrète blessure de l'année.
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