AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de André Siniavski (44)


La musique de Mozart, de Haydn a gardé la signification du carillon d'église.
Il est vrai qu'ils en on fait le carillon de l'amour, du printemps.
Lorsque la radio apporte jusqu'à nous une musique pareille, l'intelligence se refuse à admettre que son auteur soit mort.
Commenter  J’apprécie          10
Le fantastique sert de pont entre les vérités inférieures et les visions sublimes. P264
Commenter  J’apprécie          00
Le terrible ne vient pas de l’absence de lumière ; après tout, on n’y trouve pas non plus la ténèbre, rien n’y est mieux ou pire, tout est identique, équivalent, par-delà pitié ou haine - justiciable de la seule indifférence.
Tous les personnages du livre sont en fait morts et inanimés en tant que personnages, car, au lieu de vivre par eux-mêmes, ils vivent aux crochets des objets qui les entourent, se substituent à eux et s’avèrent bien plus démonstratifs qu’eux. Dès les premières pages s’affirme cette égalisation de l’homme et de l’objet, ce monstrueux dédoublement de l’homme en animé-inanimé, qui plus tard marquera entièrement un texte où les choses sont plus avisées que leurs possesseurs, où les objets accordent aux humains le peu de vie que ceux-ci détiennent, et où tout finit par s’animer sous le regard du diable pour finalement former une galerie monotone de cadavres et de moulages : hommes chosifiés et choses faites hommes. P191
Commenter  J’apprécie          00
(…) une caverne pleine de corridors sans destination.
Commenter  J’apprécie          00
Comment l’imagination progresserait-elle, à supposer qu’on en ait, si la raison à chaque pas pose la question : à quoi ça sert ?
Commenter  J’apprécie          00
On a remarqué dans l’art, depuis la plus haute antiquité, que ses formes génératives, ses matrices ne proviennnent pas du mode de vie immédiat, mais de situations qui sont en curieux contraste avec celui-ci. L’art ne s’assimile pas les lois courantes de la vie mais, au contraire, les infractions à ces lois ; il naît du déséquilibre de la vie, il tend vers le défendu, l’illégitime. L’art naît du miracle, ou, à défaut d’icelui, du leurre, du faux en écritures, de la trahison, de la perte et du crime. C’est pourquoi le fait esthétique (à la recherche de l’harmonie rompue par lui) s’accompagne de rire et de larmes, et sur les fonts baptismaux deux soeurs l’encadrent : la tragédie et la comédie. L’art toujours est drôle ou amer, mais comme la vie prend la meilleure part de l’amertume ; l’art, en comparaison de la vie, est originellement drôle. Ses formes merveilleuses et exsangues ne sauraient rivaliser avec la vie pour ce qui est des larmes, qu’il verse même avec moins d’abondance, mais en revanche il a le rire bien plus sincère et communicatif. Bref, l’art se donne du bon temps avec le rire. 
Commenter  J’apprécie          00
Également admirables sont les verres qui nous donnent à contempler le soleil et ceux qui nous révèlent le fourmillement des insectes.
Commenter  J’apprécie          00
Le temps ici, va moins vite. Nettement moins vite. Et tandis que je suis assis dans mon fauteuil et que les heures s'allongent, je sais comment, à quelle vitesse, avec quelle vaine rapidité passe le temps là-bas.
Commenter  J’apprécie          00
Qu'est ce qui a changé ? Le ciel et la zone interdite. Le ciel et le pommier.
Et les moineaux dont les coups de bec résonnent sur le toit.
Commenter  J’apprécie          00
Les choses, j'en suis convaincu, adoptent notre visage.
Commenter  J’apprécie          00
L'essentiel ce n'est pas une "sensation de soi-même", intime et particulière, ce n'est pas l'intelligence ou la volonté.
C'est la sensation, dirais-je de sa propre main, de son propre pied. Comprendre que l'on a un corps. Qui es-tu ?
Commenter  J’apprécie          00
Le bossu m'a examiné d'un regard attentif, sans sourciller.
Que faisait il dans un wagon Stolypine vide ?
Ou bien c'était son travail ? Ou simplement de la curiosité pour la bête que l'on transporte en cage ?
Commenter  J’apprécie          00
Un an dix huit mois avant la fin de la peine, on commence déjà à donner, à jeter des choses avec le sentiment d'un avantage croissant, énorme.
L'homme se prépare très manifestement à l'envol.
Commenter  J’apprécie          00
Le responsable de la morgue, l'étripeur Koralis, un détenu qui purge une longue peine, - un vieillard méticuleux, au visage sombre, originaire de Lithuanie. Un solitaire.
Il a son lit à l'écart. Personne ne souhaite dormir à côté de Koralis.
Commenter  J’apprécie          00
Si les morts nous effrayent, c'est peut être parce qu'ils semblent nous épier sous leurs paupières baissées.
C'est pourquoi les hommes de métier - fossoyeurs, infirmiers, personnel des fours crématoires, des morgues - les appellent irrévérencieusement des "clignoteurs".
Commenter  J’apprécie          00
De tout évidence, le sel d'une situation où l'on donne sa vie pour avoir du bois communique à la pensée du narrateur une forme sinon badine du moins subtile, et le conduit à rapprocher ces deux séries : le bois et les cadavres.
Commenter  J’apprécie          00
Taillant roseaux, il arrivait que nous tombions sur quelque corps de gens partis à la corvée pour y trouver leur propre mort.
Commenter  J’apprécie          00
La métaphore, c'est le souvenir de cet âge d'or où tout était tout. Un éclat brisé de métamorphose.
Commenter  J’apprécie          00
A propos de la Déclaration universelle des droits de l'homme, le chef de la section déclare :
Vous n'avez rien compris. Ce n'est pas pour vous. C'est pour les nègres.
Commenter  J’apprécie          00
A Sakhaline on dissout un camp.
La femme de l'officier de la Sûreté, à pleine voix, sans la moindre honte, devant les détenus qui l'écoutent :
Qu'est ce qu'on a fait, Seigneur, qu'est ce qu'on a fait pour mériter ça ?
Quatre ans seulement qu'on les aurait encore gardés !
Les enfants auraient pu terminer l'école, mon mari, ça l'aurait mené jusqu'à la retraite.
Qu'est ce qu'on a fait pour mériter un malheur pareil ....
Commenter  J’apprécie          00



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de André Siniavski (63)Voir plus

Quiz Voir plus

Où se passe l'action dans ces romans ?

de Albert Camus (France): où se passe l'action de "La peste" ?

Constantine
Alger
Oran

15 questions
83 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}