Citations de Andreas Gruber (35)
Les grondements du tonnerre lui faisaient songer aux hurlements des malades mentaux que, cent ans plus tôt, on attachait ici à leur lit à l'aide de courroies de cuir, avec, pour tout traitement, des bains d'eau froide ou des chocs électriques.
Certains enfants pensent qu'ils sont répugnants, méchants, malades et qu'ils ont des idées perverses, qu'ils reçoivent ce qu'ils méritent.
...c'est toujours le corps qui réagit le premier aux vraies émotions. Les mots viennent ensuite.
Il est fier d'être plus malin que les enquêteurs. L'idée qu'il puisse se faire prendre l'excite. Le narcissisme est son talon d'Achille. C'est par là que nous devons l'attraper.
Il ne frappera à nouveau que lorsqu'il aura la certitude de sortir vainqueur. C'est pour cela qu'il recherche le point faible de sa victime. Les sentiments comme le repentir lui sont étrangers. La conscience serait un frein pour lui. Il ne connaît pas de limites, ni locales, ni temporelles. Il se sent invincible.
Contrairement aux médecins, les psychothérapeutes sont soumis par la loi à un strict devoir de confidentialité. Les médecins peuvent échanger entre eux des avis sur leurs patients. Nos règles sont plus sévères. Nous ne pouvons parler du contenu de nos thérapies avec des médecins, les autorités ou des membres de la famille que si le patient y consent. Bien sûr, si votre vie est en danger ou celle d'un tiers, mon devoir de confidentialité est levé.
Les victimes d'incendie meurent généralement parce que la respiration cellulaire s'arrête quand les deux tiers de la peau sont détruits.
Si ma mère n'avait pas trompé mon père, nous aurions été une famille harmonieuse. Mais elle lui a menti et l'a trompé, comme le font les autres femmes. L'infidélité me rend fou ! Je ne fais aux femmes que ce que mon père m'a fait à cause de ma mère.
Il n'existait pas de médicament du nom de Torrexine. Inventer un produit pharmaceutique et « l'administrer » à un patient relevait du suicide professionnel.
Le ton dédaigneux de la voix métallique rendit Carmen plus furieuse encore. Elle ne répondit pas. Bien sûr qu’elle l’avait écouté. Pas un détail, pas un seul mot ne lui avait échappé. On utilisait les anesthésiques, les relaxants musculaires et les analgésiques avant une opération, afi n que le patient perde conscience, qu’il soit incapable de bouger et insensible à la douleur. Ensuite, la dose d’analgésique était en général adaptée en fonction de la douleur. Mais ce dégueulasse, à l’en croire, y avait renoncé. Elle n’avait cependant pas de douleurs en dehors d’une violente migraine. Que pouvait-il bien projeter ?
Il n'y a pas de mauvais enquêteurs, juste des enquêteurs inexpérimentés.
Ce n'est pas une vengeance dictée par le désir ou l'envie. Pour une victime, la vengeance peut être un sentiment libérateur.
Les pires erreurs, on les commet quand on veut en réparer une première.
Les sadiques et les psychopathes sont des organisateurs exceptionnels et savent manipuler les autres à la perfection. Les gens qui ont une démarche structurée veulent atteindre un objectif. Le pire qui puisse leur arriver, c'est que, par l'effet du hasard, il se produise le contraire de ce qu'ils avaient prévu.
Une psychothérapie est avant tout une affaire de relation… et de confiance.
Plus un criminel laisse derrière lui de fausses pistes pour empêcher qu'on le découvre, plus il fournit d'indices.
Un assassinat dans la cathédrale de Munich, c'est quand même autre chose qu'un assassinat dans un taudis.
Carmen traversa le garage souterrain désert. Elle détestait le béton gris et la lumière aseptisée de cet endroit !
Quand elle terminait sa nuit de travail, à 5 heures du
matin, un silence oppressant régnait au deuxième soussol.
Vous connaissiez la victime?
Rose songea aux cicatrices de ses avant-bras. Si ce qu'il racontait sur les cassettes était vrai, son corps devait être couvert de traces de mauvais traitements. Elle imagina un instant le spectacle. Plus que jamais, à présent qu'elle était enceinte, elle trouvait inconcevable qu'on pût torturer ainsi son propre enfant.