AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Andréas Saada (14)


Ma mère s’est absentée pour la journée. C’est une bonne chose, car mon état ne tolère toujours pas de voisinage. Je n’y peux rien, c’est ainsi. La solitude fait partie du processus de retour à la normale.
Commenter  J’apprécie          50
Après tout, ce n’est pas comme si au-dehors quelque chose m’attendait, comme si je ratais des opportunités de vie géniale, comme si je ruinais complètement mon avenir. Parce que je reste cloîtré chez moi. Non, même avant mon retrait, je faisais du sur place. Je n’ai jamais été un bourreau de travail, un type fort et compétitif, un jeune loup prêt à tout défoncer pour gravir les échelons.
Commenter  J’apprécie          30
Je culpabilise et je réalise combien de temps j’ai perdu à errer dans les rues de Paris, dans les boîtes de nuit ou dans les cafés. Je me revois alors cloîtré dans ma chambre à mater des séries, à dormir et à prendre la vie du côté qui me semblait le plus facile. De tous ces jours, il n’en reste rien à présent.
Commenter  J’apprécie          30
Ma mère, qui ne s’est aperçue de rien, pioche dans son plat, les yeux rivés sur l’écran. Tant mieux. Je prends sur moi afin de garder le masque de l’immobilité quand mon être tout entier traverse une tempête. Elle va s’inquiéter, ce qui est la dernière chose à faire face à un anxieux. Je n’ai pas envie qu’elle intervienne, qu’elle me touche, qu’elle me parle. Il faut comprendre que je dois être seul, car je suis vulnérable et incapable de me défendre contre une intrusion qui se veut bienveillante mais qui s’avère intrusive et inadaptée. Je me concentre sur un seul objectif : continuer de respirer.
Commenter  J’apprécie          20
Mes amis n’ont rien remarqué. Ne me sentant pas bien du tout, j’ai voulu me rendre aux toilettes pour m’isoler. Mais j’ai été incapable de me lever. Mes membres refusaient tout bonnement d’écouter les ordres de mon cerveau. Ce dernier venait de se prendre irrémédiablement les pieds dans le tapis de mes pensées les plus folles, les plus agitées, les plus absurdes. Mes jambes tremblaient à présent.
Commenter  J’apprécie          20
La journée avait défilé à toute allure et le soir, alors couché sur mon lit, mes dernières pensées avant de plonger dans un sommeil réparateur ont été pour ces instants de labeur. Je n’avais qu’une hâte : retourner bosser.
Commenter  J’apprécie          20
Subir sans agir, la couardise plutôt que l’affrontement, le la est donné.
Commenter  J’apprécie          20
Volonté et capacité : cette nuance deviendrait la ligne de démarcation entre deux époques, deux histoires, deux vies.
Commenter  J’apprécie          20
Vous buvez de l’eau et vous avez l’impression que cette eau n’en est pas, elle ne passe pas, elle assèche votre palais, le contact de votre verre placé dans votre main renvoie lui aussi un signal alarmant, Il n’est plus simplement un verre mais un objet qui vous raconte la même histoire : vous allez mourir.
Commenter  J’apprécie          10
Je consomme de tout à petite dose. Le matin, je me fais des biscottes au beurre ; à midi, je mange du blanc de dinde avec du Babybel. Le soir, si ma mère est là, j’ai une chance de faire un vrai repas. Je ne sais pas cuisiner, je n’aime pas ça, c’est long et après je n’arrive pas à savourer mon plat parce que ça m’aura demandé trop d’énergie.
Commenter  J’apprécie          00
C’est contre une injonction précise que je m’érige : faire des efforts, encore, toujours. Tout est question d’efforts. Lorsqu’on est un jeune adulte, il faut se trouver un but dans sa vie, il faut réussir, se poser avec femme et enfants, cultiver une vie mondaine. Mais pourquoi est-ce devenu obligatoire ? Rester chez moi comme j’aspire à le faire est aussi un mode de vie. Sans certitude que mon bonheur soit dans la réclusion, j’ai en tête une vie entrecoupée de retraites entre quatre murs. Ce besoin n’est-il pas naturel chez l’homme ?
Commenter  J’apprécie          00
A cette étape, les mêmes blocages se manifestent : manque de confiance en moi, timidité maladive, peur de la réussite. Je me saborde pour ne rien changer à ma vie. Aux portes de l’action et de l’engagement, je reste saisi de stupeur, incapable de franchir le dernier pas qui modifiera ma vie.
Commenter  J’apprécie          00
J’aidais à la logistique. C’était amusant de croiser des people comme Patrick Fiori ou Karl Lagerfeld. Ces deux semaines sont passées très vite. Ma mère était ravie de me voir me lever le matin – en plein hiver – et de revenir à une vie normale. En effet, je me réveillais tout seul, je prenais une douche, j’avalais un jus d’orange et je filais prendre mon métro. Je me sentais fier de moi : enfin, j’étais entré dans la vie active. Puis le stage s’est arrêté.
Et ma vie d’avant est revenue.
Commenter  J’apprécie          00
[…] la cohabitation avec Dorian m’a redonné courage. Le voir se rendre tous les matins à un travail qui l’épanouissait pendant que je restais à « glander » à la maison m’avait interpellé sur la nécessité de réagir.
Commenter  J’apprécie          00

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Andréas Saada (16)Voir plus

Quiz Voir plus

Auteurs classiques de la SF pour les pas si nuls

Qui a écrit la série des robots ?

Jules Verne
Isaac Asimov
Karel Capek
Arthur C Clarke

10 questions
1719 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fiction , sfffCréer un quiz sur cet auteur

{* *}