Citations de Andrew J. Graff (37)
Elle adorait sa voix de Texan, évocatrice de thé glacé, de serpent à sonnette et de paysages désolés. A quelques kilomètres de la frontière nord du Wisconsin, un homme originaire du Texas, c'était carrément exotique.
Trop de familiarité détruit l'autorité.
Sur sa gauche, la rivière coulait comme un rai de lumière à travers les arbres. Les conifères se réveillaient, diffusaient leur musc dans la forêt.
Le soleil s'était couché, et les lucioles commençaient à s'élever au-dessus de l'herbe, à flotter parmi les pommiers, parlant sans bruit des choses que les lucioles ont à se dire.
Les étoiles étaient immenses dans le ciel, déployaient une carte effrayante de bleus, de verts, de jaunes.
L'air était frais. Elle fouilla dans son sac en quête de l'écharpe qu'elle y avait mise. Le cou bien au chaud, sous les étoiles qui dérivaient entre les branches, Tiffany songea qu'elle n'avait pas dormi depuis longtemps. Le remous rythmé de l'eau semblait mettre de l'ordre en toute chose, et elle eut le sentiment étrange d'être exactement à l'endroit où elle était censée être à ce moment précis, flottant sur une rivière à la belle étoile sur une planète qui flottait dans l'espace. Ça lui donnait l'impression d'être une gamine, émerveillée et rêveuse face à un feu de camp.
La rivière les portait et les étoiles (...) offraient en effet un spectacle magnifique. Le ciel, incurvé, donnait l'impression d'un bol renversé englobant la terre, piqueté de lumière.
C’était un homme qui pouvait laver le monde avec ses mains, les agiter en l’air pour tout remettre en ordre.
Le soleil était presque couché. Seule une toile de fond rouge et orange brillait dans les interstices de la forêt.
C'est un mystère, ce degré de beauté qu'on peut atteindre, et de médiocrité aussi.
Ici, dans les champs, le vent était plus frais qu'il n'aurait dû. Il la déshabillait de la lumière du soleil.
Il avait l’impression que la nature essayait de répondre à une question qu’il ne se rappelait pas avoir posée.
C'est un mystère, ce degré de beauté qu'on peut atteindre, et de médiocrité aussi. On n'en saisit qu'un aperçu. Mais c'est bien là. On n'est pas que de pauvres diables. Même si on en a l'impression, ce n'est pas vrai. On n'est pas que ça, on a droit à plus que ça, là, maintenant, ici.
C’est Fish qui m’a dit de mettre un mot sur votre frigo pour vous dire qu’on s’enfuit.
Il dit qu’on part rejoindre son père. On vous enverra de l’argent pour la nourriture qu’on a prise dans votre placard, pour le canif et pour la boite d’allumettes.Fish dit de dire à sa mère de ne pas s’inquiéter. On a le revolver de mon père plus cinq balles. On a aussi nos vélos, une bâche, et une blague de votre tabac, qu’on vous remboursera aussi.
Le soleil était presque couché. Seule une toile de fond rouge et orange brillait dans les interstices de la forêt.
Rester occupé remédiait à la peur, au silence, à la peine.
Sur sa gauche, la rivière brillait comme une pierre polie, et dans le ciel les étoiles étincelaient avec une intensité qu'elles n'atteindraient jamais dans les grandes villes.
Ce soir, elle écrirait un poème sur un coyote, une femelle à la fourrure argentée, fusant comme le feu dans les pins.
- Ecoute Tiff, si tu veux aller à l'église, il faut pas commencer par les Pentecôtistes. Les Pentecôtistes, c'est le whisky sec avec des courants religieux. Faut pas commencer par quelque chose de moins fort. Prends l'église baptiste, par exemple. Stacey me traînait là-bas tous les ans à Pâques. Je peux te dire que chez eux, c'est tranquille, il se passe presque rien. Ils sont assis là dans leurs beaux habits, ils prennent des notes, ils font semblant d'être heureux. Si tu tiens à aller à l'église, ils font semblant d'être heureux.
Les étoiles brillaient d'un éclat intense dans l'immensité du ciel. Tiffany identifia la Grande Ourse et la Petite Ourse, la mère et son petit se tournant autour dans toute cette obscurité, toute cette lumière.