Pour en savoir plus sur Anna Freud, voir :Les patients de Freud, de M. Borch-Jacobsen (éd. Sciences Humaines). Anna pouvant être considérée comme une patiente, un chapitre lui est consacré.
On y apprend qu’Anna fut une patiente qui n’a guère acquis d’autonomie à l’égard de son analyste. Devenue adulte, alors que les prétendants ne manquaient pas, Anna n’arrivait pas à affronter ce que Freud appelait la “génitalité”. Il est vrai que le père-analyste ne l’a pas du tout aidée à se détacher de lui. Il avouait à Lou Andreas-Salomé (13-3-1922) que si Anna devait le quitter un jour, il en éprouverait un sentiment de privation “comme si je devais arrêter de fumer !” (et l’on sait que Freud n’a jamais été capable d’arrêter de fumer plus que quelques jours). Signalons qu’Anna a pris en analyse deux enfants de D. Burlingham. Bob est resté en analyse pendant 45 ans, jusqu’à la mort d’Anna. Mabbie s’est suicidé dans la maison d’Anna.
Ce qui pour moi serait gagé du caractère traumatisant d'un caractere traumatisant d'un événement, serait l'immédiateté de la réaction, un état de paralysie dans l'action, un engourdissement des sentiments; chez un enfant, une explosion de colère, une réponse physique par l'intermédiaire du système nerveux végétatif se substituant aux réactions psychiques.