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Citations de Annabelle Combes (49)


Une odeur de poudre. La voilà l'odeur de la mort.
Poudre de riz pour le vieillard. Du gris.
Poudre de comprimé pour le malade. Du blanc.
Poudre de canon pour les autres. Du noir.
Gris, blanc, noir. Comme dit Andrée, tout se tient.
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Lire les textes à voix haute. Arrêter le temps des habitants de la terre. Qu'ils viennent écouter le temps. Car, il n'y a que les écrivains qui le domptent et le contraignent à s'arrêter. Ils mettent entre parenthèses sa course folle.
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Mais la littérature est increvable. Même si l'homme pense avoir déjà tout écrit, il cherchera toujours une voix particulière pour lui tendre des mots d'amour, des phrases de meurtres, des paragraphes de complots, des pages de douleur, des chapitres de prudence, de révolte, de corruption,d'envie, de grandiose, de bonheur. Instinctif : reconnaître l'âme soeur sur une feuille de papier, celle qui entend son coeur battre comme le votre, déploie sa propre vision de la problématique, la voix du témoignage, des fragilités, des non-dits. Des livres de Pensée. Parce que l'homme a le malheur de penser.
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> elle installera les bibliothèques. Au rez-de-chaussée, dans la boutique, et ici, à l'étage. Ses murs entiers, habillés de phrases.
> Chaque livre n'est-il pas un voyage ? Un voyage en soi.
> Les avions qu'il a fabriqués sont comme les phrases de ses cahiers, les phrases des auteurs qu'elle collecte.
> Les écrivains donnent les phrases-clés du monde et débloquent la croissance de chaque individu.
> Il est heureux. Et c'est simple d'être heureux. Regarder ce que l'on parvient à faire chaque jour et distinguer le neuf que l'on pose à chaque pas.
> Les larmes, ce sont les larmes. Plus elles sortent, plus tu te laves la tête. Plus tu te laves la tête, plus tes idées sont claires. Plus tes idées sont claires, plus tu sais où tu vas. Ou plus tu acceptes de ne pas savoir. Et c'est très bien ainsi. Ce sont les moments où l'on ne sait pas qui engendrent ceux où l'on sait. Arrête de vouloir tout maîtriser. Reçois.
> Créer le monde, de toute façon, ça prend des milliards d'années. Et nous, au milieu de ces milliards, nous n'en avons que quelques-unes pour nous réaliser...
> Qui peut démêler quoi que ce soit dans la vie en face d'une personne qui n'exprime rien ? On apprend à gérer l'impuissance, on s'y résigne, mais c'est un silence qui peut vous détruire. Profondément. Qui vous réduit au silence, vous-même.
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 Chaque livre n’est-il pas un voyage ?

Un voyage en soi.
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Elle aime les trous dans les choses, dans la mémoire, les oublis, les imperfections. Ce qui donne à la vie ses cavités, sa véracité : un semblant d’humanité.
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Elle a juste hoché la tête, l'a stoppé net dans ses explications. Il lui tend les papiers, dérouté. Il avait autre chose à lui proposer, un planning de visites. Des biens plus centraux, plus conviviaux. Il y a travaillé toute la semaine. Elle a à peine jeté un coup d’œil sur ses propositions. Elle a voulu voir ce local en premier.
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J’ai abandonné les protège-cahiers au jardin du Luxembourg, les uns derrière les autres, un bleu, deux rouges, le noir, un petit jaune et le grand violet à damiers. Deux verts, une paire inséparable, et le rose, seul et silencieux. Cela dessinait un nouvel arc-en-ciel sur la pelouse. Un enfant, un petit bonhomme, trois ans, peut-être quatre, me suivait. Il observait chacun de mes gestes, plonger dans le grand sac, attraper la couleur par ses deux pans, replier les rabats, fermer les yeux et déposer la tache en plastique sur l’herbe bien grasse.
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J’ai ouvert la porte du placard. Sur la troisième étagère, au milieu du fatras, je les ai vus. Bleu, rouge, jaune, vert, en pile. Un noir, un violet, un rose qui dépassait : les coloris que l’on utilise avec parcimonie. Tous là. Les protège-cahiers. Je ne les avais pas recomptés. Depuis le temps. Je les ai empoignés. Le noir m’a échappé des doigts. Le noir m’échappe toujours des doigts. Ce n’est pas ma couleur. Pas ma faute, non plus. Je n’ai jamais réussi à l’apprivoiser. Enfant, déjà je vidais systématiquement dans la poubelle le rond de peinture noire de ma boîte de couleurs neuve que ma mère m’achetait chaque année pour la rentrée des classes.
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