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Critiques de Anne Icart (194)
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Ce que je peux te dire d'elles

Un livre, une histoire bien agréable à lire mais sans plus et je ne saurais pas franchement dire pourquoi. Peut-être me suis-je ennuyée … Pourtant, l’écriture est fluide, simple et plaisante.

Bref, je n’ai pas franchement accroché.

Mais rien de mieux que le lire pour s’en faire sa propre opinion, n’est-ce pas ?
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Ce que je peux te dire d'elles

On le lit d'une traite
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Ce que je peux te dire d'elles

Merveilleux petit roman qui détend

Certaines d'entre nous se retrouveront.

Pas mélo c'est la vie on s'attache aux personnages c'est magnifique une fratrie il y a des hauts il y a des bas on compte les uns sur les autres finalement c'est important quand on se sent seul c 'est rassurant une épaule

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Ce que je peux te dire d'elles

« Ce que je peux te dire d’elles » est un premier roman et c’est une réussite !! Plus qu’un roman c’est un témoignage, un journal (presque) intime que l’auteur nous offre.



C’est un roman qui est tellement dans les émotions, dans la vie et dans les sentiments, des fois dans les regrets, les remords et la souffrance que j’ai du mal à vous en faire une critique construite.



Au début, j’ai eu la sensation d’être catapultée dans cette famille. De multiples personnages qui m’ont fait craindre de perdre le fil de l’histoire (et de « qui et qui ? ») mais très vite j’ai repris le fil. Bien sûr, on se demande un peu qui est Blanche par rapport aux personnages qui nous sont présentés mais très rapidement le mystère s’éclaircit.



Ce qui m’a marqué c’est justement ce « Je » qu’emploie Blanche. Parce qu’à travers son récit, on a l’impression d’être à la fois son arrière grand mère, sa mère et sa fille alors que Blanche est toujours la narratrice.



Parce qu’en effet, sur une première partie du roman, Blanche nous parle d’une vie où elle n’existe pas. Jusqu’à ce chapitre de sa naissance. Ce chapitre où elle peut vraiment commencer à exister dans cette famille. Ce chapitre qui, selon moi, marque un tournant dans l’histoire. Parce qu’en effet, elle ajoute à l’histoire sa propre perception des événements, sa propre analyse, elle y ajoute ses sentiments, son ressenti. Chose qui nous échappait auparavant parce qu’elle nous racontait des faits dont elle n’avait pas été témoin.



Et « Ce que je peux te dire d’elles » n’est pas qu’un roman sur la famille : c’est un roman sur la difficulté de la vie, sur les ambitions, sur les choix qui sont fait et qu’il faut assumer, sur les événements qui bouleversent et dont on ne se relève jamais. C’est l’histoire d’une fusion qu’il est difficile de maitriser, d’un groupe dans lequel il est quasiment impossible de s’intégrer, d’une parentalité qui est partagée sans toutefois être très appréciée…



En fait, ce n’est pas l’histoire d’une vie. C’est l’histoire de plusieurs vies. De plusieurs générations. Mais c’est aussi et surtout de l’apprentissage. Parce qu’en nous confiant comment ont été les générations avant elle, Blanche nous fait comprendre qu’elle ne reproduira pas le même schéma. Car elle sait ce qu’elle veut. Et pourtant, alors qu’elle est en accord avec elle-même et ses principes et qu’elle assume ses choix et prend ses responsabilités, elle se rend vite compte que ce qui est bon pour elle, ne le sera pas forcément pour sa fille. Une histoire où se mêlent les remords et les regrets alors que tout semblait tracé pour que la vie soit belle et l’histoire heureuse.



Quand le roman s’arrête, on veut aller plus loin. Savoir ce qui se passera après. Comment sera la génération de Gabriel ? Quels ont été les sentiments et la vision de Violette face à l’environnement féminin dans lequel elle est née et a grandit. Mais tout cela n’est pas raconté, évidemment.



J’ai beaucoup apprécié « Ce que je peux te dire d’elles ». Parce que l’écriture était fluide, que les situations étaient touchantes, que la sensibilité est mise à l’épreuve. Alors oui, c’est un livre émouvant, mais pas de larmoyant, tout est axé sur la vie et le positif, et ça fait un bien fou de lire un si bon roman ! Je vous le recommande :)


Lien : http://vudemeslunettes.fr/20..
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Ce que je peux te dire d'elles

L'histoire d'une famille de femmes sur plusieurs générations. Ce livre m'a plu au début puis m'a littéralement emportée. c'est une saga familiale, où les femmes prennent toute la place , élèvent la petite Blanche puis Violette seule. Violette, forte pourtant de cette dynastie familiale, de cette ambiance de travail acharné, de drames et de passions, va marquer une rupture. Elle va exiger de Blanche, sa maman, des comptes et va essayer d'en savoir un peu plus sur l'origine de cette éducation si particulière et si typée. Une belle histoire sur plusieurs générations avec le combat des femmes en filigrane, magnifique livre, magnifique histoire, sur fonds Toulousain.
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Ce que je peux te dire d'elles

Une lecture agréable, mais j'ai tout de même été un peu déçue par ce livre dont j'attendais plus. J'avais lu le premier livre d'Anne Icart, Les lits en diagonale, où elle évoquait de façon très émouvante son frère handicapé et je l'ai beaucoup apprécié. Et puis les sujets abordés par ce second ouvrage sont très intéressants : les débuts du féminisme, le monde de la haute-couture...Malheureusement, il manque la petite étincelle qui ferait décoller tout cela.
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Ce que je peux te dire d'elles

Elles s'appellent Mamé, Angèle, Justine et Babé, puis viendront Blanche et Violette, ensemble elles forment une famille, voire même une tribu. Les hommes ? Leurs pères, leurs maris sont morts ou bien partis quand ils ont compris qu'ils ne pourraient jamais séparer les inséparables. Elles traversent toutes les épreuves, tous les bonheurs, ensemble toujours. Jusqu'à la cassure : la dispute entre Violette et sa mère Blanche, puis l'absence et le silence, silence rompu par le téléphone qui annonce à Blanche que Violette vient d'accoucher d'un petit garçon dans une clinique parisienne. Blanche saute dans le premier train, avec pour bagages les carnets de moleskine qui sont la mémoire de la famille, pour que Violette comprenne qu'elle est issue de cette lignée de femmes fortes, pour lui raconter son histoire, pour quelle puisse comprendre leurs choix à toutes.

Avec ce roman, Anne Icart nous offre de très beaux portraits de femmes, d'Angèle l'amoureuse inconsolable à Babé la douceur, sans oublier Justine la fonceuse, elles sont toutes attachantes, et c'est un roman que j'ai pris beaucoup de plaisir à lire.
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Ce que je peux te dire d'elles

Un très joli et simple livre pour relater une histoire de femmes qui sont liées par le sang et qui connaissent comme tous des bonheurs, des malheurs.
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Ce que je peux te dire d'elles

Même si l’histoire racontée est touchante, je ressors assez déçue de cette lecture. J’aurais aimé qu’elle soit plus approfondie. Comment en quelques 200 pages faire le récit de quatre vies de femmes, de leur enfance jusqu’à l’âge d’être grand-mère ? Pour le coup le style est factuel, composé de phrases courtes qui se suivent. Les évènements sont tous placés au même niveau, sans distinction les uns des autres. Tout se déroule très vite, on passe d’une époque à une autre en quelques pages, quelques chapitres tout au plus. Le récit en devient assez ordinaire alors que l’histoire n’est pas si ordinaire que ça.

Les personnages sont d’ailleurs convaincants, on s’y attache malgré tout et on a envie de connaître la suite. Puis par moment il y a ce sentiment de frustration car on aimerait que ce passage par exemple soit plus détaillé, fouillé.



Avec cette superbe couverture, je m’attendais à en savoir un peu plus sur le métier de couturière et de créatrice. Tout cela est survolé même quand la petite jeune fait ses essais et démarre une nouvelle collection.

La ville de Toulouse si souvent citée n’est jamais décrite, quel dommage !

L’auteur a sans doute voulu insister davantage sur la psychologie des personnages mais même là je sens un manque. Cette psychologie n’est pas si développée et les éléments sont très répétitifs. Angèle par exemple qui oscille entre ses « hauts » et ses « bas », c’est plutôt élémentaire comme analyse.

Avec le personnage de Justine on aborde une part d’Histoire avec le féminisme, la manif de MLF, les débats autour de l’IVG, de la pilule, du droit des femmes. C’est peut-être ce que j’ai le plus apprécié. Ces idées reviennent tout au long du récit, sont illustrées de différentes façons, chaque personnage ou presque donne son avis sur ces questions.



Une lecture qui se termine pour moi avec un goût d’inachevé…

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Ce que je peux te dire d'elles

Un roman qui m'a plu avec ce milieu de femmes, leurs interactions, leurs choix, le rapport-mère-fille, les différentes époques et leurs avancées sociales.

Des portraits féminins assez inégaux, parfois trop caricaturaux, mais je me suis facilement laissée porter par ce récit.

(lu 2014)





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Ce que je peux te dire d'elles

Histoires de femmes, « ce que je peux te dire d’elles » d’Anne Icart

2 mois de vacances, c’est un florilège de lectures riches et variées – notamment grâce à Géraldine ! Dans le lot, elle me prête Ce que je peux te dire d’elles, un récit simple mais agréable à lire.

Lorsque Blanche apprend que sa fille, Violette, vient de mettre au monde un petit garçon, elle prend le train pour Paris afin de rejoindre sa fille et son petit-fils. Pourtant le silence s’est installé entre la mère et la fille. Ne pouvant lui parler, elle va lui donner ses carnets où est racontée l’histoire de sa famille, plutôt l’histoire des femmes de sa famille.

Certes, ce n’est pas LE livre de l’été mais j’ai vraiment passé un bon moment. Il faut dire qu’une grande partie de l’histoire se déroule à Toulouse et c’est toujours plaisant de trouver sa fille dans des récits. De plus, ces parcours de femmes sont intéressants et atypiques à cette époque et on s’attache à ses mères, ses femmes.

En résumé : un bon moment de lecture !


Lien : http://gourmandisesetplaisir..
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Ce que je peux te dire d'elles

Je fais un peu les choses à l'envers, car l'an dernier j'avais adoré "si j'ai bonne mémoire" et je lis donc aujourd'hui le premier volet de ce roman, qui raconte "l'avant", avant que Violette revienne avec Gabriel. J'ai donc la généalogie mais surtout l'historique complexe et foisonnant de cette tribu de femmes, c'est toujours aussi bien écrit (même si je crois j'ai préféré le deuxième volet), aussi "proche", mais l'histoire se déroule sur tellement plus d'années!!!! Du coup la narration, dense, ne s’accroche pas autant sur les rivages du quotidien.

Un excellent roman!
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Ce que je peux te dire d'elles

Que de femmes dans cette histoire ! Entre maris et amants morts ou enfuis, passion pour le métier et envie de procréer sans s'encombrer, quatre femmes vont se retrouver à partager un même foyer. Blanche, la narratrice, sa mère Angèle, bipolaire (avec ses "hauts" et ses "bas"), ses tantes Justine et Élisabeth ("Babé"). On est dans la couture, à Toulouse. De 1960 à 2013, ça rit, ça pleure, ça s'adore, ça se reproche, ça se jalouse aussi, au fil du temps, des espoirs et des malheurs que chaque membre de la tribu connaît ou croit connaître. Bref, une vie, mais une vie de femmes, que l'auteure a su merveilleusement nous faire partager dans sa singularité. Les hommes apparaissent cependant, en ombres chinoises, pour mieux faire ressortir la chaleur de ce gynécée issu d'une antique tradition, qui les accepte sans jamais les inclure. Une fine analyse psychologique, où les non-dits en disent plus que les paroles.
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Ce que je peux te dire d'elles

J ai adoré ce roman, ainsi que ses personnages-et vivant à Toulouse-j ai retracé leur "vécu" dans cette ville avec les noms des rues et des quartiers que je connais
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Ce que je peux te dire d'elles

Après le récit de son histoire avec son frère handicapé, Les Lits en diagonale, publié en 2009, Anne Icart signe un premier roman ­plein de justesse et de sensibilité, Ce que je peux te dire d'elles, qui raconte l'épopée d'une tribu de sœurs et de mères, où la naissance d'un petit garçon dans cette lignée de filles va remettre en question des pans entiers de leur passé.



Des années 60 à nos jours, Anne Icart raconte le parcours chaotique de trois femmes, sœurs et cousines, élevées ensemble par leur grand-mère. Au fil des décennies, Justine, Angèle et Babé vont vivre, entre rires et larmes, l'évolution et l'émancipation féminine du XXème siècle. De la rudesse de la campagne ariégeoise à la couleur et la chaleur de la ville de Toulouse où les trois femmes s'installent, Anne Icart signe un joli roman générationnel, à la fois tendre et amer sur la famille et l'amour, les relations entre mère et fille, le temps qui passe et ceux qui s'en vont en laissant une indicible mélancolie.



Grâce à une écriture douce et ultra-sensible, Anne Icart délivre une très belle histoire de femmes, de sœurs et de mères dans laquelle on sent poindre tout son amour et son admiration pour la condition féminine du XXème siècle. Le parcours de ces personnages féminins est cabossé, chaotique mais ces femmes, en avance sur leur temps et émancipées avant l'heure, vont comprendre très tôt qu'elles doivent se battre pour exister.



"Il faut dire qu’on a autre chose à faire que s’apitoyer sur son sort. Il faut travailler si on veut manger. Et travailler, sûr que ça aide à oublier."



Le lecteur, témoin privilégié, vivra de l'intérieur leurs combats pour rester ensemble, unies, soudées dans les bons moments comme dans l'adversité. Et parce que rien n'est plus important pour ces trois femmes que leur famille, leur tribu, le clan au sein duquel elles ont grandi, chacune d'elle aura à cœur de surmonter les chagrins et de renouer les liens brisés...



"Aimer la vie. Coûte que coûte. Malgré les attentes interminables, les désirs inassouvis et les espoirs enfuis."



Dans ce joli roman où l'émotion effleure le lecteur au fil des pages, ces trois femmes, Justine, Angèle, et Babé, ont décidément beaucoup de choses à raconter ! Un roman rare, chaleureux et puissant qui explore avec autant de tendresse que d'acuité toute la complexité des liens maternels. Un titre remarquable !
Lien : http://histoiredusoir.canalb..
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Ce que je peux te dire d'elles

Très beau roman. Lu en 2 jours; Autobiographie ?
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Ce que je peux te dire d'elles

Blanche, la narratrice, profite de la naissance de son petit fils pour retracer l’histoire de sa famille et plus particulièrement, des trois femmes qui l’ont élevé.



Nous avons Angèle, l’aîné, la mère de blanche. C’était une jeune femme brillante, ambitieuse dans son travail de journaliste, heureuse dans la vie, jusqu’au jour où tout dérape..



Justine, la deuxième adore la couture, elle tient cette passion de sa grand-mère. Elle se fait rapidement remarquer dans son travail et se voit offrir un poste de première couturière dans une maison de haute couture. Mais ce poste suffira t-il toujours à ses espérances ?



Puis, nous avons la plus jeune, la plus fragile aussi, Elisabeth, dit Babé qui coordonne cette fratrie.



Enfin, la dernière de cette tribu, Blanche qui sera élevé par ces trois femmes aux caractères très différents pour lui permettre d’avoir une éducation à la fois complète et originale.



C’est un roman poignant, touchant sur l’indépendance des femmes des années 50 à nos jours. Des thèmes intéressants et toujours d’actualité sont évoqués comme l’éducation seul d’une enfant pour une femme, l’indépendance financière, l’avortement et la contraception ainsi que les combats des féministes.



Pour résumé, c’est très belle histoire d’une famille soudée autant dans le malheur que dans le bonheur de la vie quotidienne.
Lien : http://metamorphoselivresque..
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Ce que je peux te dire d'elles

A la naissance de son petit-fils, premier garçon d'une lignée de femmes, Blanche prend le train pour aller le voir et se réconcilier avec sa fille, Violette, à qui elle raconte l'histoire de sa famille.



L'histoire de quatre générations, de trois filles élevées ensemble que la vie ne séparera pas et qui élèveront ensemble l'enfant de l’une d'entre elles. L'histoire de la vie, de la mort, des deuils et des chagrins. L'histoire des liens familiaux, de l’évolution des conditions de vie de la femme. L'histoire de la dépression, des espoirs déçus et de ceux qui permettent de s'élever au delà ce que l'on aurait pu croire. L'histoire de la transmission intergénérationnelle, des erreurs que l'on répète malgré soi. L'histoire d’une famille un peu cabossée par la vie, par la mort surtout mais d'une famille qui s'aime... malgré tout.



Ce que je peux te dire d'elles est un livre sur les femmes, un livre où les hommes ne trouvent pas leur place... jusqu'à une naissance du moins. La naissance de celui par qui à la fois tout change et tout recommence.



En apparence très simple, ce livre soulève des questions profondes : la question des non-dit, la question des liens qui se tissent entre les gens, la question de ce qui aurait pu être et ce qui n'est pas, la question de la manière dont on construit sa vie, vaille que vaille, malgré tout ce qui fait mal.



Un livre agréable, une histoire de femmes.


Lien : http://tantquilyauradeslivre..
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Ce que je peux te dire d'elles

La parole est à Blanche. Sur de nombreux carnets de moleskine noire, elle rédige inlassablement l'histoire de sa vie, de celle de sa mère, Angèle, et de ses tantes, quasiment devenues ses mères, Justine, féministe et créatrice de haute-couture, et Babe, celle qui l'a élevée, cajolée, consolée quand sa mère n'en était pas capable.

Car la vie n'a pas épargné cette tribu de femmes, entre deuils, amours perdues, mères incapables d'aimer leur enfant : Blanche est la résultante de tout cela et, à son tour, elle va devoir transmettre à sa fille, Violette, expliquer, dire, se justifier aussi.



Il n'a pas été facile pour Blanche de trouver sa place dans cette tribu de femmes, elle s'est souvent réfugiée dans ce qu'elle appelle son « terrier », à la fois lieu géographique dans l'appartement où elles vivent toutes et aussi dans sa tête. Il n'est pas facile, à huit ans, à douze ans, d'admettre que sa mère aurait sans doute préféré la perdre, elle, plutôt que son amour, décédé dans un accident de voiture. Et comment supporter l'idée d'un père idéalisé et perdu, auquel elle ressemble tant, sa force et sa faiblesse à la fois car sa mère ne le lui pardonnera jamais.



Deux figures stables, douces et consolantes, structurantes aussi, se dégagent de la cellule féminine : Mémé Anna, qui a récupéré — à 65 ans ! — trois toutes petites filles sans mère (l'une est morte, l'autre s'est enfuie aux USA) qu'elle a élevées comme trois sœurs : modèle de la mère responsable et consolante : et Babe, celle des trois qui va s'occuper de Blanche, tandis qu'Angèle, la « vraie » mère, essaie de sortir de ses « hauts » et de ses « bas », entre bipolarité et travail de journaliste de mode.



Dans cet univers de femmes, les hommes font de courts passages : Charles meurt, laissant sa femme, Angèle anéantie et malade, Henri, le mari de Babe s'en va au bout du monde, incapable de supporter plus longtemps cette vie de colo de filles, Paul, âgé, décède ; les amants se succèdent à tout va dans le lit de Justine qui a bien juré de ne pas se laisser tenir en laisse.

Il serait temps qu'un garçon se fasse sa place dans ce petit monde ! Mais, chut, cela va se faire...



Riche roman intergénérationnel, qui étudie au scalpel les tensions, les non-dits, les secrets de famille qui causent du dégât ; roman sur la transmission, le passage de témoin, notamment pour ce qui concerne les acquits des femmes en matière de sexualité et de rapport à leur corps.

Roman du rire et de l'amour, de l'ambition rêvée et réalisée, de la réalisation de soi et des liens, fragiles parfois, mais indéfectibles, qui unissent ces quatre générations de femmes.



Un roman qui donne des raisons d'être heureuse et fière d'être femme mais qui alerte aussi : rien n'est jamais acquis à l'homme dit le poète, mais à la femme non-plus : sœurs, filles, femmes, grands-mères, ouvrez l’œil et tenez-vous prêtes : il y aura toujours quelqu'un — ou pire, quelqu'une — pour vouloir vous reprendre ce que vos aînées ont si durement gagné, le droit à être maîtresse de votre vie et de votre corps.

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Ce que je peux te dire d'elles

Difficile pour moi de critiquer objectivement ce livre. Bien que très éloignée de la mienne, cette histoire d'une lignée de femmes, d'épreuves surmontées et de rêves poursuivis ensemble, de destins entrelacés a trouvé en moi un écho particulier.

L'écriture est moderne, particulière par moment. Les mots deviennent des phrases, la répétition de termes nous ouvre la porte des introspections des protagonistes... Je n'aimais pas tellement le style au début du roman mais me suis assez vite laissée happer par l'histoire. Et finalement, je trouve que le style colle parfaitement au récit.

Les personnages sont attachants, l'histoire rythmée. Et le côté "saga" offre une vue d'ensemble, avec un début et une fin, sans blancs à combler par le lecteur.

En résumé, il s'agit d'un récit de vieS sur fond de féminisme un peu, de féminité surtout... Sans tomber dans le mièvre, ni dans le "girl power". Ce n'est pas l'histoire d'héroïnes, juste de femmes du XXe siècle.

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