Ce livre magnifique m'a profondément émue, j'ai trouvé certaines résonances dans mon histoire familiale personnelle.
Il raconte la vie de plusieurs générations de femmes sans hommes (et de quelques hommes sans femmes) qui, pour des raisons diverses, élèvent seules leur fille ou leurs petites-filles.
C'est aussi l'histoire d'une maison de couture provinciale et de sa fondatrice, au caractère fort. J'étais d'ailleurs persuadée que cette atelier de haute couture existait vraiment, une recherche sur Internet m'a détrompée.
Les toulousains reconnaîtrons le nom des rues mais, plus que des descriptions (mis à part celle des tissus chatoyants) ce livre est axé sur la psychologie de ces femmes et aussi sur l'évolution du féminisme dans les années 70.
A sa lecture, j'ai éprouvé des sentiments variés, du rire aux larmes, en passant par l'agacement devant l'attitude de certaines.
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Même si l’histoire racontée est touchante, je ressors assez déçue de cette lecture. J’aurais aimé qu’elle soit plus approfondie. Comment en quelques 200 pages faire le récit de quatre vies de femmes, de leur enfance jusqu’à l’âge d’être grand-mère ? Pour le coup le style est factuel, composé de phrases courtes qui se suivent. Les évènements sont tous placés au même niveau, sans distinction les uns des autres. Tout se déroule très vite, on passe d’une époque à une autre en quelques pages, quelques chapitres tout au plus. Le récit en devient assez ordinaire alors que l’histoire n’est pas si ordinaire que ça.
Les personnages sont d’ailleurs convaincants, on s’y attache malgré tout et on a envie de connaître la suite. Puis par moment il y a ce sentiment de frustration car on aimerait que ce passage par exemple soit plus détaillé, fouillé.
Avec cette superbe couverture, je m’attendais à en savoir un peu plus sur le métier de couturière et de créatrice. Tout cela est survolé même quand la petite jeune fait ses essais et démarre une nouvelle collection.
La ville de Toulouse si souvent citée n’est jamais décrite, quel dommage !
L’auteur a sans doute voulu insister davantage sur la psychologie des personnages mais même là je sens un manque. Cette psychologie n’est pas si développée et les éléments sont très répétitifs. Angèle par exemple qui oscille entre ses « hauts » et ses « bas », c’est plutôt élémentaire comme analyse.
Avec le personnage de Justine on aborde une part d’Histoire avec le féminisme, la manif de MLF, les débats autour de l’IVG, de la pilule, du droit des femmes. C’est peut-être ce que j’ai le plus apprécié. Ces idées reviennent tout au long du récit, sont illustrées de différentes façons, chaque personnage ou presque donne son avis sur ces questions.
Une lecture qui se termine pour moi avec un goût d’inachevé…
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Deux sœurs et leur cousine, élevées par leur grand-mère vont passer leur vie à Toulouse où l'une d'elle ouvrira une maison de couture.
Elles vivront toujours ensemble.
Angèle aura une fille, Blanche, élevée par les trois.
Blanche aura à son tour une fille, Violette, élevée aussi par les trois, et qui accouchera à son tour d'un petit garçon.
Une vraie saga familiale donc.
Un peu embrouillée parfois, répétitive souvent.
Ça se lit bien, on a envie de savoir, d'années en années ce qui va arriver.
Cependant j'ai trouvé tout cela bien long et j'avais hâte d'en finir.
Même si les personnages sont bien cernés, le style manque d'envergure, d'originalité.
L'écriture est classique, convenue, sans surprises.
Avis mitigé donc pour ce livre qui ressemble à une série télé moyenne.
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C'est avec beaucoup d'émotion que j'ai lu la dernière page de ce roman . . Anne Icart nous entraîne dans les pas de Blanche . Violette sa fille vient de mettre au monde Gabriel le premier garçon d'une lignée de plusieurs générations de filles . Petite fille, adolescente, adulte, mère , grand-mère, c'est le cycle de la vie . Pour Blanche c'est l'occasion de rétablir le contact avec sa fille. Dans le Train qui l'emmène de Toulouse à Paris Blanche égraine ses souvenirs...
Quatre générations de femmes, 50 ans d'une vie , des choix individuels de vie ou des choix imposés par le destin. Il leur a fallu s'adapter, continuer à avancer et leur "clan" a été là pour les aider , les accompagner .
Est-ce parce que ces 50 dernières années me parlent, que j'ai retrouvé dans ces pages les grands thèmes, les grands sujets de ma jeunesse que je me suis laissée immergée dans cette histoire? Possible mais pas que! la plume d'Anne Icart que je découvre ici a su me parler, me séduire suffisamment en tous cas pour me donner l'envie d'aller fureter dans ses autres romans ...
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Gabriel vient de naitre.
La distance entre nouvelle grand mère et jeune maman va-t-elle s'adoucir à la naissance de ce bébé?
Blanche joue son va-tout dans un voyage vers une réconciliation possible avec Violette, retraçant les grandes lignes d'une famille de femmes, gynécée intergénérationnel d'où les hommes sont exclus par fatalité.
L'arrivée d'un petit garçon au bout d'une lignée de filles. De quoi prendre le temps de se retourner vers le passé, de raconter ce qui a fait le ciment de cinq générations, entre bonheurs et fractures.
Des femmes dans leur époque, construites par leur volonté de réussir et d'être heureuses et la nécessité de faire face et d'assumer leur devoir d'éducation, dans un univers familial sans hommes. Des femmes concernées par l'indépendance professionnelle et financière, l'évolution des moeurs (féminisme, contraception, avortement), s'entraidant, s'aimant sans mesure, en dépit de leurs personnalités multiples.
Un univers clos, qui semble se suffire à lui même, en repoussant à la marge toute intrusion masculine. Large thème de réflexion !
Un joli roman sur la complexité des liens maternels, que j'ai globalement apprécié, si je mets de côté le léger agacement que je ressens toujours face au registre "triste et sucré". L'intimité de ces femmes, bien que touchante, m'a semblé un peu excessive dans le registre des sentiments, "too much" je dirais. Question de sensibilité ou d'époque peut être, éloignée de nos modes de fonctionnement individualistes. Peut être aussi une approche narrative trop descriptive qui raconte plus qu'elle ne fait vivre les personnages et qui s'alourdit de quelques longueurs et de quelques manques dans leur psychologie.
Il n'empêche. Anne Icart nous offre un livre tendre et grave à la fois, avec aisance et sensibilité.
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Lettres de Washington Square Anne Icart chez Robert Laffont #LettresdeWashingtonSquare #NetGalleyFrance
Anne Icart s'est inspirée de son histoire familiale pour donner vie à ce roman.
Zélie assiste Tine dans ses derniers instants, en fait c'est sa grand-tante . Tine c'est le coeur palpitant de la maison qui s'éteint. C'est elle qui a élevé Michel le père de Zélie, le fils de sa jumelle morte en le mettant au monde. Commence pour Zélie un douloureux travail : ranger la maison, donner ce qui peut l'être et réapprendre à occuper l'espace. Mais voilà il y a souvent là où on ne l'attend pas des secrets bien enfouis, la découverte de quatre boites pleines de lettres expédiées de New_York en sera la preuve...
Anne Icart m'a une fois plus entrainée dans son sillage. Ce n'était pas gagné d'avance car les romans épistolaires ne sont pas ma tasse de thé , la crainte de ne pouvoir franchir le pas était là palpable mais ma persévérance et la qualité de l'écriture ont fait le reste! Un beau roman au final, plein de beaux sentiments , l'émotion est là palpable, de belles relations filiales sont au rendez-vous. Une lecture agréable que je vous recommande c'est certain.
Merci aux éditions Robert Laffont pour leur confiance.
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Nous voilà arrivés à la fin de cette saga "féminine" en terre toulousaine. Garance a trouvé sa place au sein de la famille Balaguère. Devenue la styliste de la maison Justine Balaguère Haute couture Garance s'est glissée dans la peau de l'une d'elles. Alors quand elle apprend qu'elle attend un enfant quel sera son choix ? Une chose est sure cependant la tribu est là bien là au grand complet et cela vaut son pesant d'or. Et Violette me direz-vous? Et Blanche, Justine, Babé?
Partager la vie de la tribu Balaguère a été un véritable plaisir, l'écriture d'Anne Icart est fluide et agréable, ses personnages hauts en couleur sont attachants, pleins de vie et si au final la vie semble toujours leur sourire où est le problème?
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J'ai découvert Anne Icart avec Ce que je peux te dire d'elles, j'y ai fait la connaissance de la famille Balaguère. Une famille unie soudée, enchevêtrée , une famille de femmes, les hommes en sont absents partis ou décédés.. Une famille où chacun rit, crie, tempête et se tait...
La plus jeune de la tribu c'est Violette. Là voilà revenue sur Toulouse avec Raphael son époux, son double et Gabriel leur petit garçon. A peine posée Violette cherche à percer le secret de sa naissance. Qui est donc son père? .La vie le lui apprendra t'elle enfin? Elle veut savoir mais mesure t"elle les conséquences du tsunami qu'elle va engendrer?
Allez je ne vous en dit pas plus et vous laisse découvrir le deuxième volet de cette trilogie. Je n'espère qu'une seule chose que vous y preniez autant de plaisir que moi.
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La naissance d'un enfant peut souvent tout chambouler. C'est ce qui arrive à Blanche, en apprenant celle de son petit-fils, comme ce qui était arrivé quand elle avait programmé celle de sa fille Violette, et encore une fois quand elle-même était née. Car c'est un roman sur quatre générations de femmes:
Augustine, qui a laissé sa fille non désirée à sa mère Anna, qui a ainsi élevée seule et avec amour trois de ses petites-filles.
Angèle, fille d'Anna, qui a dû accoucher seule de Blanche, après la mort de son amoureux éperdu.
Blanche, fille de trois mères: Angèle, avec ses hauts et ses bas, et ses tantes Justine et Babé, les presque soeurs d'Angèle.
Et enfin Violette, qui remettra un peu d'ordre dans ce monde trop féminin.
Blanche, en tant qu'héroïne de ce livre, se tourne vers son passé et celle de sa mère, abandonnée par Augustine, pour pouvoir renouer avec sa fille Violette, tant désirée et aimée. Famille de femmes, famille atypique mais aimante, qui traverse le vingtième siècle et la libération des moeurs; c'est un beau roman sur les femmes, l'amour, le choix aussi d'être mère ou non, mais par là même cette implication nécessaire du père, ici absent.
Le récit se passe à Toulouse, ma ville d'adoption, ce que j'ai bien aimé, mais je me suis aussi attachée à Blanche, Justine et Babé, un peu moins à cette mère si fragile et parfois violente. Et puis mémé Anna, si douce, si affectueuse, si compréhensive... un bel hommage aux femmes.
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A lire!!! Ce livre est touchant. Parce qu'il nous parle de la vie de tous les jours, d'un l'amour fraternel absolu, de la vie. De tous les sentiments qui nous submergent, de la petite enfance à l'âge adulte, de notre façon de réagir selon notre vécu.
Il nous parle surtout de la différence.
Parce qu'Anne Icart, en nous racontant sa vie avec un frère handicapé, nous fait aussi prendre conscience de notre attitude face à cette différence.
Il est rare qu'on entende le témoignage d'un frère ou d'une sœur quand on parle du handicap, en général c'est la douleur des parents qu'on évoque. Mais le handicap touche toute la famille.
Un superbe témoignage, une histoire d'amour et pour nous en quelque sorte, une claque! Qui remet certaines idées en place et c'est nécessaire pour chacun je pense. Mais ça, ce n'est que mon avis...
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Voilà une belle saga 100% féminine, pleine de charme de tendresse d'absence, de remise en question mais aussi de liens familiaux très forts qui soudent le destin de 3 soeurs puis de Blanche. C'est cette dernière qui nous conte cette belle histoire de ses tantes, de son enfance parmi ces dames. On balaie toute génération des années 60 jusqu'au début des années 2000. C'est dire qu'on vit la révolution féminine avec Justine notamment puis Blanche. C'est tendre, passionnant d'évoluer parmi cette famille soudée, de suivre leur parcours professionnel. Un roman qu'on dévore avec frénésie et qu'on quitte à regret.
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Le téléphone réveille Blanche un matin : un petit-fils vient de naître. Elle ignorait que sa fille était enceinte, elles évitent de se parler depuis plusieurs années... Le trajet en train vers le bébé est l'occasion pour Blanche d'égrener ses souvenirs sur cinq générations. Elle a été élevée exclusivement par des femmes, dans une ambiance fusionnelle : grand-mère, mère, deux tantes/cousines. Les hommes de la famille sont morts, partis, ou n'ont pas su qu'ils étaient pères. Ils n'en sont pas moins présents - certains même envahissants - par leur absence.
Beaucoup de thèmes intéressants : l'évolution de la condition féminine des années 40 à aujourd'hui (avec les temps forts du féminisme des 70's et les conquêtes en matière de sexualité), l'univers de la couture, la cohabitation entre femmes aux modes de vie différents, les hauts et bas vertigineux de la dépression, les relations mère(s)-fille, la lourde présence des "fantômes", l'histoire familiale qu'on répète malgré des choix radicalement opposés...
Si le propos est très intéressant, le style m'a en revanche longtemps agacée. Les personnages sont-ils trop caricaturaux ? La plume trop "gentillette" et désagréablement vieillotte ? Déception, même si la lecture est plutôt agréable. Sur cette thématique du hiatus mère-fille, j'ai préféré 'La noce d'Anna', de Nathacha Appanah...
D'Anne Icart, j'avais été charmée par 'Les lits en diagonale'.
Appréciation : 3,5/5
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Dans une famille frappée par le handicap, sont souvent évoquées la blessure narcissique des parents (ex: Où tu vas Papa de Jean Louis Fournier) ou la souffrance du porteur de symptome (ex:Eloge de la faiblesse d'Alexandre Jollien).
L'originalité de Les lits en diagonale (premier roman autobiographique) est de pointer le doigt sur la soeur, Anne Icart donc, tout ce qu'il y a de plus normale mais en très grande souffrance psychologique face à la "maladie qui ne guérit pas" de Philippe, les non-dits,le refoulement,l'angoisse de mort,les perturbations,la déception, la honte puis la révolte d'avoir un frère anormal.
"J'ai les pieds dans du béton", confie Anne Icart. Malgré la connivence partagée de lit à lit en diagonale,les contes, les rires et les jeux,les souvenirs, les anniversaires et fêtes,les goûts communs,les vacances; l'acceptation est difficile, d'autant plus que les parents exigent de l'enfant normal qu'il comble les manques de l'imparfait.
Les lits en diagonale: un témoignage fort,pudique et courageux, une belle preuve d'amour d'une petite soeur à son grand frère, malgré la différence et la démonstration qu'un traumatisme dans une famille peut parfois la pousser à l'effondrement.
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Une histoire très poignante que nous raconte Anne Icart.
L'histoire de ce père qui après la mort de sa femme suite à son accouchement laisse son enfant dans sa belle famille et part aux Etats Unis. Pendant plus de 60 ans il va lui écrire et attendre la venue de ce fils.
J'ai été touché par ce récit et les personnages de Baptiste et Michel m'ont énormément émus.
Premier roman que je lis de cette auteur et cela a été une belle surprise. Une écriture simple et belle, avec beaux sentiments.
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Le destin de trois femmes entre rires et larmes, entre joies et peines, amour perdu, vies brisées pour Angèle délaissant sa fille Blanche née après le décès de son fiancé, Justine couturière chevronnée reconnue, militante du MLF ne désirant pas d'enfant et Babé qui elle, ne pouvant en avoir quitte son mari voyant son mariage voler en éclats. Une tribu de femmes dans laquelle aucun homme n'a vraiment pris de place, la vie joue parfois de bien mauvais tours. Jusqu'au jour où Violette, la petite fille d'Angèle met au monde un garçon "Gabriel" comme pour mettre fin à cette lignée de mère, épouse, tantôt joviales, tantôt éprouvées. Dans le train qui la mène au chevet de sa fille, Blanche nous retrace la vie plus ou moins cabossée de ces femmes uniques et attachantes.
Tout ce que je sais d'elle une saga familiale émouvante à souhait. Un bijou...
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Et puis, quand penses-tu? Posée à quelques reprises durant sa lecture, la réponse était invariablement : Bof… Je me suis dit que ce roman n’était pas pour lui, tout simplement. Après tout, un bandeau sur la couverture indiquait qu’il avait été finaliste du Prix Maison de la Presse 2020 et les critiques louangeuses sur Babelio achevaient d’en faire un livre à lire.
J’ai débuté avec les réticences de mon mari en tête et ma foi, je ne peux que me ranger à son avis. Il faut dire que la prémisse mettant en scène un héritier ou une héritière qui retrouve une correspondance de son parent décédé, reléguée dans des cartons depuis de nombreuses années, a abondamment été utilisée dans l’art romanesque. Un début usé à la corde, donc et le reste du récit se répète inlassablement sur le même air. Une fois établi que l’un des personnages a les yeux couleur opaline ou que son regard passe au marine lorsque contrarié, on a compris, inutile de le ressasser à tout moment. Une impression ici que l’auteur a voulu combler les lignes d’une narration qui s’essoufflait. Bref, pour résumer à la manière d’Homer Simpson : C’est plate!
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Enfant né handicapé. Quel regard sur toi ?
Pitié, tu me fais horreur. Indifférence, tu me brises le coeur.
Enfant né handicapé, j'ai fait connaissance avec ta compagne la plus fidèle, la solitude.
Solitude mortifère.
Les hommes naissent libres et égaux en droit nous dit la grande déclaration. Quel droit pour celui qu'on ne regarde pas ? Droit de voir les autres sourire à la vie. Droit de vivre en spectateur. Pas en acteur. Surtout pas.
Quand il n'y a d'espoir d'amour que dans une autre vie.
Tu sais bien de quoi je parle. L'amour sincère. Celui qui fait se rapprocher les corps. Pas celui qu'on te sert dans un élan de compassion. Pas celui de ce regard fugace qui fait de toi le pauvre.
Pauvre en amour.
Le sujet de cet ouvrage d'Anne Icart est lourd et émouvant. Même si je n'ai pas beaucoup adhéré à la forme, j'ai été touché par ce grand cri contre l'indifférence.
Je vais bien. J'ai de la chance.
Les hommes ne naissent pas libres et égaux devant la chance.
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J'avais lu le deuxième tome avant de m'apercevoir qu'il s'agissait d'une trilogie. J'ai donc découvert le début de l'histoire bien que ça ne m'ai pas empêché de vraiment apprécier Si j'ai bonne mémoire au moment de sa lecture. Et le fait de connaître la suite n'a absolument pas gâché mon plaisir avec ce premier tome.
Tout commence dans les années 50 pour se terminer en 2012. Toute une vie, toutes des vies... en un peu moins de 300 pages. Et pourtant, ce n'est pas superficiel. Anne Icart nous a construit une famille de femmes, depuis leur enfance jusqu'à un âge qui commence à être honorable. Des femmes qui vont s'aimer, s'entraider, souffrir, se soutenir, se suffire à elles-mêmes. Ce n'est pas qu'elles n'aiment pas les hommes mais le destin n'a pas voulu qu'ils fassent partie intégrante de leur vie; par choix pour deux d'entre elles, la fatalité pour l'autre et la vie, tout simplement pour la dernière. Ensemble, elles seront fortes et elles traverseront les décennies alternativement pilier l'une de l'autre.
L'autrice fait parfois des bonds dans le temps, pour se consacrer à l'essentiel. C'est à la fin du roman que nous comprendrons pourquoi toute l'histoire semble nous être racontée par Blanche, pourtant dernière arrivée dans cette sororité, puisqu'elle est la fille d'Angèle, l'aînée.
Elle est belle cette famille au féminin, les personnalités des trois sœurs sont très bien construites par l'autrice et restent cohérentes tout au long du récit. Nous sommes dans le monde de la haute couture, à Toulouse, mais les deux pieds sur terre, pas dans le luxe que le terme pourrait évoquer. Le roman porte des valeurs fortes comme la famille, le goût de l'effort et du travail, la volonté de poursuivre ses rêves, la confiance en soi, la solidarité, le féminisme, l'indépendance. Et même si les hommes sont presque absents, l'amour aussi est bien présent à travers les pages.
Je relirai certainement le tome 2 avant de m'attaquer au tome 3, histoire de tout remettre en perspective et surtout, de faire durer le plaisir.
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J'avais choisi ce roman parce que je trouvais le résumé et la couverture très prometteurs. J'aime bien les romans qui s'appuient sur des secrets de familles et des liens passé / présent. Je ne regrette aucunement mon choix, ce livre a été au-delà de mes attentes.
J'ai beaucoup beaucoup aimé l'écriture de l'auteur que j'ai trouvé très fluide. Je vais me dépêcher de découvrir d'autres livres de cet romancière. J'ai trouvé l'histoire très émouvante, alors oui des fois cela paraît trop pour être réaliste, mais ce n'est jamais mièvre et c'est quelque chose que j'ai particulièrement apprécié. Cela aurait pu tourner guimauve et tout gâcher.
Bref une vraie belle découverte qui fera partie des livres que j'offrirai cette année.
Merci à Robert Laffont et Netgalley pour cette belle découverte.
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