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EAN : 9782266242448
288 pages
Pocket (06/02/2014)
3.75/5   381 notes
Résumé :
“Nous avons toutes attendu nos mères, vivantes ou mortes. Nous les avons toutes cherchées, en nous ou ailleurs. Nous les attendons et nous les cherchons encore. N’est-ce pas, Violette ?” Un matin, très tôt. Le téléphone sonne. Violette a accouché dans la nuit d’un petit garçon. Blanche est bouleversée : elle ne savait même pas que sa fille était enceinte. Et puis un garçon, le premier au bout de cette lignée de filles, quelle histoire… Dans le train qui la mène de T... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (83) Voir plus Ajouter une critique
3,75

sur 381 notes
Ce livre magnifique m'a profondément émue, j'ai trouvé certaines résonances dans mon histoire familiale personnelle.
Il raconte la vie de plusieurs générations de femmes sans hommes (et de quelques hommes sans femmes) qui, pour des raisons diverses, élèvent seules leur fille ou leurs petites-filles.
C'est aussi l'histoire d'une maison de couture provinciale et de sa fondatrice, au caractère fort. J'étais d'ailleurs persuadée que cette atelier de haute couture existait vraiment, une recherche sur Internet m'a détrompée.
Les toulousains reconnaîtrons le nom des rues mais, plus que des descriptions (mis à part celle des tissus chatoyants) ce livre est axé sur la psychologie de ces femmes et aussi sur l'évolution du féminisme dans les années 70.
A sa lecture, j'ai éprouvé des sentiments variés, du rire aux larmes, en passant par l'agacement devant l'attitude de certaines.
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Même si l'histoire racontée est touchante, je ressors assez déçue de cette lecture. J'aurais aimé qu'elle soit plus approfondie. Comment en quelques 200 pages faire le récit de quatre vies de femmes, de leur enfance jusqu'à l'âge d'être grand-mère ? Pour le coup le style est factuel, composé de phrases courtes qui se suivent. Les évènements sont tous placés au même niveau, sans distinction les uns des autres. Tout se déroule très vite, on passe d'une époque à une autre en quelques pages, quelques chapitres tout au plus. le récit en devient assez ordinaire alors que l'histoire n'est pas si ordinaire que ça.
Les personnages sont d'ailleurs convaincants, on s'y attache malgré tout et on a envie de connaître la suite. Puis par moment il y a ce sentiment de frustration car on aimerait que ce passage par exemple soit plus détaillé, fouillé.

Avec cette superbe couverture, je m'attendais à en savoir un peu plus sur le métier de couturière et de créatrice. Tout cela est survolé même quand la petite jeune fait ses essais et démarre une nouvelle collection.
La ville de Toulouse si souvent citée n'est jamais décrite, quel dommage !
L'auteur a sans doute voulu insister davantage sur la psychologie des personnages mais même là je sens un manque. Cette psychologie n'est pas si développée et les éléments sont très répétitifs. Angèle par exemple qui oscille entre ses « hauts » et ses « bas », c'est plutôt élémentaire comme analyse.
Avec le personnage de Justine on aborde une part d'Histoire avec le féminisme, la manif de MLF, les débats autour de l'IVG, de la pilule, du droit des femmes. C'est peut-être ce que j'ai le plus apprécié. Ces idées reviennent tout au long du récit, sont illustrées de différentes façons, chaque personnage ou presque donne son avis sur ces questions.

Une lecture qui se termine pour moi avec un goût d'inachevé…
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Gabriel vient de naitre.
La distance entre nouvelle grand mère et jeune maman va-t-elle s'adoucir à la naissance de ce bébé?

Blanche joue son va-tout dans un voyage vers une réconciliation possible avec Violette, retraçant les grandes lignes d'une famille de femmes, gynécée intergénérationnel d'où les hommes sont exclus par fatalité.
L'arrivée d'un petit garçon au bout d'une lignée de filles. de quoi prendre le temps de se retourner vers le passé, de raconter ce qui a fait le ciment de cinq générations, entre bonheurs et fractures.

Des femmes dans leur époque, construites par leur volonté de réussir et d'être heureuses et la nécessité de faire face et d'assumer leur devoir d'éducation, dans un univers familial sans hommes. Des femmes concernées par l'indépendance professionnelle et financière, l'évolution des moeurs (féminisme, contraception, avortement), s'entraidant, s'aimant sans mesure, en dépit de leurs personnalités multiples.
Un univers clos, qui semble se suffire à lui même, en repoussant à la marge toute intrusion masculine. Large thème de réflexion !

Un joli roman sur la complexité des liens maternels, que j'ai globalement apprécié, si je mets de côté le léger agacement que je ressens toujours face au registre "triste et sucré". L'intimité de ces femmes, bien que touchante, m'a semblé un peu excessive dans le registre des sentiments, "too much" je dirais. Question de sensibilité ou d'époque peut être, éloignée de nos modes de fonctionnement individualistes. Peut être aussi une approche narrative trop descriptive qui raconte plus qu'elle ne fait vivre les personnages et qui s'alourdit de quelques longueurs et de quelques manques dans leur psychologie.

Il n'empêche. Anne Icart nous offre un livre tendre et grave à la fois, avec aisance et sensibilité.
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C'est avec beaucoup d'émotion que j'ai lu la dernière page de ce roman . . Anne Icart nous entraîne dans les pas de Blanche . Violette sa fille vient de mettre au monde Gabriel le premier garçon d'une lignée de plusieurs générations de filles . Petite fille, adolescente, adulte, mère , grand-mère, c'est le cycle de la vie . Pour Blanche c'est l'occasion de rétablir le contact avec sa fille. Dans le Train qui l'emmène de Toulouse à Paris Blanche égraine ses souvenirs...
Quatre générations de femmes, 50 ans d'une vie , des choix individuels de vie ou des choix imposés par le destin. Il leur a fallu s'adapter, continuer à avancer et leur "clan" a été là pour les aider , les accompagner .
Est-ce parce que ces 50 dernières années me parlent, que j'ai retrouvé dans ces pages les grands thèmes, les grands sujets de ma jeunesse que je me suis laissée immergée dans cette histoire? Possible mais pas que! la plume d'Anne Icart que je découvre ici a su me parler, me séduire suffisamment en tous cas pour me donner l'envie d'aller fureter dans ses autres romans ...
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La naissance d'un enfant peut souvent tout chambouler. C'est ce qui arrive à Blanche, en apprenant celle de son petit-fils, comme ce qui était arrivé quand elle avait programmé celle de sa fille Violette, et encore une fois quand elle-même était née. Car c'est un roman sur quatre générations de femmes:
Augustine, qui a laissé sa fille non désirée à sa mère Anna, qui a ainsi élevée seule et avec amour trois de ses petites-filles.
Angèle, fille d'Anna, qui a dû accoucher seule de Blanche, après la mort de son amoureux éperdu.
Blanche, fille de trois mères: Angèle, avec ses hauts et ses bas, et ses tantes Justine et Babé, les presque soeurs d'Angèle.
Et enfin Violette, qui remettra un peu d'ordre dans ce monde trop féminin.
Blanche, en tant qu'héroïne de ce livre, se tourne vers son passé et celle de sa mère, abandonnée par Augustine, pour pouvoir renouer avec sa fille Violette, tant désirée et aimée. Famille de femmes, famille atypique mais aimante, qui traverse le vingtième siècle et la libération des moeurs; c'est un beau roman sur les femmes, l'amour, le choix aussi d'être mère ou non, mais par là même cette implication nécessaire du père, ici absent.
Le récit se passe à Toulouse, ma ville d'adoption, ce que j'ai bien aimé, mais je me suis aussi attachée à Blanche, Justine et Babé, un peu moins à cette mère si fragile et parfois violente. Et puis mémé Anna, si douce, si affectueuse, si compréhensive... un bel hommage aux femmes.
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Citations et extraits (67) Voir plus Ajouter une citation
- Mes délires féministes ? Mes délires féministes ! Mais qu'est-ce que c'est au juste pour vous un délire féministe ? Faire en sorte qu'on n'avorte plus dans la clandestinité ? A grands coups d'aspirations qui arrachent tout au passage, qui font du ventre des femmes un vrai champ de bataille d'où il ne ressortira peut-être plus rien ? C'est ça pour vous, un délire féministe ? Etre abandonnée à son sort, se faire insulter, être une paria parce qu'on a choisi de ne pas avoir un enfant qu'on n'a ni voulu ni désiré ? C'est un délire féministe que de ne plus vouloir se faire torturer les tripes sur une table de cuisine, toute seule parce qu'on sait que ceux qu'on aime le plus ne comprendraient pas ? C'est un délire féministe que de vouloir être libre ? C'est ça que vous pensez ?
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Il sait aussi que ce ne sera pas facile d'avoir sa place au milieu de ces femmes. Il les voit si proches et si solidaires. Il ne les comprend pas forcément, mais il met ça sur le compte de la nature. Les hommes ne comprennent pas toujours les femmes et réciproquement. On n'y peut rien, c'est comme ça. Il n'a pas eu de sœur et sa mère, bourgeoise d'un autre temps, l'a élevé dans une religion patriarcale bien ancrée. Fils unique, il a été un demi-dieu, voire un dieu entier, habitué à être servi par une femme servile et heureuse de l'être. Même son père était si fier de lui qu'il ne lui a jamais rien refusé. Alors forcément, l'unité féminine, un brin féministe, que forment ces trois femmes le plonge parfois dans des abîmes de perplexité. Mais à ses yeux, leur gaieté l'emporte sur la radicalité de certaines attitudes. Elles peuvent bien travailler, fumer et être indépendantes. La joie de la rue d'Aubuisson l'a gagné, lui le fils de l'austérité.
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Elles arrivent à temps pour me voir partir en salle de travail. J'y reste quinze heures, je refuse la péridurale parce que j'ai peur de l'énorme aiguille, je hurle comme un cochon qu'on mène à l'abattoir, insulte tout le personnel, regrette tout ce que j'ai pensé du bonheur de cette grossesse, trouve inhumaine et archaïque la condition des femmes et exaspérant le flegme des sage-femmes (qui en ont vu d'autres). Ah! elles ont encore du boulot les féministes!
Mais quand on me met mon bébé dans les bras, tout violacé et sanguinolent, très très laid en fait, quand j'entends pour la première fois le son de sa petite voix, ce premier cri, quand je sens sur ma peau la peau de Violette, j'oublie tout le reste. C'est vraiment le plus beau jour de ma vie.
Parce que j'ai accouché d'une fille. Évidemment.
De toute façon, personne n'a imaginé une seconde qu'il pourrait en être autrement. Et d'ailleurs, personne n'a cherché de prénoms de garçon.
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A ce qu’elle ont commencé à me dire d’elles et de nous. De leur vie ici. Avant les hauts et les bas. Et c'est ici précisément que je sens le plus tout ces femmes m'ont donné. Un sens de la terre. Des odeurs. Des couleurs. Une certaine idée de l'espoir. Le sens des racines. Savoir d'où l'on vient. Pour savoir où l'on va. Laisser le temps s'écouler tranquillement. Doucement. Ne pas trop regretter. Aimer la vie. Coûte que coûte. Malgré les attentes interminables, les désirs inassouvis et les espoirs enfuis.
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Parfois j'ai de nouveau huit ans. Ou douze. Ou vingt. Ou bien plus que ça. Il y a des sentiments qui ne nous quittent pas, quel que soit l'âge que l'on a. Qui se font même plus intenses quand le temps s'accélère.
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Anne Icart est sur WebTvCulture, avec son roman "Lettres de Washington Square"
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