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Critiques de Anne Martin-Fugier (25)
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La place des bonnes. La domesticité féminine à Pa..

Voici un essai passionnant sur la condition des bonnes dans le Paris de la Belle Époque.

L'auteur évoque tour à tour des exemples tirés de la vie réelle et d'autres des nombreuses domestiques présentes dans la littérature française (Pot-Bouille, Journal d'une femme de chambre, etc).



L'ouvrage traite des bureaux de placement, des conditions de vie et de travail de ces femmes souvent jeunes et issues de leur province campagnarde. On y apprend la hiérarchie qui existe entre les divers corps de domesticité, entre la souillon, la cuisinière, la femme de chambre, etc.



Il explique aussi l'imaginaire même de la bonne véhiculée dans la société bourgeoise, avec tous les préjugés négatifs qui peuvent s'y rattacher: fainéantise, malhonnêteté, luxure. Elles sont en effet souvent réputées posséder une activité sexuelle exacerbée, donc à surveiller. Dans certaines familles, la domestique, qui vit à l'époque sous le toit des maîtres, sert d'exutoire sexuelle au patron, voire à ses fils.



Un ouvrage très instructif sur un monde méconnu par une historienne spécialiste de l'Histoire sociale de cette époque. Son essai est très bien documenté, éclairant, d'une lecture agréable et faisant la part belle à l'aspect littéraire de ses sources.
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La place des bonnes. La domesticité féminine à Pa..

La servante parfaite est jeune mais pas sotte, jolie mais pas trop, propre mais pas coquette. Elle travaille sagement dans sa cuisine de l’aube à la tombée du jour, ne se plaint jamais, ne fainéante jamais. Elle est toute dévouée à ses maîtres et maîtresses, n’a ni amants, ni enfant qui pourraient la distraire de son devoir. Elle sait sacrifier ses biens et ses désirs à ses supérieurs sociaux et tire fierté et contentement de son désintéressement. Elle est modeste, soigneuse, prude, pieuse, patriote, économe… Question : cette servante parfaite, cette Bécassine idéale, existe-t-elle ou a-t-elle jamais existé ? Entre autres nombreuses questions, l’ouvrage « La place des bonnes » de Anne Martin-Fugier répond à celle-ci et sa réponse est « Fichtre non ! » L’harmonie parfaite entre maîtres et domestiques, l’âge d’or des gens de la maison ? Foutaises que tout cela, fantasmes nés de l’imaginaire des bourgeois du début du siècle, trop heureux de justifier à leurs propres yeux la vie souvent misérable de leurs serviteurs.



Mais alors qui est-elle cette petite bonne, cette ombre à la fois omniprésente et invisible qui s’active au sein de chaque foyer un tant soit peu aisé de la Belle-Epoque ? Quelle genre d’existence mène-t-elle ? Comment travaille-t-elle, pense-t-elle, se distrait-elle, rêve-t-elle ? A travers une analyse détaillée et subtile de la condition des domestiques féminines au début du XXe siècle, Anne Martin-Fugier fait revivre pour nous tout un monde fantomatique de cuisinières, femmes de chambre, filles à tout faire, nourrices… Fort bien construit, très complet et agréablement écrit, son essai se lit avec autant d’intérêt que d’aisance. J’avoue avoir particulièrement apprécié les nombreux exemples romanesques qui parsèment l’ouvrage, rappelant l’importance culturelle du personnage de la bonne et la façon dont la littérature a largement contribué à façonner son image – que celle-ci soit idyllique ou dramatique.



A souligner que « Le place des bonnes » reste socialement très pertinent, même dans notre lumineuse société du XXIe siècle où la mère de famille multifonctionnelle a remplacé la domestique dévouée et pas forcément pour son plus grand bénéfice. Car comme le dit la chanson : « Rien n'est plus beau que les mains d'une femme dans la farine ! » Merci, Nougaro, si, si, j’insiste, merci…

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La vie élégante

Quelle période, quelle période !

Un passionnant livre d'une des grandes spécialistes de la période sur la formation d'une vie mondaine dans le Paris de la Restauration et de la Monarchie de Juillet, à une période durant laquelle Paris semble bien être la capitale intellectuelle de l'Europe.

Tout ceux qui auront aimé Illusions perdues (le livre ou le film) pourront trouver ici une vision passionnante de cette période entre survivance aristocratique et inventions de nouvelles formes de sociabilité dans une ville changeante...

Nous sommes ici en meilleure compagnie, je veux parler de cette historienne brillante sur les élites parisiennes, leurs pratiques culturelles et leur mode de vie tout au long du XIXème siècle. Pour être raccord avec son sujet, la plume d'A. Martin-Fugier est tout à fait élégante...

Et puis c'est le Paris d'Hugo, Chopin, Delacroix, Stendhal, Balzac, Liszt ( parmi tant d'autres ! ) que nous apprenons à mieux comprendre, excusez du peu !

Seul bémol, le livre est un poil ancien, mais sauf si vous préparez un travail universitaire sur le sujet, cela ne portera pas à conséquence !
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Comédiennes. Les actrices en France au XIXe s..

Alexandre Dumas le disait bien, en bon amant de ces dames qu’il était : étreindre une comédienne, ce n’est pas seulement étreindre une femme, mais c’est serrer dans ses bras tous les personnages qu’elle a joués, tous les rôles qu’elle a interprétés. C’est qu’il s’y connaissait en actrices, le coquinou ! Mais il faut reconnaître qu’il n’était pas le seul à nourrir de tels fantasmes. Au XIXe siècle, la comédienne est au cœur des rêveries le plus folles. On l’imagine serpent tentateur, femme fatale aux regards provocateurs et aux tenues affriolantes, mais également victime innocente, agneau sacrifié sur l’autel des Beaux-Arts, ou même bohémienne affamée de liberté. Elle se situe à mi-chemin entre l’ange et le démon, ange par la grâce de son talent, démon par ses mœurs dissolus condamnés sévèrement par l’Eglise et la bonne société.



On s’en doute, la réalité est toute autre. Et c’est cette réalité qu’Anne Martin-Fugier va faire en sorte de dépoussiérer en se penchant sur le destin de quelques-unes de ces femmes admirables et admirées. Elle les suivra depuis leur premier pas sur les planches – souvent à un âge extrêmement tendre – jusqu’au déclin de leur carrière, en passant par les tournées internationales, les dîners mondains, les interminables séances de répétition et tous les évènements qui rythmaient la vie d’une actrice à la mode. Elle s’intéressera aux grands noms immortalisés par l’Histoire, tels que Sarah Bernhardt, Mademoiselle Mars, Marie Dorval ou Rachel, mais également à ceux plus méconnus, pauvres femmes condamnées à subir l’oubli après quelques années d’une gloire fugitive. De ces femmes de vent et de papier, elle fera des êtres réels, de chair et de sang, que nous prendrons plaisir à découvrir et à côtoyer, le temps de quelques centaines de pages.



Loin de s’en tenir à une longue suite d’anecdotes – ce qui aurait déjà été intéressant en soit – Anne Martin-Fugier engage une véritable réflexion sur la place de l’actrice dans la société du XIXe siècle et, par la même occasion, sur cette société elle-même, ses faux-semblants et ses hypocrisies. Avec l’évolution du statut de comédienne, passant de celui de paria admiré mais rejeté à celui de modèle à suivre, c’est tout un monde qui évolue, quittant les turbulences romantiques du début du siècle pour rentrer dans le pragmatisme de la Révolution Industriel. La société, comme la comédienne, s’assagit. L’actrice perd alors son côté marginal, mais également une part de sa magie, pour devenir une femme respectable, doublée d’une professionnelle travailleuse.



En conclusion, une étude fascinante et très riche dont la lecture aura fait remonter de nombreux livres sur ma liste de lecture, notamment la « Double vie » de Sarah Bernhardt. A conseiller à tous les amoureux de la scène et du XIXe siècle.

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La place des bonnes. La domesticité féminine à Pa..

Cet essai sur la domesticité féminine autour de 1900 est une étude sociologique détaillée où abondent à la fois :

- tous les aspects pratiques de ce statut : les tâches, le salaire, le logement, la vie privée, avec statistiques à l'appui (un peu trop de chiffes mais seulement dans la première partie).

- la place éminente des bonnes dans la littérature. Là, l'auteure nous donne envie de reprendre tous nos grands classiques. Elle excelle à nous rappeler combien leur présence est primordiale dans la société de l'époque et également chez les écrivains qui l'ont dépeinte avec talent.

Comme le fait remarquer Anne dans sa critique, nous avons presque tous dans notre histoire familiale un rapport à la servante : une parente domestique ou maîtresse et souvent les deux, dans cet ordre, à quelques générations d'intervalle.
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La place des bonnes. La domesticité féminine à Pa..

Historienne spécialiste de la vie socio-culturelle au XIXe siècle, Anne Martin-Fugier s'attache, dans un de ses premiers livres, à cette figure si souvent évoquée et pourtant si méconnue qu'est la servante.

Sont étudiées ses conditions concrètes de vie, bien proches de ce qu'on appelle aujourd'hui esclavage, et très longtemps ignorées par les progrès du droit du travail - car remettre en question l'absolue disponibilité du domestique, corvéable à merci, était remettre en question tout un mode de vie bourgeois trop bien ancré dans les mœurs.

Mais loin de s'arrêter à la simple dimension matérielle de son sujet, l'auteur en explore aussi la dimension symbolique, imaginée : la servante vue par les maîtres, à travers un large corpus littéraire allant des romans de l'époque à des ouvrages non fictifs, manuels de "savoir servir" ou discours théoriques sur le sujet. Servante idéale, dévouée corps et âme à ses maîtres jusqu'au sacrifice, ou créature menaçante, voleuse, perfide, souvent putain : entre deux extrêmes, l'image de la bonne balance. Car toujours, de par sa fonction même, elle reste l'étranger dans la famille : si on la rêve alliée, son intégration ne peut passer que par le don de soi, et celles qui refusent le sacrifice restent un danger potentiel, plus ou moins grand selon les cas. Un danger étranger dont on ne sait se passer.

Difficile de faire la part de la réalité et du fantasme, là-dedans, même si les archives judiciaires donnent quelque idée des délits réellement commis pas les domestiques. Pas tant que cela, même si les frontières avec la prostitution, parfois, sont assez floues, et qu' en matière criminelle, l'apanage des bonnes reste l'infanticide. Car la bonne n'a ni le temps, ni les moyens, ni souvent le droit d'être mère...



Face à une situation humainement consternante, face aussi à une croissante pénurie de bonnes à tout faire - ces employées uniques de la petite et moyenne bourgeoisie -, le discours évolue dans les premières décennies du XXe siècle, basé sur le modèle américain. Autrefois, la bonne était une question de standing, certains étaient prêts à se priver de beaucoup pour être servis. Désormais, mesdames, tirez plutôt fierté de savoir mettre la main à la pâte, de tout faire par vous-mêmes !

Et ainsi naquit, sur la dépouille de la bonne démodée mais toujours modèle, la parfaite ménagère. Tout aussi corvéable, mais heureuse de l'être puisque l'étant pour les siens.



Solidement documenté, relevé d'une analyse très pertinente des faits, agréablement vivant, passionnant de bout en bout, La Place des bonnes est, sous son titre un peu austère, ce que la littérature historique devrait être bien plus souvent. Un livre que je conseillerais très vivement à tous ceux qui s'intéressent à l'histoire de la vie quotidienne, comme à ceux que concernent les questions sociales ou/et féministes.

Il va de soi que j'ajoute sans tarder les autres études de l'auteur à mon pense-bête !
Lien : http://ys-melmoth.livejourna..
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La place des bonnes. La domesticité féminine à Pa..

Sujet peu traité et pourtant passionnant. Les bonnes ont laissé peu de traces, leur existence valait si peu, leur vie sacrifiée de quasi esclave intéresse moins que celle des aristocrates, grands bourgeois, artistes.

L'auteur prend appui dans la littérature : Zola, Les Goncourt, Maupassant, Flaubert donnent une idée de la place des domestiques dans la société. Elle étudie aussi des manuels de savoir vivre bourgeois. Que de mépris social totalement assumé par la société de la Belle Epoque !

Jusqu'en 1914, avoir sa bonne vous place dans la société, c'est pourquoi, tout petit bourgeois consent à des sacrifices financiers pour la "posséder".

Les bonnes, écrasées par le travail triment de 5 ou 6 h du matin à 22 h, sans repos (la loi de 1906 sur le repos dominical ne les concerne pas), sont mal nourries, vivent dans les fameuses mansardes sordides du 6eme étage aujourd'hui rachetées une fortune, des locaux sans aération, glacés ou fours en été, nids à tuberculose.

Les domestiques des grandes maisons sont toutefois un peu mieux lotis.

Pour autant malgré des conditions de travail très dures sans aucune protection face à la maladie, la grossesse (fréquente car les cas de séduction de la bonne par les maîtres ou autres domestiques sont légion), l'accident ou la vieillesse, les domestiques sont réactionnaires et adoptent l'ordre bourgeois. Isolés, ils sont très peu syndiqués.

La bonnes bien souvent méprisées, perçues comme bestiales, personnalités débridées des menaces de la famille bourgeoise sont parfois à l'inverse représentées comme idéal d'oblation, sacrifice, dévouement (image qui rappelle celle de la femme en général).

Etude des cas de grossesse, infanticide, prostitution.



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Les salons de la IIIe République

Il faut se replonger dans l'ambiance de cette fin du XIXème siècle, juste après le désastre de 1871, pour comprendre et imaginer à la fois la rapidité avec laquelle la France s'est relevée de la défaite, commence à s'habituer au mécanisme de la république parlementaire, constate des écarts de fortune et de revenus colossaux, vit dans des appartements tout juste sortis des chantiers du baron Haussmann et où un grand espace est ménagé pour « recevoir » avec plus ou moins de faste.



Il n'est que de se souvenir de l'immense cohorte des littérateurs, poètes, dramaturges, académiciens, romanciers, peintres, musiciens qui ont illustré cette période d'intense création artistique qui court jusqu'aux années vingt, avec deux larges coupures : l'affaire Dreyfus et la Grande Guerre.



Une époque où seule la Presse – développée à l'extrême – a le quasi-monopole de l'information. Sauf pour les « mondains ». Ceux et surtout celles qui « tiennent salon », ont leur « jour », ceux qui fréquentent ces irremplaçables lieux de sociabilité – on dirait aujourd'hui ces réseaux sociaux – pour promouvoir une carrière (le leur ou celle de leurs protégés), obtenir d'être édité, trouver un engagement, se faire élire à l'Académie ou nommer au Gouvernement.



Héritiers des Lumières des XVIIème et XVIIIème siècle, les salons de la IIIème République fleurissent dans les nouveaux quartiers chics : ce n'est plus tellement le faubourg Saint-Germain, mais plutôt les belles avenues rectilignes de la rive droite, où se rencontrent pratiquement chaque soir l'élite intellectuelle de la vie parisienne.



On y fait et défait une réputation, on y parle des célébrités du moment, de leurs histoires, de leurs ambitions, de leurs biles rentrées, de leurs vices intimes (Julien Benda). On s'y marie, on divorce, on se brouille sur des questions politiques, on y rencontre de façon informelle des adversaires, des émissaires étrangers …



Emmanuel Kant disait déjà en 1798 : « La nation française se caractérise avant tout par son goût de la conversation ». C'est là que se rassemble la bonne société, un ensemble de personnes privilégiées chez lesquelles une vie oisive et raffinée a créé un besoin de sentir.



L'ouvrage est un véritable pavé, qui décrit de manière exhaustive l'ensemble des salons et dîners réguliers qui se tiennent à Paris ou dans les châteaux alentours et leur typologie : littéraires, musicaux, politiques, voués au théâtre ou à l'art lyrique. J'y ai retrouvé la trace de grandes figures féminines comme la comtesse Greffuhle, Anna de Noailles, Juliette Adam, la marquise Arconati-Visconti, la comtesse de Loynes, les inévitables frères Goncourt, Jules Lemaître et Anatole France, Emile Zola et Léon Blum, Paul Deschanel, Jean Cocteau et Alphonse Daudet, Marcel Proust … parmi tant d'autres.



Une masse de découvertes de noms qui furent célèbres au point d'avoir aujourd'hui encore leur nom sur une plaque de rue de la capitale, mais totalement oubliés aujourd'hui – comme le dramaturge Edouard Pailleron dont je ne connaissais l'existence qu'à travers le dramatique incendie du collège qui portait son nom … A quoi tient la notoriété !
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Les couleurs et la mitraille

Le monde de la couleur, de la création, de l'art, du beau, confronté à la fin du second empire...

1870 Paris est encerclée par les Prussiens (et on continue avec la commune en 1871). Dans le monde des peintres, après la sidération, des décisions se prennent : certains s'engagent dans la Garde nationale, d'autres émigrent, mais tous restent le crayon à la main et l'œil aux aguets. Un livre qui m'a fait découvrir une époque que je connais mal, des artistes, des auteurs et des peintres que je ne connaissais pas beaucoup plus. Je trouve toujours génial qu'un bouquin donne envie de rechercher des infos complémentaires c'est riche ! En l'occurence j'ai pu relier des tableaux à des peintres tout au long de ma lecture.

J'aime assez Meissonier...
Lien : http://lamaisondesbouquins.w..
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La place des bonnes. La domesticité féminine à Pa..

Ce livre est très bien si l'on souhaite s'intéresser aux gens dont on ne parle jamais.
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La vie de famille au XIXe siècle. Suivi de Le..

Historienne spécialiste entre autres de l’histoire des femmes, Michelle Perrot présente les lignes de force qui constituent la vie familiale du XIXè siècle sur le continent européen. Extrait de la somme « Histoire de la vie privée », cet essai se poursuit par une présentation de la vie privée bourgeoise par Anne Martin-Fugier.

Avec son brio habituel et sa plume élégante, M. Perrot définit les conditions et contexte d’une famille triomphante avant de s’attarder sur ses fonctions et ses composantes. Sont alors passés au crible le rite du mariage puis la vie des ménages avec ses joies mais aussi ses drames et conflits. En contre-point d’un modèle familial dominant apparaissent les figures marginales mais au combien essentielles des célibataires et solitaires.

La grande réussite de l’ouvrage porte sur la capacité de l’auteur à synthétiser toutes ses connaissances sans en appauvrir le contenu pour en restituer l’essentiel. En comparaison, le second volet d’Anne Martin-Fugier s’apparente à une simple description qui pour intéressante qu’elle soit demeure un peu fade.

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La place des bonnes. La domesticité féminine à Pa..

Solidement documenté, relevé d'une analyse très pertinente des faits, agréablement vivant, passionnant de bout en bout, La Place des bonnes est, sous son titre un peu austère, ce que la littérature historique devrait être bien plus souvent. Un livre que je conseillerais très vivement à tous ceux qui s'intéressent à l'histoire de la vie quotidienne, comme à ceux que concernent les questions sociales ou/et féministes.

Il va de soi que j'ajoute sans tarder les autres études de l'auteur à mon pense-bête !
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Les salons de la IIIe République

Si vous avez aimé comme moi déambuler dans les salons évoqués par Proust dans « à la recherche du temps perdu » ce livre est pour vous, pour les autres, je vous conseille de passer votre chemin. Bien sur la lecture n’en est, n’en déplaise à son auteur, pas aussi savoureuse mais c’est une très bonne introduction à ce mode de vie disparu aujourd’hui. Au détour de chaque page on découvre tous les noms prestigieux qui ont fait la France de la troisième république, leurs façon de vivre de s’habiller, de connaitre les lieux à la mode et tant d’autres choses. Par contre ce n’est pas un roman et il ne faut pas l’oublier c’est un livre d’histoire structuré et bien étayé.
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Collectionneurs. Entretiens

Les collectionneurs d'art sont une composante essentielle de l'écosystème artistique avec les artistes, les galeristes, les institutions publiques et les critiques d'art. Au travers de 10 témoignages de collectionneurs confirmés, ce livre donne une vision de l'intérieur de ce monde si particulier. Ici nulle vision critique. Les 10 collectionneurs qui s'expriment sont mus par une passion inextinguible; l'art occupe la plus grande partie de leur vie. Malgré la diversité des parcours, on réalise dans ces récits que ces collectionneurs ont tous suivi un long cheminement et que leur implication est totale. L'argent est certes important (si on prend pour référence les revenus moyens en France) mais ces collectionneurs ne sont pas ceux qui font la une des journaux en dépensant des centaines de milliers d'euros. C'est un livre passionnant, qui permet de mieux comprendre un maillon essentiel du monde artistique d'aujourd'hui.
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La vie de famille au XIXe siècle. Suivi de Le..

Écrit par une historienne spécialiste de la condition des femmes, cet essai passionnant se lit facilement. Il donne des clés pour comprendre la vie de famille au XIXe siècle.

Les œuvres littéraires et les romans qui sont cités donnent envie d’élargir nos lectures.

Une importante bibliographie, un index des nombreuses œuvres citées, ainsi que des personnes et personnages qui illustrent les exemples sont appréciables pour enrichir nos connaissances sur ce thème.

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La place des bonnes. La domesticité féminine à Pa..

Un essai qui laisse la part belle aux analyses littéraires : quelle place ont les bonnes dans l'imaginaire et les représentations bourgeois du 19è siècle finissant. A travers une histoire des "bonnes à tous faire", c'est tout un inconscient collectif qui est révélé par l'historienne : comment la figure de la bonne, de la servante, est intégrée et non congédiée par la femme du 20è siècle... Une histoire de chacune de nous, car nous avons toutes eu un rapport à la servante dans nos familles, ancêtre servante ou maîtresse.
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Louis-Philippe et sa famille, 1830-1848

Un excellent livre d'une historienne spécialisée en histoire sociale et culturelle du XIXème siècle. Le livre est court et ne déborde pas de son thème initial. Il montre comment Louis-Philippe et sa famille ont pu constituer un modèle bien différent à la fois sur le plan des relations et de son fonctionnement. C'est vraiment particulièrement intéressant et bien écrit.
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Collectionneurs. Entretiens

Des portraits et entretiens intimistes et éclairant sur ce qui constitue une lubie, une passion, un investissement.
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Claude Monet

Au sortir de l’exposition des 150 ans de l’impressionnisme au musée d’Orsay j’ai eu envie de me replonger dans la vie et les correspondances de Monet. Livre intéressant en anecdotes et qui nous enrichit sur la personnalité du maître. Cette biographie m’a également donné l’envie de me replonger dans la carrière de Frédéric Bazille (peintre cher à mon cœur).

Les grands amis de Monet sont tous là et on prend plaisir à les voir s’émerveiller devant les œuvres du maître de l’impressionnisme tout en assistant à l’évolution de son art.
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La place des bonnes. La domesticité féminine à Pa..

A priori plutôt rébarbatif et a posteriori fort intéressant.

Au delà des approches statistiques, des extraits de la littérature de l'époque et des analyses édifiantes et souvent glauques, même s'il est utile de remettre ces situations dans le contexte du moment...
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