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3.64/5 (sur 173 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Fairburn , le 09/01/1936
Mort(e) à : Charleston , le 11/09/2019
Biographie :

Anne Rivers Siddons, de son vrai nom Sybil Anne Rivers, est née à Fairburn, une petite ville de Géorgie proche d’Atlanta, dans une très ancienne famille du sud des États-Unis.

Étudiante en arts graphiques, elle milite très tôt pour le respect des droits civils des citoyens noirs américains. Vers 1960, après avoir travaillé quelques temps dans la publicité, elle devient journaliste pour un magazine d’Atlanta.

En 1974, un éditeur, enthousiasmé par ses articles, l’invite à écrire ses premiers romans. Travailleuse acharnée, Anne Rivers Siddons publiera un livre chaque année : des romans comme La Géorgienne, Les lumières d’Atlanta ou La plantation, écrits dans un style clair et direct, décrivent de façon réaliste la vie des états du Sud américain.



Source : livrenpoche.com
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Citations et extraits (76) Voir plus Ajouter une citation
Cette première année de guerre fut et demeure nimbée d'un brillant halo d'excitation et de joie de vivre, d'un éclat d'innocent chauvinisme émanant, pour moi, autant de l'esprit de Lucy que de l'état d'esprit de l'Amérique en cette première phase du conflit. Pour la plupart des Américains, à l'exception de ceux qui y prirent réellement part, la Seconde Guerre mondiale fut un épisode extrêmement romanesque. Elle possédait tous les ingrédients d'un poème épique de Tennyson : impératif moral clairement défini, forces de la lumière et de l'ombre nettement distinctes, héros et méchants simples et plus grands que nature, sacrifices, violence autorisée, hommes braves luttant et mourant pour leur pays, femmes courageuses attendant leur retour.
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Aujourd'hui encore, alors que depuis longtemps déjà j'ai ma propre maison en bord de mer que j'adore, à quelque mille cinq cents kilomètres de là, je rêve encore de la demeure de Ginger Fowler. Tout, dans cette construction et dans la côte sauvage qui l'entoure, me convient parfaitement. Son isolement et sa tranquillité s'infiltraient dans mon sang et irradiaient mon corps, sa sauvagerie faisait écho à ma sauvagerie intime. Moi qui jamais n'avais trouvé d'endroit où plonger mes racines, je venais de découvrir un lieu qui m'embrasait comme une fièvre du désir de le posséder.
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- Alors ? fit Hank après que nous eûmes fini nos steaks et commandé du café.
Tom gonfla les joues et expira longuement.
- Et bien... c'est difficile à expliquer. Ce que j'ai vu là-bas est tout à fait différent de l'idée qu'on s'en fait : la culture des jeunes, les grands meetings et les manifestations... en réalité leurs seules préoccupations se bornent à savoir ce qu'ils vont se mettre sur le dos et trouver à fumer... mon Dieu, je ne savais pas qu'il y avait autant de drogues là-bas, tout le monde en prend, du Mellow Yellow au L.S.D., ils sont tous accros à quelque chose et il en apparait de nouvelles chaque semaine. La drogue, le sexe et la musique, il n'y a que ça qui les intéresse... ils font l'amour partout, avec n'importe qui... ils font brûler de l'encens, parlent d'astrologie, de philosophie orientale, de non-violence. "Faites l'amour, pas la guerre", c'est un de leurs slogans favoris. Ils parlent de liberté, de faire l'amour sans tabous, de jouir sans entraves et de vivre en communauté, mais il ne se passe rien. C'est du vent.
- Il y a bien des radicaux..., des activistes... dit Hank.
- Pas parmi les épaves que j'ai vues là-bas. Ils sont trop camés.
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Le seul héritage qu'offre un suicidé à ses enfants est la possibilité. La mort en option. Même si cette idée éveille la colère, le dégoût et le chagrin, le suicide reste une des seules choses que l'enfant du suicidé peut considérer impunément comme une solution, puisque son parent l'a réussi. Cela ne signifie pas qu'il veuille nécessairement se donner la mort, c'est plutôt qu'il ne peut pas dire : "Jamais je ne ferai cela." Son créateur l'a fait, il pourrait le faire lui aussi.
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En ces derniers jours tranquilles avant 1954, nous avions une vue simpliste des Noirs de notre monde. Apparemment, ils jouaient pour nous un double rôle : meubles et bouffons. Les Roses et les Gods de Buckhead avaient grandi dans une mer de visages noirs mais ces figures se trouvaient invariablement au-dessus de mains travaillant pour nous : nurses, cuisinières, femme de chambre, chauffeurs, jardiniers, femmes de ménage, voire nourrices sèches. Ils montraient pour nous une patience, un amour infinis et nous nous délections de leur chaleur, mais c'était la chaleur, le confort de vieux meubles anonymes, appartenant inéluctablement à notre maison. La plupart d'entre nous avaient conscience, à un niveau profond et jamais exploré, que nous avions pouvoir sur eux, même dans notre petite enfance, trop de cris, de larmes ou de plaintes et la nurse était renvoyée avant que notre petite bouche rose se soit refermée.
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Il devrait y avoir un corpus littéraire sur l'homme rejeté comme il y en a sur la femme. Des femmes touchées par l'amour ou transpercées par la perte de l'objet aimé jonchent la littérature mondiale comme des roses brisées. Mais le mâle rejeté est un sujet de plaisanterie. Pis, il ne sait pas comment porter le deuil d'un amour perdu et qui le lui dira ? Ses amis, gênés, lui conseilleront de se soûler, de baiser une autre fille, de trouver un nouvel amour. Et surtout de se taire. La littérature ne lui étant d'aucun secours, il se traîne péniblement à travers sa souffrance - comme je le fis -, inconsolable et soupçonnant à juste titre d'être pour les autres un personnage ridicule et indésirable.
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La route qui traverse le Delaware jusqu'à Norfolk est semée de petites villes, de fermes, de champs et de forêts comme une ceinture de cow-boy l'est de clous. Il se dégageait de ces paysages quelque chose de magique en ce matin doré de septembre, rare et merveilleux. Peut-être n'était-ce rien de plus qu'un reflet sur une girouette, ou un étal, peint d'un écarlate violent et proposant les premières pommes de l'automne, ou la pancarte d'une épicerie de bourgade. Pas un kilomètre ne passait sans offrir son lot de détails enchanteurs.
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Après un long silence, Grand-Maude, s'étant reprise, me dit plus doucement :
- Tu as raison évidemment. Les hommes ont toujours eu ouvertement le pouvoir à Retreat, mais seulement celui que nous leur avons donné. Le pouvoir réel, lui, nous a toujours appartenu. Je crois que j'en ai toujours été consciente. Regarde autour de toi, c'est un monde dirigé par de vieilles femmes pour des hommes restés des enfants. Et nos filles meurent de manque d'amour.
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- Colquitt, tu me demandes de croire que cette maison est... hantée ou je ne sais quoi. Ne comprends-tu pas que je ne peux pas croire une chose pareille ? Je veux bien supposer... je ne sais pas... qu'il y a dans ce terrain un champ magnétique, une poche de gaz toxique, bref un agent physique qui pourrait expliquer certains déréglements comportementaux, mais ne me demande pas de souscrire à l'idée qu'il y aurait là je ne sais quelle intelligence maligne. Une maison dont la construction date d'un an ? Dans cette rue ? Ce voisinage ? Allons, Colquitt, si je croyais cela, mais je ne pourrais même plus vivre dans ce monde. J'irais me mettre au lit et je n'en bougerais plus pour le restant de mes jours, parce que je n'aurais plus confiance dans un monde où le diable s'incarnerait dans un tas de pierres. Non, ne compte pas sur moi pour avaler ces sornettes.
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J'aurais du me douter que la merde attire toujours les mouches.

Chapitre 26
Troisième partie. Les Greene
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