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Critiques de Anne Rivers Siddons (34)
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La Maison d'à côté

Une maison hantée, on imagine toujours que c'est une bâtisse ancienne, lugubre, dans laquelle des phénomènes inexpliqués terrorisent les habitants, et ce, à cause de drames horribles qui ont forcément dû se produire sur place des années auparavant.

Sauf que dans ce roman, la maison en question n'est ni vieille, ni sombre, ni gangrenée par un lourd passé vu que tous les habitants de la rue ont eu l'occasion de la voir jaillir de terre, créée par un jeune architecte prometteur, et qu'elle est magnifique, moderne, lumineuse, située dans un quartier chic et tranquille qui respire davantage l'argent et la respectabilité que la misère ou la peur.



Et pourtant dès sa construction des choses mauvaises se produisent, des accidents, des maladies, des tensions, des coïncidences, et cela ne fait qu'empirer au fil du temps, distillant une aura de malaise autour d'elle.

Le suspense monte crescendo dans cette histoire où chaque fait nouveau peut tout à fait s'expliquer rationnellement, mais où l'accumulation de ces faits les rend justement irrationnels, car autant de malheurs et de drames condensés en un seul lieu ne peut tout simplement pas être possible.



Alors, serez-vous tenté d'y voir là une histoire terrifiante mais qui ne relève que de l'ordre des coïncidences et de la malchance ou y verrez-vous plutôt la preuve d'une force maléfique qui a su évoluer avec son époque ?

J'ai dévoré ce roman d'un genre peu commun, une forme d'épouvante moderne, qui change un peu du genre conventionnel de la maison hantée par des fantômes qui frappent sur les murs ou font claquer la porte de la cave la nuit, et la fin m'a paru particulièrement bien pensée.
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Quartiers d'été

Une fois de plus, je suis tombée sous le charme de la plume envoutante d'Anne Rivers Siddons. Familière des récits se déroulant dans sa région natale, le sud des États-Unis, comme "Les lumières d'Atlanta" ou "La géorgienne", elle excelle tout autant lorsqu'elle transpose ses intrigues près des eaux froides du Maine.



Lorsque Maude Gascoigne tombe éperdument amoureuse de Peter Chambliss, elle sait qu'en l'épousant elle va devoir quitter Wappoo Creek, près de Charleston et abandonner derrière elle son existence libre pour aller vivre près de Boston. Elle fait connaissance avec sa belle-famille dans leur résidence d'été, à Retreat, une petite station balnéaire sur la côte est où toutes les familles aisées de la région ont coutume de passer la saison estivale. Nous sommes dans les années 20, Maude a 18 ans et découvre cette micro-société où pendant que les hommes se mesurent dans des régates ou jouent au tennis, les femmes dirigent la communauté en organisant des cocktails. Le pouvoir est aux mains des plus âgées et Maude, rebelle dans l'âme, va rapidement se heurter à l'autorité de sa belle-mère.



Avec "Quartiers d'été", Anne Rivers Siddons nous offre un roman magnifique que je qualifierais d'intimiste car Retreat sert de huis-clos à l'intrigue. Elle occulte délibérément ce qui se passe hors-saison ou à travers le monde pendant 70 ans, en concentrant son histoire sur les périodes estivales où chaque année les mêmes familles se retrouvent. Mais, dans ce microcosme, contrairement à ce qu'on pourrait attendre, ce sont les femmes qui détiennent le pouvoir car ce sont elles les gardiennes des apparences. La beauté des lieux ne suffit pas à dissimuler les scandales, les drames et les souffrances cachées.

Alternativement, Maude et sa petite-fille Darcy prennent la parole. Ce sont deux personnages forts en tempérament que l'on prend plaisir à suivre. Comme souvent, l'auteure joue sur plusieurs tableaux, elle mêle habilement, poésie et sentiments d'un côté, pour nous décrire l'instant d'après une scène d'une violence d'autant plus dure à supporter qu'on la sent contenue. Dans cette communauté, c'est avec l'âge que l'on acquiert de l'importance et les enfants sont souvent les victimes collatérales de la sauvegarde des apparences. J'ai beaucoup aimé aussi la thématique sur la protection de la nature qui se cache en filigrane.



Je vous invite à re-découvrir cette auteure et à vous plonger dans cette saga familiale, véritable coup de coeur pour moi, à laquelle j'accorde un 20/20.
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La maison des dunes

Bonne pioche dans ma PAL (qui déborde) avec ce roman de 1993 de Anne Rivers Siddons. J'avais découvert et beaucoup apprécié cette auteure avec "La Géorgienne", puis ce fut une grosse déception avec "Les lumières d'Atlanta". Je suis donc tout à fait satisfaite de retrouver dans "La maison des dunes" son écriture aux multiples facettes car elle manie aussi bien la plume poétique que réaliste sans jamais se départir d'une élégance de chaque instant.



Passé et présent alternent dans ce roman au fil des chapitres. Kate, Fig, Cecie et Ginger se sont connues à l'université. Membres de la même sororité, elles sont devenues des amies inséparables. Leurs études terminées, l'amitié n'a malheureusement pas survécu. Kate, la narratrice, est partie travailler à New York dans un cabinet d'architecte. Son grand amour Paul devait la rejoindre, une fois son diplôme en poche... mais il a finalement choisi d'épouser la richissime Ginger. La jeune femme a eu beaucoup de mal à s'en remettre puis elle a rencontré Alan, un collègue et la vie a repris avec ses joies et ses peines. Presque 30 ans plus tard, Kate reçoit une invitation de Ginger l'invitant à passer une semaine chez elle en compagnie de Cecie et Fig afin de reformer le quatuor de leur jeunesse. Persuadée que son cancer est en récidive, hantée par des idées de suicide, Kate refuse de se pencher sur un passé qui l'a autrefois profondément blessée, mais encouragée par son mari Alan, elle finit par accepter les retrouvailles.



Anne Rivers Siddons est spécialiste des romans dont le thème principal est l'histoire du sud des USA et la ségrégation raciale. "La maison des dunes" est totalement différent : il est multi-facettes. Il commence comme une histoire sentimentale pour s'achever en thriller. Mais c'est avant tout, sous ses airs nostalgiques, un livre qui parle de la vie, de ses bonheurs, de ses drames, de désespoir et d'espérance. Le destin joue parfois des tours aux rêves d'adolescence. L'écriture de l'auteure est précise, chaque détail est important, rien n'est laissé au hasard. Certains personnages vont se révéler au fil des pages. Contrairement à ce que je pouvais en attendre d'après le résumé, il a agi sur moi comme un véritable page-turner. La fin est totalement inattendue... et vaut à elle seule un 20/20.



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La Maison d'à côté

Cela fait un bon moment que je voulais lire La maison d'à côté, attirée bien entendu par l'éloge qu'en a fait Stephen King dans son Anatomie de l'horreur. Je ne connaissais pas du tout Anne Rivers Siddons et je dois dire que sa plume m'a séduite.

Sans l'aide de grands effets spéciaux, l'auteure arrive à nous impressionner par l'atmosphère oppressante dans laquelle baigne le roman. La maison vient d'être construite, ce qui nous change des demeures ancestrales et lugubres auxquelles nous sommes habitués.

Nous sommes dans une banlieue tranquille, où il fait bon vivre, et l'histoire s'installe assez lentement, l'auteure prend son temps, et ça j'aime bien. Petit à petit, l'angoisse commence à nous étreindre. C'est le moment de quitter les charentaises dans lequelles nous étions confortablement installés avec les protagonistes et de nous armer de courage pour affronter avec eux les événements auxquels ils se trouvent confrontés. Il faut dire que les personnages sont attachants, tout particulièrement Colquitt, la narratrice, dont j'ai presque "enfilé" la peau, ainsi que son mari, Walter, et on partage leur douleur quand arrivent le malheur, la dépression, la folie... la mort. Un profond sentiment d'injustice m'a submergée, et tout du long je me disais qu'ils ne méritaient vraiment pas ça. Les personnages secondaires (leurs amis) ne sont pas délaissés, l'auteure a réussi à faire en sorte que je m'attache à chacun d'entre eux.

On ne sait pas vraiment pourquoi cette maison et ses environs, semblent "vivants", le lecteur n'aura pas la réponse à cette question. Nous sommes entraînés de fausse piste en fausse piste et j'ai apprécié m'interroger sur les actes et pensées des personnages.

Ce roman joue avec nos émotions, nos peurs, nos phobies. Peut-être que les amateurs de gore et d'horreur à l'état pur seront frustrés par cette lecture. Personnellement, j'ai trouvé ce récit original et comme dit plus haut, très bien écrit. J'en attendrais presque la suite pour avoir les réponses à mes questions et parce que j'en voudrais bien encore une tranche, mais je ne peux pas dire non plus que je sois restée sur ma faim. En deux mots, chapeau bas.
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La Géorgienne

CHALLENGE PAVES 2015/2016 (14/15)



Je ressors de cette lecture complétement subjuguée par le talent d'Anne Rivers dont c'est ici ma première rencontre. "La Géorgienne" est l'épopée très dense d'Atlanta qui s'étend des années 30 aux années 70. L'auteure connait bien ce sud des États-Unis où elle vit et nous fait une démonstration étonnante de l'art de mêler l'histoire d'une ville et de ceux qui l'ont bâtie.



Après la guerre de Sécession, une génération d'hommes s'est consacré à la reconstruction d'Atlanta. Leurs descendants profitent maintenant, tandis que se profile à l'horizon le second conflit mondial, des retours sur investissements et constituent la belle société de la ville. Bien qu'arrivés plus récemment, Shep et Olivia Bondurant en font partie, et c'est d'un mauvais oeil, qu'ils voient débarquer devant leur porte Willa et ses trois enfants, salement abandonnée par son mari, le frère de Shep. Faisant contre mauvaise fortune, bon coeur, ils l'hébergent dans leur belle demeure de Peachtree Road. Et c'est ainsi que Shep junior, 7 ans , fera la connaissance de sa cousine Lucy, 5 ans, aussi timide et maladif qu'elle est casse-cou et impulsive. C'est pourtant leurs différences, ainsi que le manque d'attentions de la part de leurs parents, qui va unir les deux enfants et faire de Shep le chevalier servant de Lucy, même quand arrivera le temps de leur jeunesse dorée où la beauté incendiaire de la jeune fille fera des ravages. Mais Atlanta aime que l'on rentre dans le rang. Devenu adulte, Shep par manque d'ambition et parce qu'il préfère la compagnie des livres à celle des chiffres, refuse de prendre la succession de son père, victime d'une attaque cérébrale. Quant au comportement de Lucy, il est à l'opposé de ce qu'on attend d'une jeune fille sudiste blanche et de bonne famille.



J'ai beaucoup aimé vivre l'évolution d'Atlanta à travers le temps. Patrie de Martin Luther King et du Mouvement pour les Droits Civiques, elle a été la première ville sudiste à élire un maire de couleur. La plume de l'auteur est tout simplement d'un réalisme confondant. A travers les mots de Shep enfant, puisqu'il est le narrateur de l'histoire, on ressent tout le poids de la ségrégation raciale si bien enracinée dans les gênes, lorsqu'il compare les employés noirs de la famille à des meubles.

Dès le prologue, le lecteur comprend qu'il n'aura pas à faire à une saga familiale traditionnelle : "Le Sud tua Lucy Bondurant Chastain Venable le jour même de sa naissance. Simplement, son agonie dura jusqu'à maintenant.", mais il lui faudra parcourir plus de 500 pages (en tous petits caractères pour la version poche) pour connaitre l'apogée du drame.

J'ai trouvé les personnages féminins magnifiques : la si discrète Sarah, la bonne conseillère Dorothy, la serviable Malory et bien sûr, Lucy, si capricieuse, si excessive, si égoïste mais souffrant d'un tel manque d'amour paternel qu'elle passera sa vie à le chercher auprès de toutes ses rencontres masculines, ce qui l'entrainera doucement vers la folie et causera sa perte.



A travers l'histoire de ces quelques familles bien nées, c'est l'histoire d'une génération qui a participé par son travail à la renaissance d'Atlanta, suivie de celle qui l'a vue se transformer puis finalement lui échapper. Leurs derniers descendants font désormais figure de dinosaures. J'ai peut-être eu quelques difficultés à entrer dans ce roman, j'y ai trouvé aussi quelques longueurs mais petit à petit, l'écriture majestueuse d'Anne Rivers Siddons (qui demande aussi un temps d'adaptation) a su vaincre mes réticences et c'est un 16/20 qui clôt cette lecture.
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La Maison d'à côté

Vivre dans le quartier huppé où habitent Walter et Colquitt Kennedy est synonyme de bon voisinage et les soirées entre voisins devenus des amis sont fréquentes. Cependant lorsque le terrain nu jouxtant leur propriété est vendu, ils sont contrariés par la peur de perdre leur tranquillité. Bien que décontenancés par le style hyper moderne de la construction, ils sont finalement séduits par la sympathie du jeune architecte responsable du projet et par celle du couple qui s'y installe. Mais cette ambiance conviviale et sereine va être durablement troublée par une succession de drames tous liés aux habitants successifs de cette maison. Colquitt est très vite persuadée des ondes maléfiques de celle-ci.



"La Maison d'à côté" est la deuxième production d'Anne Rivers Siddons et sa seule incursion dans l'univers horrifique. Je suis une réelle admiratrice de cette auteure américaine lorsqu'elle met en scène l'histoire de son sud natal comme dans "La Géorgienne" ou quand elle se consacre à des histoires plus intimistes comme dans "Quartiers d'été". Je n'ai pas retrouvé dans ce roman sa plume élégante qui m'envoûte à chaque fois. Elle a voulu jouer sur deux atmosphères diamétralement opposées, celle très BCBG de la vie quotidienne des habitants de ce quartier (j'ai eu l'impression de les voir toujours un verre à la main) et celle d'un univers à la Stephen King (qui par ailleurs dit avoir apprécié le livre) pour ce qui se passe derrière les murs de cette nouvelle maison. Chez moi, il est évident que la sauce n'a pas vraiment pris, les horreurs qui se déroulent dans cette maison "hantée" ne m'ont pas touchée et j'ai été agacée par la liste des cocktails qu'ingurgitent tous ces quadras branchés.



Heureusement par la suite, Anne Rivers Siddons a trouvé le genre d'histoire où elle excelle. Pour cet essai non transformé, j'accorde un 10/20.
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Quartiers d'été

A Retreat, station balnéaire du Maine, on vit chaque été un peu en dehors du temps. Les propriétaires y forment une société à part entière et se laissent vivre sur le rythme d'un temps qui n'est plus.

Maude est entrée dans cette colonie par son mariage avec Peter. D'abord hostile, elle s'est peu à peu intégrée dans ce microcosme au point qu'arrivée à un âge plus qu'honorable, c'est avec nostalgie mais aussi beaucoup de bonheur qu'elle se souvient de son arrivée, dans les années 20, alors qu'elle n'avait pas 20 ans.



Tout le récit est à l'image de cette colonie du Maine, qui passe ses étés à jouer au tennis, à participer à des régates, à se rendre visite les uns les autres... hors du temps. Parce que si l'histoire s'étend sur environ 70 ans, le contexte historique est anecdotique, quasi absent, au point que parfois, on manque de repères pour bien situer l'époque à laquelle on se trouve.

L'essentiel repose sur les personnages, leurs interactions et leur évolution au sein de cette petite société de privilégiés. D'ailleurs, toute l'intrigue se déroule en été, à Retreat; le reste des années est parfois suggéré et majoritairement éludé.



Tout commence un peu sous des allures de romans victoriens pour ensuite très vite se sentir confortablement installé dans un roman sudiste alors qu'on est bien dans le Maine, au 20e siècle. Et c'est là toute la force de narration de l'autrice qui nous fait traverser presque un siècle, sans vraiment le baliser historiquement et en nous partageant l'évolution de l'ensemble.



Les deux premiers tiers du récit sont portés par Maude, une femme incroyable, moderne pour son époque et par qui un certain changement s'immiscera dans la communauté. le couple qu'elle forme avec Peter et la force de leur amour partagé sera le pilier fondateur de l'ensemble. Dans le dernier tiers, c'est Darcy, une des petites filles du couple qui aura la parole pour le dernier été.

Les personnages féminins sont magnifiquement construits et toute l'intrigue repose sur elles. L'autrice parvient à rendre l'ensemble assez visuel et chose plus rares au moment de sa rédaction (début des années 90), en arrière plan, on aura l'occasion d'aborder certaines préoccupations écologiques liées à la protection du littoral et de sa faune. C'est bien amené et ça s'intègre parfaitement au récit.



Ce roman fait partie de ces pavés qu'on veut terminer pour connaître le destin des personnages, mais pour lesquels on ralentit le rythme pendant les 100 dernières pages car on n'a pas envie de les quitter. Je me sentais bien sur cette plage du Maine, avec Maude, Peter, Micah, Amy et les autres... Ils continueront à faire un bout de chemin dans ma mémoire.
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La Maison d'à côté

Maison à vendre

A vendre, une superbe maison d’architecte de 400 mètres carrés habitables, située dans un beau quartier cossu d’une ville du Sud des Etats-Unis, voisinage agréable et discret. Le prix ? Désolée, je n’ai pas cette information… Et pourquoi est-elle en vente ? Il est vrai qu’elle est récente… Eh bien, adressez vous aux voisins, les Kennedy, Walter et Colquitt, ils vont vous expliquer.

Ce sont les Harralson qui ont acheté le terrain et fait construire la maison, Buddy un jeune avocat prometteur et son épouse Pie qui attend leur premier enfant, le tout financé par le père de Pie. Les plans ont été dessinés par un architecte avant-gardiste, Kim Dougherty et il faut avouer que c’est une réussite ! Enfin, dommage que Buddy et Pie n’aient pu en profiter longtemps… elle a fait une mauvaise chute dans l’escalier menant au sous-sol et a perdu le bébé… et après il y a eu ce scandale…

Heureusement, la maison n’est pas restée longtemps sur le marché : vient d’y emménager un couple charmant, les Sheehan, Anita et Buck, qui arrivent du Nord et qui y ont vécu un drame affreux… D’ailleurs Anita reste fragile… très fragile… Jusqu’au jour où…

Exit les Sheehan. Maintenant ce sont les Greene qui s’installent dans la maison. Une petite famille bien sous tous rapports. Lui est professeur d’université, elle ne travaille pas voyons, elle s’occupe de leur fillette, Melissa. Norman Greene semble bien un peu rigide et son épouse Susan un peu trop soumise peut-être mais ce sont leurs affaires après tout… Evidemment, après ce drame, la maison est à nouveau vide…

Voilà, vous savez tout, ou presque… Une maison hantée ? Mais non, ce sont les vieilles bicoques qui sont hantées, ou des châteaux en Ecosse ou Dieu sait où … mais une maison neuve ? Le fait est que les différents propriétaires n’ont pas eu de chance, ça arrive, hélas…

J’aime beaucoup Anne Rivers Siddons, ses romans profondément ancrés dans le Sud des Etats-Unis (Georgie, les Carolines, Alabama etc) ont un souffle romanesque incomparable qui m’a toujours séduite (alors que je ne suis pas une grande lectrice de ces romans dits « féminins »). Ce roman beaucoup plus sombre (je l’ai dans l’édition Pocket Terreur) n’y déroge pas et à travers l’histoire de la Maison d’à Côté on retrouve une peinture souvent critique d’une certaine « bonne » société américaine.

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Nora, Nora

Pas mal, pas mal du tout même…



Et pourtant, j'ai eu un peu de mal à entrer dans l'histoire surtout à cause du prénom du personnage principal. Faut dire que pour moi Peyton est soit un nom de lieu soit un prénom masculin et donc, à chaque fois, du moins au début, j'ai eu du mal à me visualiser notre héroïne, une toute jeune adolescente un tantinet garçon manqué :-p



Mais quand on est dedans, là, tout vous saute à la figure ; l'intolérance et les préjugés, la générosité et la beauté, les joies et les peines de la vie dans un cadre troublant où noirs et blancs sont encore séparés par une barrière invisible même si les lois l'avait supprimée depuis longtemps déjà.



L'auteure nous narre ici la vie d'une bourgade du sud, noirs et blancs se côtoient, sans plus. Une vision assez réaliste du puritanisme des blancs mis en parallèle à la joie de vivre des noirs, des sermons vengeurs des uns aux chants exaltants la vie des autres, de la pseudo supériorité des uns à la finesse d'analyse des autres. Une vision d'autant plus troublante qu'elle nous dépeint une société blanche raffinée peut-être mais d'une profonde grossièreté aussi.



C'est parfois cru, souvent prenant, tellement parlant que le film se déroule lentement sous nos yeux. C'est parfois joyeux, souvent très triste, toujours juste pourtant et le film continue. C'est la vie, c'est une portion de vie où quand la vérité éclate, l'amour peut éclore et l'espoir enfin revivre.



Une auteure qui mérite clairement le détours et je n'en resterai pas là !



Pour info l'auteure cite de nombreux ouvrages dans son récit dont « L'attrape-coeurs » de Salinger, encore un item qui sera possible de valider dans le cadre du challenge multi-défis 2019 :-p
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La Maison d'à côté

Excellent !

Ce roman m'a envoûté et captivé jusqu'à la fin ; j'ai particulièrement aimé l'histoire de la deuxième famille, les Sheehan. On se croirait dans Paranormal activity...dommage qu'il n'y ait pas de suite.
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Les Lumières d'Atlanta

Je n'ai pas trouvé dans ce roman, ce qui m'avait séduite lors de ma découverte d'Anne Rivers Siddons dans "La Géorgienne". Même son écriture m'a paru beaucoup plus classique, sans réel charme.



1966, Maureen O'Donnell, dite Smoky,16 ans, quitte sa province natale pour Atlanta. Grâce à un ami qui y travaille, elle est embauchée comme journaliste à la revue "Downtown". Sa famille modeste, d'origine irlandaise, ne voit dans cette cité en ébullition qu'un lieu de débauche mais la jeune fille a su vaincre les réticences de son catholique de père. Cette année-là va être l'année de sa transformation. Elle va s'imposer dans son métier, malgré les caprices de Matt Comfort, le directeur de publication, et participer au succès du magazine. Elle côtoiera aussi bien la jeunesse dorée du Sud que ceux qui luttent pour le Mouvement pour les Droits Civiques de Martin Luther King. Elle vivra la libération des mœurs et plus particulièrement celle des femmes, en passant outre son éducation très rigide.



Bien que ce ne soit pas une saga familiale comme "La Géorgienne", Anne Rivers Siddons y reprend les mêmes thèmes chers à son cœur, comme la lutte contre la ségrégation raciale et l'histoire de la ville d'Atlanta. Mais j'ai trouvé ce roman beaucoup plus ennuyeux. Exceptée Smoky, dont on suit l'évolution, les autres personnages ne sont pas particulièrement intéressants. Les membres de cette équipe de journalistes mènent quand même une petite vie plutôt agréable, mise à part l'ombre de la guerre du Vietnam qui plane. Suivre les déboires du magazine qui fluctuent en fonction des humeurs de son directeur m'a rapidement lassée.

Pour un roman qui parle de la société d'Atlanta, on reste trop du même côté de la barrière et le lecteur n'est que peu confronté à la misère réellement vécue par une grande partie de la population noire. Un 10/20 pour cette lecture qui aurait été une réelle déception sans la fin...

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Une jeune fille du Sud

Ce vieux livre qui trainait dans ma pile à lire depuis 2013, il paraît encore plus vieux une fois ouvert. Tout fait vieux, l’époque mais c’est normal, le style d’écriture, la façon dont les évènements se déroulent bref ça sent la poussière.

Ce n’est clairement pas mon style de roman, un mélange de Petite maison dans la prairie et d’Autant en emporte le vent. Le point de vue de notre personnage principal, Maggie, n’est pas celui que j’aurais voulu lire. En pleine révolution menée par Matin Luther King, j’aurais aimé suivre l’un de ses proches voir opposants, or elle est trop éloignée du combat. Ca reste intéressant pour voir les répercutions romancées d’un tel évènement sur les personnes lambda.



C’est un roman qui décrit une vie avant de raconter une simple histoire, un peu à la manière du Grand Meaulnes, je suis sûr qu’il trouvera des adeptes, il a des qualités même si il ne m’a pas vraiment marqué.
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La Maison d'à côté

Walter et Colquitt ne sont pas très heureux lorsqu'ils apprennent qu'un couple a décidé de se construire sur le terrain d'à côté. Ils avaient une si belle vue... Pourtant, lorsque les futurs voisins leur présentent les plans de leur maison, les Kennedy sont enchantés. C'est une belle maison moderne aux lignes contemporaines qui est un plaisir pour les yeux. Pourtant, elle est à peine construite que déjà plusieurs malheurs s'y produisent...



La maison d'à côté est le récit de l'histoire des malheurs des différentes familles qui vont habiter cette maison. C'est sans doute l'un des meilleures histoires de maison hantée qu'il m'a été donné de lire ou de voir.



L'histoire n'est pas à proprement dire terrifiante, mais le mystère plane du début à la fin, et le dénouement est très surprenant, malgré les quelques questions qui demeurent en suspens.


Lien : http://lecturesdisabelle.blo..
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La Maison d'à côté

The House Next Door

Traduction : Philippe Rouard



Désormais, "La Maison d'A-côté" trônera pour moi auprès de la "Maison Hantée" de Shirley Jackson car, bien que Rivers Siddons ait adopté une approche beaucoup moins classique que Jackson, les deux livres atteignent à la même puissance.



Jackson partait d'une maison déclarée hantée, Rivers Siddons opte pour une maison en devenir. Tout commence en effet par un terrain nu, celui des Mc Intyre, qui jouxte la propriété d'un couple de sybarites bien sympathiques et peu enclins à croire aux phénomènes surnaturels, Walter & Colquitt Kennedy.



D'abord peu heureux de voir des vis-à-vis s'installer près de chez eux, les Kennedy font contre mauvaise fortune bon coeur et finissent, hospitalité sudiste oblige, à lier des relations avec le jeune couple qui fait construire. Mais c'est surtout avec leur architecte, Kim Dougherty, qu'ils sympathisent. Pour Kim, ce contrat est une opportunité décisive, qui va lui permettre de faire ses preuves, surtout face à son père, qui l'a encouragé dans ses études mais qui ne le voyait pas forcément en architecte - Kim est un enfant adopté.



Pour les Harralson, le jeune couple fortuné qui a commandé la maison, le drame commence par une chute de l'épouse, alors enceinte de six ou sept mois, dans les fondations. Bien entendu, elle perd l'enfant. Notez que, tête de linotte et narcissique comme l'est Pie, ça n'a pas l'air de lui faire beaucoup d'effet. Mais de l'effet, ça en fait par contre à son père - une relation malsaine semble exister entre eux - et, bien entendu, à son mari.



Mais ils ne sont évidemment pas au bout de leurs peines ...



... comme vous vous en doutiez.



Après le départ en catastrophe des Harralson, deux autres familles se succéderont dans la nouvelle maison, si belle, si harmonieuse - extérieurement en tous cas. Que ses membres s'aiment ou se détestent, qu'ils aient ou non des enfants, le scénario sera, sur le fond, le même pour tous : avec une malveillance démoniaque et une volonté farouche, l'étrange demeure les privera de tout ce qui, pour eux, est le plus précieux.



Le pire, c'est que cela ne lui suffira pas. Avec une sûreté insidieuse, elle commencera à étendre sa toile aux maisons - et aux familles - voisines ... Et même si elle périt dans les flammes, n'allez pas surtout pas croire, naïfs que vous êtes, que tout est fini ...



Un roman que Stephen King considère comme capital dans l'Histoire de la littérature d'horreur moderne. Et qui l'est, à mon humble avis. ;o)
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La Maison d'à côté

C'est une maison toute neuve. Trois couples se succèdent, trois drames se succèdent également, auxquels Colquitt et ses voisins assistent, démunis. La maison se nourrit de ses habitants, de ce à quoi ils tiennent le plus et dévore leur vie jusqu'à ce qu'il n'en reste plus rien.

Voici un roman d'horreur bien réussi. L'écriture plonge le lecteur dans une atmosphère oppressante et malsaine. Un bon moment de lecture. On regrette cependant la fin un peu rapide. D'où le 3,5/5.
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La Maison d'à côté

Dans un quartier aisé, une maison d'architecte vient d'être construite sur un terrain laissé en friche pendant des années.

Alors qu'un jeune couple doit s'y installer, le voisinage se questionne sur leur identité.

D'abord réticent, tout le quartier finit par être envoûté par la nouvelle demeure et ses habitants.



🤩 J'ai adoré l'originalité de ce roman, cette réinvention autour du mythe de la maison hantée.

La maison toute neuve est brillamment personnifiée, elle attire des personnes fragiles pour se nourrir de leurs failles.

Le roman est divisé en trois parties, chacune présentant les nouveaux habitants de la maison.



L'écriture d'Anne Rivers Siddons est moderne et pleine de charme, le ton assez sarcastique.

Ses personnages sont d'une belle profondeur et les relations, notamment entre voisins, présentent une évolution intéressante.

L'angoisse est bien présente, justement dosée, j'ai adoré frissonner en tournant les pages.

Comme dans beaucoup d'oeuvres fantastiques on se pose la question de la folie et elle est, ici, particulièrement bien traitée.

La fin est à la hauteur, pleine de mystère.



♥️ Un roman fantastique original et bien construit qui se dévore et ne s'oublie pas !
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Quartiers d'été

Avis mitigé.



J'ai passé plutôt un bon moment avec ce livre. J'avais bien accroché avec le début mais très vite je n'ai pas pu m’empêcher de relever l'absence de transitions entre les époques et la disparition de certains personnages sans raisons qui rendent l'histoire brouillonne.



J'ai adorée le personnage de Maud qui est bien travaillé mais les autres personnages n'ont malheureusement pas reçu le même traitement (stéréotypés, voir même sans nuances).



La multiplication inquiétante des drames dans la vie de Maud décrédibilise/ rend irréaliste l'histoire... même si je sais que ce n'est que de la fiction, ça fait beaucoup trop de drame !
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La Géorgienne

Livre de presque 700 pages à réserver aux amoureux de sagas américaines du sud. Pour reprendre un extrait que l'on trouve en annexe du livre intitulé "Histoire d'un amour torturé" :

( je cite donc l'extrait évoqué pII de cette annexe) :

" le thème du livre est venu à la célèbre romancière au cours d'une discussion avec Par Conroy, l'auteur du "Prince des marées"."Je parlais d'une amie dont la vie était un véritable désastre, et j'ai dit : " le Sud l'a condamnée. " Pat m'a aussitôt assurée que ce devait être la première phase d'un roman qu'il me fallait écrire sur Atlanta."
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La Maison d'à côté

genial!!!! quel suspens intrigues etc
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La Maison d'à côté

Auteur: Anne Rivers Siddons

Titre: La maison d'à côté

Date 1ere publication: 1978

Editeur: France Loisir

Nombre de pages: 284

ISBN: 2-7242-6965-9



Quatrième de couverture:



C'est un chef d'œuvre de l'architecture contemporaine, une maison de rêve. Mais pour les voisins d'à côté, c'est aussi une demeure maléfique. Trois propriétaires successifs, et leurs proches, vont être ainsi frappés par le malheur, la folie, la mort...Une véritable force diabolique anime la demeure comme un être vivant et chaque « accident » renforce son pouvoir... Un superbe roman fantastique qui a suscité l'enthousiasme d'un maître du genre: Stephen King.



Voilà une lecture vraiment choisie par hasard au détour d'un rayonnage de ma petite bibliothèque municipale. Je venais de lire « La maison d'à côté" de Lisa Gardner et attirée par le titre éponyme j'ai trouvé plutôt ludique de choisir cette lecture à l'aveuglette sans même lire le résumé de l'éditeur.



Ce fut hélas une lecture sans grand intérêt, on y parle d'une maison à l'essence maléfique qui va s'acharner sur chacun de ses occupants successifs et peu à peu étendre son pouvoir diabolique sur l'ensemble du voisinage.



Il n'y a franchement pas de suspens, ni de scènes décapantes, les coups de théâtres sont plutôt prévisibles et l'ensemble est assez plat.



Je suis dure me direz-vous! Oui sans doute, peut-être faut-il revenir plus de trente ans en arrière, date de la parution de ce roman, et replonger dans l'univers fantastiques des années soixante dix où ce genre d'histoires était plutôt à la mode. Aujourd'hui ce roman à un côté désuet et assez gentillet, et ne fait pas vraiment « dresser les poils » mais il a certainement eu son petit succès à l'époque.



L'auteure à une écriture plutôt agréable, pas de mots compliqués,l'ensemble se tient et la fin laisse présager une suite ( je ne sais pas s'il y en a eu une...)



Je considèrerai donc cette lecture comme une pose à peu près sympathique mais dont l'histoire ne m'aura pas marquée.

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