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Citations de Anne Toulouse (17)


Ceux qui ne souscrivent pas à cette terminologie (woke) risquent d'être réduits au silence, une pratique fréquente outre-Atlantique, mais qui semble gagner du terrain en France, où elle est pourtant en contradiction avec une tradition de libre-pensée et de libre parole. On prête cette phrase à Voltaire : "Je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites, mais je me battrai pour que vous puissiez le dire.
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Dans un sondage conduit par Heterodox Academy auprès de 455 professeurs d’université, plus de la moitié affirment craindre que leur réputation ou leur carrière soit en péril s’ils abordent des sujets controversés, même en termes neutres. Un professeur raconte que son supérieur envisage la création d’un comité de surveillance à travers lequel ses collègues et les étudiants seraient encouragés à dénoncer les déviances perçues dans l’enseignement de l’histoire. On comprend que cette dernière discipline suscite de moins en moins de vocations, car elle est sans arrêt sous le coup de l’accusation de véhiculer, selon la formule consacrée, « le point de vue du mâle de race blanche », ce qui est effectivement inévitable lorsque l’on évoque, par exemple, les premiers moments de l’existence du pays.
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Les Français ont connu, il y a quatre ans, le débat sur l'écriture inclusive, mais la tentative a succombé à la complication d'écrire avec des points et des tirets pour inclure toutes les variations du propos, alors qu'une grande partie de la population s'exprimait déjà en abrégé sur les Smartphones. Certaines organisations à la pointe de l'aventure, comme Sciences Po, l'ont néanmoins adoptée. La France vient, avec quelques années de retard, de se mettre à la remorques des Etats-Unis en se lançant dans les pronoms inclusifs, avec l'imprimatur du dictionnaire Robert, où figure désormais "iel", qui est le fusion de il/elle. [...] Car quand on met le doigt dans cet engrenage on ne sait pas où cela mène, il suffit de jeter un coup d'oeil de l'autre côté de l'Atlantique pour avoir une idée du chemin à parcourir.
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Ce que dit la théorie du “white privilège” est que le seul fait d’être blanc confère à un individu “un bagage d’avantages qu’il n’a pas acquis”. Allez dire aux 8 % d’Américains blancs qui vivent en dessous du seuil de pauvreté qu’ils sont privilégiés par rapport à Barack Obama ou Oprah Winfrey !
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Non, vous n’avez pas rêvé, c’est bien lui que vous avez vu le 20 janvier 2017 sur la terrasse du Capitole, prêtant serment sur la Bible, ou plutôt sur deux bibles – il faut toujours voir grand ! Comment s’opère cette alchimie inédite transformant le Donald en 45e président de la plus grande puissance mondiale ? Est-ce Trump qui devient président ou bien la présidence qui devient trumpienne ? Personne n’imaginait que la métamorphose s’effectuerait en douceur, mais une fois encore Donald Trump est allé au-delà de nos attentes. L’exercice de la fonction présidentielle est par nature une épreuve singulière ; dans son cas, c’est se lancer dans le grand bain pour apprendre à nager tout en dégonflant sa bouée de sauvetage.
Avec la guerre qu’il a eu à cœur de déclarer à la presse, aucune de ses erreurs d’apprentissage n’a été passée sous silence. Et grâce au président Trump, Washington, qui était une ville plan-plan et assez ennuyeuse, est devenue un endroit où, comme dans un grand magasin parisien, à chaque instant il se passe quelque chose.
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Le trumpisme, c'est avant tout une méthode qui consiste, comme l'avait dit en d'autres temps et d'autres lieux Laurent Fabius à propos de l'extrême droite française, à donner de fausses réponses à de vraies questions.
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Où en est la démocratie américaine, quand un parti essaie d'empêcher un autre de s'exprimer, au cas où les électeurs seraient tentés de décider par eux-mêmes?
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Donald Trump est à la politique ce que le sex-appeal est au cinéma, il suscite des émotions fortes. Avec lui on ne s'ennuie jamais.
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Donald Trump roule donc en voiture d’occasion, celle de son prédécesseur, et ce n’est pas l’un des avantages en nature qu’il préfère. Il a d’ailleurs confié que l’une des choses qui lui manquent le plus de son ancienne vie est de ne plus pouvoir conduire. Mais il souffre sans doute moins du syndrome de claustrophobie présidentielle que des présidents épris de grands espaces comme Ronald Reagan ou George W. Bush qui, dès que l’occasion s’en présentait, filaient dans leur ranch pour abattre quelques arbres. Le Donald, lui, ne goûte pas les plaisirs bucoliques, et depuis son arrivée le personnel de Camp David se retrouve au chômage technique. Il préfère s’envoler vers sa propriété de Mar-a-Lago, en Floride, histoire d’offrir chaque week-end une mini-crise d’apoplexie à ceux qui tiennent scrupuleusement le compte des dépenses occasionnées par les déplacements présidentiels.
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On a rarement vu le caractère s’améliorer avec l’âge, c’est plutôt le contraire qui se produit. Or, dès son adolescence, il a manifesté le tempérament belliqueux qu’on lui connaît : il s’est fait expulser de son établissement scolaire pour avoir boxé l’un de ses professeurs…
Le président est exactement ce qu’était le candidat, qui lui-même n’était autre que le Donald. D’après ce que l’on sait de sa psychologie, ce n’est pas lui qui va devenir présidentiel, c’est la présidence qui est devenue donaldienne. S’il a joué dans une dizaine de films, c’était à chaque fois pour interpréter son propre rôle ; il n’a aucune raison de changer puisqu’il aime ce qu’il est.
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Il faudrait que Donald Trump se rende coupable d’une énormité absolue pour que son propre parti le pousse vers la sortie. Rien n’est impossible, mais dans l’état actuel de leurs relations, les parlementaires républicains ne verseraient pas de larmes amères sur le remplacement de l’électron libre Donald Trump par la valeur sûre que constitue le vice-président Mike Pence, et ils ont la majorité pour le faire. Mais ils prendraient le risque de s’aliéner une partie de leur électorat, fidèle au président. Il est donc rationnel de penser que, sauf rebondissement dans les enquêtes sur les activités pré-élection de Donald Trump, ils préféreront laisser la besogne à leurs adversaires politiques.
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Le Donald a d’ailleurs également la phobie des microbes, nous l’avons déjà dit. Les milliardaires penseraient-ils que leur richesse leur permet de vivre dans une bulle aseptisée ? À moins précisément qu’ils ne soient arrivés là pour l’atteindre…
Donald Trump ne serait-il donc qu’un excentrique de plus parmi ses pairs ? Oui et non.
Tous les traits négatifs qu’il manifeste ont existé chez d’autres, mais jamais ils n’ont été étalés avec autant d’ostentation au nez du public, avec l’idée, justifiée ou pas, qu’une partie du pays allait s’en régaler et que si l’autre s’en offusquait, eh bien tant pis. Il est vrai que les précédents présidents évoqués ont été en quelque sorte protégés par leur époque. Il n’y avait alors qu’une poignée de journaux, lus qui plus est par une élite, pour relayer leurs égarements
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« La Maison Blanche est une prison glamour. »
Harry Truman
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Comme l’élection présidentielle française, l’élection présidentielle américaine a été une claque pour les deux grands partis : les Républicains se retrouvent avec un président dont ils ne voulaient pas, alors que les Démocrates n’ont pas réussi à imposer la candidate qu’ils voulaient. Mais, contrairement aux Français, les Américains n’ont pas le choix, leurs institutions les enferment dans un bipartisme qui laisse de côté les 40 % d’électeurs s’identifiant comme indépendants.
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Il en résulte ce qu'un sociologue a appelé un état d"'anxiété sociale", où chacun se surveille en permanence. Illustrant l'adage selon lequel "l'enfer est pavé de bonnes intentions", une initiative destinée à l'origine à lutter contre les clichés raciaux, culturels et sexiste, a abouti à une grande opération de victimisation d'une partie de la population et de culpabilisation de l'autre.
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Mais le problème des bonnes intentions, des deux côtés de l'Atlantique, est qu'elles ne connaissent pas de limites. La promotion de la diversité s'est rapidement transformée en exploitation de la diversité.
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Le pays ne s’est pas écroulé non plus ; son moteur, l’économie, a continué à tourner. Les États-Unis sont assez solides pour résister aux lubies de leur président, mais cela ne veut pas dire que les citoyens s’en accommodent de gaieté de cœur. Au lendemain de l’élection, une partie de la population est passée par tous les stades qui accompagnent les grands chocs émotionnels : le déni, la dépression, la colère…
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