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Citations de Anthony Doerr (484)


« Mais moi, je ne veux pas mourir », dit Konstance.
Mrs Flowers lui sourit. «Je le sais bien, ma chérie. Et tu as encore beaucoup de temps et un voyage extraordinaire à effectuer. Viens, il faut que nous partions. Le temps s'écoule bizarrement là-dedans, c'est déjà l'heure du Troisième Repas. »
Elle prend Konstance par la main, puis elles se lèvent ensemble au-dessus de la tour, la ville s'éloigne, un détroit apparaît, ensuite ce sont des mers et des continents, et la Terre rapetisse pour redevenir un simple point. Elles sortent de l'Atlas et réintègrent la Bibliothèque.
Dans l'atrium, le petit chien remue la queue, une patte appuyée contre la jambe de Konstance, et Mrs Flowers couve la fillette d'un regard bienveillant pendant que l'énorme Atlas défraîchi se referme et s'envole pour regagner son rayonnage. Le pan de ciel est à présent bleu lavande. Les livres qui circulent dans les airs se font moins nombreux. La salle s'est presque vidée.
Konstance a les mains moites et des douleurs dans les pieds. Quand elle songe aux plus petits, qui doivent à cet instant courir dans les couloirs pour aller manger, un sentiment de détresse la traverse comme une lame. Mrs Flowers fait un geste en direction des rayonnages sans fin.
« Mon enfant, chacun de ces livres est un portail, une ouverture qui te donne acces à un autre lieu, à une autre époque. Tu as toute la vie devant toi, et ils ne te feront jamais défaut. Cela devrait suffire, tu ne crois pas? »
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« Toi et moi, nous n'atteindrons jamais Beta Oph2 ma chérie, et c'est une douloureuse réalité. Mais aver le temps, tu en viendras à comprendre combien il est noble de participer à une entreprise destinée à nous survivre. »
Les murs sont figés ; les gens ne respirent pas ; aucun arbre ne remue ; les véhicules restent immobiles; le cafard est pétrifié pour toujours. Une idée frappe alors Konstance – ou un souvenir revisité : les enfants de dix ans qui l'ont précédée, nés a bord de l'Argos comme Mère, et qui se sont réveillés le matin de leur Journée-Bibliothèque en rêvant du moment où ils se poseraient enfin sur Beta Oph2, quittant l'enceinte du vaisseau ; ils rêvaient d'abris à bâtir, de montagnes à escalader et de formes de vie à découvrir – une autre Terre à explorer ! –, et quand ils sont sortis des cabines après la Journée-Bibliothèque, ces enfants n'étaient plus les mêmes : le front creusé de sillons, les épaules affaissées, I'éclat de leurs yeux terni. Ils ont cessé de galoper dans les coursives, se sont mis à avaler des Somni-pastilles à l'heure de l'Extinction ; parfois, Konstance voit des enfants plus âgés qu'elle fixer leurs mains ou les cloisons du vaisseau, ou passer, le dos voûté et l'air accablé, devant l'Espace communautaire, comme s'ils portaient un sac en pierre invisible.
Toi, moi, ta mère, ton père, tout et tout le monde.
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Qu'est-ce que c'est... ? » demande Konstance, mais elles sont déjà entraînées vers la sphère, tombant à la verticale, à moins que ce soit elle qui fonce dans leur direction : elle pivote et grossit, grossit, jusqu'à occuper tout son champ de vision. Elle retient son souffle pendant qu'une péninsule grandit au-dessous d'elles – d'un vert jade pommelé de beiges et de rouges, la richesse des nuances saturant son regard ; ce qui se précipite vers elle est plus luxuriant, plus complexe et plus embrouillé que ce qu'elle a jamais pu imaginer ou concevoir, un milliard de Fermes #4 concentrées en un seul lieu, elles descendent au-dessus d'un maillage serré de routes et de toitures, et enfin leurs pieds touchent la Terre.
Un bout de terrain désert. Le ciel sans nuages est d'un bleu de pierre précieuse. D'immenses blocs de pierre blancs gisent parmi les herbes folles, molaires perdues par un peuple de géants. Sur leur gauche, serpentant à perte de vue au bord d'une voie encombrée, s'étend une muraille compacte mais délabrée, hérissée de touffes d'herbe et ponctuée tous les cinquante mètres de larges tours éprouvées par le temps.
Konstance a l'impression que tous ses neurones se sont embrasés. On lui avait raconté que la Terre nétait qu'une ruine.
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« Ça nous fait combien d'années, Konstance?»
Elle lève les yeux. Une nuée d'oiseaux numériques survole le plafond en berceau, tandis qu'au-dessous une centaine de volumes, de rouleaux et de documents sillonnent les airs à différentes hauteurs; Konstance sent l'attention des autres tournée vers elle. Elle écrit sur le papier 216078 jours terrestres convertis en années ? et et un nouveau feuillet s'envole vers elle dès qu'elle a glissé son papier dans la fente.
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À la surface de son bureau, on dirait que les dessins ormés par le grain du bois commencent à se tordre, les dalles de marbre du carrelage se déforment aussi, et quelque chose lui chamboule les entrailles.

Peu importe le nombre,
C'est l'union qui fait tout...
Cinq cent quatre-vingt-douze ans.
« Jamais on ne va...
— C'est exact, mon entant. Nous savons que Beta Oph2 possède une atmosphère, comme la Terre, de l'eau à l'état liquide, comme elle, et probablement des forêts d'un type ou d'un autre. Mais nous ne les verrons jamais. Aucun de nous ne les verra. Nous sommes les générations de transition, les intermédiaires, ceux qui accomplissent le travail pour que leurs descendants soient bien préparés. »
Konstance appuie les paumes de ses mains sur le bureau ; elle se sent au bord de l'évanouissement.
« La vérité est difficile à admettre, j'en suis consciente. C'est pour cette raison que nous attendons un certain temps avant d'accueillir les enfants à la Bibliothèque. Il faut qu'ils aient la maturité nécessaire. »
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Des géonmètres garent leurs pick-up blancs au bout de la route et montent entre les arbres, derrière la maison. IIs installent des trépieds, attachent des rubans en plastique autour des troncs. À la fin du mois d'avril, des tronçonneuses vrombissent dans les bois.
Quand Seymour rentre après la classe, la peur bourdonne dans ses oreilles. II se représente le paysage vu d'en haut : la maison préfabriquée, la forêt dont l'espace ne cesse de se réduire, la clairière au milieu. Et Ami-Fidèle sur sa branche, un ovale avec deux yeux cerné par 27 027 petits points.
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Je sais pourquoi les bibliothécaires t'ont lu ces vieilles histoires : si elles sont bien racontées, celui qui les écoute reste en vie aussi longtemps que dure le récit.
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« C'était bien du grec, non ? Ce que tu as gravé dans le bois du couvercle ?
Quand j'allais à l'école, ça ne m'intéressait pas. J'y voyais quelque chose de mort, de poussiéreux. Notre professeur de lettres classiques nous avait demandé de choisir quatre pages d'Homère, de les apprendre par cœur et de les traduire. Moi, j'ai choisi le septième chant. À l'époque, c'était un pensum. Tout en marchant, je mémorisais les vers, un mot après l'autre. Au moment de passer la porte : Je pourrais même vous conter bien d'autres maux, tout ce que j'ai subi par la volonté des dieux. En descendant l'escalier : Mais laissez-moi souper, quels que soient mes soucis. En allant aux toilettes : Ce ventre odieux, qui se rappelle à vous jusque dans l'affliction. Bref. Quand on reste enfermé quinze jours, tout seul dans le noir – il tapote sa tempe de la main , on est sidéré par ce qu'on retrouve ancré dans sa caboche. »
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Dans quel pétrin je métais fourré ! Ma place nétait pas ici, dans ces lieux escarpés hérissés de rocailles et d'épines. J'étais fait pour les hauteurs du ciel bleu, fait pour voler à travers les nuées vers la cité qui ne connaît ni le soleil cuisant ni la bise glaciale, là où les zéphyrs veillent sur chaque fleur, où les collines sont toujours revêtues de verdure et où nul ne manque de rien. Quel sot je faisais. Quelle était cette avidité qui m'incitait à désirer plus que ce que je possédais ?
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Anna est médusée. Depuis sa naissance, on tâche de la persuader qu'elle a vu le jour dans un monde qui s'achève : fin d'un empire et d'une époque, fin du règne de l'homme sur la Terre. Mais l'enthousiasme qui irradie de ce scribe lui laisse penser que, dans une ville telle qu'Urbino, bien loin d'ici, d'autres possibilités existent peut-être, et elle rêve tout éveillée, survolant la mer Egée au-dessus des navires, des îles et des tempêtes, le vent s'engouffrant entre ses doigts écartés, pour se poser enfin dans un palais pur et radieux où règnent Justice et Tempérance, et dont les salles sont garnies de livres que chacun peut consulter librement.
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Il rêve de créer une bibliothèque qui surpasserait celle du pape, une bibliothèque qui contiendrait tous les textes jamais écrits et durerait jusqu'à la fin des temps, et toute personne capable de les lire en disposerait gracieus ment.
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Et puis, il y a l'autre vie d'Anna, quand elle sort dans la ville ensevelie sous le brouillard, pressant le pas dans les rues remplies d'échos, et qu'Himerius l'emmène au-delà du brise-lames pour qu'elle escalade le mur du prieuré. Si on lui posait la question, elle répondrait qu'elle le fait uniquement pour gagner de l'argent, afin de soulager les souffrances de sa seur – mais une part d'elle-même ne désire-t-elle pas grimper là-haut, tout simplement ? Et rapporter un nouveau sac de livres abimés aux copistes, dans leur atelier saturé d'encre ?
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« Petite, tu as déjà entendu l'histoire de Noé et de ses fils? Comment ils ont embarqué dans leur navire tout ce qui existait au monde pour fonder quelque chose de neuf ? Pendant un millier d'années, ta ville – cette capitale en déclin – a été semblable à cette arche. Mais à la place des êtres vivants, sais-tu ce que le Seigneur y a entreposé ? »
Derrière les volets fermés, on entend chanter les premiers coqs. Anna sent qu'Himerius s'agite près du foyer, son attention rivée aux pièces d'argent. «Des livres. »
Le scribe esquisse un sourire : « Et dans notre hisyoire sur Noé et l'arche aux livres, sais-tu qui joue le rôle du Déluge ? »
Anna secoue la tête.
« Le temps. Jour après jour, année après année, il fait disparaître les vieux livres. Tu sais, ce manuscrit que tu nous as apporté ? C'est un texte d'Élien, un érudit qui a vécu sous l'Empire romain. Pour parvenir jusqu'à nous dans cette pièce, à ce moment précis, il a fallu qu'il traverse douze siècles. Un scribe a dû en faire une copie, puis un deuxième a reproduit cette copie des dizaines d'années plus tard, transformant le rouleau en codex, et ensuite, alors que les os du deuxième scribe reposaient depuis bien longtemps sous la terre, un troisième s'est chargé de le recopier encore. Et pendant tout ce temps, cet ouvrage était en danger. Un abbé irascible, un moine maladroit, une bougie renversée, une invasion barbare, des vers affamés – cela suffit à détruire le travail accompli au cours des siècles. »
Les flammes des bougies papillotent ; toute la lumière de la pièce semble se concentrer dans les prunelles de l'Italien.
«Tu vois, petite, les choses qui paraissent les plus solides en ce monde – les montagnes, la fortune, les empires : leur stabilité n'est qu'illusoire. Nous les Croyons destinées à durer, mais cela vient seulement de la brièveté de notre propre existence. Pour le regard de Dieu, les villes comme celle-ci se bâtissent et se défont aussi vite que des fourmilières. Le jeune Sultan est en train de constituer une armée, et il possède de nouveaux engins de guerre capables de démolir les murs comme s'ils avaient la consistance de l'air. »
L'estomac d'Anna fait un bond. Himerius s'approche discrètement des pièces d'argent.
« L'arche s'est brisée sur les écueils, petite. Et elle prend l'eau de toute part. »
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Omeir se blottit contre le tronc de l'arbre, cherchant un peu de chaleur, pendant que deux hommes de tout à l'heure se hissent sur le cylindre de bronze ; celui à la toque rouge scrute l'intérieur de la bouche à feu et, à cet instant précis, le canon géant lance son projectile.
On croirait que le doigt de Dieu vient de percer les nuages pour éjecter la planète de son orbite. Le bouĺet en pierre de cinq cents kilos file à une telle allure qu'il est impossible de le suivre des yeux : tout ce qu'on l'on perçoit, c'est le grondement de son passage qui déchire l'atmosphère au-dessus du champ – la conscience d'Omeir n'a pas le temps d'assimiler son rugissement que déjà un arbre a volé en éclats à l'autre bout du terrain.
Quatre cents mètres plus loin, un deuxième est pulvérisé sans qu'une seconde semble s'être écoulée, et Omeir se demande brièvement si le projectile va poursuivre indéfiniment sa course, fauchant arbres et murailles jusqu'à ce qu'il ait atteint les confins du monde.
À plus d'un kilomètre de distance, des gerbes de boue et de cailloux volent en tous sens, comme si un soc invisible creusait dans la terre le plus profond des sillons, et les vibrations de la détonation secouent Omeir jusqu'à la moelle. Les acclamations montant de la foule expriment moins le triomphe que la sidération.
Calé sur son affût, l'engin crache de la fumée par sa bouche. L'un des deux artilleurs, les mains plaquées sur ses oreilles, contemple au sol le peu qui subsiste de son compagnon, l'homme au couvre-chef rouge.
Le vent chasse la fumée à travers la plateforme, et Maher murmure sans vraiment s'adresser à Omeir : « La peur que provoquera cette chose sera plus puissante que la chose elle-même. »
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Clair-de-Lune, allongé sur le flanc, blottit sa têe contre l'épaule d'Omeir qui se pelotonne dans I'herbe humide tandis qu'Arbre continue de brouter, tournant le dos aux humains comme s'il se désintéressait de leur fanatisme.
Grand-père, songe Omeir, j'ai déjà vu des choses que je n'aurais même pas pu inventer en rêve.
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La lumière se retire de la vallée. Comment sa mère, Nida et Grand-père pourront-ils survivre à l'hiver ? Toutes leurs provisions ou presque ont été englouties par les cavaliers qui l'entourent. Dans le chariot auquel sont attelés Arbre et Clair-de-Lune s'empilent la plus grande partie de leur bois de chauffage et la moitié de leur récolte d'orge. Ils auront toujours Feuille, Aiguille et la chèvre, ainsi que quelques pots de miel. Et ils garderont espoir de voir Omeir rentrer avec sa part du butin de guerre.
Arbre et Clair-de-Lune attendent patiemment sous le joug, le dos fumant, la pluie s'égouttant de leurs cornes, et le garçon cherche les cailloux sous leurs sabots et les plaies à leurs épaules, jaloux à l'idée qu'ils ne vivent que dans l'instant, sans redouter ce qui vient.
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Comment l'existence peut-elle vous mener à cela ? À porter une robe toute rapiécée par-dessus les vieux jupons de sa sœur, alors que des gens comme Kalapathes se promènent en habit de velours et de soie avec des serviteurs à leurs basques ; pendant que des étrangers tels que ceux-ci ont des jattes pleines de lait, des oies en abondance et un manteau différent pour chaque jour de fête?
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Une odeur de parchemin. II ne subsiste du plafond qu'une surface lisse, unie et dépouillée, Anna pourrait se croire sous la voûte d'un énorme crâne percé ; sur les parois de cette petite chambre, à peine visibles sous le clair de lune nebuleux, des rayonnages ouverts couvrent la surface du sol au plafond. Certains sont encombrés de mousse et de débris, mais d'autres sont garnis de livres.
Elle en a le souffle coupé. Ici, un tas de papiers désagrégés, là un rouleau en lambeaux, plus loin une pile de codices reliés imbibés d'eau de pluie. La voix de Licinius affleure à sa mémoire : Mais les livres meurent, de la même manière que les bumains.|
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Elle relâche son souffle, et la graine s'envole. Le père et la fille la regardent évoluer au-dessus des bacs surchargés. Konstance la perd de vue alors qu'elle voltige en direction de la porte, la repère de nouveau quand elle se pose au milieu des concombres. Elle la pince entre deux doigts et la libère de son ailette. Son père l'aide à ménager un petit trou dans la membrane de gel qui tapisse un plateau vide, et elle enfonce la graine dedans.
« On a l'impression de l'installer pour dormir, dit Konstance, mais en fait, on est en train de la réveiller. »
Les yeux de Père brillent sous ses épais sourcils blancs. ll pousse Konstance sous une table de culture hors-sol, se glisse auprès d'elle et demande à Sybil de réduire l'éclairage (les plantes se nourrissent de lumière, explique-t-il, mais il leur arrive parfois comme nous de trop manger.) Sa couverture remontée jusqu'au menton, elle se blottit contre la poitrine de Père tandis que la pénombre envahit l'espace, écoutant les battements de son cœur sous sa combinaison, le bourdonnement des conduites cachées dans les parois, le goutte-à-goutte de l'eau le long des fils blancs de milliers de radicelles puis son ruissellement à travers les bacs étagés et dans les rigoles au-dessous du sol, où elle est collectée pour être redistribuée ; pendant ce temps, l'Argos franchit dix mille kilomètres dans le vide.
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Tu as toute une forêt repliée dans cette graine.
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De longs poils blancs jaillissent des oreilles de Père; il a au moins vingt ans de plus que les pères des autres enfants; il faut toujours qu'il cultive des fleurs non comestibles, pour le seul plaisir de les voir, et il marmonne avec son drôle d'accent quelque chose à propos d'un thé de compost. II prétend savoir en goûtant une laitue si sa vie a été heureuse ; à l'entendre, mettre le nez sur un pois chiche produit dans de bonnes conditions suffit à le renvoyer instantanément à des millions de kilomètres d'ici, dans les champs de Schérie où il a grandi.
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