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Critiques de Antoine Bello (639)
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Scherbius (et moi)

S’il n’est certes pas un immense styliste, Antoine Bello est en revanche un brillant conteur qui prend le lecteur dans les rets de ses fictions vertigineuses, portées par une interrogation borgésienne, particulièrement dans Scherbius (et moi).
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Scherbius (et moi)

Après les » Les Funambules« et « Ada » voici « Scherbius (Et Moi) » dont Keisha a déjà parlé ainsi que Noukette et Dasola et sans doute bien d’autres car Antoine Bello a un large public. Je fais partie des lectrices qui adorent qu’on lui raconte des histoires. Antoine Bello ce n’est pas une histoire qu’il nous raconte mais dix, cent, mille… à travers un dialogue entre un psychiatre berné et séduit Maxime Le Verrier par un patient (ou son double ?) Alexandre Scherbius . Comme souvent chez cet auteur c’est à la fois drôle et un peu inquiétant. Cet escroc génial aux multiples personnalités est-il si loin de la réalité ? Il y a aussi chez Antoine Bello un fil conducteur, vous vous souvenez dans Ada , il ciblait les nouvelles technologies, l’intelligence artificielle et l’enrichissement sans lien avec la production des firmes de la Silicon Valley. Ici, ce qui est ciblé, ce sont les différentes façon d’aborder la maladie mentale en particulier par les psychiatres américains qui semblent plus soucieux de leur succès personnel que des soins apportés à leurs malades. Les succès en librairie se multiplient et les séries télévisées aussi sur des révélations de maladies mentales dont le moins que l’on puisse dire est qu’il leur faudrait plus de discrétion et de prudence de la part des soignants quant à leur réalité. Ainsi, Antoine Bello nous parle de Sybil ou de Billy Milligan, malades qui ont lancé « la mode » du trouble : « personnalité multiple » et qui sont à l’origine de best-sellers incroyables, enrichissant de façon astronomique les écrivains, psychiatres ou non, qui se sont emparés de leurs histoires. Il s’agit bien de cela ici, puisque Maxime Le Verrier devient riche et célèbre grâce à son livre sur Scherbius atteint du syndrome de « paersonnalité multiple ». Puis les années passant, Maxime Le Verrier évolue dans sa connaissance de ce symptôme pour peu à peu ne faire plus qu’un avec son patient. Au fil des pages Antoine Bello nous aura raconté des dizaines d’escroqueries, d’usurpation d’identités et pas une seconde on ne s’ennuie. Le seul léger reproche que je fasse à cette lecture, c’est d’être un peu submergée par les références aussi bien dans le noms des personnages que pour les histoires elles-mêmes. Tous nos écrivains sont convoqués dans ce roman, on s’attend toujours à ce que la clé de l’histoire que raconte Scherbius soit donnée un peu plus tard. Cela empêche une certaine spontanéité dans la lecture. Mais ne retenez pas cette critique si vous voulez être embarqué dans une histoire qui comme les poupées russes en contient toujours une autre et toujours plus passionnantes, si vous voulez sourire et quitter un peu le quotidien partez dans cette lecture, cela m’étonnerait fort que vous la lâchiez en cours de route .
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Scherbius (et moi)

Personnellement, j’ai toujours aimé lire des livres traitant la psychiatrie. C’est sans doute un besoin de vouloir découvrir à travers ses lectures, des réponses aux grands mystères de l’être (humain) que la vie nous fait rencontrer. Aussi, il y des ami(e)s qui nous intriguent. On aimerait (ou bien j’aimerais) bien les comprendre, tellement je trouve certaines de leurs attitudes bizarres. Quand j’ai commencé le dernier livre d’Antoine Bello – Scherbius (et moi) j’étais donc ravie. Le psychiatre Maxime Le Verrier allait s’occuper d’une personne qui présentait des troubles de « personnalité multiple ». Je venais de lire

« Le Double » de Dostoïevski et j’allais approfondir mes connaissances !



Mais très vite, on comprend que le cœur du roman est situé ailleurs.

Bien sûr, Antoine Bello tout en nous emmenant faire un tour de ce trouble qui a fait son entrée dans le fameux « DSM » Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders) est un ouvrage de référence publié par l'Association américaine de psychiatrie (Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux) et puis sa sortie, nous parle surtout de l’importance de la fiction dans la vie.



Pourquoi une personnalité haute en couleur, pétillante de connaissance et d’intelligence doit immédiatement être considérée comme une malade mentale ?



Antoine Bello est une personne pétillante de connaissance et d’intelligence. Je dirais plutôt que ce livre doit avoir pour titre

« Scherbius e(s)t moi ».



Bonne Lecture





PS

Arthur Scherbius (20 octobre 1878 - 13 mai 1929) est un ingénieur en électricité allemand. En 1918, il fait breveter une machine de chiffrement novatrice basée sur des rotors désynchronisés, qui portera plus tard le nom de machine Enigma.



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Scherbius (et moi)

Cabinet Boulevard Saint-Germain. 6 octobre 1977. C’est la première rencontre entre Scherbius et Maxime le Verrier. L’un est psychiatre, l’autre est patient, ou l’inverse, je ne sais plus trop. Débute alors un premier récit sur la tentative du psychiatre du diagnostiquer son patient : est-il un simple imposteur, un escroc ? Souffre-t-il d’un trouble mental ? Le psychiatre le sait, un diagnostique éclairé nécessite tout un tas de variables et de symptômes, qui peuvent être autant vrais que falsifiés par le patient. Alors, en tout état de cause face au patient, la prudence est de mise.



Oui mais voilà, d’un côté, le psychiatre prudent pour diagnostiquer, analysant les comportements et les dires de son patient, observant et décrivant les éléments déclencheurs, les grands bouleversements dans sa vie ; de l’autre, un patient bien trop intelligent pour laisser le psychiatre faire correctement son boulot. Que se passe-t-il quand un patient affabule l’intégralité de sa vie ? Que fait un psychiatre face à un patient qui invente toute son existence, pour correspondre aux mieux aux symptômes, aux signes et aux causes d’une pathologie ? Il le diagnostique tout de même.



Imaginez maintenant un psychiatre ayant vécu cette relation précédente, diagnostiquant un patient inventif et trop intelligent. Ce psychiatre, fort de cette expérience, décide de publier le fruit de sa relation dans un ouvrage, avec l’intention de chambouler tout un pan de la psychiatrie, dominée par les anglo-saxons. C’est exactement l’histoire rapportée dans ce roman : celle d’un psychiatre prudent et d’un patient affabulateur.



L’histoire ne s’arrête pas là. En effet, après la publication de son livre, le psychiatre apprend que son patient lui a menti sur toute la ligne. Alors que le médecin doit faire confiance à son patient – sinon comment le soigner, comment le psychiatre peut-il voir son nom et sa crédibilité associés à un mensonge ? C’est là toute la suite de l’histoire du psychiatre, publiée dans 6 volumes différents.



La vie du psychiatre est intrinsèquement liée à celle de son patient, l’une nourrissant l’autre, et inversement. Dans Scherbius (et moi), l’histoire n’est pas simplement deux vies mises en parallèle, les vies s’entrecroisent et s’enrichissent, quand l’une dépérit, l’autre au contraire se fructifie. La frontière entre soignant et soigné devient ténue. Qui est finalement le thérapeute ?
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Scherbius (et moi)

J’avais été emballé par ma première incursion dans le monde d’Antoine Bello. Son « Homme qui s’envola » m’avait passionné de bout en bout grâce à sa narration addictive et son efficacité romanesque.



Autant vous le dire tout de suite, ce nouvel ouvrage est complètement différent. On accède aux pages d’une sorte de carnet de bord tenu par un psychiatre. Celui-ci s’intéresse à un cas précis : Le cas Alexandre Scherbius, si c’est bien son nom ! En effet, ce patient à la particularité d’être un caméléon qui peut prendre plusieurs personnalités. Le psychiatre va étudier Scherbius de différentes manières, sous différents angles. Grâce à une mise en abîme astucieuse, l’auteur imagine que ses expériences, réunies en 6 volumes, sont déjà parues dans le commerce et sont devenues des best-sellers. Motivé par le succès et par le professionnalisme du psychiatre, ce livre est donc un recueil ces analyses successives qu’il a pratiquées pour essayer de percer le mystère.



Et là, Scherbius prend toute sa force. Lorsque l’on s’intéresse à la santé mentale de cet individu, une particularité nous saute rapidement aux yeux. Il a un énorme talent pour mentir. Durant toutes les années que va durer la thérapie, il n’aura de cesse de retourner toutes les situations et de tromper son monde. Et même si on sait qu’il faut se méfier, en tant que témoin, on prend un plaisir à se laisser manipuler par cet imposteur.



Dans un style haut de gamme, Antoine Bello nous livre un OLNI (objet littéraire non identifié) par la forme. Grâce à un travail de fonds vraiment poussé, il permet aux lecteurs d’entrer dans l’histoire de la psychiatrie. Entre essai passionnant et aventure manipulatrice, le roman ravira les amateurs de livres intelligents. Alors non, ce n’est pas une lecture facile d’accès, mais elle vous permettra d’en sortir plus éclairé, tout en vous divertissant. J’ai maintenant compris qu’Antoine Bello peut se réinventer à chaque roman. Ce sera pour moi, une joie de découvrir ses autres faits d’armes.
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Scherbius (et moi)

Voici un roman à la construction pour le moins originale : six éditions de Scherbius , chacune a sa page de garde insérée ....cette maniére de procéder nous fait douter de tout...

L'auteur dresse le portrait passionnant ( peut être un peu long) d'un imposteur génial que le jeune psychiatre Maxime le Verrier se donne pour mission de guérir : Scherbius, un vrai caméléon un homme étrange et captivant , fantasque....menteur? Malade? Affabulateur ?

Il se met dans la peau de nombreux personnages chez lequel le jeune psychiatre après avoir rassemblé mille preuves, soupesé, comparé , mis bout à bout pour comprendre le mécanisme diagnostique le TPM : Scherbius serait atteint du syndrôme de personnalités multiples...

La structure de ce roman est inédite et brillante : des notes rédigées en bas de page qui nous éclairent, l'histoire intéressante de la psychiatrie française au XX° siécle, détaillée et expliquée , la construction du manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux ( DSM ) publié par l'association américaine de psychiatrie , les tendances ....l'accomplissement personnel, le travestissement de la réalité .....l'usurpation d'identité ...

On suit le diagnostic du fantasque Scherbius puis sa thérapie ...

Ce que j'ai le plus aimé c'est l'éclairage documenté , réaliste sur la psychanalyse.

L'auteur est bien renseigné et on apprend énormément de choses ...

La relation entre le patient et son psy oscille entre admiration et antipathie, volonté de nuire ?

L'auteur à l'imagination débordante nous manipule sans doute.

Nous allons de surprises en rebondissements , la relation entre un écrivain et son modéle vivant , est aussi abordée à travers le travail de l'écrivain et la littérature.

Une fiction vertigineuse et intelligente qui nous donne à réfléchir , nous instruit tout en nous divertissant, pas du tout facile à critiquer ....

Ce n'est que mon avis bien sûr.
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Scherbius (et moi)

Encore un roman d’Antoine Bello, et encore un régal. Décidément.



« Scherbius (et moi) » est le portrait d’un imposteur génial que le psychiatre Maxime le Verrier se donne pour mission de diagnostiquer puis de guérir.



Par un beau matin de 1977, Scherbius débarque dans le cabinet que Maxime le Verrier, jeune psychiatre, vient d’ouvrir sur le Boulevard St Germain. Il diagnostique rapidement un “Syndrome de personnalités multiples” et se doute rapidement que cela pourrait lancer sa carrière et faire sa réputation (et ce sera le cas !).



« Scherbius (et moi) » n’est pas un roman… mais six romans : le livre est composé des 6 éditions de l’étude sur Scherbius publiée par Maxime le Verrier aux Éditions du Sens, entre 1978 et 2004. Au fil des entretiens, et des éditions de son étude, on découvre la personnalité fascinante d’un imposteur génial, affabulateur de première, manipulateur et pervers.



"Scherbius est à la fois le rêve et le cauchemar d'un thérapeute, au point qu'on serait parfois bien en peine de dire qui est le sujet de l'autre."



La forme du roman, et la construction narrative sont incroyables. On a vraiment l’impression de lire une vraie étude psychiatrique, et on se passionne rapidement pour ce personnage atypique.



Brillant, complexe, ludique… Quel roman ! Quelle inventivité !
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Scherbius (et moi)

Quelle formidable construction ! Une idée originale qui vous entraîne et vous fait finalement douter vous-même de tout. Un écrivain bien informé sur les maladies en psychiatrie. Un auteur que je découvre et dont je vais certainement lire plus de livres. Je vous conseil vivement de le lire, si vous avez envie d'autres chose...
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Scherbius (et moi)

Antoine Bello fait preuve d'une inventivite folle dans ce roman. On ne s'ennuie pas une seule seconde et on assiste meduses a la deconfiture la plus complete d'un psychologue rate, tandis que le "malade" reussit a vivre sa vie comme il l'entend et a la reussir d'une certaine facon.



L'invention semble etre une seconde nature pour Antoine Bello et on en vient a se demander, qui de Scherbius ou de Max Le Verrier est son jumeau malefique.
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Scherbius (et moi)

Quel roman pour le moins original et combien intrigant. Un roman décomposé en six éditions, six versions, six approches du mystérieux Scherbius. Pas facile d'étayer une critique tant sa composition est ardue.



Maxime le Verrier est psychiatre, on lui envoie l'énigmatique Alexandre Scherbius. Ce dernier est un mystère, son profil fantasque et élastique le conduit à s'approprier ou ursurper différentes identités. On le pense atteint d'un trouble de la personnalité multiple. Mais Scherbius sait se montrer affabulateur et digne des plus grands imposteurs.



On suit dans toutes ces éditions au sein même du roman une anamnèse précise dudit Scherbius avec conclusions et diagnostic à la clé. Face à un tel manipulateur, les dés sont sans cesse rejoués. Scherbius fait tourner son monde en bourrique.



Maxime le Verrier s'attelle à écrire un roman sur Scherbius ce qui est du moins assez original : nous avons affaire à un roman (même six romans) à l'intérieur du roman principal d'Antoine Bello. C'est assez désarçonnant. Je relève surtout les informations psychiatriques d'une très grande qualité. Ce Scherbius et moi est un roman écrit comme un ouvrage psychiatrique, sur un ton plutôt neutre et dénué d'émotions. C'est cartésien, rationnel, droit et propre. Inhabituel en somme où en tant que lectrice, j'ai éprouvé des difficultés à étayer un avis clair perdue entre un roman didactique de qualité et cette impression de ne pas avoir trouvé le roman, vous savez, celui qui touche, dépayse, embarque et vous met le feu à l'âme...
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Scherbius (et moi)

Antoine Bello (et moi) c'est une vieille histoire qui dure depuis des années, car je ne me lasse pas d'histoires bien racontées, intelligentes, originales, renouvelées et palpitantes.



Cette fois, immersion dans le monde de la psychiatrie, avec Maxime Le Verrier, qui voit arriver dans son cabinet en 1977 l'auto-dénommé Scherbius, chez qui il détecte un trouble de personnalités multiples. Il décide de relever le défi et de guérir, si possible, ce patient. Mais tout ne va pas se passer comme prévu.



Il serait criminel de trop en dévoiler, sachez juste que Bello s'amuse bien avec les façons de voir la psychiatrie en France et aux USA, qu'il n'hésite pas à s'auto critiquer dans son écriture (ou celle de Le Verrier) et que le livre que vous avez en mains se compose en fait de plusieurs livres parus à la suite, au fur et à mesure du temps et des rebondissements de l'action. Si, contrairement au psychiatre, vous aimez les impostures et qu'on vous roule dans la farine, foncez!



Comme à la fin je ne démêlais plus trop le vrai du faux, j'ai vérifié, oui, Daniel Keyes a bien écrit sur Billy Milligan.
Lien : http://enlisantenvoyageant.b..
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Scherbius (et moi)

Il y a près de deux ans, j’avais découvert la plume d’Antoine Bello avec sa trilogie « Les falsificateurs » - « Les éclaireurs » - « Les producteurs ». Déjà à ce moment-là, j’avais vraiment apprécié me plonger dans ses livres. Il s’agit de littérature blanche mais en même temps, on a l’impression de se trouver dans un suspens, tant il est facile de tourner les pages vu l’envie qu’on a de connaître le fin mot de l’histoire. A l’époque, j’avais déjà eu l’impression que l’écrivain connaissait très bien dans quoi il nous embarquait, nous lecteurs et j’ai eu le même ressenti dans ce nouvel ouvrage.



Maxime le Verrier est un jeune psychiatre qui, un jour, voit débarquer un bien drôle patient dans son nouveau cabinet fraichement installé au boulevard Saint-Germain : Scherbius. Manipulateur doué à bien des égards, ce dernier est un véritable caméléon maniant les identités en un tour de main. Alors que le psychiatre tente d’établir l’histoire réelle de son patient, leur relation va évoluer au fil des événements naviguant entre admiration, agacement, incompréhension, volonté de nuire,… Les apparences peuvent être trompeuses…



Antoine Bello se joue des lecteurs et en connait véritablement beaucoup sur le thème principal : les maladies mentales et l’évolution de la psychiatrie depuis ses origines. On en apprend beaucoup à cette lecture sans en avoir l’impression et sans que cela alourdisse l’histoire (la psychiatrie en France, la mise en place du manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux [DSM] aux Etats-Unis, en quoi consistent les troubles de personnalité multiple,…). On y suit ainsi le parcours psychiatrique de Scherbius en commençant par le diagnostic posé par son psychiatre puis la thérapie mise en place. J’ai apprécié en connaître plus sur le sujet sans que cela soit pour autant pompeux.



Le livre se présente sous une forme bien originale puisque c’est comme si les six éditions du livre écrit par Maxime le Verrier avaient été rassemblées en un seul tome, séparées par leur couverture. Ainsi à six reprises on retrouve Maxime le Verrier dans son parcours professionnel qui va finalement se retrouver intimement lié au destin du fantasque Scherbius mais également dans des aspects beaucoup plus personnels de son intimité. On évolue au fil des années à leurs côtés sans qu’on ne se rende compte des années qui passent dans le récit.



Qui est vraiment Scherbius ? D’où vient-il ? Est-il un affabulateur ou un imposteur ? L’intrigue se construit doucement au fil des pages de manière intelligente et inventive. C’est efficace et addictif, voilà pourquoi j’ai vraiment apprécié cette lecture. Avec une bonne dose d’humour, Antoine Bello a su traiter d’un sujet très sérieux (les maladies mentales) de manière instructive avec une écriture fluide, où il vous fera douter de tout. Au final, la véritable question est alors : mais qui manipule qui ?
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Scherbius (et moi)

Antoine Bello, extrêmement bien renseigné, fait revivre les débuts de la psychiatrie française au XXe siècle, la construction du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM), réédité régulièrement par l’Association américaine de psychiatrie, les tendances d’étude et de diagnostic.
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Scherbius (et moi)

Sherbius et moi est un roman atypique, sous forme de plusieurs livres écrit par un (le plus mauvais) psychiatre obsédé par son patient, Scherbius.

Scherbius est un patient atteint de personnalités multiples. Une aubaine pour son psychiatre, qui s'empresse d'en sortir un livre, espérant bousculer l'establishment de la psychiatrie. Un peu trop d'empressement, puisque Scherbius s'avère légèrement manipulateur.



Comme tous les romans d'Antoine Bello, ce livre est agréable à lire, tout en nous apprenant les rudiments de la médecine psychiatrique.
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Scherbius (et moi)

Imaginez : vous êtes un jeune psychiatre et vous vous installez dans ce cabinet dont vous rêviez depuis longtemps, situé sur le prestigieux boulevard Saint-Germain. Ici vous placez une bibliothèque bourrée de livres qui saura certainement rassurer votre clientèle, là un beau bureau avec un plateau en verre où vous poserez votre bloc tout neuf d'ordonnances. Vous vous reculez un peu, admirez l'ensemble, fier d'imaginer l'avenir prometteur qui se dessine devant vous lorsque, soudain, le téléphone sonne.

Premier appel…

Pour un rendez-vous?

Non, pas vraiment… C'est un éminent collègue, Francis Monnet, directeur du service de psychiatrie de l'hôpital Cochin… Un ponte, quoi !… Comme tous les étudiants en psychiatrie, vous connaissez par coeur son Manuel de la schizophrénie paranoïde.

Pourquoi appelle-t-il ? Votre curiosité s'en trouve pour le moins aiguisée !

Il vous explique que les services du Premier Ministre lui ont confié le soin de s'occuper d'un « imposteur » (les guillemets sont importants), un certain Scherbius, est-ce que vous accepteriez de vous occuper de lui? Vous venez juste de vous installer et l'on ne peut pas dire que vous crouliez sous les rendez-vous, alors, vous acceptez. Votre collègue viendra chez vous demain pour vous expliquer le cas. Vous acceptez…

Vous acceptez, certes, mais avez-vous pris conscience de ce qui venait de se passer ? Dans quelle galère vous vous étiez embarqué ? Non ? Eh bien, sachez-le quand même, c'est fort dommage pour vous… Vous êtes maintenant embarqué… POUR LE MEILLEUR ET POUR LE PIRE… C'est le moins qu'on puisse dire !!!

Bon, que je vous dise tout : je ne connais Antoine Bello que depuis peu mais je suis FAN. 2016 : Ada, j'adore ; 2017 : L'homme qui s'envola, même chose ; 2018 Scherbius (et moi), et toujours le même enthousiasme. J'ajouterais même qu'il me semble que le 2018 est un très très bon cru. Pourquoi ? Parce que ce texte est bourré d'humour (ah, les scènes improbables, les notes en bas de page etc, etc !) Franchement, je ne me souviens pas de m'être autant amusée en lisant un texte littéraire. Quelle invention, mais quelle invention !

Et je ne vous parle même pas de la construction… Je vous laisse la surprise !

On se balade entre la franche parodie, un mélange de vrai… (c'est hyper-documenté : vous saurez tout sur le DSM, le TPM et la psychanalyse n'aura plus aucun secret pour vous…), et de faux (à vous de démêler l'un de l'autre - après tout, Scherbius n'est-il pas un imposteur ?) Franchement, certaines situations sont hilarantes et j'imagine aisément avec quel plaisir Bello s'est amusé à raconter les histoires les plus folles, les plus déjantées… On se régale, on rit, on sent que Bello nous manipule à travers ses personnages et on en redemande.

Car au fond : QUI EST SCHERBIUS ? A cette question, s'en ajoutent bien d'autres : d'où vient-il, que veut-il, que cherche-t-il, quelles sont ses motivations, qui parle lorsqu'il prend la parole - lui ou un autre ? Porte-t-il toujours un masque ? Qui est cet homme ?

Un mystère… Une énigme…

Il faudra tout le talent de notre jeune psychiatre pour tenter de cerner ce personnage à faces multiples…

Mais Scherbius est-il un personnage classable, étiquetable, son cas est-il diagnosticable ? Est-il un escroc ou un malade ? Doit-on le mettre en prison ou tenter de le soigner (ou les deux à la fois?) Un manipulateur ou un manipulé ? Et s'il n'était pas celui qu'on croyait, à moins que...

Mais chut...

J'ajoute juste une chose : vous trouverez, au coeur de l'oeuvre, comme souvent chez Bello, une réflexion sur les pouvoirs de la littérature, de la fiction, une interrogation sur l'acte même d'écrire...

Un roman brillant, complètement JUBILATOIRE et, évidemment, à lire ABSOLUMENT !!!

(Volontairement, je vous en dis peu sur l'intrigue… croyez-moi, j'ai mes raisons!)
Lien : http://lireaulit.blogspot.fr/
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Scherbius (et moi)

Un imposteur doté, peut-être, de personnalités diverses et variés. Un psychiatre fasciné... Sherbius avait tout pour me plaire, avait. Parce que bon le psychiatre est vite imbuvable avec ses digressions à n'en plus finir autour du DSM 4 ou de l'hégémonie américaine en matière de psychologie... Je me suis assez vite dit que soit l'auteur était un psychiatre mauvais écrivain ou un écrivain mauvais psychiatre. C'est certes documenté mais mal argumenté. J'ai tenu 140 pages avant de décider d'aller voir si le verbe était plus vert ailleurs. L'homosexualité n'est pas le sujet du livre même si comme tout bon psy qui se respecte notre bonhomme cherche inévitablement le mal de son patient dans le sexe s'interrogeant sur son possible statut d'inverti (l'histoire se déroule dans les années 70). Ce qui donne l'occasion au psy de se lancer sur un petit laïus sur les lois anti-homo des allemands qui si elle ne concernait pas les lesbiennes ne les a tout de même pas protégés des chambres à gaz.
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Scherbius (et moi)

Le mystère à multiples fonds d’une imposture pathologique… et d’une singulière relation patient-psychiatre. Vertigineux.



Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2018/05/16/note-de-lecture-scherbius-et-moi-antoine-bello/
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Scherbius (et moi)

Ce roman est fait d'impostures imbriquées, l'auteur jouant avec les mises en abyme et l'humour noir tout en dressant une satire impitoyable du monde de la psychologie contemporaine... (plus d'infos : https://pamolico.wordpress.com/2020/07/06/scherbius-et-moi-antoine-bello/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
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Scherbius (et moi)

Un engrenage digne des romans-feuilletons les plus addictifs. Il trimbale le lecteur de surprises en rebondissements et, à la manière de Scherbius qui, fou ou imposteur, mène son analyste par le bout du nez, Antoine Bello nous embarque là où on ne l'attend jamais.

L'article complet sur mon blog.
Lien : https://touchezmonblog.blogs..
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