Citations de Antoine de Saint-Exupéry (3240)
C'est l'expérience qui dégagera les lois, répondait-il, la connaissance des lois ne précède jamais l'expérience.
Il leva les yeux sur les hommes. Il cherchaità reconnaître ceux d'entre eux qui promenaient à petits pas leur invention ou leur amour.
Cette étoile est un signe, qui me cherche dans cette foule, et qui me trouve: c'estpourquoi je me sens un peu étranger, un peu solitaire.
Autour de leur kiosque à musique les petits bourgeois des petites villes vivaient une vie d'apparence silencieuse, mais quelquefois lourde aussi de drames: la maladie, l'amour, les deuils, et que peut-être...
Aimez ceux que vous commandez. Mais sans le leur dire.
Si les insomnies d'un musicien lui font créer de belles oeuvres, ce sont de belles insomnies.
Ces hommes-là sont heureux, parce qu'ils aiment ce qu'ils font.
L'homme était pour lui une cire vierge qu'il fallait pétrir. Il fallait donner une âme à cette matière, lui créer une volonté. Il ne pensait pas les asservir par cette dureté, mais les lancer hors d'eux-mêmes.
Le règlement, pensait Rivière, est semblable aux rites d'une religion qui semblent absurdes mais façonnent les hommes.
Il ne pense rien, disait de lui Rivière, ça lui évite de penser faux.
Il n'était guère aimé, car un inspecteur n'est pas créé pour les délices de l'amour, mais pour la rédaction de rapports.
Cet homme éprouvait, en face de sa vie passée, le tranquille contentement du menuisier qui vient de polir une belle planche: "Voilà, c'est fait".
La terre était tendue d'appels lumineux, chaque maison allumant son étoile, face à l'immense nuit, ainsi qu'on tourne un phare vers la mer.Tout ce qui couvrait une vie humaine déjà scintillait.
On est riche aussi de ses misères.
Tout ce qui fait douce la vie des hommes grandissait vers lui: leurs maisons, leurs petits cafés, les arbres de leur promenade. Il était semblable à un conquérant, au soir de ses conquêtes, qui se penche sur les terres de l'empire, et découvre l'humble bonheur des hommes.
Le ciel était calme comme un aquarium.
Tout au long de ce livre j’ai cité quelques-uns de ceux qui ont obéi, semble-t-il, à une vocation souveraine, qui ont choisi le désert ou la ligne, comme d’autres eussent choisi le monastère ; mais j’ai trahi mon but si j’ai paru vous engager à admirer d’abord les hommes. Ce qui est admirable d’abord, c’est le terrain qui les a fondés.
Telle est la morale que Mermoz et d’autres nous ont enseignée. La grandeur d’un métier est, peut-être, avant tout, d’unir des hommes : il n’est qu’un luxe véritable, et c’est celui des relations humaines. En travaillant pour les seuls biens matériels, nous bâtissons nous-mêmes notre prison. Nous nous enfermons solitaires, avec notre monnaie de cendre qui ne procure rien qui vaille de vivre.
Fais de ta vie un rêve, et d'un rêve une réalité.
J'accepte la mort. Ce n'est pas le risque que j'accepte. C'est la mort. J'ai appris une grande vérité. La guerre, ce n'est pas l'acceptation du risque. Ce n'est pas l'acceptation du combat. C'est, à certaines heures, pour le combattant, l'acceptation pur et simple de la mort."