Citations de Antoine de Saint-Exupéry (3242)
L'autorité repose d'abord sur la raison.
Personne ne l'avait cru à cause de son costume. Les grandes personnes sont comme ça.
Si tu réussis à bien te juger, c'est que tu es un véritable sage
Vous êtes belles, mais vous êtes vides, leur dit-il encore. On ne peut pas mourir pour vous. Bien sûr, ma rose à moi, un passant ordinaire croirait qu'elle vous ressemble. Mais à elle seule elle est plus importante que vous toutes, puisque c'est elle que j'ai arrosée. Puisque c'est elle que j'ai mise sous globe. Puisque c'est elle que j'ai abritée par le paravent. Puisque c'est elle dont j'ai tué les chenilles (sauf les deux ou trois pour les papillons). Puisque c'est elle que j'ai écoutée se plaindre, ou se vanter, ou même quelquefois se taire. Puisque c'est ma rose.
Il faut exiger de chacun ce que chacun peut donner, reprit le roi. L’autorité repose d’abord sur la raison. Si tu ordonnes à ton peuple d’aller se jeter à la mer, il fera la révolution. J’ai le droit d’exiger l’obéissance parce que mes ordres sont raisonnables.
La règle, l’équerre, le compas, on en usera pour bâtir le monde, ou pour triompher des ennemis.
Pour le colonial qui fonde un empire, le sens de la vie est de conquérir.
Ma civilisation, héritière de Dieu,a fait ainsi de la charité,don à l'Homme au travers de l'individu.
D'où suis-je?Je suis de mon enfance.Je suis de mon enfance comme d'un pays.
Quant à toi qui nous sauves, Bédouin de Lybie, tu t'effaceras cependant à jamais de ma mémoire. Je ne me souviendrais jamais de ton visage. Tu es l'Homme et tu m'apparais avec le visage de tous les hommes à la fois. Tu ne nous as jamais dévisagés et déjà tu nous as reconnus. Tu es le frère bien-aimé. Et, à mon tour, je te reconnaîtrai dans tous les hommes.
Tu m'apparais baigné de noblesse et de bienveillance, grand Seigneur qui as le pouvoir de donner à boire. Tous mes amis, tous mes ennemis en toi marchent vers moi, et je n'ai plus un seul ennemi au monde.
Tu te jugeras donc toi-même, lui répondit le roi. C’est le plus difficile. Il est bien plus difficile de se juger soi-même que de juger autrui. Si tu réussis à bien te juger, c’est que tu es un véritable sage.
Ce sont les terres qui savent reconnaître le blé.
Seul l'Esprit, s'il souffle sur la glaise, peut créer l'Homme.
Je veux bien être un voyageur, je ne veux pas être un émigrant. J’ai appris tant de choses chez moi qui ailleurs seront inutiles. (p. 6, Chapitre 1).
...Et même si le voyage est un voyage heureux,
le pilote qui navigue quelque part, sur son tronçon de ligne, n'assiste pas à un simple spectacle.
Ces couleurs de la terre et du ciel, ces traces de vent sur la mer, ces nuages dorés du crépuscule,
il ne les admire point, mais les médite...
Si je t'oblige de choisir cette porte plutôt que l'autre tu te plaindras de ma brimade, quand tu n'as point vu, s'il n'est qu'une porte, que tu subissais la même contrainte.
165 - [Le Livre de poche n° 1532-1533-1534, p. 244]
Que savons-nous, sinon qu'il est des conditions inconnues qui nous fertilisent ?
Où loge la vérité de l'homme ?
La vérité, ce n'est point ce qui se démontre. Si dans ce terrain, et non dans un autre,
les orangers développent de solides racines, et se chargent de fruits,
ce terrain-là c'est la vérité des orangers.
Si cette religion, si cette culture, si cette échelle des valeurs,
si cette forme d'activité et non telles autres, favorisent chez l'homme cette plénitude, délivrent en lui un grand seigneur qui s'ignorait, c'est que cette échelle des valeurs,
cette culture, cette forme d'activité, sont la vérité de l'homme.
La logique ?
Qu'elle se débrouille pour rendre compte de la vie
Il est vain,si l'on plante un chêne,d'espérer s'abriter bientôt sous son feuillage.
Cet aspect neuf du monde après l'étape difficile, ces arbres, ces fleurs, ces femmes, ces sourires fraichement colorés par la vie qui vient de nous être rendue à l'aube, ce concert de petites choses, l'argent ne les achète pas
En travaillant pour les seuls biens matériels, nous batissons nous-mêmes notre prison. Nous nous enfermons solitaires, avec notre monnaie de cendre qui ne procure rien qui vaille de vivre.