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Critiques de Antonio Iturbe (161)
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La Bibliothécaire d'Auschwitz

Une lecture bouleversante et essentielle.

Je ne vais pas résumer le livre, le titre est éloquent. On sait à quoi s'attendre.

Un livre qui me fait penser que si je n'avais pas aimé la lecture, je serais passée à côté de quelque-chose de primordial, je n'aurais pas connu cette sensation de sortir de mon quotidien, de partager une autre vie que la mienne, ne serait-ce que le temps d'un roman.



"La bibliothécaire d'Auschwitz" est le genre de livre qui remet les idées en place si on a tendance à se préoccuper de choses qui n'en valent pas la peine, comme c'est finalement souvent le cas.



Tous les genres sont honorables. On peut avoir envie de s'évader, de se détendre, de s'instruire etc...quoi que l'on cherche, nous avons l'embarras du choix de nos jours.

Mais il y a des livres qui, parce qu'ils racontent la grande histoire, parce qu'ils laissent des traces indélébiles, sont des œuvres majeures.

Et ce roman en est une.



Et on devrait tous, et surtout les jeunes générations, lire de temps en temps ce genre de livre.



Pour ne jamais oublier.
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La Bibliothécaire d'Auschwitz

Les récits "tirés d'une histoire vraie" sur la Seconde Guerre mondiale en général et l'Holocauste en particulier pullulent. Certains sont médiocres, d'autres un peu meilleurs, quelques-uns sont bons. Plus rares toutefois sont ceux qui peuvent réellement être qualifiés de littérature.



La bibliothécaire d'Auschwitz en fait partie. Car au delà de l'aspect documentaire et témoignage, il s'agit d'un roman extrêmement bien écrit, avec certains passages d'une ironie douce ou d'une poésie désespérée. Antonio Iturbe a su trouver le dosage parfait entre retranscription de faits avérés et extrapolation des pensées et émotions des différents protagonistes. Et il le fait avec un véritable talent de conteur. Il nous emporte dans la vie quotidienne de cette anomalie au sein d'Auschwitz, ce bloc 31 où plusieurs centaines d'enfants se sont vu offrir une illusion de normalité des mois durant, dans une école illicite tenue à bout de bras par quelques adultes passionnés et motivés, conscients de la soif d'apprendre des petits. Évidemment, le couperet finit par tomber, les Nazis ne faisant jamais rien sans bonne raison.



Tout au long du roman, l'auteur sème des messages d'espoir, de résilience, grâce aux livres et aux mondes insoupçonnés dans lesquels ils peuvent nous transporter, quelle que soit la situation. Dita, Fredy et les autres tiennent bon plus grâce aux livres que grâce à ce Dieu dont ils considèrent qu'il les a abandonnés, d'autant plus qu'ils savent que le régime nazi interdit les livres et les craint. Aussi révérés que des ouvrages saints, les pauvres huit livres qui composent en tout et pour tout la bibliothèque du bloc 31 deviennent les symboles d'une forme de rebellion secrète et opiniâtre, malgré leur état de délabrement (une demi-douzaine d'autres ouvrages s'y joignent, mais je vous laisse découvrir par vous-mêmes de quoi il s'agit). Ils deviennent le symbole du refus des déportés de se laisser abattre et dépouiller de leur humanité.



Jamais Iturbe ne tombe dans le piège de l'accumulation de pathos ou d'empilement nauséeux de scènes insupportables. Au contraire, il contrebalance systématiquement les passages les plus durs de petites phrases d'une candeur presque enfantine, qui n'adoucissent pas la cruelle réalité mais qui permettent de continuer la lecture. On se surprend même à sourire à plusieurs reprises de cette forme d'humour très spécifique aux déportés.



Même si le propos arrache le coeur et entortille les tripes, la beauté simple de l'écriture bouleverse pour de bonnes raisons. Iturbe nous narre le destin extraordinaire de personnes ordinaires jetées sans ménagement dans la plus incompréhensible des situations. Qu'il s'agisse des juifs déportés ou des SS (les passages sur Viktor ou la gardienne en chef de Bergen-Belsen prêtent à réflexion). Héros malgré eux ou bourreaux par hasard.



De plus, en cette période inédite que nous vivons, où l'accès à la culture est interdit pour des raisons sanitaires, les mots d'Iturbe, son vibrant plaidoyer pour l'importance des livres et de l'éducation prennent une résonance particulière (toutes proportions gardées, évidemment). Son insistance sur la solidarité et le fait de garder son humanité également.



Comme il l'écrit si justement :



Une personne qui vous attend quelque part est comme une allumette que l'on craque dans un bois au coeur de la nuit. Peut-être qu'elle ne pourra pas éclairer toute l'obscurité, mais elle vous montrera tout de même le chemin pour rentrer à la maison.







La plus belle revanche de ces millions de morts sur la machine de mort allemande n'est-elle pas qu'aient pu d'abord survivre, puis tout simplement vivre, aimer, se retrouver, certains des déportés ? La moindre parcelle de rire, la moindre étincelle de bonheur ou d'amour étaient précieuses et savourées à leur juste valeur. Pendant leur passage en enfer et depuis.



Avec Si c'est un homme de Primo Levi, La bibliothécaire d'Auschwitz est probablement ce que j'ai lu de meilleur sur la vie au quotidien en camp de concentration.




Lien : http://www.phenixweb.info/Bi..
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La Bibliothécaire d'Auschwitz

Un livre magnifique qui nous fait ressentir l'horreur des camps. A travers Dita Kraus, on est embarqué dans le camp d'Auschwitch et on en ressort profondément touché mais également avec de l'espoir. Un roman bouleversant pour ne pas oublier l'horreur de la Shoa.





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La Bibliothécaire d'Auschwitz

Peut-être aurez-vous la même réaction que moi en lisant le titre : une bibliothécaire dans un camp de concentration ?



Oui, il y en a bien eu une mais clandestine : Dita, jeune adolescente de 14 ans.



Les nazis avaient installé, à 3 km du camp de concentration principal, un camp familial BIIb dans lequel vivaient des familles juives. Les parents travaillaient, les enfants fréquentaient une sorte d’école, dirigée par un éducateur juif, Fredy Hirsh. Ce camp devait servir de vitrine dans l’hypothèse où des représentants de la Croix Rouge viendraient à Auschwitz. Les nazis pourraient ainsi faire croire que les Juifs étaient bien traités alors que l’extermination battait son plein.



Les livres sont formellement interdits dans le camp, mais Fredy Hirsh a réussi à en faire entrer clandestinement. C’est Dita qui est en charge de les sortir, de les prêter aux professeurs, et de les cacher tous les soirs. Et ce, au péril de sa vie.



En effet, toute personne surprise en possession d’un livre était aussitôt condamnée à mort :



» Ces engins, tellement dangereux que leur possession justifie la peine maximale, ne tirent pas de projectile et ne sont pas non plus des objets pointus coupants ou contondants (…) Mais les nazis les traquent, les chassent et les bannissent d’une façon qui tourne à l’obsession. Au cours de l’Histoire, tous les dictateurs, tyrans et répresseurs, qu’ils soient aryens, noirs, orientaux, arabes, slaves ou de n’importe quelle couleur de peau, qu’ils défendent la révolution du peuple, les privilèges des classes patriciennes, le mandat de Dieu ou la discipline sommaire des militaires, quelle que soit leur idéologie, tous ont eu un point commun : ils ont toujours traqué les livres avec acharnement. Les livres sont très dangereux, ils font réfléchir. »



Dita voue un profond amour aux livres et va prendre grand soin de ceux qui lui sont confiés : » Ce n’était pas une grande bibliothèque. En réalité, elle était constituée de 8 livres, et certains en mauvais état. Mais c’étaient des livres. Dans cet endroit obscur où l’humanité avait atteint sa propre noirceur, la présence de livres était un vestige d’époques moins lugubres, plus douces, où les mots avaient plus de force que les mitraillettes. Un temps révolu. »



Il y a aussi deux ou trois professeurs qui sont classés comme livres vivants car ils sont capables de raconter un roman en entier, notamment « Le merveilleux voyage de Nils Andersen » de Selma Lagerloff.



S’il y a des passages terribles dans ce roman, la lecture n’en est ni effrayante ni démoralisante. Au contraire, l’auteur nous fait découvrir le courage de belles et grandes âmes qui avaient à coeur d’instruire et de distraire les enfants, de vivre comme des êtres humains jusqu’au bout.



Tous les personnages ont réellement existé. Dita Kraus est maintenant âgée de 91 ans et vit en Israël. (cf son témoignage ci-dessous).



Pour terminer cette chronique, j’ajouterai que ce roman n’a fait que renforcer ma conviction : les livres sont absolument essentiels!!



https://youtu.be/2JQ-lfHIvnw

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La Bibliothécaire d'Auschwitz

La bibliothécaire d'Auschwitz d'Antonio G. Iturbe.



Résumé :

A quatorze ans, Dita est une des nombreuses victimes du régime nazi. Avec ses parents, elle est arrachée au ghetto de Terezín, à Prague, pour être enfermée dans le camp d'Auschwitz. Là, elle tente malgré l'horreur de trouver un semblant de normalité. Quand Fredy Hirsch, un éducateur juif, lui propose de conserver les huit précieux volumes que les prisonniers ont réussi à dissimuler aux gardiens du camp, elle accepte.

Au péril de sa vie, Dita cache et protège un trésor. Elle devient la bibliothécaire d'Auschwitz.



Je viens de terminer ce roman poignant et je me sens vide, complétement coupée du monde qui m'entoure. Quand on dit que les livres font voyager, c'est tout à fait le cas pour celui-ci. J'ai mis une semaine à le lire car j'ai eu besoin de temps pour assimiler la quantité d'informations présentes. L'auteur nous livre un roman très détaillé et documenté, inspiré d'une histoire vraie.



Les descriptions sont très développées, ce qui nous donne l'impression d'être dans ce camp avec Dita, sa mère et tous les autres. Les personnages sont attachants, j'admire leur force et leur détermination.



Un livre mêlant horreur et angoisse mais aussi fraternité et espoir.



J'ai eu un coup de coeur pour le personnage de Dita, cette adolescente forte qui a tout fait pour survivre et faire survivre ces livres. Une personne courageuse malgré la peur. Comment a t-elle pu cacher ces 8 livres aux yeux des nazis ? Vous le découvrirez en lisant ce magnifique livre.



La postface est touchante et nous en apprend davantage sur Dita et son mari après la libération des camps.



"La vie, n'importe quelle vie dure très peu. Mais si tu réussis à être heureux, ne serait-ce qu'un instant, cela aura valu la peine de vivre"



Vous l'avez lu? Il vous tente ?
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La Bibliothécaire d'Auschwitz

Une plongée dans l'abîme

J'ai lu beaucoup de livres sur les camps , l'holocauste

A chaque fois j'essaye de comprendre ce peuple juif et ces bourreaux

Cette petite Dita , bibliothécaire du sinistre camp d'Auschwitz -Birkenau m'a beaucoup touché

Comme tous les autres

Vivre dans le chaos , la déchéance ,l'humiliation permanente , la mort qui rôde

Je suis allée voir les photos de Dita Kraus la véritable petite fille qui a survécu à la Shoah

Elle qui a caché des livres comme des trésors , elle

a risqué sa vie , elle n'a jamais baissé les bras devant l'adversité

Quelle leçon .........qu'aurions nous fait nous tous , qui en ce moment nous rebellons contre le port " d'un masque " .................

A chaque lecture/témoignagne sur les camps je suis horrifiée , bouleversée

L'humain considéré comme un rien , sans valeur ; exterminé , humilié , rabroué , auquel on enlève tout

En 2020 Dita est toujours avec nous , les survivants de l'horreur sont de moins en moins nombreux

Mais il ne faut JAMAIS oublier cette idéologie immonde qui a permis l'extermination de plus de 6 millions de juifs , et d'autres aussi

Ne jamais oublier la bassesse humaine de ces nazis et se souvenir que quand on commence à stigmatiser un peuple , une race , une religion , une couleur de peau nous allons vers l'infecte , l'immonde

Ce livre est une leçon d'espoir , de vie , de force

Gardons en mémoire la souffrance de tous ces gens







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La Bibliothécaire d'Auschwitz

Avec une écriture juste, une narration dynamique Antonio Iturbe transforme un récit où tous les acteurs sont victimes de l'inhumanité du 3eme Reich en un hymne à la vie, au courage. Le livre et son pouvoir de nous évader est le fil conducteur de cette histoire. L'amour des livres et de la lecture permettent a Dita de se construire, de survivre et de devenir l'héroïne de tragédie....
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La Bibliothécaire d'Auschwitz

Si d'habitude lorsqu'un livre traîne en longueur, il perd pour moi de son intérêt, ici ce n'est pas le cas. le fait d'avoir eu une semaine de travail chargée m'a empêché de terminer rapidement ce roman mais cela a contribué à m'imprégner de façon durable dans l'atmosphère d'Auschwitz. J'ai vraiment eu le sentiment de "vivre" auprès de Dita, la jeune bibliothécaire, et des autres prisonniers.

Ce livre m'a profondément marquée, j'en ai fait des cauchemars. J'ai ressenti un relâchement, mais pas forcément un apaisement, lors de la libération des camps.

Ce livre est en partie romancé mais Dita Kraus, la jeune bibliothécaire clandestine du bloc 31, ainsi que Freddy Hirsh, enseignant et les autres personnages présents dans ce livre, ont réellement existé.

Leur courage est tout simplement digne d'admiration.

Dita va réussir à survivre grâce aux livres ( huit) qui vont l'aider à se sortir du quotidien. Les livres vont être la petite lumière dans cet enfer.

Le livre d'Antonio G. Iturbe, mélange entre fiction et réalité est tout à fait passionnant et bouleversant. La postface est touchante, très intéressante et surtout nous apprend que Dita est toujours en vie !...
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La Bibliothécaire d'Auschwitz

Auschwitz, c’est l’horreur, une atrocité inhumaine, mais l’héroïne a la chance d’être placée dans le « camp familial », une partie d’Auschwitz où on laissait vivre des enfants, pour servir de vitrine du régime pour d’éventuels observateurs étrangers. Une grande chance, car les enfants étaient habituellement sélectionnés pour aller directement aux douches… à moins qu’ils ne servent aux expériences du docteur Mengele.



L’adolescente tchèque a aussi la chance que ce camp familial soit animé par Fredy Hirsch, un infatigable optimiste, qui lui donne la responsabilité de s’occuper des livres, de les distribuer, et surtout de les cacher, car ils sont interdits par les nazis. En fait de bibliothèque, c’est seulement huit livres, dont l’un est en russe, un autre en français. Elle ne peut pas les lire, mais la manipulation de ces livres lui rappelle que le monde civilisé existe.



L’histoire de la bibliothécaire est inspirée du réel et racontée à partir du point de vue de la jeune fille qui oscille entre la peur et la bravoure, la misère du camp, mais aussi le plaisir de jouer à la marelle avec ses amies, ce qui donne un peu de légèreté à ce sujet si grave par ailleurs.



Auschwitz, c’est pas jojo, mais ça permet peut-être de relativiser ce grand malheur d’être un moment confinés dans nos maisons confortables, en ayant à manger, et avec tous ces livres qui nous permettent de nous évader.
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La Bibliothécaire d'Auschwitz

L'écriture d'Antonio Iturbe est magique car elle impose des lentilles au lecteur, le plaçant face à un miroir déformant qui parfois le fait converger très près des descriptions insupportables de la réalité du camp d'Auschwitz-Birkenau et qui d'autres fois l'éloignent volontairement.



La bibliothécaire d'Auschwitz est en résonnance avec nos vies car l'auteur espagnol se sert de sa sensibilité de conteur pour incarner les portraits de ses personnages.



Des pages, des mots, des métaphores, des digressions sur des oeuvres-clés de la littérature pour raconter l'irracontable, une poignée de pages pour raconter l'opération criminelle la plus abjecte de l'Histoire.

Des jeux de mots, de l'ironie, de la compassion, pour faire connaître le destin de ces héros sans cape, de ces êtres humains qui ont eu la force et la chance de réchapper de l'Enfer.



Et pour taper fort, Antonio Iturbe tape fort. le lecteur se retrouve parfois au bord de l'asphyxie, avec l'envie de sortir dans la rue pour hurler de douleur face à tant d'horreur.

La bibliothécaire d'Auschwitz a risqué sa vie pour faire perdurer la magie des mots pendant l'Holocauste, l'auteur nous livre une oeuvre d'une grande humanité.



Pour ne jamais oublier !





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La Bibliothécaire d'Auschwitz

Dita Adlerova a 14 ans quand elle est transférée avec ses parents du ghetto de Terezin, à Pragues, vers Auschwitz-Birkenau, dans un camp réservé aux familles. Il est inédit de réserver un espace aux familles dans un camps où les enfants sont normalement gazés dès leur arrivée. Pourtant, voulant avoir une façade de pacotille à présenter aux instances étrangères qui s'interrogeraient sur la nature du lieu, les Allemands ont décidé de ne pas exterminer tout de suite tous les enfants et de ne pas séparer immédiatement toutes les familles.

C'est dans ce contexte que Fredy Hirsch, un éducateur juif a fait du Bloc 31 un havre de connaissances et d'une certaine légèreté pour des centaines d'enfants. Partant du principe que "chaque fois que quelqu'un s'arrêtera dans un coin pour raconter quelque chose et que des enfants s'assiéront pour écouter, une école aura été fondée", Hirsch est parvenu à sauver 8 livres de la destruction. Dita en sera la gardienne, au péril de sa vie, jusqu'à la fermeture du camp familial.



Dans la réalité, Dita Adlerova, c'est Dita Kraus, 91 ans aujourd'hui. L'auteur a souhaité s'inspirer de son histoire sous une forme romancée bien avant que la rescapée décide de publier ses mémoires en 2020. Vu les rencontres régulières entre l'auteur et Dita, encore aujourd'hui, l'on peut avoir l'assurance que le roman reste proche de la réalité. Antonio G. Iturbe expliquera quelques uns des éléments qu'il a "inventés" à la fin de l'ouvrage.



La Bibliothécaire d'Auschwitz, c'est un livre poignant mais jamais larmoyant. A l'image de son héroïne, qui a plié maintes fois, sans jamais se briser ou se plaindre. L'auteur, très bien documenté, a dressé un portrait sans concession de ce camp d'extermination et de ses prisonniers. Au-delà du personnage de Dita auquel on s'attache presque immédiatement, il a aussi pris le temps de s'attarder sur plusieurs personnages secondaires qui, à leur manière, ont aussi fait L Histoire.



Le roman de Antonio G. Iturbe est non seulement un vibrant hommage à Dita mais aussi à toutes ces personnes qui ont eu le courage d'agir, chacun dans la mesure de ses moyens, pour tenter de garder une étincelle dans le regard des enfants à qui tout avait été volé. C'est aussi un beau plaidoyer pour la littérature et son impact sur la liberté d'esprit des lecteurs, quelles que soient leur conditions de vie.

Parce que les Nazis avaient décidé d'interdire les livres, armes puissantes qui permettaient aux individus de réfléchir, c'était donc une résistance forte que d'en conserver et d'en passer le flambeau vers la génération suivante. L'Histoire nous apprendra que tous les dictateurs, à travers le temps et le monde, auront toujours pris soin de supprimer les livres. Et de tout temps et à travers le monde, une poignée d'individus prendra des risques pour sauvegarder ces outils qui permettent de s'évader même en prison.



Dans la version française qui ne date que de 2020, l'auteur a ajouté en fin d'ouvrage plusieurs récits de rencontres qu'il a eues avec Dita Kraus depuis la parution du roman en 2012, que ce soit à Prague, Jérusalem ou Barcelone. Cet addendum ajoute encore, si nécessaire, à l'admiration que l'on ne peut que ressentir face à cette femme forte, qui a risqué sa vie à 14 ans, pour préserver la connaissance.
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La Bibliothécaire d'Auschwitz

Dita est une jeune fille enfermée dans le camps de concentration d'Auschwitz. Ce camps possède une particularité : un camps familial, avec des enfants. dans cette partie du camp, Une école s'est ouverte. Dita devient la bibliothécaire de cette école, veillant amoureusement sur ses 8 livres délabrés. A travers son action héroïque (entre pris en possession de livres vaut la peine de mort), elle nous raconte son quotidien, ses espoirs et sa lutte pour rester en vie. Ce livre est emplit d'humanité et d'espoir malgré le contexte.
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La Bibliothécaire d'Auschwitz

Ce roman montre comment dans l'horreur absolue d'un camp de concentration - Auschwitz -, la puissance des livres peut amener une lueur de normalité. Un éducateur juif, Fredy Hirsch, dissimule des livres qui sont mis sous la responsabilité de la jeune adolescente Dita. Ce roman est fortement inspiré de l'histoire vraie de Dita Kraus. C'est poignant et la fin du roman dans le camp de Bergen-Belsen est absolument effroyable, j'avais presque hâte que le roman finisse. Grand témoignage.
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La Bibliothécaire d'Auschwitz

Difficile de parler de cette lecture forte, bouleversante, percutante. Et pourtant, c'est un livre choc à mettre entre toutes les mains, une oeuvre indispensable.



Je suis allée sur les différents sites composant ce que l'on appelle Auschwitz-Birkenau. Impossible d'imaginer ce qui s'y est réellement déroulé malgré les nombreux témoignages. On ne pourra jamais s'imaginer... Comment se mettre dans la peau de ceux qui ont vécu l'impensable ?

Mais ce livre très bien documenté m'a pourtant permis de faire vibrer ces lieux visités. Ayant éprouvé une grande émotion à déambuler dans ces vestiges de l'Histoire, j'ai vu grâce à ce livre les rails qui apportent tous ces malheureux, les baraquements nus et glacés, les châlits sur lesquels on s'entasse et on s'éteint, le mur des fusillés, la chambre à gaz maintenant en ruine, les latrines sans intimité et pestilentielles... J'y ai placé les personnages de cette fiction qui s'appuie très largement sur des faits vrais. Les hommes et femmes qui peuplent ces pages ont existé et ont subi les horreurs de ce génocide gigantesque.



Dita en est le coeur. Cette jeune fille frêle est pourtant un roc, un volcan, une rebelle qui aime passionnément la vie. Elle devient la responsable de cette minuscule bibliothèque clandestine du camp. Quelques livres en piteux état que l'on cache mais aussi des « livres vivants » grâce à ces « professeurs » qui narrent leurs histoires. Fait méconnu de l'Histoire, il était important de mettre aussi un peu de lumière dans des événements si sombres. On ne cache rien des atrocités, de la froideur glaciale de Mengele, de l'inhumanité des SS, de la sélection implacable, des expériences innommables, de la faim qui tord les entrailles, des cris déchirants, des pleurs désespérés, de la mort...mais La Bibliothécaire d'Auschwitz donne également la part belle à l'espoir, à l'amour, au partage, à l'humanité, à la lumière.



Et les livres y sont des portails. Dita se surprend même à rêver, à s'évader, à rire malgré tout le malheur et toute l'obscurité qui l'entourent. La lecture est un refuge, un voyage pour se détourner du cauchemar. Les enfants du Bloc 31 ont eu un peu de réconfort grâce à leurs « professeurs » qui les emmenaient ailleurs.



Ce livre est dur mais il est aussi très beau. Il permet de découvrir un fait méconnu de l'histoire d'Auschwitz et d'y puiser de la force.
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La Bibliothécaire d'Auschwitz

« La bibliothécaire d’Auschwitz » va au-delà du roman en s’inscrivant dans une optique de mettre en lumière la vie de la jeune Dita, ainsi que certains aspects méconnus du camp d’Auschwitz. En effet, l’auteur a retranscrit tout ce qu’a vécu Dita, Dita Polachova de son vrai nom, qui est encore en vie et avec qui l’auteur s’est longtemps entretenu pour écrire son histoire. On a donc un roman où souffle continuellement un véritable air de vérité tout le long de la lecture. A travers cette histoire, on apprend ainsi l’existence d’un camp familial à Auschwitz, une sorte de vitrine extérieure temporaire et d’une bibliothèque avec les quelques livres échappées de la destruction. C’est Dita qui sera la penseuse de ces livres qui constitueront une base à la solidarité, à l’évasion et à l’apprentissage dans ce quotidien horrible et inhumain. Un livre à fois informatif et témoignant qui renforce encore plus notre devoir de mémoire.
Lien : http://blogleslecturesduchat..
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La Bibliothécaire d'Auschwitz

Ce roman est inspiré de l’histoire de Dita Kraus. L’auteur s’est appuyé sur un travail de documentation approfondi et notamment sur le témoignage de l’héroïne qu’il a rencontré plusieurs fois et avec laquelle il entretient encore une relation épistolaire. Même si la version originale est en espagnol, la traduction française permet de juger de la qualité du style et de la justesse du ton. La qualité des dialogues, de la description fine des attitudes des prisonniers entre eux et face à leurs bourreaux et des situations présentées permettent, si tant est que cela soit possible, d’entrevoir ce que pouvaient être les conditions de vie et de mort dans cet enfer.

L’histoire est celle du bloc 31 qui a un statut particulier à Auschwitz. Il s’agit du bloc des familles et des enfants. Les conditions de vie y sont très dures mais la mort et l’extermination y sont moins présentes. La finalité de cette « oasis » est un mystère pour le lecteur autant que pour ceux qui y vivent jusqu’à ce que l’explication apparaisse au cours d’un dialogue au plus haut niveau de commandement du camp.

Les SS ont le souci de cacher leur projet de génocide aux instances internationales et maintiennent ce bloc pour qu’une éventuelle inspection de la Croix Rouge puisse témoigner que les conditions de vie sont celles d’un camp de travail et non d’extermination.

Il n’est pas dit si de telles inspections ont réellement eu lieu, mais Il est quand même choquant de penser que la conscience internationale se serait satisfaite d’apprendre qu’une communauté entière était déportée dans un camp de travail et dans des conditions aussi sévères.

Ces conditions plus clémentes ont permis d’organiser une vie qui préserve un peu d’espoir chez les enfants avec une école clandestine et des professeurs. Le chef du bloc a donné à Dita le rôle de bibliothécaire. Elle gère leur trésor constitué de 8 livres qu’elle fait parvenir discrètement aux professeurs pour les cours, les cache soigneusement lorsque des SS rôdent dans le bloc et les répare autant que faire se peut.

À cela se greffent les histoires du reste du camp et notamment les récits d’évasion, les exactions des SS et du médecin diabolique du camp, le docteur Mengelé et les arrivées incessantes des convois à destination des fours crématoires.

J’ai trouvé ce roman passionnant et instructif.

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La Bibliothécaire d'Auschwitz

La Bibliothécaire d'Auschwitz, de Antonio G. Iturbe (ES), Flammarion, 2020



Synopsis :



A quatorze ans, Dita est une des nombreuses victimes du régime nazi. Avec ses parents, elle est arrachée au ghetto de Terezín, à Prague, pour être enfermée dans le camp d'Auschwitz. Là, elle tente malgré l'horreur de trouver un semblant de normalité. Quand Fredy Hirsch, un éducateur juif, lui propose de conserver les huit précieux volumes que les prisonniers ont réussi à dissimuler aux gardiens du camp, elle accepte.

Au péril de sa vie, Dita cache et protège un trésor. Elle devient la bibliothécaire d'Auschwitz.



Avis : 5/5



Personnages : 5/5

Décors : 5/5

Trame : 5/5

Emotion : 5/5

Globale : 5/5



Oui, encore un livre parlant d'Auschwitz ! Vous en avez marre de ce sujet, trop entendu aux cours d'histoire, etc. ? Très bien, avant d'arrêter cette lecture, prenez ceci en compte : c'est un devoir de mémoire afin que l'histoire ne se répète pas ! Ces horreurs, que vous le vouliez ou non, ont existé et il convient parfois de s'y plonger pour tenter de comprendre l'incompréhensible. Loin d'être moraliste, je désirais juste introduire ce roman ainsi, pour que personne ne perde son temps si la thématique ne l'inspire pas. Personnellement, c'est un sujet qui me tient à coeur ! Pondre une chronique structurée sur un tel bouquin relève de la gageur, merci donc d'être indulgent.



Le personnage central n'est autre qu'Edita Adlerova (Polachova de son vrai nom), dite Dita, ou encore Ditinka. C'est une Tchéchoslovaque de 14 ans qui n'a encore rien vécu et pour elle, chaque jour où elle se réveille est un jour de gagné. Son seul crime : être juive. Elle a l'air chétive et réservée, mais en réalité, elle fait preuve d'un courage hors du commun, d'une grande intelligence, d'un aplomb parfois surprenant et possède de solides épaules qui lui permettront de s'en sortir. Ce n'est donc pas un hasard si le chef du camp, Fredy Hirsch, l'a choisi comme bibliothécaire. Il a su lire en elle sa capacité à jouer un rôle capital dans le Block 31, un rôle pouvant lui coûter la vie à tout moment. Dita est accompagnée de ses parents, enfin, accompagnée... Elle dort dans le baraquement des femmes avec sa mère, passe la journée avec d'autres enfants, et son père est dans un autre baraquement. Elle passe également pas mal de temps avec Magrit, une fidèle amie, qu'elle n'oubliera jamais.

Comme cité plus haut, Fredy Hirsch gère le Block 31. Ce professeur de sport ne cesse de démontrer son héroïsme, bravant des interdits, gardant la tête bien haute et faisant bien comprendre aux nazis qu'il ne lui arracherait pas sa dignité de sitôt. Il fait partie des grandes figures de ce roman. A ses côtés, un enseignant loufoque, Morgenstern, ou encore Otto Keller, un jeune homme très cultivé. Il existe encore bien d'autres professeurs ainsi que des assistants.

En dehors du Block, on suit sporadiquement les histoire de Rudi Rosenberg, membre de la Résistance, et Alice, une fille pour qui il a le béguin.

Plus étrange, la relation entre un SS, Viktor Pestek et une détenue juive, Renée. 

Histoire de ne pas tout dévoiler, sachez que de ses attirances vont naître des actes de folie...

Vous pourrez également distinguer des noms historiques que je ne prendrai pas la peine de trop détailler. Rudolph Höss, Eichmann, Schwarzhuber et surtout le docteur de la mort, Joseph Mengele, d'une froideur impitoyable, à l'extrême limite de l'humanité, qui vous glace le sang à chacune de ses apparitions. Gardez bien en mémoire que ce dernier n'a jamais été jugé et a passé une vie assez calme et sereine.



Les décors sont des plus basiques et pour cause : c'est la guerre ! Les 3/4 du roman se passent à Auschwitz-Birkenau II, au BIIb, Block 31, section familiale. Le dernier 1/4 n'arrange rien car il s'agit du camp de Bergen-Belsen. Ne pensez pas y découvrir de merveilleuses descriptions de nature, de bonnes odeurs, de sifflements d'oiseaux, des somptueux goûts des repas ou de la qualité des vêtements habillant les acteurs. Ceci dit, A. G. Iturbe dresse un portrait brut de ce à quoi pouvaient ressembler ces camps de concentration innommables. Pensez à des couleurs ternes, tous les jours une soupe lavasse dans laquelle, un grand jour de chance, vous trouverez un petit morceau de pomme de terre, à un quignon de pain quotidien, les seuls animaux que vous croiserez seront les poux, les puces et les chiens des gardes, vos habits sont des haillons, des SS se baladent partout, dont un médecin qui fredonne de la musique classique... Bref, des zones d'enfer dans l'enfer d'une guerre infernale.

Comme elle le déclare elle-même dans une interview : « Quiconque n'a pas été à Auschwitz ne peut pas le décrire. En fait, aucun mot n'existe pour désigner ces atrocités ».



Un fil rouge simple clairement défini dans le synopsis : Dita doit gérer huit livres sans qu'un nazi ne le remarque, sinon, c'est la mort. Un livre dans un camp d'Auschwitz est un luxe inimaginable, une interdiction que personne ou presque n'ose bafouer. Il y en a en français, en russe, en allemand, en tchèque. Cela va d'un ouvrage de Freud au Comte de Monte-Cristo, d'un simple Atlas à l'histoire d'un soldat tchèque très drôle. Bref, même un livre de cuisine aurait suffi à égayer la journée des enfants. A quoi bon entretenir ces fichus livres ? Pourquoi est-ce si important pour Hirsch et Dita ? 

Les jours passent, les semaines. Des morts, des wagons remplis de nouvelles têtes, encore des morts, du gaz, des pendaisons, la machination impitoyable de la solution finale, l'Holocauste que trop de gens oublient. La faim et la soif, l'arrivée dans un monde peut-être meilleur à Bergen-Belsen... Du travail à en mourir, des détenus qui n'en peuvent plus, des SS qui préfèrent laisser leur conscience aux vestiaires sous prétexte qu'un ordre est un ordre. 

La trame est là : l'histoire que cette petite bibliothécaire a vécu durant la seconde Guerre mondiale.



Que d'émotions dans La bibliothécaire d'Auschwitz ! Un panel très large qui jouera au yo-yo avec votre cerveau. Je ne peux pas trop expliquer l'exact ressenti, c'est bien trop personnel. Notez peut-être que je n'ai jamais autant soupirer durant une lecture, et mes sourcils sont demeurés froncés de longues heures. Etant donné que je privilégie la lecture lorsque les enfants sont au lit, je vous laisse imaginer dans quel état d'esprit je tentais de trouver le sommeil ! Que de cauchemars, de noirceurs, d'abominations, de courage et de rêves brisés...



Déjà happé par le titre de ce roman, j'ai rapidement décelé en lui un coup de coeur comme rarement. Ceci dit, je l'ai lu avec un plaisir mitigé. Ce joli pavé de 500 pages est sans nul doute l'un des plus atroces que j'ai osé ouvrir et il m'a fallu une dizaine de jours pour l'achever. Chaque page, ou presque, est une gifle, un coup de poignard qu'on vous retourne non-stop, ce missile qui vous coupe la respiration, cette terre poisseuse qui irrite votre oesophage et cette encre couchée sur la papier qui vous brûle la rétine à n'en plus finir. A. G. Iturbe avait entendu parler de cette fameuse bibliothécaire à travers un ouvrage puis est entré en relation avec elle de manière fortuite. C'est alors qu'il a décidé de s'attaquer à son vécu et débuter l'aventure de La bibliothécaire d'Auschwitz. Dita a existé, et elle vit encore ! Ce livre résonne comme un témoignage des plus bouleversants qu'il vous sera donné de découvrir. Mais allez-y à tâtons, nul ne parviendra à en sortir indemne.



PS : J'ai tenté de faire au plus court pour cette chronique, sinon j'aurais dû m'étaler sur plusieurs jours et il se fait tard là. 
Lien : https://bmds.ch/2020/10/22/l..
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La Bibliothécaire d'Auschwitz

C'est l'histoire d'une enfant, une histoire de courage, d'espoir, de liberté au milieu du chaos.

Un roman fluide, émouvant, riche en personnages, en descriptions, basé sur des faits réels.

C'est la barbarie du nazisme combattu par l'éducation, l'ouverture aux autres et le pouvoir des livres.

A lire
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La Bibliothécaire d'Auschwitz

L’athlète le plus fort n’est pas celui qui atteint la ligne d’arrivée avant les autres. Ça, c’est le plus rapide. Le plus fort, c’est celui qui se relève chaque fois qu‘il tombe. Celui qui ne s’arrête pas quand il sent une douleur au côté. Celui qui n’abandonne pas quand il voit que la ligne d’arrivée est encore très loin. Quand ce coureur-là atteint la ligne d’arrivée, même s’il arrive le dernier, il a gagné. Parfois, vous avez beau le vouloir, il n’est pas entre vos mains d’être le plus rapide, parce que vos jambes ne sont pas aussi longues qu’il le faudrait ou parce que vos poumons sont trop étroits. Mais vous pouvez toujours choisir d’être le plus fort. Cela ne dépend que de vous, de votre volonté et de vos efforts. Je ne vais pas vous demander d’être les plus rapide, mais je vais exiger de vous que vous soyez les plus forts.

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La Bibliothécaire d'Auschwitz

Auschwitz, ses chambres à gaz, ses milliers de vies anéanties par la barbarie des hommes.



Et pourtant, durant ces années sombres où l'indicible s'est produit, une dernière once d'humanité a subsisté. Car dans le bloc 31, environ cinq cents enfants sont regroupés avec leurs familles. Et grâce à l'admirable Fredy Hirsch, un enseignant juif, une "école" est fondée. Une bibliothèque clandestine est alors constituée, composée de huit livres. Si leur quantité peut sembler dérisoire, elle se révèle des plus précieuses à Auschwitz, dans ce lieu où les chances de survie sont quasi-inexistantes. Une arme contre la folie des hommes, un précieux allié contre la faim et la mort qui rôdent sans cesse.



C'est Dita, une adolescente tchèque de 14 ans, qui se retrouve à la charge de cette inestimable collection. Des livres qu'elle fait circuler et qu'elle cache dans ses vêtements au péril de sa vie.



J'ai beaucoup lu sur l'Holocauste mais j'ignorais tout de l'existence de ce bloc 31 à Auschwitz. Le romancier espagnol nous retrace ici l'histoire incroyable de ces livres qui ont sauvé des vies. Grâce au courage de la jeune Dita, une poignée d'hommes et de femmes ont pu se soustraire à leur terrible quotidien et s'accrocher à une étincelle de vie, si infime soit-elle.



Parce que le devoir de mémoire doit perdurer, cette lecture est indispensable. Si son sujet est difficile et bouleversant, l'espoir demeure malgré tout au fil des pages.



J'ai particulièrement apprécié la postface de l'auteur qui évoque notamment ses entrevues avec Dita Kraus, toujours en vie aujourd'hui et rescapée de cet enfer.



Un roman captivant, poignant et nécessaire que j'ai lu d'une traite.
Lien : https://mesechappeeslivresqu..
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