AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

4.22/5 (sur 59 notes)

Nationalité : Espagne
Né(e) à : Séville , le 26/07/1875
Mort(e) à : Collioure , le 22/02/1939
Biographie :

Antonio Cipriano José María Machado Ruiz, plus connu sous le nom dʼAntonio Machado, est un poète espagnol.

En 1883, il devient élève de la célèbre Institution Libre d'enseignement de Madrid, dont l'idéal de liberté et d'humanisme laïc l'imprégna profondément.

Après de brefs séjours à Paris, il publie en 1902 son premier recueil, "Solitudes". Nommé professeur de français à Soria, Antonio Machado y épouse en 1902 Leonor Izquierdo Cueva. Au cours d'un voyage à Paris se déclare la maladie qui devait emporter la jeune femme, en août 1912. Cette même année paraît "Champs de Castille". Machado, alors nommé professeur dans la ville andalouse de Baeza, y entreprend les études de philosophie qui inspireront une grande part de son oeuvre. Il est muté en 1919 au lycée de Ségovie.

1924 voit la publication de "Nouvelles chansons". Après la proclamation de la seconde République, en 1931, il est nommé professeur au lycée Calderon de la Barca à Madrid.

En 1936 paraît la 4e edition de "Poésies complètes" ainsi que les proses de Juan de Mairena. Dès le début de la guerre civile il prend partie pour la cause de la République.

En 1938, à Barcelone, le poète commente avec passion dans différents journaux les évènements de la guerre. En janvier 1939 il doit quitter Barcelone avec un groupe d'exilés.
+ Voir plus
Source : Gallimard
Ajouter des informations
Bibliographie de Antonio Machado   (14)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

Antonio MACHADO – Une Vie, une Œuvre : 1875-1939 (France Culture, 1996) L’émission « Une vie, une œuvre », par Francesca Piolot et Courtois Legrain, diffusée le 4 avril 1996 sur France Culture. Présences : Georges Colomer, Jacques Issorel, Paul Combeau, Miguel Martinez, Bernard Sesé, Michel Hernandez, Antonio Soriano, les enfants de l'Ecole Jules Ferry à Collioure et la voix de Pauline Quintana.


Citations et extraits (102) Voir plus Ajouter une citation
Voyageur, le chemin
Ce sont les traces de tes pas
C’est tout ; voyageur,
Il n’y a pas de chemin,
Le chemin se fait en marchant
Le chemin se fait en marchant
Et quand tu regardes en arrière
Vois le sentier que jamais
Tu ne dois à nouveau fouler
Voyageur! Il n’y a pas de chemin
Rien que des sillages sur la mer.
Tout passe et tout demeure
Mais notre affaire est de passer
De passer en traçant
Des chemins
Des chemins sur la mer
Commenter  J’apprécie          2290
Et quand viendra le jour du dernier voyage,
Quand partira la nef qui jamais ne revient,
Vous me verrez à bord, et mon maigre bagage,
Quasiment nu, comme les enfants de la mer.
Commenter  J’apprécie          830
Un jour tu la verras,
dit l'espérance,
si tu sais espérer.
Et la désespérance :
elle n'est rien
que ta souffrance.
Et le cœur bat…
La terre n'a pas
tout emporté...
Commenter  J’apprécie          680
Antonio Machado
Nuage déchiré...l'arc-en-ciel
brille déjà dans le ciel,
et d'un fanal de pluie
et de soleil le champ est enveloppé.

Je me suis éveillé. Qui trouble
le cristal magique de mon rêve?
Mon coeur battait,
pâmé et diffus.

... Le citronnier fleuri,
les cyprès du jardin,
le pré vert, le soleil, l'eau, l'arc-en-ciel! ...
l'eau dans tes cheveux!...

Et tout se perdait dans la mémoire
comme une bulle dans le vent.

(" Champs de Castille")
Commenter  J’apprécie          580
Antonio Machado
Tout passe
Et tout demeure
Mais notre affaire est de passer
De passer en traçant
Des chemins
Des chemins sur la mer
Voyageur, le chemin
C'est les traces de tes pas
C'est tout ; voyageur,
Il n'y a pas de chemin,
Le chemin se fait en marchant
Le chemin se fait en marchant
Et quand tu regardes en arrière
Tu vois le sentier que jamais
Tu ne dois à nouveau fouler
Voyageur ! Il n'y a pas de chemins
Rien que des sillages sur la mer
(Cité par Antoni Casas Ros dans Enigma, p31 )
Commenter  J’apprécie          490
"Inventaire Galant

Tes yeux me rappellent
les nuits d’été,
nuits noires sans lune,
sur le bord de la mer salée,
et le scintillement des étoiles
dans le ciel noir et bas.
Tes yeux me rappellent
les nuits d’été.
Et ta chair brune,
les blés brûlés,
et le soupir de feu
des champs mûrs.

(...)

De ta grâce brune,
de ton songe gitan,
de ton regard d’ombre
je veux emplir mon verre.
Je m’enivrerai une nuit
de ciel noir et bas,
pour chanter avec toi,
au bord de la mer salée,
une chanson qui laissera
des cendres sur les lèvres…
De ton regard d’ombre
je veux emplir mon verre."
Commenter  J’apprécie          470
Antonio Machado

J'ai rêvé que tu m'emmenais
sur un blanc sentier,
parmi la verte campagne,
vers l'azur des sierras,
vers les montagnes bleues,
par un matin serein.

J'ai senti ta main dans la mienne,
ta main de compagne,
ta voix d'enfant à mon oreille,
comme une cloche neuve,
comme une cloche vierge
d'une aube de printemps.

Ta voix et ta main, en rêve,
étaient si vraies!...
Vis, mon espérance ! qui sait
ce qu'emporte la terre!


Commenter  J’apprécie          460
"LES MOUCHES

Mouches familières,
inévitables et goulues,
mouches vulgaires, vous
évoquez pour moi toutes choses.

Oh ! vieilles mouches voraces
comme abeilles en avril,
vieilles mouches tenaces
sur mon crâne chauve d'enfant !

Mouches du premier vague à l'âme
dans le salon familial,
en ces claires soirées d'été
quand je commençais à rêver !

Et à l'école détestée,
mouches folâtres et rapides,
poursuivies
par amour de ce qui vole,

— car tout n'est que vol — bruyantes,
rebondissant sur les vitres,
les jours d'automne…
Mouches de toutes les heures,

d'enfance et d'adolescence,
de ma jeunesse dorée,
de cette seconde innocence
qui se targue de ne croire en rien,

de toujours… Mouches vulgaires,
si familières que nul ne saura
dignement vous chanter :
je sais, vous vous êtes posées

sur le jouet enchanté,
sur le bouquin fermé,
sur la lettre d'amour,
sur les paupières glacées
des morts.

Inévitables et goulues,
non pas diligentes comme les abeilles,
ni, comme les papillons, brillantes;
petites, espiègles,
vous, mes vieilles amies,
évoquez pour moi toutes choses."
Commenter  J’apprécie          430
Solitudes, Le voyageur, II

J'ai connu beaucoup de chemins,
j'ai tracé beaucoup de sentiers,
navigué sur cent océans,
et accosté à cent rivages.

Partout j'ai vu
des caravanes de tristesse,
de fiers et mélancoliques
ivrognes à l'ombre noire

Et des cuistres, dans les coulisses,
qui regardent, se taisent et se croient
savants, car ils ne boivent pas
le vin des tavernes.

Sale engeance qui va cheminant
et empeste la terre…

Et partout j'ai vu
des gens qui dansent ou qui jouent,
quand ils le peuvent, et qui labourent
leurs quatre empans de terre.

Arrivent-ils quelque part,
jamais ne demandent où ils sont.
quand ils vont cheminant, ils vont
sur le dos d'une vieille mule ;

Ils ne connaissent point la hâte,
Pas même quand c'est jour de fête.
S'il y a du vin, ils en boivent,
Sinon ils boivent de l'eau fraîche.

Ce sont de braves gens qui vivent,
qui travaillent, passent et rêvent,
et qui un jour comme tant d'autres
reposent sous la terre.
Commenter  J’apprécie          390
Antonio Machado
Caminante no hay camino, se hace camino al andar.
Commenter  J’apprécie          371

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Antonio Machado (112)Voir plus

Quiz Voir plus

Hamlet

Dans quelle ville se passe l'histoire ?

Paris
Londres
Danemark
Moscou

6 questions
16 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *} .._..