Citations de Aprilynne Pike (71)
-Je t'ai observée de loin pendant des années. Je t'ai vue grandir, passer de la petite fille à la fée adulte. Nous étions meilleures amis quand nous étions petits, et je suis resté à tes côtés presque tous les jours pendant ces cinq dernières années. Est-ce si étonnant que je sois tombé amoureux de toi ?
Il y a des gens qui, en leur for intérieur, croient aux mythes et aux légendes, du moins en partie. Ces gens-là savent dépasser les apparences, ils sont capables de voir les merveilles de ce monde. Mais le commun des mortels n'admettrait pas la vérité même si on la placardait sur une affiche.
Une fois qu'il s'est aperçu de son erreur, comme il ne voulait pas passer pour un incompétent, il est parti comme un voleur. Les médecins ne savent pas admettre qu'ils ont tort.
- (…) On se soigne avec les préparations de ma mère.
- La mienne flipperait en entendant ça. Pour elle, il existe un comprimé pour chaque maladie.
- Et la mienne pense que les docteurs sont des assassins.
- Je crois que nos mères pourraient apprendre pas mal de trucs l'une de l'autre.
Elle se jeta dans les bras de Tamani en versant des larmes de soulagement. Il la serra contre lui.
" Je devrais me faire tirer dessus plus souvent, dit-il"
Laurel n'aurait su expliquer pourquoi elle fondit en larmes. Ce n'était pas à proprement parler une surprise. Et cependant, jusque-là elle n'avait pas réussi à l'accepter. Maintenant qu'elle était face à la vérité, elle éprouvait un mélange de peur, de soulagement, d'hébétude et une étrange tristesse.
David s'installa sur le lit à côté d'elle. Sans un mot, il l'attira contre lui. Elle se laissa faire et s'abandonna au réconfort de son étreinte. De temps à autre, il lui caressait les bras en prenant soin d'éviter ses pétales.
Laurel garda le silence tandis que M. James commençait l'appel.
- Alors tu crois toujours que je suis une plante? demanda-t-elle dans un murmure.
- Une plante hyper évoluée, oui, répondit David.
- Ca craint.
- Je ne trouve pas, chuchota-t-il en souriant. Et même, je trouve ça plutôt cool.
- Forcément, monsieur le passionné de biologie. Mais moi, je veux juste pouvoir aller en cours de gym sans être une attraction de cirque.
— Tu pourrais te vêtir comme tout le monde si tu le voulais.
— Ouais ; sauf qu’ils portent tous de grosses chaussures et des jeans ajustés et, genre, trois chandails enfilés les uns par-dessus les autres.
— Et alors ?
— Je n’aime pas les vêtements serrés. Ils piquent et me gênent. Et, vraiment, qui pourrait désirer mettre des grosses chaussures ? Pouah !
— Alors porte ce qui te plait. Si tes tenues suffisent à éloigner des amis potentiels, c’est qu’ils ne sont pas la sorte d’amis que tu veux.
Conseil maternel typique. Gentil, franc et complètement inutile.
- Pas de doute, ce sont bien des cellules végétales, Laurel, déclara David, l’œil collé à son microscope.
- Tu en es sûr? demandant à Laurel en observant à son tour les cellules qu'elle avait prélevées à l'intérieur de sa bouche.
En réalité, elle reconnut au premier coup d’œil les cellules cubiques cernées d'une épaisse paroi sur la lame de verre brillamment éclairée.
— Chelsea ne s’attend pas à ce que nous nous déguisions pour remettre les bonbons, n’est-ce pas ? s’enquit-il en plissant le nez.
— Non, j’ai vérifié pour en être certaine, répondit Laurel. Personne ne se déguise, sauf moi.
— Tu te déguises ? demanda David avec scepticisme.
— Ouais. Je fais semblant d’être humaine.
David roula les yeux.
— J’ai marché droit dans le piège, non ?
- “(…) And Avalon itself is vulnerable to our power, so we must never be compromised by an enemy. With great power–”
- “Comes great responsibility?” Laurel finished.
Jamison turned to her, smiling now. “And who taught you this?”
Laurel paused, confused. “Uh, Spider-Man?” she said lamely.
— Es-tu libre ? demanda Laurel.
— Je le suis.
— Libre à quel point ?
— Aussi libre que je le veux, répliqua-t-il avec un peu de virulence.
— Es-tu libre de marcher à côté de moi ?
Il garda le silence.
— Es-tu libre d’être autre chose qu’un ami pour moi ? Si – et elle appuya lourdement sur le si – je décidais un jour de vivre à Avalon et désirais être avec toi, aurais-tu assez de liberté pour cela ?
Il détourna les yeux et Laurel vit qu’il avait tenté d’éviter une telle conversation.
— Et bien ? insista-t-elle.
— Si tu le voulais, dit-il enfin.
— Si je le voulais ?
Il hocha la tête.
— Je n’ai pas le droit de te le demander. Ce serait à toi de le faire.
Le souffle manqua à Laurel et Tamani la regarda.
— Pourquoi penses-tu que David me dérange autant ?
Laurel baissa les yeux sur ses cuisses.
— Je ne peux pas simplement arriver en coup de vent et proclamer mes intentions. Je ne peux pas « t’enlever ». Je dois juste patienter et espérer qu’un jour, tu me demanderas.
— Et si je ne le fais pas ? dit Laurel, sa voix à peine plus qu’un murmure.
— Alors, j’imagine que j’attendrai éternellement.
Quelque chose a changé ce soir, David. Pendant quelques heures, j'ai aimé la fleur. Je l'ai vraiment, vraiment aimée. Je me sentais spéciale et magique.
J'attendrais Laurel, j'attendrais aussi longtemps qu'il le faudra. Je n'ai jamais renoncé à toi".
Il déposa un baiser sur son front.
"Et je ne renoncerais jamais.
Laurel, fascinée, fixait les pâles choses avec de grands yeux. Elles étaient terriblement belles - trop belles pour l'exprimer en mots. Laurel se tourna de nouveau vers la glace, son regard sur les pétales voltigeant à côté de sa tête. Ils ressemblaient presque à des ailes.
Aimer n'est pas un dû. C'est un choix que l'on renouvelle chaque jour.
— Tu as quand même utilisé ta magie sur moi. Elle refusait d’abandonner si facilement.
— Je le devais. M’aurais-tu suivi autrement ?
Laurel secoua la tête, mais son esprit savait que ce n’était pas tout à fait la vérité. Elle aurait pu suivre Tamani n’importe où.
D’ailleurs, comme je l’ai dit, cela ne fonctionne pas très bien sur les autres fées – et pas du tout si elles s’y attendent. Tu as brisé le charme assez facilement quand tu y as réfléchi.
Le demi-sourire était de retour.
— Et aujourd’hui ? voulut savoir Laurel avant que le sourire ne puisse l’hypnotiser.
— As-tu peur que je l’aie encore utilisé sur toi ? demanda-t-il en souriant.
— Un peu.
— Nan. Tout ce charme et ce charisme sont innés. Son sourire était assuré à présent. Arrogant.
J'essaie de me débarrasser de mes doutes. S'il aime cette version humaine, brisée, de moi-même, c'est bien la preuve qu'il m'aime tout entière, non ? Ne suis-je pas bête de remettre en cause notre amour, un amour parfait et éternel ?
_ Pourquoi tu ne réponds jamais au téléphone, tête de mule ? Je t'ai appelé toute la semaine !
D'une main, Laurel dissimula le sourire que suscitait l'accent de Tamani, plus fort à chaque mot. Shar ouvrit une des poches à sa ceinture pour en extraire son Iphone avec un air de dégoût digne de la mère de Laurel face aux restes moisis au fond du frigo.
_ Je n'arrive pas à faire archer ce truc pourri, avoua Shar. La plupart du temps, je ne l'entend pas bourdonner, et même quand c'est le cas, je le mets contre mon oreille, comme tu m'as dis, et rien ne se passe.
_ Tu ne glisses pas ton doigt sur la barre ? demanda Tamani.
_ Quelle barre ? Ce machin est aussi lisse qu'une feuille de houx, répliqua Shar en examinant le téléphone qu'il tenait à l'envers, comme put le constater Laurel. Tu m'avais dit qu'il suffisait de le prendre,et de lui parler. C'est ce que j'ai fait.
- Je n'ai jamais réussi à te haïr.
- Et ne va pas croire que c'est pour toujours.
- Je ne demande que cet instant.
Elle était à court d'arguments. Enfin, presque. Les seuls qui lui restaient, si faibles, si minces, ne pouvaient tenir alors qu'elle sentait les mains de Tamani, qui lui caressaient les épaules, et ses lèvres à un souffle des siennes.
Elle se pencha, toute distance abolie.