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Wings tome 1 sur 4

Linda Leith (Traducteur)
EAN : 9782895659693
332 pages
Ada éditions (20/11/2009)
3.8/5   353 notes
Résumé :
Laurel ne ressemble pas aux adolescentes de son âge. Elle ne supporte pas le soleil, n'a jamais froid et a toujours besoin d'être en plein air. Un jour, une énorme fleur avec de grands pétales en forme d'ailes pousse dans son dos. Inquiète et horriblement gênée, Laurel cache cette apparition à son entourage. Seul David, son meilleur ami, est dans la confidence. Il observe l'étonnante fleur pour comprendre son origine. Sa découverte dépasse tout ce qu"il aurait pu im... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (89) Voir plus Ajouter une critique
3,8

sur 353 notes


Aujourd'hui, je vous parle d'un livre qui me tient vraiment à coeur puisque c'est une petite merveille injustement passée à la trappe. Je l'ai découvert, il y a quelques temps, sur le blog de Mélopée qui avait fait un billet très élogieux à son sujet. J'étais très étonnée de n'en avoir jamais entendu parler avant. Je suis tombée sous le charme de cette magnifique couverture (bon, je me serai bien passée de la référence à Stephenie Meyer qui a tendance à envahir les quatrièmes de couvertures de tous les romans jeunesse, mais bon, passons...) et je l'ai aussitôt commandé. J'ai pourtant mis un peu de temps avant de me lancer, mais quelle erreur ! Ce roman est vraiment passionnant et divertissant.


Tout commence lorsque Laurel, quinze ans, débarque dans une nouvelle ville. C'est à regret, qu'elle a quitté la maison de son enfance qu'elle aimait tant - une petite maison en bois entourée de forêt - lorsque son père a acheté une librairie dans une ville plus grande. Et encore, s'il n'y avait que cela... Laurel, qui a toujours suivi des cours à domicile, se voit dans l'obligation d'intégrer le lycée. Beaucoup de bouleversements pour une adolescente... Laurel entame donc une nouvelle étape de sa vie, et tente de s'intégrer au mieux dans ce nouvel établissement. Heureusement, David, le"gentil-beau-gosse-du-lycée la prend sous son aile et lui présente ses amis. Ceux-ci ne manquent pas de remarquer l'étrangeté de Laurel. Celle-ci a beaucoup de mal à rester enfermée, ne mange que des salades peu appétissantes comparées aux lasagnes de la cafétéria, ne semble pas s'intéresser aux mêmes choses que les adolescentes de son âge, et aime se lever à l'aube pour admirer la nature. de plus, elle n'est jamais allée chez le médecin et sa mère fabrique des remèdes à base de plantes. Loin de rebuter David, l'originalité de Laurel l'attire et lui donne envie de la connaître davantage. Grâce à lui, Laurel semble peu à peu prendre goût à sa nouvelle vie mais un autre fait marquant va la bouleverser... Une étrange bosse apparaît dans son dos. Laurel pense d'abord à un bouton, mais la bosse continue de grossir et devient difficile à cacher. Elle pense à une tumeur et n'ose en parler à personne tandis que la bosse ne cesse de grandir...


Je m'arrête là ! Je pourrais vous en dire davantage, il y a des tas de belles choses à décrire mais je ne veux pas vous gâcher le plaisir. Découvrez ce livre et vous verrez pas vous-mêmes les secrets et merveilles qu'il contient.


Ce roman est écrit dans une style léger et agréable. La traduction est parfois étrange, mais il s'agit de la traduction québecoise, donc je suppose que c'est parce que nous n'avons pas toujours la même façon de construire les phrases, ni les mêmes expressions. En tout cas, ça ne gêne en rien la lecture. Bien que ça ne soit pas clairement marqué, ce roman est construit en deux parties. La première, nous présente Laurel, une adolescente différente des autres, mais très attachante, qui tente de s'intégrer aux autres et d'accepter sa nouvelle vie. La seconde partie est plus fantastique et l'on voit émerger un monde fascinant, plein de magie et de créatures mythiques. Ce premier tome est plein de promesses et j'attends déjà la suite avec impatience. Heureusement, je ne devrais pas avoir à attendre trop longtemps, puisque la sortie du deuxième tome - Sortilèges - est prévue pour le 13 mai ! Cette nouvelle série n'est pas forcément plus originale que les autres, mais elle n'est pas moins bonne non plus, et a su me séduire et me donner envie d'en savoir plus. Tous les ingrédients d'un bon roman jeunesse sont réunis : de la magie, de l'amour, un triangle amoureux, du danger, des choix difficiles à faire, une héroîne partagée entre notre monde et celui de la magie, qui ne sait pas encore où est sa place. Une nouvelle série à découvrir sans hésiter !
Lien : http://mya.books.over-blog.c..
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Livre découvert lors de sa sortie mais à une époque où je ne lisais plus. Je ne l'ai donc acheté que récemment (1 an) et lu dès que j'ai pu. Il s'agit d'une bonne découverte même si je ne sais pas encore si j'en achèterais la suite.

L'univers créé est intéressant et ne se dévoile qu'au fur et à mesure des découvertes de Laurel, notre héroïne. C'est une humaine avec un curieux régime alimentaire, que des fruits, des légumes et de l'eau. Elle préfère le grand air qu'à être enfermée en permanence à l'école, qu'elle n'a d'ailleurs commencé que très récemment car ses parents lui faisaient les cours à la maison.

L'histoire commence donc doucement par la présentation de ce personnage mais l'écriture de l'auteur est telle que j'ai continué ma lecture malgré un début un peu mièvre. Laurel a 15 ans mais ne sait pas trop comment se comporter vis à vis des autres lycéens. Comme de base ce livre m'intriguait depuis longtemps, j'ai réussi à continuer ma lecture afin de découvrir ce que nous avait concocté l'auteur. À part Laurel, elle nous a créé un univers assez original sur les fées et une autre vision de cette légende. Je l'ai ainsi trouvé très astucieuse et créative. Il y a un peu d'action vers la fin du roman nous dévoilant ainsi un peu plus de ce monde féerique et sur ses particularités. Ne serait-ce que pour en découvrir un peu plus, je lirais peut-être la suite de ce premier tome quand ma PAL aura un peu diminuée. Je suis curieuse de savoir comment l'auteur a inventé la suite de cette histoire qui finit avec ce tome.

Comme vous l'aurez compris, ce premier tome a été une bonne découverte malgré un début un peu long (facilité par l'écriture agréable de l'auteur) et grâce à l'univers original créé autour des fées. Je ne peux en dévoiler plus car sinon je nuirais au principal effet de surprise de ce livre. Si vous êtes amateurs de fées et de l'imaginaire les entourant, je vous conseille donc de découvrir ce roman très original à l'écriture simple mais très visuelle de l'auteur. Pour ma part, je me note la suite à lire dans un coin de ma tête.

Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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ATTENTION, PUBLIC AVERTI.

C'est ce qui devrait être écrit sur la quatrième de couverture.
Avertissez le public, oui, avertissez-le, car sinon il ne pourra jamais deviner (avant d'avoir lu le livre, s'entend) que ce livre... sort tout droit d'une confiserie.

Jolie couverture, on sent la signature de ce grand artiste moderne, un certain Photoshop, et on subodore que les dessins tagués sur le dos de la jeune fille ne sont roses que par hasard. Ah oui, la couverture dont je parle, c'est celle-là : http://ecx.images-amazon.com/images/I/516ROMt1daL._SL500_AA300_.jpg

Eh bien, vaillant lecteur, voilà qui t'apprendra à subodorer ! Ce livre pue la guimauve. Avant de m'épancher sur le sujet, continuons la liste de mes insatisfactions.

Le résumé est sympa et donne envie de découvrir l'intérieur des pages. Oui ma ptite dame.
Sauf que l'aura de mystère distillée par ledit résumé est soufflée comme une bougie sur un gâteau d'anniversaire par la phrase suivante : "Tout ce que vous pensiez savoir sur les fées sera à jamais bouleversé."
Ben, on aurait juste aimé que l'élément essentiel révélé à la moitié du bouquin ne soit pas sur la quatrième de couverture, ça aurait aidé...


De toutes façons, je savais que j'aurais dû me méfier. Avec une appréciation de Stephanie Meyer sur la page de couverture, j'aurais du deviner qu'il s'agissait du même style de bouquin qu'écrit la dame en question, et que par conséquent j'allais retrouver les mêmes ficelles.
Moi et ma manie de donner à chacun sa chance en faisant fi des préjugés... Qui sait, si ça se trouve l'auteur n'est qu'un pseudonyme de S.Meyer !

Ce qui expliquerait pas mal de choses.


A commencer par l'ingénuité du contenu.
Bon, ok, c'est pour les ados. Officiellement.
Moi je dis que c'est pour les préados, et que passé 14 ans maxi, on a atteint la date de péremption nécessaire à la lecture de ce truc.
C'est pas un jugement, attention, c'est un avertissement. Après tout, je ne fais qu'avertir le public. TU M'ENTENDS, PUBLIC ?

Oui, parce que les triangles amoureux, ça commence à bien faire.
Ce qui fut un procédé littéraire original n'est plus aujourd'hui qu'un rite de passage du même genre que celui des dédicaces sur la première page. Sauf qu'en général, les dédicaces ont le bon goût de ne pas se mêler de l'intrigue.
Je dis pas qu'il en faut pas, hein, je dis juste qu'il faut avoir l'art et la manière.
Entre de la pâte à sel et du pain, y'a pas grand-chose qui change, si ce n'est le savoir-faire qui permet de bien doser les ingrédients.

PUBLIC, JE T'AVERTIS ! CE LIVRE EST DE LA PÂTE A SEL.
UN GROS PÂTé DE PÂTE A SEL.

Tu pourras pas dire que je t'aurai pas prévenu.
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Un vrai conte de fée, puisque que c'est de fées dont il est question dans ce livre. le scénario n'a rien de bien original dans la littérature young adult: Une jeune fille qui ne se sent pas comme les autres, débarque dans un nouveau lycée, rencontre un jeune homme fort sympathique qui, lui, va tout faire pour la comprendre. Une événement inattendu se produit: notre héroïne fleurit...et il va l'aider à comprendre qui elle est. À partir de là elle se retrouve partagée entre deux mondes, deux garçon et il y aura des vilains méchants qui essaieront de lui faire de mal parce qu'il veulent quelque chose qu'elle possède.
Ca dégouline de gentillesse, de bons sentiments, mais c'est reposant et même apaisant par moment.

Il y a tout de même une petite particularité qui titille la biologiste en moi: les fées seraient des plantes qui auraient évoluées dans une sorte de mimétisme avec les humains...


Un petit livre sans prétention, vite lu et à mon avis vite oublié aussi même si l'histoire est très sympathique.
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Laurel est une adolescente de 15 ans un peu comme toutes les autres, une jeune fille mal dans sa peau, fraichement débarquée à Crescent City, en Californie. Tout est d'autant plus nouveau que Laurel, qui vivait avant retirée avec ses parents dans une demeure isolée d'Orick, en Californie, doit maintenant se confronter au monde, se faire un cercle d'amis et lutter contre ses souvenirs si heureux d'une vie paisible. Car la jeune fille a jusqu'à présent étudié à domicile, a été autonome et a vécu sans rendre de comptes à personne. C'est donc avec appréhension qu'elle découvre un nouveau système scolaire, un rythme réglé, une discipline à laquelle se conformer. David, élève de sa classe, vient heureusement à sa rescousse et offre son aide dans les premiers jours synonymes d'angoisse. Lui est le play-boy dont toutes les filles rêvent, il est décontracté et charmant sans se forcer.
On entame un processus d'adaptation normal et c'est alors qu'un phénomène bien plus étrange vient perturber notre Laurel qui pensait que le wagon était sur les rails. Oui car l'action prend un tour fantastique avec l'apparition dans le dos de la jeune fille d'une bosse qui croît dangereusement. Qu'est-ce, si ce n'est la puberté qui se manifeste à un endroit un peu douteux?
Laurel n'y prête garde jusqu'à ce que la bosse, douloureuse et de la taille d'une balle de softball, se transforme en ailes. Ou si ce n'est des ailes c'est bien des jeunes pousses couvertes de pétales que notre héroïne découvre un beau matin. Irréelle que cette splendide plante qui a pris corps dans son tronc pour venir fleurir à même la peau.

C'est donc tombant des nues que notre héroïne compose avec ce membre végétal en plus. le dissimulant à sa famille, à ses amis, elle finit par se confier à David, celui en qui elle trouve une oreille compréhensive et attentive.
Mais Laurel, malgré la magie des instants, malgré sa spécificité hors du commun cherche à comprendre la source du problème. Elle tente de revenir à ses racines (c'est le cas de le dire) en retournant à Orick, dans la demeure où elle a grandi, arpentant le nature environnante en quête de réponses. Et c'est au détour d'une de ces promenades qu'elle rencontre Tamani, jeune homme peu surpris de la protubérance qui pousse en haut de son dos. Car Tamani est un être comme elle, c'est plus exactement un homme-fée, un gardien de royaume qui se doit de protéger les siens.
Entre son ancienne maison, menacée d'être rachetée par un agent immobilier peu scrupuleux et cette rencontre qui la désarçonne, Laurel doit revoir l'équilibre de son monde, se confronter à la réalité des choses derrière l'étrangeté des apparences.
Et nous ne sommes pas au bout de nos surprises puisque le peuple des fées semble lui sur la sellette face à une peuplade nettement plus redoutable et malfaisante. Pourquoi Laurel est-elle dotée d'ailes? Pourquoi est-elle aux prises avec un mal étrange qui semble toucher les siens? Telles sont les énigmes qui restent à résoudre dans ce premier volet très prometteur et innovant.

J'ai été happée par l'histoire. Car ce monde étrange est aussi fascinant de par bien des aspects : les fées sont auréolées de mystère et on est tout bonnement accroché à cette histoire emplie de magie. Tous les ingrédients sont là : le suspens, un réalisme qui bascule dans la magie, une bonne dose d'amour et un style alerte et incisif. Bien sûr il y a des soucis de traduction qui m'ont plus fait rire qu'autre chose : "formidable" est employé à tout bout de champ pour désigner les gens, les situations... C'est formidable non? :)
Mais je relève ce souci de traduction uniquement pour pointer un défaut qui n'a été, en fin de compte, que mineur. Car on glisse sur le vocabulaire parfois imprécis, on se figure malgré tout les choses nettement. C'est un monde qui, tout comme Forks ou Poudlard, ne demande qu'à exister et qu'on se fait un plaisir de bâtir à petits pas. Plus on avance, plus on se prend à désirer que les créatures apparaissent à tous les coins de page. Eh oui, en somme on se prend au jeu !
Un excellent livre qui augure une suite des plus prometteuses et que je guetterai avidement !
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Citations et extraits (43) Voir plus Ajouter une citation
— Maman ? appela-t-elle en hésitant. Papa ?
Elle appuya la guitare contre un arbre et s’attaqua au nœud dans l’écharpe qu’elle avait nouée autour de son poignet. Elle ferait mieux de dissimuler les pétales avant que ses parents ne la voient.
La longue bande de soie refusa de se dénouer de sur son poignet, et elle perçut un autre bruissement, plus fort que le premier. Ses yeux se braquèrent droit sur l’endroit d’où provenait le son, juste au-dessus de son épaule gauche.
— Allô ?
Avec précaution, Laurel plia les doux pétales vers le bas et les enroula autour de sa taille. Elle était sur le point de les attacher avec l’écharpe quand une silhouette masculine trébucha en sortant de derrière un arbre comme si elle avait été poussée. Le garçon lança un regard noir à l’arbre une toute petite seconde avant de tourner son visage vers Laurel. Son agitation s’évanouit et une chaleur inattendue envahit ses yeux.
— Salut, dit-il en souriant.
Laurel haleta et tenta de reculer, mais elle se prit le talon dans une racine et tomba, lâchant les pétales pour se retenir.
Il était trop tard pour cacher quoi que ce soit : ils bondirent à l’air libre.
— Non, ne fais pas… Oh, mon doux. Je suis désolé. Puis-je t’aider ? lui demanda l’étranger.
Laurel leva la tête et vit des yeux vert foncé presque trop éclatants pour être réels. Le visage d’un jeune homme la scrutait alors qu’elle était allongée de tout son long sur le sol.
Il tendit la main.
— Je suis vraiment désolé. Nous… J’ai fait du bruit. J’ai cru que tu m’avais entendu.
Il sourit d’un air penaud.
— J’imagine que j’avais tort.
Son visage ressemblait à une peinture classique – des pommettes nettement définies sous une peau douce et bronzée qui aurait paru plus à sa place sur une plage de Los Angeles que dans cette fraîche forêt tapissée de mousse. Ses cheveux étaient épais et noirs, assortis aux sourcils et aux cils encadrant ses yeux inquiets. Ses cheveux étaient plutôt longs et humides, comme si le garçon n’était pas rentré à l’intérieur quand il avait plu, et que d’une façon ou d’une autre, il avait réussi à teindre seulement leurs racines de la même couleur vert vif que ses yeux. Il avait un sourire doux et gentil qui poussa Laurel à retenir son souffle. Elle mit quelques secondes à retrouver sa voix.
— Qui es-tu ?
Il marqua une pause et l’observa d’un regard étrange et stoïque.
— Eh bien ? le pressa Laurel.
— Tu ne me connais pas, n’est-ce pas ? lui demanda-t-il.
Elle fut lente à répondre. Elle avait l’impression de le connaître. Il y avait un souvenir, juste sous la surface de son esprit, mais plus elle tentait de s’en emparer, plus il lui échappait.
— Le devrais-je ?
Sa voix était prudente.
Le regard inquisiteur disparut aussi vite qu’il était venu.
L’étranger rit doucement – presque tristement –, et sa voix résonna sur les arbres, ressemblant davantage à celle d’un oiseau que d’un humain.
— Je suis Tamani, déclara-t-il, tendant toujours la main pour l’aider à se relever. Tu peux m’appeler Tam, si tu veux.
Soudainement consciente de se trouver encore allongée sur le sol humide où elle était tombée, Laurel sentit la rougeur de l’embarras l’envahir. Elle ignora sa main et se poussa sur ses pieds, oubliant de retenir ses pétales. Avec une brusque inspiration, elle tira vivement son chandail vers le bas, grimaçant quand la fleur s’écrasa contre sa peau.
— Ne t’inquiète pas, déclara-t-il. Je vais garder mes distances avec ta fleur.
Il sourit largement, et elle sentit qu’elle passait à côté d’une blague pour initiée.
— Je sais dans quels pétales je peux m’emmêler et ceux de qui je dois éviter.
Il respira profondément.
— Hummmm. Et aussi fabuleuse que soit ton odeur, je sais que tes pétales me sont interdits.
Il arqua un sourcil.
— Du moins pour le moment.
Il leva une main vers son visage, et Laurel fut incapable de bouger. Il enleva doucement quelques feuilles dans ses cheveux et parcourut rapidement sa silhouette du regard.
— Tu sembles intacte. Pas de pétales ni de tiges brisés.
— De quoi parles-tu ? s’enquit-elle en essayant de dissimuler les pétales pointant au bas de son chandail.
— C’est un peu tard pour cela, ne crois-tu pas ?
Elle le fusilla du regard.
— Que fabriques-tu ici ?
— Je vis ici.
— Tu ne vis pas ici, dit-elle, confuse. C’est ma terre.
— Vraiment ?
Elle était encore tout énervée à présent.
— Enfin, c’est la terre de mes parents.
Elle serrait le bas de son chandail.
— Et tu… tu n’es pas le bienvenu ici.
Comment ses yeux étaient-ils devenus aussi intensément, incroyablement verts ? Des lentilles, se dit-elle fermement.
— Ah non ?
Les yeux de Laurel s’arrondirent quand il avança un pas plus près. Son visage était si confiant, son sourire tellement contagieux, qu’elle fut incapable de s’éloigner de lui. Elle était convaincue de n’avoir jamais rencontré quelqu’un de tel auparavant dans sa vie, mais un sentiment de familiarité la prit d’assaut.
— Qui es-tu ? répéta Laurel.
— Je te l’ai dit ; je suis Tamani.
Elle secoua la tête.
— Qui es-tu réellement ?
Tamani posa un doigt sur les lèvres de Laurel.
— Chut, tout cela en temps voulu. Viens avec moi.
Il lui prit la main et elle ne la retira pas pendant qu’il la guidait plus profondément en forêt. Son autre main oublia petit à petit ce qu’elle faisait et finit par lâcher le chandail.
Les pétales s’élevèrent lentement jusqu’à ce qu’ils soient complètement déployés derrière elle dans toute leur splendeur. Tamani regarda en arrière.
— Là, tu te sens mieux comme cela, n’est-ce pas ?
Laurel ne put qu’acquiescer d’un hochement de tête. Son esprit semblait embrumé, et bien que quelque part dans son cerveau elle sache qu’elle devrait être ennuyée par tout ceci, étrangement, cela ne paraissait pas important. Tout ce qui importait, c’était de suivre ce gars au sourire séduisant.
Il l’amena dans une petite clairière où les feuilles se séparaient au-dessus de leurs têtes, permettant à un cercle de lumière du soleil de s’infiltrer à travers les branches jusque sur la parcelle de gazon parsemée de taches de mousse verte spongieuse. Tamani se vautra sur l’herbe et lui fit signe de s’assoir en face de lui.
Envoûtée, Laurel se contenta de le fixer. Ses cheveux noir et vert pendaient en longues mèches qui lui tombaient sur le front, s’arrêtant à ses yeux. Il portait une chemise blanche flottante qui avait l’air faite maison, comme son pantalon large brun ajusté juste sous le genou. Ils étaient résolument démodés, mais Tamani leur donnait une allure aussi tendance qu’il l’était lui-même. Ses pieds étaient nus, mais même les aiguilles de pin pointues et les brindilles brisées sur le sentier n’avaient pas paru le déranger. Il la dépassait d’environ quinze centimètres et il se déplaçait avec une grâce féline qu’elle n’avait jamais vue chez un autre garçon.
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-Je t'ai observée de loin pendant des années. Je t'ai vue grandir, passer de la petite fille à la fée adulte. Nous étions meilleures amis quand nous étions petits, et je suis resté à tes côtés presque tous les jours pendant ces cinq dernières années. Est-ce si étonnant que je sois tombé amoureux de toi ?
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— Qu’est-ce qui ne va pas ?
À présent que les larmes étaient déclenchées, Laurel n’arrivait plus à les stopper. La panique et la peur de la soirée la submergèrent aussi concrètement que le courant de la Chetco et elle haleta.
Puis, elle fut entourée par les bras de Tamani ; son torse était chaud malgré l’air froid. Ses mains caressèrent son dos de haut en bas jusqu’à ce qu’il touche l’entaille provoquée par la fenêtre et qu’elle ne puisse retenir un gémissement.
— Que t’est-il arrivé ? murmura-t-il dans son oreille pendant que ses mains repoussaient les cheveux de la jeune fille.
Les doigts de Laurel agrippèrent la chemise du garçon, et elle tenta de garder son équilibre. Tamani se pencha, passa rapidement ses bras sous elle et la souleva pour la tenir en boule contre lui, soulageant ainsi ses pieds douloureux de son poids. Elle ferma les yeux, hypnotisée par le rythme gracieux de ses pieds qui ne semblaient jamais produire de sons. Il marcha quelques minutes le long du sentier, puis l’installa dans un coin mœlleux sur le sol.
Une étincelle jaillit et Tamani alluma ce qui ressemblait à un orbe de cuivre de la grosseur d’une balle de softball. Une lumière scintillante brilla à travers des centaines de trous minuscules, emplissant la petite clairière d’une douce lueur. Tamani fit glisser son sac de ses épaules et s’agenouilla à côté d’elle. Sans dire un mot, il posa un doigt sous le menton de Laurel et tourna son visage d’un côté, puis de l’autre. Il passa ensuite à ses bras et à ses jambes, murmurant devant les égratignures et les écorchures qu’il découvrait. Délicatement, il souleva les pieds de la jeune fille et les déposa sur ses genoux, et Laurel sentit les arômes familiers de la lavande et de l’ylang-ylang pendant qu’il frottait quelque chose de chaud sur ses plantes de pied meurtries. Elle ressentit un picotement et presque une brûlure pendant une minute avant que le tout se refroidisse et soulage la douleur lancinante.
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Il y a des gens qui, en leur for intérieur, croient aux mythes et aux légendes, du moins en partie. Ces gens-là savent dépasser les apparences, ils sont capables de voir les merveilles de ce monde. Mais le commun des mortels n'admettrait pas la vérité même si on la placardait sur une affiche.
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Laurel n'aurait su expliquer pourquoi elle fondit en larmes. Ce n'était pas à proprement parler une surprise. Et cependant, jusque-là elle n'avait pas réussi à l'accepter. Maintenant qu'elle était face à la vérité, elle éprouvait un mélange de peur, de soulagement, d'hébétude et une étrange tristesse.
David s'installa sur le lit à côté d'elle. Sans un mot, il l'attira contre lui. Elle se laissa faire et s'abandonna au réconfort de son étreinte. De temps à autre, il lui caressait les bras en prenant soin d'éviter ses pétales.
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