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Citations de Aprilynne Pike (71)


Je me fous si tu me gardes et me protèges - tout ce que je veux, c'est que tu m'aimes. Je veux que tu m'embrasses chaque soir avant de m'endormir et chaque matin quand je me réveille. Et pas seulement aujourd'hui, demain et après-demain et chaque jour du reste de ma vie.
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— Qu’est-ce qui ne va pas ?
À présent que les larmes étaient déclenchées, Laurel n’arrivait plus à les stopper. La panique et la peur de la soirée la submergèrent aussi concrètement que le courant de la Chetco et elle haleta.
Puis, elle fut entourée par les bras de Tamani ; son torse était chaud malgré l’air froid. Ses mains caressèrent son dos de haut en bas jusqu’à ce qu’il touche l’entaille provoquée par la fenêtre et qu’elle ne puisse retenir un gémissement.
— Que t’est-il arrivé ? murmura-t-il dans son oreille pendant que ses mains repoussaient les cheveux de la jeune fille.
Les doigts de Laurel agrippèrent la chemise du garçon, et elle tenta de garder son équilibre. Tamani se pencha, passa rapidement ses bras sous elle et la souleva pour la tenir en boule contre lui, soulageant ainsi ses pieds douloureux de son poids. Elle ferma les yeux, hypnotisée par le rythme gracieux de ses pieds qui ne semblaient jamais produire de sons. Il marcha quelques minutes le long du sentier, puis l’installa dans un coin mœlleux sur le sol.
Une étincelle jaillit et Tamani alluma ce qui ressemblait à un orbe de cuivre de la grosseur d’une balle de softball. Une lumière scintillante brilla à travers des centaines de trous minuscules, emplissant la petite clairière d’une douce lueur. Tamani fit glisser son sac de ses épaules et s’agenouilla à côté d’elle. Sans dire un mot, il posa un doigt sous le menton de Laurel et tourna son visage d’un côté, puis de l’autre. Il passa ensuite à ses bras et à ses jambes, murmurant devant les égratignures et les écorchures qu’il découvrait. Délicatement, il souleva les pieds de la jeune fille et les déposa sur ses genoux, et Laurel sentit les arômes familiers de la lavande et de l’ylang-ylang pendant qu’il frottait quelque chose de chaud sur ses plantes de pied meurtries. Elle ressentit un picotement et presque une brûlure pendant une minute avant que le tout se refroidisse et soulage la douleur lancinante.
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— Maman ? appela-t-elle en hésitant. Papa ?
Elle appuya la guitare contre un arbre et s’attaqua au nœud dans l’écharpe qu’elle avait nouée autour de son poignet. Elle ferait mieux de dissimuler les pétales avant que ses parents ne la voient.
La longue bande de soie refusa de se dénouer de sur son poignet, et elle perçut un autre bruissement, plus fort que le premier. Ses yeux se braquèrent droit sur l’endroit d’où provenait le son, juste au-dessus de son épaule gauche.
— Allô ?
Avec précaution, Laurel plia les doux pétales vers le bas et les enroula autour de sa taille. Elle était sur le point de les attacher avec l’écharpe quand une silhouette masculine trébucha en sortant de derrière un arbre comme si elle avait été poussée. Le garçon lança un regard noir à l’arbre une toute petite seconde avant de tourner son visage vers Laurel. Son agitation s’évanouit et une chaleur inattendue envahit ses yeux.
— Salut, dit-il en souriant.
Laurel haleta et tenta de reculer, mais elle se prit le talon dans une racine et tomba, lâchant les pétales pour se retenir.
Il était trop tard pour cacher quoi que ce soit : ils bondirent à l’air libre.
— Non, ne fais pas… Oh, mon doux. Je suis désolé. Puis-je t’aider ? lui demanda l’étranger.
Laurel leva la tête et vit des yeux vert foncé presque trop éclatants pour être réels. Le visage d’un jeune homme la scrutait alors qu’elle était allongée de tout son long sur le sol.
Il tendit la main.
— Je suis vraiment désolé. Nous… J’ai fait du bruit. J’ai cru que tu m’avais entendu.
Il sourit d’un air penaud.
— J’imagine que j’avais tort.
Son visage ressemblait à une peinture classique – des pommettes nettement définies sous une peau douce et bronzée qui aurait paru plus à sa place sur une plage de Los Angeles que dans cette fraîche forêt tapissée de mousse. Ses cheveux étaient épais et noirs, assortis aux sourcils et aux cils encadrant ses yeux inquiets. Ses cheveux étaient plutôt longs et humides, comme si le garçon n’était pas rentré à l’intérieur quand il avait plu, et que d’une façon ou d’une autre, il avait réussi à teindre seulement leurs racines de la même couleur vert vif que ses yeux. Il avait un sourire doux et gentil qui poussa Laurel à retenir son souffle. Elle mit quelques secondes à retrouver sa voix.
— Qui es-tu ?
Il marqua une pause et l’observa d’un regard étrange et stoïque.
— Eh bien ? le pressa Laurel.
— Tu ne me connais pas, n’est-ce pas ? lui demanda-t-il.
Elle fut lente à répondre. Elle avait l’impression de le connaître. Il y avait un souvenir, juste sous la surface de son esprit, mais plus elle tentait de s’en emparer, plus il lui échappait.
— Le devrais-je ?
Sa voix était prudente.
Le regard inquisiteur disparut aussi vite qu’il était venu.
L’étranger rit doucement – presque tristement –, et sa voix résonna sur les arbres, ressemblant davantage à celle d’un oiseau que d’un humain.
— Je suis Tamani, déclara-t-il, tendant toujours la main pour l’aider à se relever. Tu peux m’appeler Tam, si tu veux.
Soudainement consciente de se trouver encore allongée sur le sol humide où elle était tombée, Laurel sentit la rougeur de l’embarras l’envahir. Elle ignora sa main et se poussa sur ses pieds, oubliant de retenir ses pétales. Avec une brusque inspiration, elle tira vivement son chandail vers le bas, grimaçant quand la fleur s’écrasa contre sa peau.
— Ne t’inquiète pas, déclara-t-il. Je vais garder mes distances avec ta fleur.
Il sourit largement, et elle sentit qu’elle passait à côté d’une blague pour initiée.
— Je sais dans quels pétales je peux m’emmêler et ceux de qui je dois éviter.
Il respira profondément.
— Hummmm. Et aussi fabuleuse que soit ton odeur, je sais que tes pétales me sont interdits.
Il arqua un sourcil.
— Du moins pour le moment.
Il leva une main vers son visage, et Laurel fut incapable de bouger. Il enleva doucement quelques feuilles dans ses cheveux et parcourut rapidement sa silhouette du regard.
— Tu sembles intacte. Pas de pétales ni de tiges brisés.
— De quoi parles-tu ? s’enquit-elle en essayant de dissimuler les pétales pointant au bas de son chandail.
— C’est un peu tard pour cela, ne crois-tu pas ?
Elle le fusilla du regard.
— Que fabriques-tu ici ?
— Je vis ici.
— Tu ne vis pas ici, dit-elle, confuse. C’est ma terre.
— Vraiment ?
Elle était encore tout énervée à présent.
— Enfin, c’est la terre de mes parents.
Elle serrait le bas de son chandail.
— Et tu… tu n’es pas le bienvenu ici.
Comment ses yeux étaient-ils devenus aussi intensément, incroyablement verts ? Des lentilles, se dit-elle fermement.
— Ah non ?
Les yeux de Laurel s’arrondirent quand il avança un pas plus près. Son visage était si confiant, son sourire tellement contagieux, qu’elle fut incapable de s’éloigner de lui. Elle était convaincue de n’avoir jamais rencontré quelqu’un de tel auparavant dans sa vie, mais un sentiment de familiarité la prit d’assaut.
— Qui es-tu ? répéta Laurel.
— Je te l’ai dit ; je suis Tamani.
Elle secoua la tête.
— Qui es-tu réellement ?
Tamani posa un doigt sur les lèvres de Laurel.
— Chut, tout cela en temps voulu. Viens avec moi.
Il lui prit la main et elle ne la retira pas pendant qu’il la guidait plus profondément en forêt. Son autre main oublia petit à petit ce qu’elle faisait et finit par lâcher le chandail.
Les pétales s’élevèrent lentement jusqu’à ce qu’ils soient complètement déployés derrière elle dans toute leur splendeur. Tamani regarda en arrière.
— Là, tu te sens mieux comme cela, n’est-ce pas ?
Laurel ne put qu’acquiescer d’un hochement de tête. Son esprit semblait embrumé, et bien que quelque part dans son cerveau elle sache qu’elle devrait être ennuyée par tout ceci, étrangement, cela ne paraissait pas important. Tout ce qui importait, c’était de suivre ce gars au sourire séduisant.
Il l’amena dans une petite clairière où les feuilles se séparaient au-dessus de leurs têtes, permettant à un cercle de lumière du soleil de s’infiltrer à travers les branches jusque sur la parcelle de gazon parsemée de taches de mousse verte spongieuse. Tamani se vautra sur l’herbe et lui fit signe de s’assoir en face de lui.
Envoûtée, Laurel se contenta de le fixer. Ses cheveux noir et vert pendaient en longues mèches qui lui tombaient sur le front, s’arrêtant à ses yeux. Il portait une chemise blanche flottante qui avait l’air faite maison, comme son pantalon large brun ajusté juste sous le genou. Ils étaient résolument démodés, mais Tamani leur donnait une allure aussi tendance qu’il l’était lui-même. Ses pieds étaient nus, mais même les aiguilles de pin pointues et les brindilles brisées sur le sentier n’avaient pas paru le déranger. Il la dépassait d’environ quinze centimètres et il se déplaçait avec une grâce féline qu’elle n’avait jamais vue chez un autre garçon.
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Tamani laissa le lourd pistolet tomber sur le plancher avec fracas. Laurel se jeta à genoux et dans ses bras. Il gémit dans son oreille, mais quand elle tenta de s’éloigner, il la retint très fortement contre son torse.
— Ne me fais plus jamais, jamais une peur pareille.
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Durant des mois, j'ai accepté mes limites, j'ai accepté que des parties de moi n'allaient jamais guérir. J'ai accepté d'être une version réduite de ce que j'avais déjà été.
Mais à présent, ce n'est plus vrai.
Je suis plus que cela. Tellement plus.
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- Tu ne comprends donc pas? C'est une vie de grandeur et de liberté qui t'attend. Tu refuses de le croire, mais je n'ai jamais fait tout cela pour moi. C'est un cadeau pour toi.
- Un cadeau? j'ironise ouvertement. Je suppose qu'on ne peut pas le rapporter en magasin?
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- Ça n'a rien à avoir avec ça, éluda Tamani d'un geste vague de la main.
- Quoi, alors ? demanda Laurel, exaspérée.
- C'est simplement que je ne veux pas copiner avec le type à qui j'ai l'intention de piquer la nana, lâcha-t-il, impassible, sans la regarder.
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Qu'est-ce que ça prend, Laurel? J'ai fait tout ce à quoi je pouvais penser. J'ai reçu une balle pour te protéger. Dis-moi quoi faire d'autre et je le ferai. Tout ce que ça prend, juste pour que tu restes.
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Est-ce si déraisonnable pour moi d'être tombé amoureux de toi?
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- Tu m'as attendu aussi longtemps? s'enquit-elle dans un murmure.
Tamani hocha de la tête.
- Et j'attendrai encore. Un jour, tu viendras à Avalon et quand ce jour arivera, je te montrerai ce que je peux t'offrir dans mon monde, notre monde. Tu me choisiras. Tu reviendras à la maison avec moi.
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-Une plante? répéta-t-elle incredule.
-Oui. Pas n'importe quelle plante, évidemment. La forme la plus évoluée qu'ait créée la nature en ce monde.
Il se pencha vers elle, les yeux brillants.
-Laurel, tu es une fée.
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Il appuya la joue contre la sienne, et el sentit le contact de sa barbe encore clairsemée. Le bout de son nez frôla son visage et, oubliant les larmes, elle s'abandonna à la sensation de bien-être qu'elle éprouvait soudain. La peau de David était si chaude contre la sienne, qui était toujours glacée ! Il effleura son front d'un baiser, et un léger frisson parcourut le dos de Laurel. David l'embrassa doucement sur les lèvres. Une vague de chaleur - sensation qu'elle n'avait jamais éprouvée jusque là - embrasa son visage.
Comme elle ne bougeait pas, il l'embrassa de nouveau avec plus d'assurance. En un instant, il fit corps avec la tempête qui se déchainait en elle et, nouant les mains autour de sa nuque, elle l'attira contre elle comme pour s'approprier la chaleur incroyable qu'il dégageait. Des secondes, des minutes, des heures auraient pu s'écouler : Laurel, enivrée par le contact de ce corps et la chaleur diffuse qui l'enveloppait, avait perdu la notion du temps.
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-Ne t’inquiète pas, dit Tamani. Je me tiendrai a bonne distance de ta fleur.
Il sourit d'un air entendu et elle sentit qu'elle venait de passer à coté d'une plaisanterie.
-Je sais à quels pétales j'ai droit. (Il inspira profondément.) Mmm. Et tu as beau sentir divinement bon, tes pétales me sont interdits... Du moins pour le moment.
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Yeardley insistait sur le fait qu’elle devait aller au bout de ses échecs, même si elle savait la cause perdue, car elle comprendrait mieux ce qu’elle ne devait pas faire. Aux yeux de Laurel, il s’agissait d’une perte de temps, mais elle avait appris à ne pas douter de Yeardley.
Malgré son apparence bourrue, elle avait découvert un autre côté de lui ce dernier mois. Il était obsédé par l’herboristerie et rien ne le réjouissait davantage qu’un étudiant dévoué. Et il avait toujours, toujours raison. Tout de même, Laurel demeurait sceptique par rapport à cette règle particulière.
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Juste super! Au début j'ai vraiment hésiter (car mauvaise critiques), mais ce livre livre est hyper entrainant. Et plus on lit plus on se dit " Mince bientôt la fin!"...
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David tenait sa main et il inscrivit son numéro dans sa paume.
-De cette façon, tu ne le perdras pas, déclare-t-il d'un air penaud.
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Tu essaies de te fier à ton instinct; tu dois plutôt faire confiance à ton intuition.
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J'erre dans les bois. La traîne de la robe tasse la neige derrière moi, laissant une trace délicate qui serpente à travers les arbres.
J'aperçois en premier son profil. Comme d'habitude, il a les cheveux ramenés en arrière, même si quelques mèches lui caressent les joues. Il porte un manteau épais noir, de la même couleur que le tronc d'arbre contre lequel il est adossé, si bien qu'on peut les confondre. Il tourne la tête et ses yeux verts croisent les miens, sondant mon âme. Mon cœur se serre, mes poumons se compriment. Après un instant de contemplation - comme s'il avait découvert quelque chose de surprenant en moi -, il s'autorise à sourire. Puis il avance la main et une rose rouge sang apparaît entre son pouce et son index.
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Il fait froid, le genre de froid qui pénètre la peau jusqu'aux os. [...]
Mes longs cheveux ondoient autour de moi. Je sens qu'on me tire vers le bas et je tends les bras pour attraper les objets qui sont apparus à mes côtés : un gilet de sauvetage, un rondin de bois, une petite barque. Mais dès que je les effleure, ils disparaissent. Épuisée, je tente de me débattre, mais mes cheveux s'enroulent autour de mes bras et m'emprisonnent.
Une force m'attire vers les profondeurs, me faisant inéluctablement couler.
J'agite les bras, cherchant à m'agripper à quelque chose, mais je continue de sombrer.
Un halo lumineux me surplombe et mes yeux se remplissent de larmes ; ce sera ma dernière avant de mourir - mais je n'ai pas peur. Non, ce que je ressens est différent.
Un sentiment de perte immense.
L'eau me prive de quelque chose.
Alors que je m'apprête à crier, un liquide glacial m'emplit la bouche, suivi d'une douleur violente qui me vrille la mâchoire.
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Dans mes cauchemars, je revis souvent le crash, ces moments dont je ne me souviens pas. Parfois, je vois les corps de mes parents se déchirer lentement, le sang gicle sur mon visage et tout vire au rouge. Parfois, c’est moi qui me retrouve écrasée sous les débris. Mes mains se tordent selon des angles étranges, mes os sont réduits en bouillie.
Ce qui est exactement ce qui aurait dû m’arriver.
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