Il y a rien de plus difficile que de parler en pleurant.
Il y a des choses qu’on peut dire et des choses qu’on dit pas.
Quand maman écrit une lettre à sa famille et qu’elle finit une phrase, elle met toujours un point. Des fois, quand je suis à côté d’elle ou sur ses genoux, je tiens un crayon moi aussi et c’est moi qui fais le point. Quand elle a fini toute sa lettre, elle me dit que le dernier point est un point qu’on appelle final. D’habitude, celui-là, je le fais plus gros.
À 5 ans, on est trop petit pour pleurer en silence. Les petits, c’est fait pour pleurer fort.
Je pense que les mamans, ça se parle en secret.
Violette , je suis orpheline .
- Ma tante est morte ?
Violette fut saisie d'apprendre la nouvelle du décès de sa tante.
C'est pour ça que t'as été obligée de sortir du couvent . Il faut que tu t'occupe des enfants ...
Mais non Violette . Ma mère est vivante , mais j'ai bien l'intention de ne la revoir que dans l'au -delà, pas avant , quoique , non...On ne se reverra pas là non plus . On ne sera pas à la même adresse .Moi , Violette , je serai en enfer
toi ? En enfer ?
Oh , que oui , Violette , tête première !
Angélique se mordit la lèvre inférieure , s'efforçant désespérément de retenir un tremblement de chagrin et de peur.
– Ce n’est qu’un orage, mon amour.
– Toute ma vie est un orage.
Depuis que Denis lui avait avoué l’aimer autant qu’elle l’aimait, elle avait la tête bourrée de nuages. Il lui arrivait bien parfois de repenser à Marek, mais ses traits s’étaient complètement estompés, comme s’ils avaient été de sable et le temps une marée anesthésiante.
L’amour d’Élisabeth a été comme un feu de paille. Je l’ai senti couver longtemps, puis s’enflammer, puis... Bref, disons que le feu est éteint.
Elle belle? Jamais on ne lui avait dit une telle chose. Même les miroirs avaient toujours été muets à ce propos.
Pleure, Élisabeth. Pleure. Maman disait toujours qu’il fallait arroser nos peines.
Ils entendirent les mitraillettes fendre l’air. Même les oiseaux de la rue se turent.
La clé de sol n’a pas de nationalité. La clé de fa non plus. Nous nous plaisons à jouer, c’est tout. Rien de plus. Il n’y a pas de traîtrise à aimer la musique. Il n’y a pas de mal à avoir quelques heures de paix dans ce monde en guerre depuis presque cinq ans.
Les mots de l’Allemand ressemblaient plus au claquement d’un fouet qu’à une conversation.
Disparaître pour mieux voir et entendre. Jouant un personnage on ne peut plus insignifiant, il gardait les oreilles grandes ouvertes.
Le silence attire rarement l’attention.
Des ventres bien remplis oublient l’ennemi...
Je ne comprends pas que les gens ne voient pas en ce mégalomane un démon qui n’a qu’une envie: jouer à saute-mouton par-dessus toutes les frontières et marquer les gens au fer rouge...
La France croit encore en ses traités avec nous pendant que Hitler veut être le seul à contrôler l’Europe centrale! Je suis peut-être myope, François, mais la France a choisi d’être borgne!