Citations de Armand Cuvillier (24)
Stuart MILL écrit : "Avoir un droit , c'est avoir quelque chose dont la société doit nous assurer la possession."
[Dupréel] L'amour consiste essentiellement à ne pas proportionner son attachement au mérite de l'objet aimé
le comique de Molière est plutôt triste
"L'enfer", ce n'est pas "les autres", comme le dit Sartre dans Huis-clos; c'est au contraire le moi replié dans son orgueil et son ressentiment et refusant les valeurs de communauté.
La liberté (...) est le privilège de celui qui s'est affranchi de toutes les servitudes intérieures : de la déraison, de l'ignorance, de la passion, de l'instinct, de l'impulsion irréfléchie.
L'erreur des théories du libre arbitre et de toutes celles qui s'inspirent d'une conception analogue, a été précisément d'admettre que la liberté existe également chez tous (...) Mais en se trompe : il n'y a pas deux personnes également libres à l'égard des mêmes objets... la liberté s'augmente peu à peu et se perfectionne par l'usage qu'on en fait.
La liberté est-elle liée à la contingence ?
Si l'on isole la notion du Devoir de celle du Bien, le Devoir devient l'obligation pure, sans justification, donc, à la limite, irrationnelle.
La sélection [naturelle] n'est qu'une "suppression du pire" : elle joue en éliminant les formes qui rendraient la vie impossible. Mais elle est incapable de donner naissance à des espèces nouvelles.
La liberté d'indifférence serait donc la faculté de se décider sans y être déterminé par aucun mobile ni motif. Mais une telle liberté est une illusion : c'est une erreur de croire qu'agir sans raison est agir sans cause.
Si les philosophes ont attaché tant d'importance à la Liberté, c'est qu'elle leur a paru être la condition même de la validité de la morale.
on commettrait un grave contresens si l'on croyait que le problème de la Liberté met en cause notre action extérieure. (...) Le problème porte, (...) sur nos décisions.
Quand on raisonne sur la liberté de la volonté ou le franc-arbritre, on ne demande pas si l'homme peut faire ce qu'il veut, mais s'il a assez d'indépendance dans sa volonté même.
La véritable attitude morale est-elle la sérénité ou l’inquiétude ?
Faut-il rééduquer le coupable ou le "punir" ?
Très proche de la liberté d'indifférence est la conception la plus classique de la liberté : celle du Libre Arbitre.
Suffirait-il de changer le régime de la propriété pour libérer l'homme ?
Est-on responsable de ses pensées ?
Il reste donc vrai que la philosophie, autant et plus que toute autre discipline intellectuelle, a besoin d’un langage technique. Encore ne faut-il point en abuser. Certains auteurs contemporains semblent se complaire à entourer leur pensée de barbelés terminologiques qui en défendent l’accès aux profanes. (page 6)
La débauche d'abstractions à laquelle se livrent les doctrines qui prétendent être un retour au concret prouve assez que la pensée philosophique ne saurait se passer du concept.