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Citations de Aron Ralston (24)


Nous créons notre propre existence. J'avais recherché l'aventure ; je l'avais trouvée.
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Dire au revoir est aussi un recommencement.
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Jeudi 1er mai 2003. Il est 11h32. pour la seconde fois de ma vie, je viens de naître. Cette fois, je sors du ventre d'un canyon rosé où j'incube depuis six jours. Je ne suis pas un bébé, je suis un adulte et je comprends pleinement la signification et l'incroyable puissance de cette naissance, comme aucun de nous ne le comprend quand cela nous arrive la première fois. Ma famille, mes amis, mes passions engendrent en moi une énergie qui peut s'apparenter à celle que je ressens quand je touche un sommet après une ascension difficile, mais en mille fois plus fort. Je tire sur les derniers restes de tissus qui me relient encore à ma main et je presse la lame contre la roche. [...]
Je vis le moment le plus intense de toute ma vie. J'ai l'impression que je vais exploser. Je suis tellement choqué que je reste paralysé pendant un long moment. Terminé : je ne suis plus prisonnier de l'espace que j'ai occupé pendant près d'une semaine.
(Aron Ralston vient de couper sa main, coincée sous un rocher)
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Même si j'ai beaucoup appris de cet accident, je ne regrette pas mon choix. En vérité, il a confirmé ma conviction que notre but est de suivre nos penchants, de vivre nos passions et de mener notre existence pour que d'autres puissent s'en inspirer. Tout le reste est accessoire. Quand nous trouvons notre vocation, il faut la suivre aussi bien pour nous-mêmes que pour la communauté des hommes. Au prix de choix difficiles, au prix de couper quelque chose et de l'abandonner au passé.
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Nous traversons la vie en ignorant qu'on échappe, chaque jour, à des millions de dangers. Et puis, un jour, on frôle l'horreur et l'on se rend compte de ce que signifient cette fraction de seconde, ou ces quelques centimètres.
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Que restera-t-il de nos sociétés si avancées dans cinq mille ans ? Il est peu probable que ce soit notre production artistique. Ni les vestiges du temps de loisirs incroyablement long dont nous disposons (pour la simple raison que la plupart d'entre nous dilapident ce luxe en restant plantés devant leurs téléviseurs).
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Dire au revoir est aussi un recommencement.
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Vers 13h30, j'éprouve le besoin de prier une fois de plus. Cette fois, il ne me reste qu'une seule option : attendre la mort ou les secours - la mort est plus probable. Au lieu de demander un soutien, je demande de la patience.
- Mon Dieu, c'est encore Aron. J'ai encore besoin de votre aide. La situation ne s'améliore pas. Je n'ai plus ni eau ni nourriture. Je sais que je vais mourir bientôt, mais je veux partir naturellement. J'en ai décidé ainsi : quoique je doive endurer, je ne me suiciderai pas. Au point où j'en suis, je ne crois pas que je survivrai un jour de plus - je suis là depuis trois jours, déjà -, je pense que je serai mort avant mercredi midi. Mais s'il vous plaît, mon Dieu, accordez-moi la force de ne rien faire contre moi-même.
J'irai jusqu'au bout, quelle qu'en soit la fin.
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Devant cette situation, j'en vins à penser que la vie dépendait de peu. Parfois, c'est une évidence: la distance qui vous sépare de la foudre, un copain dont la rapidité vous sauve d'une noyade certaine dans le Colorado. Parfois, c'est plus subtil, même imperceptible, par exemple, la microscopique chaîne d'ADN qui permet à votre organisme de combattre une infection qu'on ne sait même pas avoir contractée. Ce peut être la décision d'escalader un flanc de montagne différent, évitant par la même occasion un rocher qui dévale le chemin. Nous traversons la vie en ignorant qu'on échappe, chaque jour, à des millions de dangers. Et puis un jour, on frôle l'horreur et l'on se rend compte de ce que signifie cette fraction de seconde, ou ces quelques centimètres.
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Au fond de mon âme, je ressens une subtile envie : il est temps de prier. Je ne m'y étais pas encore résolu, mais, maintenant, je suis prêt. Je serre le poing de ma main libre, je ferme les yeux et pose mon front sur mon poing.
- Mon Dieu, je vous implore de me guider. Je suis prisonnier, ici, dans le Blue John Canyon - vous le savez certainement - et je ne sais plus quoi faire. J'ai tenté tout ce qu'il était possible de faire. J'ai besoin de vos suggestions. Si je dois essayer encore soit de soulever le rocher, soit de m'amputer la main, montrez-moi la voie.
J'attends une minute, la tête toujours baissée. Lentement, je la relève pour contempler le ciel pâle du crépuscule, espérant un conseil divin. Je m'étonne moi-même d'attendre un signe du ciel pour résoudre mon dilemme. Mécaniquement, je scrute les parois rocheuses, attendant quelque improbable hiéroglyphe surnaturel. Bien entendu, aucun conseil métaphysique, aucune réponse divine n'est venue se graver sur le grès.
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J'éprouve une curieuse sensation. Je me demande si je vois défiler ma vie entière, mais au ralenti. Pourquoi le cerveau humain réagit-il ainsi à l'approche de la mort ? J'ai toujours pensé que l'on voyait des images de sa famille, comme pour prendre congé d'eux, mais en constatant l'effet que mes souvenirs déclenchent, le surcroît d'énergie positive qu'ils m'apportent, le sentiment de bonheur, je pense que ces images du passé ont peut-être une raison plus profonde. Peut-être que ce défilement de souvenirs heureux de la vie est l'expression de l'instinct de survie, quelque chose d'enfoui dans notre subconscient, le dernier tour que joue notre cerveau pour prolonger sa propre existence.
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Quand nous trouvons notre vocation, il faut la suivre, aussi bien pour nous-mêmes que pour la communauté des hommes. Au prix de choix difficiles, au prix de couper quelque chose et de l'abandonner au passé.
Dire au revoir est aussi un recommencement.
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Nous ne sommes pas remarquables parce que nous nous trouvons au sommet de la chaîne alimentaire, ni parce que nous modifions notre environnement-celui-ci nous survivra, avec ses forces incommensurables-nous le sommes précisément parce que nous exerçons notre volonté dans cet univers en dépit de notre insignifiance comme de la fragilité et du caractère éphémère de notre existence.
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notre but est de suivre nos penchants, de vivre nos passions et de mener notre existence pour que d'autre puisse s'en inspirer - Aron Ralston
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Le nombre de fois où j’ai laissé tomber mes copains pour partir en solitaire, où je me suis simplement isolé lorsque j’étais avec eux, tout cela me rappelle à quel point je suis centré sur moi-même. Ce n’est pas très réjouissant. Les plus beaux moments de ma vie se sont déroulés avec mes amis ou ma famille. Je commence à comprendre l’inestimable importance de leur compagnie et je suis triste de ne pas les avoir appréciés sur l’instant à leur juste valeur.
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Ces sensations de solitude, d’appropriation et d’appartenance que je ressentais lors de mes ascensions en montagne formaient un espace privé, par définition impossible à partager. Je prenais des photos et mettais les images sur un site en ligne. Mais les photos ne pouvaient rendre la plénitude de mes sensations. Quels que soient mes talents de photographe, je ne parvenais pas à exprimer la combinaison transcendante de fatigue, d’hypoxie, d’allégresse et de satisfaction que je ressentais en atteignant cette sublime compréhension des choses pendant ces instants fugitifs.
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Cet hiver m’avait fait comprendre le concept du « jeu sérieux », où les défis comportent plus de risques que de satisfactions : sans aucune chance de gain – fortune, gloire, célébrité -, un individu se lance dans des opérations risquées pour son seul plaisir ou une édification personnelle. Le « jeu sérieux » était la parfaite description de mon projet fou d’ascension hivernale en solitaire, surtout quand je commençai à grimper en fonçant dans la tempête, acceptant la météo comme un élément indissociable de l’aventure. Souffrir du froid, de la nausée, de l’épuisement faisait partie de ma quête. Il en était de même pour la joie, l’euphorie, la satisfaction.
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J’avais cherché l’aventure, je l’avais trouvée.
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Parfois, quand je m’emballe un peu trop sur ce sujet, je pense que la randonnée en solitaire est ma méthode personnelle pour atteindre un état transcendant, comme une sorte de méditation en mouvement. Je ne parviens jamais à « cet état » lorsque je médite assis. L’effet ne se produit que quand je marche seul. Malheureusement, comme à chaque fois, dès que je me rends compte que j’en suis « arrivé là », la sensation s’estompe, les pensées reviennent au galop, la transcendance s’évanouit. Je suis prêt à beaucoup d’efforts pour obtenir cette impression de bonheur complet, mais, dès que j’en suis conscient, mon jugement intellectuel prend la place de la sensation elle-même. Même si elle est éphémère, cette expérience de bien-être total qui accompagne la marche stimule mon énergie vitale pour des heures, sinon des journées entières.
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C’est tout ce que j’aime. De la bonne musique, une solitude totale, de grandes étendues sauvages, la tête vide. Cette sensation revigorante de me promener tout seul, à mon propre rythme, me libère l’esprit. Un bonheur sans fondement – la simple sensation d’être heureux parce que l’on est heureux- voilà pourquoi je prodigue une telle énergie : avoir du temps à moi et à moi seul. Sentir mon corps en harmonie avec ma tête me ressource.
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