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Critiques de Arthur Phillips (23)
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La tragédie d'Arthur

D’abord, rendons à César ce qui appartient à Masse Critique : grand merci à Babelio et aux éditions du Cherche Midi pour cette découverte (bravo pour l’efficacité et la rapidité !).



Ensuite, signalons que, une fois n’est pas coutume, la 4ème de couverture résume fort bien l’histoire.



Venons-en enfin aux choses sérieuses (ou pas). Ce livre aurait pu être sous-titré « Petit traité de mystification autour d’un inédit de Shakespeare ».

Car la manipulation est au cœur de ce récit et se joue à plusieurs niveaux.

Pour commencer, le narrateur porte le même nom que l’auteur, Arthur Phillips, et partage avec lui certains éléments de biographie. Dès lors, on se demande déjà si c’est une autobiographie, ou un écran de fumée pour embrouiller le lecteur. Et puis, le récit se présente sous forme de Mémoires. Mais les souvenirs d’enfance du narrateur sont-ils fiables ?



Tentatives de manipulation du lecteur, donc, mais la principale victime semble bien être le narrateur lui-même : il se fera avoir tour à tour par son père, sa sœur jumelle, sa petite amie (la sienne ou celle de sa sœur, d’ailleurs ?), voire sa mère, peut-être même son éditeur. Oui mais…qui manipule qui, en réalité ? Et est-ce de la réalité ou de la fiction ?



Arthur Phillips (je parle du narrateur, pas de l’auteur, ni de son père (celui du narrateur, pas celui de l’auteur) qui s’appelle aussi Arthur Phillips – vous suivez ?), romancier américain, se voit confier par son père quasiment à l’agonie, une pièce inédite de Shakespeare, « La Tragédie d’Arthur ». Colossale aubaine artistique, éditoriale et financière, penserez-vous. Oui mais voilà, Monsieur Phillips-père a passé une grande partie de sa vie en prison, purgeant de nombreuses peines en tant qu’escroc et …faussaire. Arthur-le-fils doute donc automatiquement de l’authenticité de la pièce, comme il a toujours douté des sentiments de son père à son égard. Il exécute cependant la volonté de ce dernier et confie la pièce à son éditeur, qui enclenche le processus d’authentification, Arthur-fils se réservant le droit de publier une « introduction-vérité » à la Tragédie.



C’est là qu’il nous fait part de son histoire et de ses relations avec son père et avec Shakespeare. On apprend que ce dernier a considérablement influencé Arthur et Dana, sa jumelle. Leur père vouait en effet un culte à Shakespeare et a tenté de transmettre sa passion à ses enfants. S’il y réussit totalement avec Dana, il n’arrive qu’à en dégoûter Arthur. Oui mais…Arthur ne serait-il pas plutôt écœuré par la plus grande complicité entre sa sœur et son père, due à cet amour commun du Barde ? C’est un peu le même rapport amour-mépris-rancœur entre Arthur et son père qu’on retrouve entre Arthur et Shakespeare. Paradoxal quand on sait que c’est Arthur, et pas Dana, qui devient écrivain. Shakespeare, père spirituel d’Arthur-fils, au grand dam de celui-ci ? Curieux rapport de paternité quand on y pense, puisque c’est Arthur qui « mettra au monde » cette Tragédie en la publiant…



Ce livre m’a plu davantage pour sa forme que pour son contenu. Les questionnements et états d’âme du narrateur ne m’ont pas emballée, malgré quelques développements intéressants (voir plus loin). Par contre, la construction est épatante. Dans ce récit, les doutes surgissent de partout, c’est un jeu de miroirs étonnant de maîtrise. J’ai apprécié cette accumulation de trompe-l’œil, qui fait tourner la tête et perdre le sens de la logique et de l’orientation. Roman ambitieux et intelligent, on y trouve aussi quelques intéressantes variations sur les thèmes de l’authenticité (des œuvres et des sentiments), des relations filiales, et de la gémellité : « …je ne pouvais pas expliquer (…) pourquoi j’aimais Dana plus que toute personne que j’aie jamais connue, pourquoi je ne me sentais véritablement moi-même que quand j’étais avec elle. (…) Désirant à tout prix être unique et être joint à quelqu’un d’autre ; (…) désirant à tout prix être glorifié pour mon originalité et aimé pour ma similitude » (p.460).



Le narrateur (l’auteur ?) ne se prive pas non plus d’autodérision et d’ironie, et pose la question (avec un brin de mauvaise foi ?) de la valeur artistique d’une œuvre : « s’il n’y avait pas son nom dessus, la moitié de son œuvre serait huée hors de scène, rejetée par les critiques comme branlante et ne serait plus imprimée. Au lieu de ça, nous disons que c’est Shakespeare ; il doit faire quelque chose de profond que nous n’apprécions pas. (…) Car le maître ne peut pas avoir tort, par définition. Toutes les fautes que nous percevons sont chez nous, nous ses lecteurs fautifs » (p.193-194).



Mais au fait, Shakespeare ne serait-il pas l’ultime manipulateur ? Nous, simples mortels qui pensions disposer d’un libre-arbitre, ne serions-nous pas en définitive le fruit du culte voué depuis des siècles à ce génie dont nous avons si bien intégré l’œuvre que « nous sommes tous lentement mais sûrement devenus semblables à ses personnages. Nous pensons comme il nous a montré que les gens pouvaient penser. La vie est fidèle à son art, pas le contraire » (p232).



D’ailleurs, à ce stade, il faut bien admettre que la pièce est authentique, puisqu’elle a été publiée…Vertige, vous avez dit vertige ?



Pour terminer, je n’insisterai pas sur certains néologismes, bizarreries et lourdeurs de traduction, mais quand même : avunculairisant (j’ai appris quelque chose), gougne-carlin (??), gielgudée (de Gielgud, merci Wikipedia), retôt (contraire de retard, I guess ?), « il a fort bien pu être allé voir » (sic), Grèce ancienne (et pourquoi pas graisse antique ?), identicalité (ouf…). Bref, à lire en version originale si possible.

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La tragédie d'Arthur

Heureuse sélectionnée à Masse Critique, j'ai été conviée à la lecture de ce roman, envoyée par Les éditions du Cherche Midi. Un grand merci à Babelio et aux éditions du Cherche Midi pour cette lecture.



Ce roman faisait bien évidemment parti de ceux que j'avais sélectionné lors de mon inscription à l'événement, pensant que j'aimerai l'histoire brièvement décrite.

J'en suis fort désolée, mais je n'ai malheureusement pas vraiment accrochée.



Arthur Phillips est un auteur en vogue. À l'approche de la mort, son père lui confie, comme un testament, l'édition d'une tragédie qui aurait été écrite par Shakespeare, mais qui serait demeurée inédite depuis l'époque du dramaturge. Une aubaine pour l'auteur qui pourrait se voir devenir riche et définitivement célèbre par cette publication. Oui mais voilà, son père était un faussaire et un escroc qui a passé la majorité de sa vie en prison. Grand adorateur de Shakespeare, il a élevé ses deux enfants dans le culte de cet auteur. Alors que Dana, la sœur jumelle d'Arthur, a conservé cet amour pour le grand Will, Arthur a plutôt renié la grandeur du célébrissime auteur de théâtre. Et ce dénie a longtemps été au cœur de son conflit avec son père. La publication de la pièce pourrait être une possible réconciliation ?

Pourtant, la préoccupation principale d'Arthur est l'authenticité de cette tragédie, car le passé de son père n'est pas là pour le servir. Il impose alors à sa publication une introduction qu'il rédige sans souffrir de correction par l'éditeur, et au cours de laquelle il tente d'expliquer au lecteur les conditions de publication de la pièce, l'introduction se transformant bientôt en véritable récit de sa vie, et de la difficile relation qu'il a pu avoir avec son père.



La majorité du roman est une sorte d'autobiographie de l'auteur. Autobiographie qui n'est bien sûr que fiction. Ou pas. Le principe même de l'histoire, la possible fausseté de La Tragédie d'Arthur, est également le principe même de ce roman : l'auteur se joue du lecteur, lui racontant sa vie comme si elle était celle qu'il a vécue, et endossant lui-même le rôle du faussaire. Fausseté de l'autobiographie, comme de la tragédie, doublement faussée par le père de l'auteur dans l'histoire, et par l'auteur du livre lui-même.

Bref, on s'y perd. Mais c'est là toute l'originalité de cette histoire : le lecteur est invité à y croire, à jouer également la comédie comme l'auteur et à s'initier ainsi à la tragédie. Tout est fait pour qu'on oublie que ce n'est que fiction, et l'auteur arrive ce tour de force de nous faire avaler cette pilule énorme qu'il est le détenteur d'une pièce méconnue de Shakespeare, qu'il nous livre en intégralité à la fin du livre.

On ne peut que saluer cette idée merveilleuse, et finalement pas si mal menée.



Car même si j'avoue ne pas avoir lu ce livre avec autant d'enthousiasme qu'un autre, seuls mes goûts sont en cause. On peut peut-être relever ça et là quelques défauts de l'écriture ou de la traduction, je n'ai pas réussi à trancher, mais elles sont minimes et je suis persuadée que ce roman pourra plaire à de nombreux lecteurs. Mais je n'éprouve, pour ma part, aucune curiosité à connaître la vie des uns et des autres, et les autobiographies m'ennuient. Quant à la tragédie, écrite dans la langue de l'époque de Shakespeare, elle reste un peu difficile à apprécier. Peut-être jouée aurait-elle plus de succès !?

Mes goûts n'ayant pas été satisfaits, ma note n'est pas le reflet d'une objectivité totale et de la réalité. Cela dit, j'ai réussi à lire le roman jusqu'au bout, ce qui me conforte dans l'idée que le livre peut tout à fait plaire à d'autres.

Alors, pour ceux que pareille histoire pourrait tenter, laissez-vous guider par Arthur…
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L'égyptologue

Je partage l'avis de Woland quant au talent de l'écrivain de faire monter l'intrigue et debrouiller les pistes. De ce point de vue-là ce livre vaut le détour. En revanche sur le fond j'ai été un peu déçue. Si le début est très bien mené, les 200 pages du milieu traînent unn peu longueur et la fin tombe comme un soufflet, n'est pas, à mon sens, à la hauteur de ce que laissait présager le début du roman.
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La tragédie d'Arthur

Arthur Phillips est un écrivain connu aux Etats-Unis. Sa soeur jumelle, Dana, a baigné dans la littérature shakespearienne grâce au paternel. le paternel, lui, était faussaire et a connu de longues peines de prison pour son "travail". Quelque temps avant sa sortie de prison, il confie à son fils un exemplaire unique mais surtout intriguant d'une pièce du Barde inédite, le chargeant de tirer tous les bénéfices de sa certification par les professionnels et de sa publication. Mais le doute s'installe dans l'esprit d'Arthur : son père a-t-il pu aussi contrefaire cet objet qui vaut des millions ?



Bla bla bla, bla bla : bla ! Bla, bla bla blablabla (sa vie), bla bla bla... Bla bla blablabla (mais où donc veut-il en venir ??) bla bla blabla, bla bla. Bla.

Et puis, page 281, enfin : la délivrance. Il faut savoir que cette autobiographie est fictive, que c'est bien à un roman qu'on a affaire, et qu'il y a vraiment de quoi se poser des questions quant à la nature d'un tel livre.

Reprenons : certes, arrivés à la moitié de l'objet en question, on comprend la présence de cette énorme digression d'ouverture - quoiqu'elle aurait sans aucun doute pu être raccourcie - car ce qui intéresse le lecteur n'est pas la vie d'Arthur Phillips (fictive ou pas, désolée monsieur...) mais bien l'enjeu de la découverte d'une nouvelle pièce de Shakespeare, et ce que cela impliquerait. Et là, entre encore quelques "bla bla ma vie", commence à se dessiner une intrigue tout à fait passionnante sur l'authenticité d'une telle trouvaille. le lecteur se voit alors embarqué dans une course à la vérité, jallonnée d'obstacles nommés conscience et honnêteté, mené en bateau par un auteur plus que doué qui pousse le vice du doute jusque dans la rédaction d'un avant-propos signé par sa maison d'édition américaine, dans l'utilisation de grands noms réels de la linguistique et dans l'invention pure et simple d'un éminent universitaire pour appuyer l'étude. J'avoue sans complexe qu'il m'a fallu faire des recherches pour me rendre à l'évidence que tout ceci est faux, que nous sommes tout simplement face à un vrai talent.

Plusieurs sentiments m'ont traversée à la lecture, la fin me faisant apprécier l'ensemble qui me rebutait au départ. L'enjeu littéraire est intense, on sent dans les dernières pages l'auteur accoucher réellement de son travail puissant et sans doute inégalé.

Ce thriller mental surfe sur le doute de l'humain, sur le labyrinthe que peuvent créer la vérité et le mensonge, liant intimement les deux au point de nous faire nous perdre sciemment en cours de route.

Quant à la traduction, j'ai parfois été assez perturbée de me retrouver face à des erreurs étranges pour un traducteur qu'on dit du même acabit que Claro et Brice Matthieussent, comme traduire des Moon Boots par des "bottes lunaires" p26 ( ! Pourquoi traduire une marque par sa traduction littérale, depuis quand on fait ça ??), signer une lettre par "Vôtre sincèrement" qui n'est rien d'autre qu'un calque (une simple inversion des termes et ça passait en français), ou ne pas traduire "Stradford-upon-Avon" par "Stradford-sur-Avon" (qui se fait partout, et qui pour moi équivaut à ne pas traduire "London" par "Londres"...). Il y en a d'autres, mais celles-là m'ont le plus marquée. Comme quoi, personne n'est à l'abri des erreurs, même quand on est un "grand nom" de la traduction (ce qui, soit dit en passant, amène peut-être certaines maisons d'édition à ne pas relire...).

Brillant, ambitieux.


Lien : http://livriotheque.free.fr/..
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L'égyptologue

Ce livre ne m'a pas laissé un souvenir impérissable, si ce n'est qu'il était bien trop touffu.



Tout s’emmêlent et, si d'habitude j'aime que l'on me brouille les pistes et que deux enquêtes, parties chacune de leur côté, se rejoignent, là, j'ai pas accroché du tout.



C'est bien simple, je ne l'ai même pas terminé tellement il me barbait.
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Angelica

L'auteur nous propose des repères qui ne cessent d'être heurtés, ouvrant certains champs pour mettre le doute dès qu'un autre prend la parole. Il nous est de fait quasiment impossible de parvenir à une quelconque certitude tant le récit est manié et remanié. Le casse-tête, je l'avoue est resté assez nébuleux pour moi. Une relecture ? Le livre est quand même bien imposant, on se sent quand même assez plombé par les 422 pages en format poche. mon avis est de fait assez mitigé, beaucoup de longueurs, même si l'abord psychanalytique m'a vivement intéressé. Le style victorien m'a comme toujours bien accrochée. L'intrigue ne m'a pas paru diabolique comme elle était annoncée, mais peut-être n'ai-je pas tout saisi...
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L'égyptologue



The Egyptologist

Traduction : Edith Ochs



Ce roman de près de six-cents pages en édition Pocket fait s'entremêler essentiellement la recherche d'une tombe pharaonique dans la Vallée des Rois, en 1922, et l'enquête entreprise par l'héritier de la famille Macy près de trente ans plus tard, enquête sur l'homme que sa tante Margaret avait failli épouser dans les années vingt. Il se trouve que l'égyptologue lancé à la découverte de la tombe du pharaon Atoum-Hadou et le fiancé avec lequel, dans des circonstances mal expliquées, rompit Margaret Macy ne sont qu'une seule et même personne, Richard Trilipush.



Mais qui était Richard Trilipush ? ...



Le livre entier repose sur cette question à laquelle, sans vouloir révéler l'intrigue détaillée du roman, on peut d'ores et déjà dire que le lecteur n'obtiendra jamais de réponse satisfaisante.



En fait, après avoir achevé la lecture de "L'Egyptologue", on en vient à se demander si on ne ferait pas mieux de le relire tant les récits se mêlent et s'entrechoquent, risquant parfois le télescopage nébuleux et provoquant une fin - à mon modeste avis - improbable, ce qui constitue d'ailleurs la grande faiblesse de l'ensemble.



La construction est pourtant très habile, les indices s'accumulent de façon cohérente et l'énigme révèle un auteur ambitieux. On comprend que Stephen King ait beaucoup aimé. Mais il s'est montré indulgent car si l'auteur est ambitieux, il n'a pas tout à fait les moyens de son ambition : techniquement parlant, la fin est, je le répète, invraisemblable. Certes, il nous reste encore l'hypothèse d'un délire ultime et absolu mais si tel est bien le cas, comment Trilipush est-il parvenu à écrire jusqu'au bout ? ...



Il n'en reste pas moins vrai que l'auteur se révèle un conteur authentique, qui sait accrocher l'attention de son lecteur et faire monter la tension et la curiosité, en dépit de quelques longueurs, çà et là. Arthur Phillips possède aussi au plus haut degré l'art de brouiller les pistes et de flouter l'image. Toutefois, pour ne pas sortir de son livre avec un sentiment de déception ou, pire encore, d'agacement et de frustration, mieux vaut accepter dès le départ l'idée d'un délire intégral.



Enfin, un dernier conseil : "L'Egyptologue" doit se lire en quelques jours. Surtout, surtout, n'étalez pas sa lecture sur une quinzaine ou un mois, en la répartissant par petits fragments : vous n'y comprendriez plus rien. ;o)
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Angelica

Et encore un roman victorien ! La mode en a été lancée par le succès de "La rose pourpre et le lys" de Michel Faber. Un gros livre, bien épais : 423 pages pour celui-ci, c'est déjà mieux que les 1142 pages du roman de Faber, mais c'est encore beaucoup trop par rapport à la matière du roman. Des phrases alambiquées, sans doute pour imiter le style de l'époque (?), et des personnages aux sombres penchants, tout en mensonges et en cachotteries. Résultat : on n'y comprend strictement rien ! Angelica est une charmante fillette de 10 ans, très belle et très intelligente, dont le papa décide un jour qu'elle ne doit plus dormir dans le lit conjugal, qui n'est pas destiné à ça. En gros, voilà la trame de l'histoire. Là-dessus se greffe, comme c'est de rigueur aujourd'hui quand on veut faire un gros bouquin, une vision éclatée de l'histoire, à travers la mère (Constance), le père (Joseph) et une étrange personne (Anne), qui va s'installer at home (ça se passe en Angleterre !) sous le prétexte de faire disparaître les mauvais esprits qui hantent la maison (en fait elle ne pense qu'à rançonner la crédule Constance). Qui divague, qui dit la vérité ? Bien entendu on ne le saura jamais. Constance est-elle folle lorsqu'elle croit que sa fille subit des sévices de la part des esprits ? Joseph, le vivisecteur de Beagles, a-t-il des attouchements avec sa fille, voire pire, lorsqu'il vient lui parler seul à seule ? Et que pense de tout ça Angelica ? Le lecteur peut tout imaginer et n'a qu'à remplir lui-même les pages manquantes. Franchement, pour lire victorien, mieux vaut se régaler avec "Tess d'Urberville" (Thomas Hardy). C'est en poche en plus...
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L'égyptologue

Une seule remarque: Ouf c'est fini! Trop long, trop long, trop long, il ne m'a pas franchement laissé un souvenir impérissable, il est poussif et ennuyeux. Je l'ai commencé, je l'ai fini mais cela a été difficile et je ne risque pas de recommencer.
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Angelica

Roman labyrinthe, roman énigmatique. Une chose est certaine personne ne sort indifférent de la lecture d'Angelica. Une histoire dont on ne peux pas vraiment parler sans en dévoiler l'intrigue. A mon avis chacun est libre d'imaginer la vérité sur cette histoire car dans le fond elle n'est pas vraiment dévoiler. Un roman à découvrir et à savourer sans modération !
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Angelica

Comme la couverture l'indique, "Angelica" est un roman labyrinthique : 4 voix pour raconter une seule histoire.

Lieu : Londres, 1880, une maison aisée, un couple et leur enfant de 4 ans. Justement, il est temps pour elle de quitter la chambre conjugale, au grand dam de Madame. Le changement ne se fait pas sans difficulté, il semble que des forces occultes s'en mêlent. Entre alors en scène une spirite. Ne pas en dévoiler plus.

C'est Madame, Constance qui commence. Son récit est le plus long. Ancienne vendeuse dans une papèterie, elle épouse un de ses clients, un scientifique. Après maintes fausses couches, elle donne enfin le jour à la petite Angelica. Mère très protectrice et jalouse, elle supporte très mal la séparation physique imposée par son mari.

Puis c'est au tour de la spirite, Anne Montague de décrire l'ambiance étoufffante de la maison. Ancienne actrice, c'est une femme étrange, qui n'a aucun mal à séduire Constance, mais le lecteur moins. Ensuite vient la version de Joseph Barton, le mari ignoré dans sa propre maison, désireux de sauver son couple. Enfin la parole est donnée à Angelica, quelques années après les évènements : trop jeune à l'époque pour se rendre compte de la situation, simple petite fille trop choyée par sa mère, en adoration devant son père, c'est elle qui va dévoiler la terrible vérité dont le lecteur n'avait aucune idée.

A la fin du roman, une seule envie, revenir au début pour voir si entre les mots transparaissent les faits réels.
Lien : http://lapetitesteph.blogspo..
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Angelica

Angelica

Traduction : Edith Ochs



Troisième roman d'Arthur Phillips, "Angelica" doit son nom à la petite Angelica, fille unique de Constance & Joseph Barton, petits-bourgeois londoniens de l'époque victorienne mais aussi couple dont les deux moitiés sont dépareillées puisque le père s'est marié "au-dessous" de sa caste en épousant une jolie vendeuse en papeterie.



Pendant leurs fiançailles et au début de leur mariage, Constance était convaincue de la chance extraordinaire qui avait été la sienne. Mais après la naissance d'Angelica et surtout au quatrième anniversaire de l'enfant, date à laquelle Joseph décide de faire enfin dormir l'enfant dans sa chambre personnelle ses rapports avec son mari commencent à se dégrader. La première partie du roman - qui en comporte quatre afin de permettre une fois encore à Arthur Phillips de jouer à plein la carte des points de vue multiples, complémentaires et/ou contradictoires - nous expose ses griefs en long et en large et surtout en un style si parfaitement victorien qu'il en devient insupportable.



Fort heureusement, dès l'entrée en scène de la prétendue médium, Anne Montague, dans la seconde partie, le langage perd son afféterie lassante - et la situation, bien que se compliquant, s'éclaircit tout de même un peu. La parole sera ensuite donnée au mari et enfin à Angelica elle-même, mais une Angelica adulte - et le lecteur ira de surprise en surprise.



Ici encore, je n'en dirai guère plus par souci de ne pas gâter le plaisir de la découverte pour les autres lecteurs. Je me contenterai de préciser que l'intrigue est bien moins complexe que celle de "L'Egyptologue", moins diabolique également et que, si la guête identitaire pouvait être vue comme le point central de ce roman-là, ce sont les ravages de l'inceste et du non-dit social qui frappe ce fléau qui sont à la base d'"Angelica." (Et contrairement à ce que vous pourrez croire, vous dire cela ne révèle en fait rien que de très général. ) S'y ajoute également une analyse de la sexualité évidemment définie dans le contexte victorien mais qui vaut également pour toutes les époques et toutes les sociétés où la femme est définie comme inférieure à l'homme.



Fidèle à sa manie du flou, Arthur Phillips laisse bien traîner çà et là quelques interrogations que ne résoudra jamais son lecteur mais cela n'est en rien comparable avec la foule de "pourquoi ?" et de "comment ?" qu'abandonnaient derrière elles les pages de "L'Egyptologue." Curieusement, en dépit de l'aspect "chien fou" de ce dernier et de ses imperfections, on est tenté de conseiller de lire tout d'abord "Angelica" et ensuite seulement son prédécesseur dans le temps. Il y a en effet dans "L'Egyptologue" une flamme de folie pure qui fait défaut à "Angelica" et qu'on en vient à regretter ... ;o)
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L'égyptologue

Curieux livre. Je l ai terminé tout de même mais j ai du relire la fin car celle ci me semblait folle voir carrement ridicule. Sinon l intrigue est bien construite. Deux narrateurs différents ( l egyptologue et un detective privé),lieux differents, époque différente. Un meurtre sous fond d usurpation d identité.
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L'égyptologue

à force de vouloir brouiller les pistes, maintenir le suspense... ça devient difficile à lire,... trop de longueur, pas de chapitre. l'auteur a voulu surprendre, mais la chute est vraiment trop invraisemblable, au point que je me suis demandée si j'avais bien compris !

dommage ç'aurait pu être un chef d'oeuvre !
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Angelica

J'ai essayé, ré-essayé mais non, je n'ai pas réussi à le terminer. Plus de 400 pages pour une histoire peu fournie. Un style compliqué, qui donne l'impression d'une mauvaise copie des dialogues de l'époque.

Une très mauvaise surprise!
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Angelica

Angelica est un roman fascinant, une véritable claque littéraire dont l'ambiance, le sujet et le mode narratif n'ont cessé de m'étonner. Je l'ai littéralement dévoré. Récit étrange qui oscille entre délires psychotiques et manifestations inquiétantes, l'histoire d'Angelica ne cesse de déstabiliser le lecteur, l'entraînant tour à tour aux limites de la folie et du surnaturel, avant de le repousser impitoyablement dans une réalité bien plus sordide.



Le récit est découpé en plusieurs parties, chacune racontées par un narrateur différent, permettant ainsi à l'histoire d'être mise en lumière selon plusieurs points de vue. Au fil des chapitres, l'aspect dramatique prend une envergure de plus en plus considérable et le lecteur devient alors incapable de discerner le vrai du faux. Que se passe-t-il réellement dans la maison du professeur Barton, homme de science dont la réussite professionnelle est incontestable ? Constance, son épouse, est-elle en train de sombrer dans la folie ?



Loin de l'ère victorienne fantasmée par les auteurs (et souvent aussi par les lecteurs tels que moi !) celle d'Arthur Phillips, bien plus sombre et réaliste, dépeint une période sinistre où l'autorité de l'homme fait foi, où les souffrances des femme doivent rester enfouies au plus profond d'elles-mêmes. Les épouses n'ont d'autre choix que de s'incliner devant la tyrannie conjugale, les instants de bonheur sont courts et cèdent bien vite la place à une monotonie et à une lassitude de l'existence que rien n'altère.



Londres est tour à tour évoquée à travers ses quartiers bourgeois et respectables et ses ruelles sordides où les crimes pullulent. L'auteur se plaît à renforcer les paradoxes en jouant systématiquement sur les différences entre Joseph et Constance, opposant les divagations de Constance aux froids raisonnements de Joseph, et l'absurdité des croyances féminines aux prouesses scientifiques de l'homme.



Au fil des secrets révélés, la vérité se fait jour dans l'esprit du lecteur et l'horreur n'en est que plus grande. Loin de ce que j'avais imaginé au départ, Angelica est un récit captivant, étouffant, incroyablement machiavélique, puissant dans son évocation d'une époque heureusement révolue où la noirceur côtoyait allègrement les façades cossues de la bourgeoisie londonienne. Bref, c'est une grande découverte à mes yeux, et j'ai hâte de lire L'égyptologue du même auteur !
Lien : http://tranchesdelivres.blog..
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Une simple mélodie



l y a des chansons qui vous suivent depuis des années. Quand vous les entendez, elles vous rappellent des moments de votre vie. Et même s’il s’agit de la millième fois, les premières notes de guitare vous procurent toujours des frissons dans le dos.Puis vous vibrez à l’unisson avec elle. Vous êtes partie intégrante de la chanson et réciproque. Moment parfait de bonheur et d’extase. Il y a des des chansons de U2 que j’écoute depuis l’adolescence. Et à chaque fois, le plaisir est intact ( oui, il n’y a pas que Miossec dans ma vie ! ).

Tout ça pour vous dire que ce roman est génial ! Parce qu’il décrit comment la musique prend aux tripes, comment une chanson devient une drogue !



la suite sur :

http://fibromaman.blogspot.com/2012/02/arthur-philips-une-simple-melodie.html
Lien : http://fibromaman.blogspot.c..
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L'égyptologue

Ca faisait très longtemps que je n'avais pas jeté l'éponge et renoncé à poursuivre ma lecture... au bout de 150 pages, je n'y trouvait toujours aucun intérêt. Je n'ai pas eu le courage de continuer, malgré les critiques dithyrambiques de la 4ème de couv'...
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Angelica

Voilà, c'est ma première critique négative!!! Je suis passée à côté, je n'ai pas aimé ce livre. Bon l'atmosphère de l'époque victorienne est bien décrite mais... la première version de l'histoire racontée par Constance, la mère d'Angélica est d'une longueur...Cette histoire de fantôme vue par plusieurs points de vue constituant soit disant une superbe énigme ne m'a pas convaincue. C'est rare que je me force à finir un bouquin mais cette fois -ci, c'est le cas. J'ai voulu écrire cette critique puisque je n'ai trouvé aucune autre critique négative sur le web.
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Angelica

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