Citations de Audrey Calviac (17)
La neige tombait dru. Les dragons élevaient leurs pattes vers le ciel et s’émerveillaient devant une telle beauté. C’était pourtant une nuit sombre où la lune n’était pas sous son beau jour. Son œil vous fixait et semblait vouloir vous dévorer tout entier. Mais les créatures aux écailles s’en moquaient, bien trop occupées à contempler cette poudre blanche tombée du ciel. Une poudre magique qui rendait ces nuits sombres moins effrayantes. Une poudre qu’on appelait aussi « la neige ».
Il fut arrêté dans son élan par une force exceptionnelle qui lui immobilisa le bras. Il tourna la tête et resta pétrifié. Une créature mi-loup mi-homme s'était dressée derrière lui.
Il voulait bien se méfier des coïncidence mais là, trop d'éléments lui indiquaient qu'il était parti dans un de ses contes sans s'en rendre compte. Il se pinça les bras et les joues mais rien n'y fit. Il ne se réveillait pas. Il était toujours en face de cette étrange personne aux oreilles de loup!
Un lien fort s'était créé entre eux deux : Elle le sentait, même si ce lien était composé de fils de tristesse, de blessures et de ténèbres.
Il suffisait d’être entourée par les gens qui nous aiment réellement pour voir son destin changer.
J’aimais contempler cette lueur les longues nuits où l’ennui était mon seul compagnon. Une frêle et petite bougie pouvait apporter espoir et force dans les ténèbres les plus sombres. Cependant, elle avait attiré le regard de certains.
Ils étaient venus en grand nombre cette fois-ci. J’entendais leur cœur battre dans ces poitrines si faciles à ouvrir et à vider. Un cœur transmettait les avertissements de la petite voix intérieure. Celle-ci nous criait le danger que nos yeux percevaient. Un cœur que nous n’écoutions décidément pas assez.
— Doivent-ils tous mourir ?
Cette interrogation sortit d’entre mes lèvres dans un murmure que seule Lounie pouvait entendre. Cette dernière se pencha sur moi et m’entoura les épaules – trop longuement restées frêles – avec une grande tendresse. Ses boucles blondes qui cachaient ses petits seins nus y retombèrent légèrement. La connaissant depuis toujours, je voyais sans le voir son sourire éclairer son visage, illuminer ses yeux d’un bleu océan et souligner ses pommettes d’un rose pâle.
— Pourquoi me poses-tu cette question ? Tu connais déjà la réponse.
Une grosse et grande lune observait un enfant fuir.
Demain, il irait la voir quoiqu'il arrive. Sur cette promesse, Morphée le saisit entre ses griffes et l'emporta dans son royaume qui ne fut peuplé que de démons aux grandes fourches et de femmes hurlantes.
— Qui es-tu, monsieur le chat ?
— Je me nomme Patapaf.
Il s’étira paresseusement et se frotta contre le dragonnet, la queue frétillante. Fuyu n’était pas rassuré en sa présence. Il déglutit et commençait à regretter sa curiosité qui lui faisait parfois oublier sa prudence.
Je m'appelle Yuna. J'étais en terminale quand ma vie bascula dans les ténèbres. Lors d'une sortie scolaire, elle prit un tournant auquel je n'aurais jamais pensé. Je sens mes membres trembler. J'ai froid? j'ai peur. Pourquoi suis-je donc partie ? J'avais à peine dix-sept ans avec toute la vie devant moi. Jusqu'à ce voyage, ce maudit voyage !
Les regrets ne tuent pas, mais ils rendent fous.
On s'affaiblissait à se lier à quelqu'un. Quand on est démuni de tout sentiment, la vie est bien moins douloureuse.
Je le plaignais parfois d'être tombé amoureux, ça le rendait totalement aveugle.
Elle était ma lumière dans les ténèbres.
La végétation était moins dense et elle distinguait de temps à autre des bouts de ciel. Gris une fois de plus où s'échappaient, sans discontinuité, des larmes. Il était triste lui aussi. Pour qui pleurait-il ? Le soleil lui manquait peut-être. Il désirait sans doute que ses rayons lui redonnent sa couleur bleue si chère à son coeur.
L'hôtel n'avait rien à voir avec la brochure et, à cause de son allure très ancienne, il semblait sortir tout droit d'un film d'épouvante. En pierre et en bois, j'imaginais déjà mes longues et interminables nuits, essayant de trouver le sommeil, gênée par les craquements et les petites bruits peuplant ce lieu.
"Au pays des contes, les arbres et les animaux étaient dotés de la parole, des sorciers pratiquaient la magie, mais rares étaient les occasions de voir quelqu'un disparaître."