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Citations de Aurélie Depraz (23)


Un instant, haletant, il la dévisagea. Ses lèvres étaient gonflées, ses pupilles dilatées, son souffle court, les pointes de ses seins dressées sous sa robe encore humide. Elle avait envie de lui, nul doute possible. Mais elle était vierge aucun doute possible là non plus : les réactions candides de son jeune corps en émoi parlaient d'elles-mêmes.
La plupart des siens avait été massacrés quelques jours plus tôt. Et elle est épuisée.
Sven prit le parti de tempérer ses ardeurs quelques jours encore. Après tout, mise à part l'intensité croissante de ses instincts virils, rien ne le pressait. S'il savait se montrer patient - quoique cela lui coûta fort d'attendre - elle finira par se donner d'elle-même à lui pleinement et complètement. Sa victoire et son plaisir n'en seraient que meilleurs. Il la pris dans ses bras, la souleva, se redressa et prit la direction du village.
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Elle était seule avec l’eau, avec le feu, seule avec elle-même. Plus rien ne comptait. Plus rien n’existait. Seules les langoureuses sensations de l’eau chaude sur son ventre, dans le creux de son dos, autour de ses cuisses. Le froid mordant qui, par contraste, saisissait ses genoux, ses mollets, ses chevilles, lorsqu’elle sortait un pied de l’eau pour l’appuyer sur l’extrémité de la cuve et jouer avec les contrastes de température. Juste pour le plaisir de replonger ensuite sa jambe dans la chaleur de l’eau et d’en sentir les effets plus apaisants encore.
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Ian lui-même était convaincu de la nécessité d’apaiser les tensions entre les deux royaumes – ou plutôt, de ne pas en créer de nouvelles. Non pas qu’il fût pressé de prendre femme – il avait déjà bien assez à faire avec la gestion, la défense et l’administration du domaine et de ses îles, l’activité de ses ports, le commerce du sel et du saumon, l’exploitation de ses forêts, les productions de bière et d’hydromel, les représailles contre les raids des clans voisins, les… bref. Et une maîtresse de temps en temps lui suffisait. Mais la refuser, c’était prendre le risque d’écorcher la susceptibilité du vieux monarque anglais, de discréditer la nouvelle dynastie écossaise à peine montée sur le trône pour succéder aux Bruce, de mettre en péril enfin l’indépendance d’Alba tout juste acquise en relançant maladroitement les hostilités, pour de vagues questions de ressentiment, de haines séculaires et d’orgueil personnel.
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Son cœur, son âme, sa vie et son destin étaient ici, à Shining Springs. Parce que c’était là qu’était Luke. Parce que c’était là qu’elle avait grandi. Parce que c’était là, et nulle part ailleurs, qu’elle se sentait la plus vivante, la plus entière. Dans ces grands espaces où l’on ne pouvait se cacher de soi-même, où l’on était contraint de se regarder en face, de chercher au fond de soi sa vérité profonde, ces grands espaces qui vous renvoyaient vos mensonges, vos leurres, vos peurs et vos chagrins à la face comme autant de miroirs sans secrets et sans indulgence.
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On dit de leurs bateaux qu’ils écument aussi bien les fleuves que les lacs et la haute mer. Qu’ils peuvent naviguer par vent contraire. Qu’ils glissent sur les vagues au lieu de les heurter. Qu’ils ne se perdent jamais. De leurs épées, on sait que le Vilain les a rendues plus solides, plus acérées et plus tranchantes que les nôtres. Que jamais elles ne se cassent, jamais elles ne se coincent. Qu’elles pénètrent dans les hauberts et s’extraient sans peine du bouclier de l’adversaire. Qu’enfin, elles confèrent aux grands chefs qui les portent une meilleure force de frappe et une plus grande mobilité.
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Qui a dit que les femmes ne sauraient être de grandes dirigeantes ? A ce que j’ai entendu dire, elle n’a pas manqué d’acquérir de sérieuses aptitudes en matière de gouvernance aux côtés de son premier mari puis, à la mort de celui-ci, aux côtés de son père, en Normandie.
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La tradition voulait que les noces ducales en Aquitaine durassent un mois entier. Mais Suger s'inquiétait. A leur départ de Paris, le roi était au plus mal. Il ne cessait de presser Aliénor de prendre la route pour Poitiers. Après avoir plusieurs jours durant refusé d'écourter les festivités prévues, elle avait fini par céder devant l'insistance de son mari, qui avait adjoint sa voix à celle du vieil abbé.
Le 1er août, l'ost de Louis VI, renforcé de plusieurs barons aquitains et de la suite d'Aliénor, quittait Bordeaux pour la cathédrale Saint-Pierre de Poitiers en vue du couronnement ducale du jeune couple princier. [...]
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« Les hommes sont faibles face à la chair, Alannah. Je ne serai plus là pour te protéger. Tu devras veiller seule à ton honneur, au mien, à celui de ta famille. Ne me déçois pas. »
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Un regard pétillant d’intelligence et de candeur, qui auréolait sa beauté d’un supplément d’âme. C’était simple : quand elle vous regardait, de ses grands yeux vert d’eau, avec cette franchise désarmante, cette innocence déconcertante, vous ne pouviez que vous y perdre.
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– N’oubliez pas de faire venir la devushka.
Elle se retourna, perplexe.
– Ksioucha ?
– Oui, sûrement. La jeune femme qui nous servait. Vous savez, celle…
– Oui, je sais, aux atouts généreux.
Il se fendit d’un sourire à faire fondre la glace de la Volga en hiver.
– Aussi. Mais j’allais dire « avec un joli sourire ».
Elle leva un sourcil sceptique.
– Vous devriez essayer, d’ailleurs. Je suis sûr que cela vous irait très bien.
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- Arrêtez de gigoter. Nous n'avons tué personne.
Furibonde, elle se retourna à demi sur la selle... et se troubla de le trouver si proche de son visage.
- Vous avez bien tué mes gardes !
- Mais non.
- Mais... si !
Il leva les yeux au ciel, se demandant probablement comment la faire taire.
- Amoché, seulement.
- Je ne vous crois pas !
- Et ça m'est strictement égal. Maintenant, taisez-vous ou je vous coupe la langue !
- Vous n'oseriez pas, rétorqua-t-elle d'un air suffisant, avant de lui tourner à nouveau le dos.
Interloqué, Liam fixa un instant l'arrière de son crâne en silence. Comment osait-elle... ? À côté d'eux, Daidh pouffa. Liam lui jeta un regard noir et l'autre le nargua d'une petite moue éloquente. Il serait parfaitement incapable de faire montre d'une telle cruauté, Daidh le savait, mais comment diable cette satanée bonne femme pouvait-elle bien s'en douter, elle aussi ?
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Subjugué, Jorsh ne parvenait plus à détacher son regard de la silhouette qui virevoltait devant lui, avec une telle fougue que l'on l'eût dit tout droit sortie des enfers pour entraîner dans le péché chaque pauvre fou de cette terre qui aurait le malheur de poser les yeux sur son corps.

Elle avait retiré ses chaussures, remonté le bas de sa jupe et coincé son ourlet dans sa ceinture ouvragée, elle dansait, vibrait, tournoyait en cadence au son des gigues, des branles, des réels et des strathspeys qui s'enchaînaient à un rythme effréné.
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Des flammèches cuivrées virevoltaient autour de son visage rosi, laissaient des sillons de feu dans l'air tout autour d'elle, et il semblait à Josh que le sang pulsait dans ses veines au rythme de ses violents déhanchés, tel un brasier infernal prêt à le consumer tout entier.
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Elle était là, vivante, devant lui. Cette femme qui le hantait, cette femme qui le fuyait, cette femme douce, vibrante et sauvage à la fois, cette femme qu’il désirait plus que tout au monde et qu’il avait failli laisser mourir.
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Sweyn avait une façon de l’embrasser, de la regarder, de la prendre dans ses bras... qui lui donnait l’impression... d’être la seule femme sur terre. Elle se serait noyée dans ses yeux...oubliée dans ses bras pour l’éternité...
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Dieu, qu’elle était belle ! Cette peau diaphane, blanche comme les neiges éternelles ; cette beauté éthérée, noble et majestueuse ; cette blondeur elfique, comme seule la Norvège savait en offrir… Et puis, ces yeux… ces yeux si profondément bleus qu’il s’y perdait chaque fois qu’il avait le malheur – ou le bonheur sans nom – de s’y aventurer…
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Pas un jour, pas une nuit de répit. Pas une heure sans penser à elle, pas un cauchemar sans y discerner son visage, pas un brasier sans y distinguer ses yeux. Ses grands yeux en amande. Ses grands yeux lumineux, piqués de gris, piqués d’argent. Clairs et verts comme les étangs en été.
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Aalissia ouvrit de grands yeux. Ces hommes, en plus de leur réputation de farouche combattants et d'excellents navigateurs, s'avéraient être des bâtisseurs rapides, efficaces et expérimentés ainsi que d'habiles gestionnaires. En seulement 4 jours, ils avaient érigé un fort circulaire, protégé de hautes palissades et d'une forêt d'ouvrages défensifs, établi un immense campement et prévu le ravitaillement de toute leur armée - au détriment de la population locale, bien sûr. Sous ses yeux s'élevaient les plus hauts murs du fortin, qui semblaient avoir surgi de terre comme par magie. De la haute rangée de pieux taillés en pointe, plusieurs volutes de fumée noire émergeaient, ainsi que les toits de chaume, incurvés, en coque, d'un long bâtiment rectangulaire.
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Ainsi, c’était bien lui. L’homme auquel son père l’avait donnée. Un rustre, à n’en pas douter, aux manières brutales. Comme tous les Ecossais, du reste. Sa voix était chaude et grave, son accent fruste et rustique, il roulait les « r ». Mais au moins parlait-il anglais. Il se disait à Newcastle que beaucoup d’Ecossais, même nobles, ne parlaient que le scot et le gaélique. Parfois même, dans les contrées les plus reculées des Highlands et des Iles, ne restait que le gaélique.
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Ian la regarda se mouvoir gracieusement dans sa robe de velours vert clair cintrée à la taille qui laissait deviner les contours de sa silhouette....Le regard de Ian passa plusieurs fois de sa robe à ses yeux. Le même vert d'eau...Gênée par l'examen dont elle faisait l'objet, Alannah baissa les yeux et se détourna de lui pour caresser la tête de sa jument.
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