Aurélie Djian

Livre particulièrement intéressant sur les rapports entre une fille (la narratrice) et sa mère toxique, voire avec sa grand-mère. Mère et grand-mère, deux modèles opposés, que choisir ? Trois femmes, trois visions de la féminité, de l'amour, du rôle de la femme dans la société, auprès du mari, et surtout du rapport mère-fille qui doit être ! La célèbre mère juive, séfarade, dans toute sa splendeur (!), étouffante, omniprésente. Quand la mère veut imposer l'amour inconditionnel et fusionnel (mais à quel prix ?!) mais que la fille s'inscrit en porte-à-faux, la traîtresse. Aussi : L'amour-chantage, l'amour-vacherie, l'amour-jalousie, l'amour-menace mais l'amour-aimant. Comme le dit notre écrivaine : lorsqu'on tend la main vers la bougie mais la laissons à bonne distance de la flamme. Cette mère toujours qui lui rabâche le temps de sa splendeur : tu verras ma fille à t'obstiner à ne pas être comme moi ! Quand la mère bafouée qui subit l'infidélité de son mari voit, en plus, sa fille s'émanciper ! Que de situations partagées entre elles pas vécue en harmonie du tout. Et la place des hommes, du père d'abord, et des amants trop nombreux qui doivent indiquer quelque chose : est-ce que ça viendrait de la mère ? Histoire à découvrir ; la plume est belle et intelligente : de belles phrases, et des réflexions bien placées. Le bémol : toutes ces énumérations, ces virgules, c'est à la fois étonnant (finalement marquant même) et, à la fois, c'est entrer dans les détails de la multitude et de la complexité qui font une personne ; ça peut agacer quand même !

La narratrice parle de sa relation difficile avec sa mère mais ça parle par une analyse de ses rapports avec son père, sa grand-mère et les hommes en général. J'ai aimé les longs passages où elle énumère les qualités, les faits, les défauts des personnes qu'elle cotoie. Il y a sans doute un peu de biographie dedans mais j'ai senti de l'amertude ainsi qu'une note d'espoir à la fin.

Ce roman est un peu un exécutoire, la narratrice jette pêle-mêle ses problèmes de famille et d'amour avec un semblant de chronologie. Dommage qu'il n'y ait pas d'autres voix, pour comprendre ces incompréhensions... Ce roman semble en partie biographique, on y sent du vécu. Très fort et touchant parfois avec un peu de maladresses.

Que devient une femme quand elle vieillit et que ses charmes se fanent ? Que transmettent une mère et une grand-mère pour construire la féminité de leur fille et petite-fille. Ce livre est l'histoire de la transmission mère-fille. Transmission des traumatismes, transmission d'amour.

Je finis ce livre avec un avis en demi-teinte.

Au cours des premiers chapitres, je trouvais que ça commençait bien. Je trouvais la plume belle poétique et douce. L'héroïne est une femme libre, indépendante tout comme sa mère et sa grand mère. Pour elles, il ne faut surtout pas dépendre d'un homme, de toute façon on ne peut pas compter sur les hommes. Ce texte parle essentiellement de la femme qui vieillit, perd ses charmes et donc ses armes. Ce point de vue est d'ailleurs dérangeant. L'héroïne se repose beaucoup sur son apparence pour acquérir ce qu'elle désire.

Puis on découvre son passé et cette mère toxique, égocentrique au possible. Une femme intrusive dans tous les aspects de sa fille et qui l'a légué un profond sentiment d'insécurité.

La plume m'a ensuite posé problème. Des phrases extrêmement longues, bourrées d'énumérations sans fin. Elle m'a perdue, on saute d'un personnage à l'autre et ces successions de verbe semble être un moyen bien simple de résumer les évènements dont elle parle. J'aurais aimé en savoir plus sur ce père qui manquant tant à l'héroïne. Leur relation aurait mérité d'être plus approfondie.

Je n'ai pas compris la fin. Ça finit brusquement, j'ai eu l'impression qu'il manquait quelque chose. C'est dommage.

La narratrice grandit entre deux figures féminines diamétralement opposées : une mère tyrannique et jalouse et une grand-mère absolument solaire. Comment se construire grâce à l'une, en dépit de l'autre ? Rapidement, les relations interpersonnelles s'avèrent sans enjeux malgré les rivalités annoncées, et s'enchaînent dans une répétition sans saveur.

Que Du temps de ma splendeur soit autobiographique ou non qu'importe, le tout manque d'amplitude, de direction, on a du mal à accrocher à ce récit de soi sans dimension.

Un roman brutal sur la difficulté à se construire en tant que femme lorsque nos modèles sont peu fiables.

La narratrice nous raconte son histoire : son enfance, pendant laquelle elle fut élevée principalement par Rose, sa grand-mère, une femme romantique et entière, mais aussi sa difficile relation avec sa mère, obsédée par son apparence et sa splendeur, redoublant d’efforts pour toujours plaire… en oubliant sa fille.

Un premier roman intriguant qui nous pousse à l’introspection, dans un style quelque fois aride mais une très bonne lecture et une autrice que je suivrai avec plaisir.

Analyse d’une filiation toxique.



Adorée par sa grand mère Rose, la narratrice souffre d’une relation très difficile (euphémisme) avec sa mère Reine.



Une livre avec des analyses glaciales de l’impact des relations mères-filles quand elles sont merdiques. Un livre sur la nécessité parfois de se construire seul-e, de briser des relations pour trouver soi-même ses repères pour avancer
Lien : https://www.noid.ch/du-temps..