Vidéo de Aurélie Mendonca
Alors quand vous me demandez ce que ça fait d'être la fille de celle qui a donné une chance à l'humanité face à l'Apocalypse... eh bien, ça ne me fait rien. Parce que je n'ai jamais entendu le son de sa voix ni vu son visage en vrai. Désolée de casser le mythe.
Londres, dix ans auparavant.
Le froid… Il n’y avait rien d’autre que le froid, autour d’elle, à l’intérieur d’elle. Et cette brûlure au niveau de sa gorge, deux pointes de feu qui semblaient boire toute énergie en elle. Ses membres étaient engourdis, et restaient sourds aux appels de son cerveau. Ses yeux refusaient de s’ouvrir, tant les lames de feu lançaient des éclairs de douleur dans toute sa tête. Elle se sentait devenir légère comme si elle avait pu s’envoler, puis lourde comme une pierre. La vie qui autrefois agitait son corps s’échappait par flots, tirée et aspirée hors d’elle. Elle ne savait plus où elle était, et pourquoi elle devait tant souffrir. Une voix lui soufflait de se laisser faire, que bientôt, tout serait fini. Le monde continuerait à tourner sans elle, et…
"La plupart des gens se contente d'exister. D'autres voient bien au-delà de leur propre mort. Les visages s'oublieront, mais les notes resteront. à nous de savoir faire les choix pour que notre nom perdure.
Je m'appelle Theresia Salieri. Si ce nom vous est peut- être familier, mon prénom l'est certainement moins. Je passe mes jours dans l'ombre du maître, confiant à ma plume mes joies mais aussi mes peines, mes fiertés et mes désillusions.
Laissez-moi vous parler de l'époux que cache le personnage de cour, de l'homme derrière le musicien. Laissez-moi vous présenter Antonio Salieri."
Elle leur lança un regard ironique en les applaudissant.
- Quelle idée spec-ta-cu-laire ! s'écria-t-elle. Je n'y avais jamais pensé, vraiment. Faire exploser un zombie, comme ça, boum. Super idée. Les gars, je suis bluffée. Oh tiens, qu'est-ce que c'est là qui rampe ? Mais oui, on dirait bien une main de mort-vivant qui cherche à rejoindre des morceaux de son corps.
Il fallait le savoir, mais il n'y avait qu'un seul et unique moyen d'arrêter une infection, et c'était de détruire le foyer par la Magie. Sinon, pourquoi les Nécrocides, hein ?

21 août 1614 : Elizabeth Báthory s’éteint dans son château de Čachtice, après de longues années de captivité. Elle laisse derrière elle les souvenirs d’un horrible carnage, et les graines d’une étrange prophétie que sa fille Katerina, de Hongrie jusqu’au Portugal, se promet de semer.
De nos jours : la guerre entre les chasseurs de vampires et les créatures démoniaques s’enlise inexplicablement. Lorsque Nélia, étoile talentueuse des chasseurs, comprend pourquoi, il est trop tard pour elle et ceux qu’elle aime. Contre toute attente et au mépris des lois des humains, elle préfère l’Enfer à la mort, et pénètre avec fracas dans l'univers de la race qu’elle est supposée détruire.
Devenue vampire, Nélia meurt pour donner naissance à Elizabeth, celle qui deviendra reine des êtres de la nuit, celle qui sera capable de venger l’humaine qu’elle était. Accompagnée de sa mortelle armée et d’un jeune garçon, elle va mettre le monde à feu et à sang, jusqu'à ce que le destin ne lui joue un nouveau tour...
"Alors quand vous me demandez ce que ça fait d'être la fille de celle qui a donné une chance à l'humanité face à l'Apocalypse... eh bien, ça ne me fait rien. Parce que je n'ai jamais entendu le son de sa voix ni vu son visage en vrai. Désolée de casser le mythe." (P50)
A choisir entre la fin du monde et la vie de ma fille, je ne comprends même pas la nécessité d'hésiter. A quoi bon voir le monde survivre si elle n'est plus là ? La voir devenir une héroïne post-mortem ? Non merci.
Il n'y a jamais besoin de s'écharper à propos de la religion. Et quand on parvient à vivre un moment comme celui-ci, on se dit que le monde aurait bien besoin de voir la vie du côté des morts.
Un mot sur la décapitation également : ne le faites pas. C'est idiot et ça demande des efforts pour des risques trop importants. Une tête de zombie peut vous choper le mollet pendant que vous êtes aux prises avec un autre de ses copains. Si vous voulez vraiment décapiter un mort-vivant (admettons, vous être peut-être fan de la série Highlander, ça arrive), assurez-vous d'écrabouiller son cerveau sous votre botte tout de suite après.
Dix années passées à endurer le semblant de vie d'un être de la nuit, à cacher son identité, à tuer. Dix années passées à se détester d'être ce qu'elle était. Non, elle ne pouvait pas gâcher tous ses efforts dans la précipitation. Les chasseurs allaient souffrir comme elle avait souffert, mais eux connaîtraient la douce délivrance de la mort.