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Citations de B. Michael Radburn (29)


Le savoir est un fardeau, monsieur Bridges. Parfois nous découvrons des vérités que nous aurions préféré ne jamais connaître. Mais une fois que nous les connaissons, nous devons les porter en nous pour toujours. Il n'y a pas de bouton pour revenir en arrière et les effacer. Le savoir est éternel et l'éternité est longue.
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Ou bien il était idiot et aveugle, ou bien l'histoire des silhouettes des fées dans le troncs d'arbre n'était qu'un mythe.
Peut-être manquait-il d'imagination.
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Un abribus antique se dressait au niveau de la sortie d’Eldritch Falls. Quelques planches manquaient, et de l’herbe sèche poussait entre celles du banc. Taylor mis son clignotant et s’engagea sur la route mal entretenue qui se dirigeait vers la ville. Le flanc de la montagne était strié de trainées noires et de cendres grises, et on apercevait la cime du Pic de Jacob dans la dernière ligne droite. Sur une butte qui surplombait la ville, un panneau clamait : BIENVENUE Á ELDRITCH FALLS. La beauté des lacs immenses s’estompait derrière lui, et le paysage calciné semblait l’aspirer dans les ténèbres.
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– … Si je réduis la liste aux fillettes âgées de sept à dix ans, il en reste six, dont Jody Norton. La première disparition remonte à 1972.
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Le téléphone était un vieux modèle en bakélite noire des années cinquante, avec un cadran aux chiffres presque effacés et un combiné qui sentait le tabac froid. Tout dans ce cottage était ancien, et une odeur de renfermé planait sur le moindre recoin. Taylor se demandait quelles odeurs et quelles textures resteraient de lui après son départ. Il en laisserait que des traces minimales, avec son passé enfermé dans les cartons de la chambre d'amis qu'il ne déballerait probablement jamais.
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Marsden se méfiait des stagiaires, qui ne restaient jamais bien longtemps : dès qu’ils le pouvaient, ils réclamaient une mutation en ville. Il n’était pas trop vieux pour avoir oublié que lui aussi aspirait à plus d’action autrefois. Difficile d’être excité par la perspective de dégager des routes bloquées par les vaches ou de servir de baby-sitter aux mêmes ivrognes tous les samedis soir. Mais c’était bon d’avoir une paire de mains supplémentaire pour nettoyer les cellules le dimanche matin.
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Ce poivrier le fascinait depuis le premier jour. Couverte de nœuds, son écorce grise formait des tourbillons peu naturels, comme dessinés par un artiste, et son tronc pointait vers l’est tel un doigt accusateur.
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– Je ne m’attendais pas à croiser quelqu’un ici aussi tôt dans la journée, c’est tout. (Taylor balaya le cimetière du regard en quête d’un adulte.) Où sont tes parents ? demanda-t-il.
– Mon papa est au Ciel et ma maman dort à la maison. Elle fait toujours la grasse matinée.
– Tu es venue seule ?
– Oui. Je viens toujours ici quand j’ai quelque chose de spécial à raconter à mon papa. (La fillette se mit à faire le tour du poivrier sauvage, touchant l’écorce comme si elle cherchait quelque chose dans ses circonvolutions.) Et puis, j’aime bien jouer dans la tanière des fées.
– La tanière des fées ? répéta Taylor sans comprendre.
– Oui, acquiesça la gamine tout naturellement. Ici, c’est la tanière des fées. (Elle fronça les sourcils.) Je ne sais pas où elles iront vivre quand l’eau remplira la vallée.
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Taylor entendit des pas étouffés dans la neige, puis un nouveau gloussement. Il se força à contourner le pied du vieil arbre pour remonter à la source du bruit. De petites empreintes se détachaient dans la neige à demi fondue. Puis il y eut un éclair rouge. Son cœur se mit à battre très fort au souvenir de la parka de Claire. Encore à la poursuite d’un fantôme ? Ce dernier rit plus fort, ravi de jouer aux dépens de Taylor, qui s’immobilisa, le corps tremblant de douleur. Réelle ou imaginaire, cette scène était cruelle. Faisait-il encore une crise de somnambulisme ?
– Pitié, implora-t-il.
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Il avait l’intention de patrouiller autour du lac en quête de pêcheurs sans permis avant de passer à la tour à plomb pour voir s’il n’y avait pas eu d’actes de vandalisme récemment.
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En descendant du porche, il remarqua des traces d’animal dans la neige encore vierge. Il s’accroupit pour tenter de les identifier. Pas évident. L’animal était un quadrupède, mais plus gros que tous ceux qu’il avait croisés dans le coin. Sans doute un chien, se dit-il. Les empreintes faisaient le tour du cottage et disparaissaient sous les broussailles.
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Plus loin, à l’écart de la berge, le clocher en bois de l’église se dressait encore hors de l’eau. Par vent fort, sa cloche sonnait comme pour appeler les fidèles. C’était une plainte solitaire, l’expression d’un deuil. Quand le lac atteindrait sa hauteur définitive en fin d’année, seuls seraient épargnés le cottage des rangers et, sur les contreforts du mont Saddle, la vieille tour à plomb que ses hauts murs vouaient à se dresser tel un phare en bordure de l’eau. À l’origine ces deux bâtiments étaient les plus éloignés du lac ; ils ne tarderaient pas à en devenir les plus proches.
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Le parc était un vaste plateau à l’extrémité de la vallée de la rivière North Esk en terrain alpin. La petite ville de Glorys Crossing s’étendait au bout du bassin naturel où la rivière Settlers allait se jeter dans le fleuve Tamar. On trouvait plusieurs lacs de montagne dans la région, mais aucun ne possédait la capacité de faire tourner une centrale hydroélectrique. Aussi le gouvernement avait-il décidé d’en créer un. Un barrage avait été érigé sur la Settlers, formant une étendue d’eau qui grandissait chaque jour et qui avait été ironiquement baptisée Lake Glory en l’honneur de la petite ville qu’il engloutissait peu à peu.
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Taylor avait toujours soupçonné que le poste à Glorys Crossing avait été créé pour lui, un lieu parfait pour planquer un employé brisé.
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Plus que tout au monde, il voulait que les choses redeviennent comme avant. Mais ce n’était pas possible, pas sans Claire. Il aimait tellement sa famille que ça en devenait douloureux.
"Alors, qu’est-ce que tu fiches ici, seul sur ce caillou ? "se demanda-t-il. Ce n’était pas la première fois qu’il se posait cette question depuis son arrivée, et il ne pouvait toujours pas y répondre. Le jour où il pourrait serait peut-être celui où il rentrerait à la maison.
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Autrefois, il avait une femme, une fille, une carrière et du bonheur à revendre. Désormais, il ne lui restait plus qu’une carrière sur le déclin
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« La vie peut basculer en un clin d’œil », disait toujours son père.
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C’était la première fois qu’il voyait de la neige depuis sa mutation en Tasmanie, et ça ne lui plaisait pas plus que ça. Après sept années à travailler pour Parcs & Nature à l’intérieur des terres, il avait passé les trois suivantes dans les hauteurs enneigées de l’État de Victoria – un boulot de rêve pour n’importe quel ranger. Mais ça, c’était avant de perdre Claire. Elle avait alors huit ans. Ça faisait un an jour pour jour. Taylor serra les dents tandis que quelque chose se mettait à trembler au plus profond de lui, quelque chose de pire que du chagrin et de la douleur, comme l’agonie d’un souvenir bien-aimé.
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La pleine lune, qui s’était faufilée entre les nuages chargés de neige tout au long de la nuit, se trouvait maintenant quelque part derrière le mont Saddle, au nord-est : une montagne ainsi nommée à cause de sa ressemblance avec la selle d’un gardien de bétail. Brisant le silence, un diable de Tasmanie hurla de l’autre côté du lac. Taylor se demanda s’il s’habituerait un jour à ce cri. Il soupira de nouveau. Son souffle avait embué la vitre. Tristement, il tendit un doigt et écrivit un nom dans la buée : Claire.
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Les nuits étaient pires. Bien pires. Taylor sentait l’obscurité appuyer contre la petite fenêtre de la chambre. Les murs de grès encaissaient les assauts de la météo sans broncher, mais la vieille toiture en bardeaux résistait moins bien, et des courants d’air froid s’infiltraient par le vide sanitaire. Construit jadis par des forçats, le cottage appartenait à Parcs & Nature, qui y logeait ses rangers. Taylor habitait là depuis dix mois environ mais n’avait pas changé grand-chose à l’intérieur.
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