Ce qui manque cruellement aux derniers plumitifs qui ont encore le courage d’aligner des mots sur des centaines de pages en échange d’une rémunération dérisoire, c’est le questionnement. Ils ne connaissent ni le mystère de la vie ni l’angoisse qu’elle suscite.
Le pire ennemi du couple, c'est la comparaison.
Nous avons cru à la jeunesse infinie. Nous étions naïfs. Car si nos corps ne nous ont pas trahis, nous sommes vite devenus vieux, les uns après les autres. C'est cela qui est terrible, Lasciate voulait devenir une ville éternelle, nous sommes devenus des fossiles.
Qu'est-ce qu'une statue ou un nom dans un dictionnaire ?
Une image. Or de notre vivant, nous ne sommes que des images pour les autres. Des images animées, qui produisent du son et qui, parfois nous distraient, mais qui n'existent pas vraiment. Seulement pour ceux qui nous aiment. Qui nous aiment profondément. Nos parents. Nos enfants. Une ou deux femmes, deux ou trois amis. Ils sont rares ceux qui se rendent compte que vous existez. Il y a ceux qui apprécient passer du temps avec vous, qui aiment votre conversation, qui rient à vos plaisanteries, ou que vous instruisez. Ce sont les amis les plus vertueux. Le plus souvent, vous n'êtes qu'un pâle reflet, un réceptacle qui leur permet de parler d'eux. Mais passons sur ceux-là. Même pour vos amis les plus dévoués, vous êtes un visage, des habitudes, des anecdotes. Vous n'existez pas vraiment. Ils ne se représentent jamais vos peines et vos joies, ils n'y pensent pas. Ils établissent une frontière claire entre vous, qui appartenez au reste du monde, et eux qui sont tout. (p233)
Le but de la vie n'étant pas clair, il faut l'employer à des choses simples, parmi lesquelles la plus gratifiante et la plus utile consiste à faire le bien. Cela demande des efforts, voire des sacrifices, et cela peut prendre des formes inattendues mais c'est la seule manière de ne pas se tromper.
Complètement à coté de la plaque, un roman banal sans relief. La vie suspendue à quoi ? On se le demande.
- Et que ferez-vous de ceux qui ne veulent pas mourir ? Vous essayerez de satisfaire leurs désirs aussi ?
- Nous ne pouvons pas tout, nous ne sommes pas Dieu.
- Donner la mort, c'est une prérogative divine.
- Dans ce domaine, les hommes font concurrence à Dieu depuis des siècles.
Lorsque que l'on manque de bonheur dans la vie, ou que le malheur se fait trop envahissant, il faut se rattacher aux plaisirs simples. Je ne connais pas mieux que la nourriture pour ça.
Ils préfèrent faire ce qui est juste et ils estiment que cela équivaudra à ce qui est bien. Je crains pour ma part que ce qui est juste ne soit pas bon par essence.
Chez moi, on dit que l'on demeure vivant tant que quelqu'un continue de penser à vous, tant que quelqu'un qui vous a connu demeure sur terre. (p232)