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Critiques de Barbara Baldi (91)
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La partition de Flintham

La Partition de Flintham est un ouvrage d’une grande puissance dans lequel Barbara Baldi séquence la narration en s’inspirant des grands classiques de l’art impressionniste dans la représentation poétique de ses aquarelles.



Chaque case ou presque est une toile à elle seule.

Certains accrochent le regard, c’est presque comme une visite au musée où l’on s’y attarde, captant les infimes détails, la beauté du clair et de l’obscur, la perfection des traits et le talent de l’illustratrice et coloriste.



Les planches parlent toutes seules, les textes sont courts et viennent quasiment simplement appuyer l’image en apportant un complément d’information.



Les couleurs et les contre-jours permettent au lecteur de comprendre immédiatement l’atmosphère que l’auteur souhaite exprimer, souvent sombre et mélancolique.



Les décors nous transportent, les enchaînements quasi cinématographiques nous renvoient à l’Angleterre rurale victorienne et on se surprend à voir Jane Eyre, ou Turner, découvrant avec plaisir la technique qui dela mise en couleur numérique.



Une expérience visuelle mémorable.







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Ada

La partition de Flintham m'avait éblouie et m'avait laissée une empreinte mémorable d'une expérience visuelle unique.



Je découvre Ada et le charme opère à nouveau.


Les mots sont rares, ils laissent place aux images qui elles, en disent beaucoup!

Certains plans larges en pleine page auraient leur place dans une galerie d'art tant la beauté graphique est exceptionnelle. Chaque pigment utilisé dégage une force intrinsèque gorgée de romantisme.



Aquarelles, collages et montage numérique s'entremêlent harmonieusement apportant un effet original de relief, où les personnages semblent « sortir du décor ».



Le mot-clé qui vient à l'esprit pour décrire cet album est: contemplation.



Barbara Baldi transforme des paysages inhospitaliers en véritables chef-d'oeuvre de beauté, car elle sait appréhender le détail qui produit la fulgurante, qui attire l'oeil, qui fait naître l'émotion.



On se met involontairement en apnée en parcourant cet univers sublime, le regard n'est pas interrompu par les « bulles de dialogue » on lévite en admiration, alpagués comme des insectes par cette lumière qui ressort de la noirceur.



La bédéiste/coloriste rend également une sorte d'hommage aux grands noms de la peinture avec des références à peine voilées créant une véritable incursion dans un autre temps.



La condition de la femme est abordée de manière franche et engagée, l'auteure italienne donne une voix à Ada et lui prête ses couleurs pour l'aider à s'affranchir.



Dans une ambiance rude et violente, une ode à la violence est préparée silencieuse, faisant du lecteur un complice consentant.



Bellissima!!







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Ada

Cet album est merveilleusement beau . C'est un voyage dans la forêt viennoise et de splendides portraits que Barbara Baldi nous offre à travers des aquarelles de toute beauté par leur finesse,le jeu des couleurs et de la lumière. Il s'en dégage une sensibilité extrême. Il n'y a que très peu de texte ce qui n'est absolument pas gênant pour suivre l'histoire d'Ada,une jeune fille sous l'emprise d'un père rustre et violent qui fait payer à sa fille " la faute" de la mère. Loin d'être abrutie par les corvées quotidiennes, Ada se gorge de la beauté de la nature et réussit même à en utiliser les ressources pour peintre en cachette et fabriquer ses propres pigments .

J'aurais cependant aimé avoir des explications en fin d'album sur l'existence réelle ou pas de cette jeune fille qui semble liée au peintre Egon Schiele... J'ai fait quelques recherches sur internet mais je ne suis pas certaine d'avoir tout compris... c'est ce manque d'explication qui m'a empêché d'attribuer les 5 étoiles
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Ada

Bien mieux qu'une BD, ce sont de splendides aquarelles qui illustrent l'histoire d'une jeune fille, Ada, qui vit avec un père tyrannique dans une forêt d'Autriche, proche de Vienne, en 1917.



Elle est en souffrance, ayant perdue sa mère, aux prises avec un père dont elle est l'esclave et la servante. Au coeur de cette forêt sombre, elle dispose d'un refuge intime, une cabane où elle peint durant les quelques moments durant lesquels elle parvient à échapper à la tyrannie du père. Et, son évasion, ce sont les dessins qu'elle peint en utilisant les ingrédients que lui offre la nature.



Et toutes les planches figurant la forêt, l'obscurité, le froid, la pluie, la neige mettent superbement en scène le cadre de vie de cette jeune fille qui, aux beaux jours, va se baigner dans la rivière, un bain magnifique de couleurs, très naturellement illustrée par Barbara Baldi.



Très peu de texte, donc pas de pollution des planches tellement belles, immergeant le lecteur dans des effets de lumière et de clair-obscur au coeur de l'existence de la jeune et belle Ada.



Une réussite totale.
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La partition de Flintham

Barbara Baldi a un talent fou pour créer une atmosphère. La partition de Flintham est son premier roman graphique et, déjà, son style s'impose. La manière dont elle travaille ses aquarelles avec l'outil informatique donne des planches belles à couper le souffle. Turner, Sisley, les peintres nordiques, et même Jean-Francois Millet (dans les scènes de travail aux champs) rodent dans cet album et c'est magnifique. On pense aussi à Jane Eyre et aux représentations que l'on s'en fait : décor gothique et froide nature balayée par le vent.

Barbara Baldi construit son oeuvre en "peintre" ou "cinéaste " de la nature, des éléments. Ses héroïnes sont juste des prétextes à des compositions artistiques et à des atmosphères romantiques ; l'intrigue est donc située en arrière plan, ce qui peut décevoir certains qui la jugeront simpliste. Si j'admet la faiblesse du scénario, je me suis laissée transporter par ce roman ; j'ai contemplé, admiré le travail graphique de cette oeuvre pas commune.
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La partition de Flintham

Une BD d'une beauté à couper le souffle. Chaque dessin est une oeuvre d'art. L'histoire n'est pas le plus important (une jeune femme, au décès de sa grand-mère, hérite de la demeure familiale mais n'arrive pas à l'entretenir). le graphisme, la mise en page sont ce qui ressorts le mieux. J'ai beaucoup beaucoup aimé l'ambiance.
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Ada

Barbara Baldi est une talentueuse illustratrice et coloriste. Elle nous offre ici un album incroyablement esthétique et poignant qu'elle dédie à tous ceux qui résistent.

Ada est une ode à l'art et à l'émancipation de la femme et des artistes contrariés ; en Autriche et en 1917, époque particulièrement sombre et empuantie par les relents de la grande guerre, des mouvements artistiques sans précédents vont naître avec comme ambassadeurs des peintres comme Gustav Klimt et Egon Schiele. Entre Art nouveau et expressionnisme, enfin dégagée du carcan d'une représentation fidèle, une nouvelle voie permettait d'exprimer une sensibilité exacerbée tout en se faisant l'écho et la critique d'une Europe à feu et à sang.

Notre héroïne, Ada Müller, jeune femme orpheline de mère vivant sous la tutelle despotique de son père, a très peu de libertés ; son jardin secret – le dessin et la peinture – est son oxygène. Elle tente désespérément de se construire et de prendre son indépendance.

Les aquarelles de Barbara Baldi restituées par un très beau papier (merci aux éditions ICI MÊME) sont un régal pour les yeux. le froid, la nuit, la pluie, la neige, des lumières filtrées… si bien représentés par cette douceur glacée traduisent également l'état d'esprit dans lequel se débat Ada.

Certainement un beau cadeau pour cet hiver !
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Ada

Ada ou l'éclosion douloureuse d'une artiste, la liberté au prix d'un drame. Quel magnifique bd !

Cela commence par quelques pages de paysages à tomber, pas de dialogue rien que des paysages qui défilent comme un générique de film. L'héroïne, Ada, est une jeune fille frêle qui s'évade de son quotidien fait de corvées et de maltraitances grâce à sa petite chienne et à la peinture.

On y croise Egon Schiele, Klimt et ses muses. Nous sommes en 1917, la guerre n'est pas évoquée mais on sent comme la fin d'un cycle... Les deux artistes ne seront plus de ce monde l'année suivante.

On tourne les dernières pages dans un silence respectueux face à cette jeune fille des bois et soufflés par le talent de Barbara Baldi.



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Ada

1917. Ada vit seule avec son père, un homme tyrannique et cruel, dans une maison isolée au coeur de la campagne autrichienne. Sa mère, quant à elle, a préféré prendre la fuite.



Face à la rudesse du quotidien et au mépris constant de son père, la jeune fille se réfugie dans la peinture, son unique exutoire. Mais celui-ci lui interdit d'exercer sa passion. Ada devra alors faire un choix. Se résigner ou résister.



J'ai été subjuguée par la puissance graphique de cet album. Les illustrations de Barbara Baldi sont incroyablement saisissantes. L'atmosphère est à la fois envoûtante et étouffante.



Les planches sont époustouflantes de beauté, les couleurs hypnotiques. L'immersion est totale. Des paysages qui happent le regard, émerveillent.



Une histoire où le silence prime. le texte est minime au profit des images chargées de sens et d'émotion. Les références à l'art sont nombreuses. Le lecteur est même amené à croiser Egon Schiele et Klimt à Vienne.



Un récit intime fort et sombre, au dénouement inattendu. le combat d'une femme pour la liberté.



Un bijou. Un album à lire, à contempler encore et encore. Tout simplement magistral.
Lien : https://mesechappeeslivresqu..
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La partition de Flintham

La comtesse de Flintham vient de mourir. Au cœur de l'hiver 1850, après le décès de leur aïeule, ses petites filles Clara et Olivia se déchirent au sujet de l'héritage : Clara obtient le manoir et Olivia une somme d'argent conséquente, mais cette dernière se sent lésée et part à Londres, laissant à sa sœur le soin du domaine. Rapidement, tout vient à manquer. Clara sacrifie tout ce qu'elle peut, même sa passion pour la musique, pour Flintham Hall Manor ne tombe pas aux mains d'étrangers. « Vous pourriez poursuivre vos études et devenir concertiste. » (p. 14) Est-il normal que tout réussisse à Olivia alors que Clara, restée droite et juste, se voit dépouillée de tout, jusqu'à sa dignité ? Évidemment, question rhétorique. Sans être manichéenne, l'histoire est très symbolique et les destins assez prévisibles. Mais cela ne retire rien à la qualité de cette œuvre qui offre de précieux moments de contemplation.



Il y a de longues pages sans dialogue, où l'image seule a droit de cité, et où chaque dessin devient un tableau violent comme un air de Beethoven ou mélancolique comme une mélodie de Debussy. La dureté des hommes et la caresse glaciale de la nature font de cette bande dessinée une œuvre belle et violente au même titre qu'un roman des sœurs Brontë.
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Ada

Sublime BD où chaque case est une œuvre d'art à elle seule.

Peu de récit mais la force de cette BD vient dans le graphisme et le silence.

J'ai beaucoup aimé
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Ada

Extraordinaire graphisme à la transparence de vitrail, on en est éblouie.

De merveilleux paysages autrichiens s'offrent pages après pages, une clarté sublime s'échappe du vert sombre des forêts, des ciels ; des traits forts et tendres soutiennent les personnages, les arbres, les bâtiments.

Cet album illustre la triste vie d'une jeune artiste contemporaine d'Egon Schiele, Ada, auprès d'un père acariâtre et possessif.

Il y a très peu de texte, les illustrations suffisent à l'art généreux de Barbara Baldi.

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Barbara Baldi est née en 1976 à Pavie. Elle est diplômée de l'Académie Disney de Milan. Elle travaille pour les studios Pixar, Disney et Marvel.

Son premier roman graphique publié en France est "La Partition de Flintham".

Elle est également coloriste de bande dessinée (informations recueillies depuis Wikipedia et condensées)

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Ada

Nous suivons, dans cette BD contemplative, le parcours d'une peintre autodidacte, amie de Egon Schiele, qui tente de pouvoir travailler son art sous le joug oppressant et cruel de son père.

Les dialogues sont rares mais les gestes, les regards et le rendu global est tellement fort et fins que c'est suffisant pour comprendre toute l'émotion que Barbara Baldi veut nous faire ressentir.

Je découvre cette auteure avec cette BD et je suis vraiment admirative du travail graphique. C'est tout simplement magnifique tant au niveau des couleurs que des traits. Je reste juste que certains visages sont moins aboutis que d'autres.

Mais l'ensemble est superbe.

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La partition de Flintham

Une magnifique BD qui nous met directement, dès les premières cases, dans l'ambiance voulue : la campagne anglaise du XIXe siècle. Sans aucune emphase, sans narration complexe, avec juste ce qu'il faut de simplicité et très peu de personnages, l'auteur nous embarque avec elle dans les tortillantes histoires d'héritage, de succession, de titre et de nostalgie anglaise. C'est un régal. Les graphismes sont superbes, du plus petit détail au dessin perfectionné, tout est agréable à l’œil - et à l'esprit. Un vrai tour de maestro, car bien qu'empruntant ses codes au roman anglais victorien, La partition de Flintham nous apporte un air frais et nouveau, loin de tout cliché sur le genre. A lire d'urgence, et auteur à suivre !
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La partition de Flintham

Comté de Nottingham, 1851. A la mort de sa grand-mère, Lady Clara hérite du manoir familial tandis que sa sœur Olivia se voit attribuer une somme d’argent équivalente à la valeur du domaine. Furieuse, cette dernière part pour Londres et laisse Clara se débrouiller seule avec la gestion du personnel et l’entretien des bâtiments. La tâche s’avère rapidement insurmontable et la jeune femme, après avoir vendu la plupart du mobilier, doit se résoudre à renvoyer les domestiques avant de quitter les lieux et de se chercher un emploi.



Les événements s’enchaînent un peu vite et le scénario prend parfois des raccourcis qui ont tout de grosses ficelles mais le plaisir de lecture est ailleurs. Dans les magnifiques compositions de Barbara Baldi d’abord, qui propose au fil de longues séquences sans texte des cases panoramiques comparables à des tableaux impressionnistes. Dans l’ambiance froide et humide d’une campagne anglaise digne des Hauts de Hurlevent ensuite. Dans le portrait d’une aristocratie à bout de souffle enfin, où le délabrement des biens va de pair avec la perte d’un statut social jusqu’alors intouchable.



Une BD qui vaut par son envoûtante atmosphère victorienne et son esthétique d’une rare élégance. On se plait à s’attarder sur certaines images pour mieux en capter le grain, la texture. La mélancolie, la grisaille, l’absence de lumière et l’omniprésence d’un inquiétant clair-obscur s’imposent avec autant de puissance que d’évidence. Un tour de force graphique pour ce premier album qui mérite bien plus qu’un simple coup d’œil en passant.




Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Ada

Dans la forêt, proche de Vienne, en plein milieu de la première guerre mondiale, Ada mène une vie austère auprès de son père, corvéable à merci. Sa seule manière d'échapper à son quotidien c est de peindre, grâce à la peinture, elle parvient à rencontrer des artistes aussi prestigieux que Egon Schiele..
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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La partition de Flintham

Deux sœurs soudées par le chagrin de la perte d’une grand-mère aimée. Deux sœurs séparées par le testament de l’aïeule qui laisse à l’une le domaine de Flintham, à la seconde une importante somme d’argent. Un choix qui débouche sur deux destins diamétralement opposés par une même déchirure.

Au-delà du récit mélodramatique, somme toute assez classique, l’album éblouit par ses dessins et ses couleurs. Des camaïeux de gris, de noir et blanc, de temps à autres teintés de bleus sourds, de jaune-beige mordoré expriment le deuil, la dureté de la vie d’Olivia esseulée dans sa vaste propriété. Le roux de ses cheveux ainsi que le vieux rose de ses lèvres amènent quelques couleurs dans cette existence de peu. L’incendie du domaine la forcera à devenir servante au service de familles bourgeoises. Cette nouvelle vie prend alors les teintes printanières des tableaux des Impressionnistes. Vert turquoise, bleu violine vibrants d’éclats de soleil alors que réapparait Clara…. Pour le meilleur ou pour le pire.

Par la grâce de ce traitement pictural digne des plus grands maitres, le lecteur est plongé autant dans une nature tantôt hostile, tantôt lumineuse que dans les profondeurs psychologiques des personnages. Une pure beauté.

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La partition de Flintham

Les dessins de Barbara Baldi sont magnifiques, on a même l'impression de regarder une série de tableaux. Sauf que cela ne suffit pas à faire une bonne B.D. En effet, les très belles illustrations ne sont pas très vivantes et ne font pas transparaître les sentiments ou les transitions d'une action à l'autre. C'est comme "figé" et en plus le dénouement est un peu décevant (trop ouvert, même s'il offre une lueur d'espoir après un récit très sombre).

Pour conclure, je dirais que c'est un beau livre d'images, mais pas une bonne B.D.
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La partition de Flintham

L'ouvrage graphique est majestueux. Ca se lit de façon très fluide grâce aux superbes aquarelles sans textes. Mais l'histoire est sombre, Olivia et Clara sont les héritières du manoir de leur grand-mère mais le contenu du testament va les séparer. L'une va vivre dans l'opulence et l'autre sera accaparée par l'entretien du manoir. Beaucoup de malheurs pour une conclusion qui aurait pu voir le jour bien plus tôt. Sentiment mitigé à la fin de cette lecture.
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La partition de Flintham

C’est la couverture au ton très gothique qui m’a donné envie de découvrir ce roman graphique dont l’atmosphère m’a tout de suite emportée et piégée. Un peu comme Clara qui refuse de quitter le domaine dont elle a hérité alors que celui-ci menace tout simplement de la ruiner. D’ailleurs, de fil en aiguille, elle en vient à devoir le dépouiller de ses objets, avant de se résoudre à se séparer de certains domestiques afin d’espérer pouvoir survivre et préserver l’héritage de sa grand-mère. Et malheureusement pour elle, elle ne peut espérer de l’aide de la part de sa sœur, une femme cupide qui préfère faire fortune à Londres qu’aider financièrement cette sœur, dont elle nous apparaît assez jalouse…



Très solitaire, Clara vit dans un isolement que l’on ressent pleinement à travers les illustrations qui laissent une large place à l’obscure et à la noirceur. Il en ressort une impression de tristesse et de ténèbres qui menacent presque de nous engloutir et d’enterrer Clara dans le domaine aux côtés de cette grand-mère qui semble avoir compté pour elle. Mais dans cette obscurité presque pesante, des pointes de lumière percent, notamment quand Clara joue de son magnifique clavecin et offre aux oreilles endormies de sa demeure de douces mélodies. Mais c’est encore dans le réconfort de son jardin et de la nature que notre digne héroïne semble la plus lumineuse. Le noir et le gris laissent alors place à un beau vert, signe d’espoir et de vie.



La partition de Flintham illustration



Au fil des saisons et des pages, les lecteurs suivent la vie de cette femme courageuse qui reste digne dans les épreuves et n’hésite pas à travailler quand sa condition de lady devrait la pousser à chercher un mari. Il y a un tel décalage entre sa force sereine et la perfidie de son aînée dont la fortune et les élégantes robes ne peuvent cacher le manque évident de cœur…



En plus d’une histoire touchante, cet ouvrage marque par ses illustrations fortes et poignantes qui retransmettent à merveille les émotions et nous permettent de nous immerger pleinement dans le récit. L’ambiance, bien que sombre, semble étrangement sereine, peut-être grâce à l’économie de mots dont fait preuve l’autrice pour laisser à chacun le soin de s’imprégner de l’atmosphère sans se perdre dans les détails. Ce sont d’ailleurs les illustrations sans texte qui m’ont le plus touchée et permis d’effleurer l’esprit de Clara au plus près en même temps que de ressentir toute la solennité des paysages sobres et dépouillés que l’on traverse.



En conclusion, ce livre nous plonge dans la vie d’une jeune femme qui va affronter avec dignité et diligence les vicissitudes de la vie, nous offrant une jolie leçon de courageuse. Poignante, sombre, mais non dénuée de quelques pointes de lumière, voici une histoire pleine de sensibilité qui devrait enchanter les amateurs d’ambiance gothique…
Lien : https://lightandsmell.wordpr..
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