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Critiques de Barbara Yelin (69)
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L'empoisonneuse

Dans le train qui les mène vers Hambourg, deux femmes discutent ensemble du travail de l'une d'elles. Cette dernière, écrivain, publie des carnets de voyage mais aussi ses mémoires. Lorsque le contrôleur les informe qu'un accident a coupé la voie et que le train doit s'arrêter deux heures à Brême, elle se sent mal rien qu'à l'évocation de cette ville. Aussitôt, son amie lui demande la raison de ce malaise. Elle lui raconte alors ces deux jours qui ont bouleversé son existence alors qu'elle était plus jeune...

Venant de Londres, elle avait fait une halte de quelques jours à Brême où elle devait rédiger, pour son éditeur, un récit de voyage en rendant hommage à la ville et ses commodités. A peine arrivée, elle fait une petite visite de la ville, ses petites rues, sa cathédrale. C'est près de celle-ci qu'elle remarque que des ouvriers construisent non pas un échafaudage comme elle le pensait mais un échafaud. C'est en croisant par hasard le pasteur discutant avec un autre homme qu'elle comprend qu'ici une femme, une empoisonneuse, va avoir la tête coupée. Intriguée, elle décide d'en savoir un peu plus...



Peer Meter, originaire de Brême, relate ici l'histoire vraie de cette femme, Gesche Margarethe Gottfried, surnommée "L'ange de Brême", qui a tué pas moins de 15 personnes, dont ses parents, ses deux maris et ses enfants, et mis en danger la vie de bon nombre au début des années 1800. Suite à ses aveux et sa condamnation à mort, elle aura la tête tranchée sur la voie publique. Elle sera la dernière personne à être exécutée ainsi. Peer Meter part ainsi de ce fait divers tragique qui a secoué sa ville et le transpose à travers le regard d'une femme qui elle-même aurait assisté à cette sentence. Ce récit noir, à la fois fascinant et grave, nous plonge dans une atmosphère des plus sombres et inquiétantes. La tension est palpable, la population en émoi devant cette femme et la violence sournoise. Malgré quelques longueurs, l'on est entraîné dans ce drame. Le dessin au fusain et au crayon à papier, dans les tons gris, se révèle juste et à propos.



L'empoisonneuse... la tête à l'envers...
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Le fantôme de l'eau d'Horrowby Hall

Nous avons un conte de Noël avec la malédiction d'un fantôme qui touche le fortuné propriétaire d'un château qui se transmet de génération en génération à la même famille. Bref, un problème de riche qui aura sans doute du mal à vous émouvoir surtout dans la période actuelle à moins d'être de l'autre côté c'est à dire dans l’opulence.



Chaque soir de Noël, il y a un fantôme composée d'eau qui se manifeste pendant une heure dans une chambre particulière de ce manoir qui est généralement loué pour l'occasion. Attention, la survie du locataire n'est pas forcément garantie.



Le propriétaire fait condamner la pièce en question mais alors, le fantôme apparaît là où se situe le propriétaire. Je dirai que pour se débarrasser du problème, il suffit de vendre. Mais bon, ces aristocrates semblent être très attachés à leur propriété.



A noter que la solution réside dans la construction d'une chambre froide dont les parois sont en amiante. Cependant,le résultat n'est pas pérenne en cas de certaines modifications.



La fin apparaît d'ailleurs assez décevante. J'aurais voulu avoir une moralité mais même le fantôme réagit de manière capricieuse. Comme dit, il faut vouloir supporter cela.



Au niveau du graphisme, l'autrice allemande Barbara Yelin arrivent à assurer en proposant quelque chose d'acceptable qui attire l’œil dans un décor assez gothique.



Au final, cela apparaît comme un peu mièvre mais pas inintéressant. J'ai quand même un peu aimé. A voir si cela vous marque.
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Irmina

Quand un pays n'arrive pas à cicatriser ses blessures, chaque génération s'interroge. Chacun panse ses plaies: du silence au déni, de victime à coupable.

Le tour de force de Barbara Yelin est de nous livrer dans ce roman graphique la trajectoire d'une femme allemande "Irmina" durant la période nazi.

Pleine de rêves et confiante, elle débarque à Londres en 1930 où elle étudie le secrétariat international. Une relation amoureuse va se profiler en la personne d'Howard, étudiant venu de La Barbade. Mais faute de moyens, elle choisit de rentrer en Allemagne où Hitler est au pouvoir. Elle trouve du travail à Berlin attendant une mutation à Londres. Mais un malheur n'arrive jamais seul: sa mutation est refusée et les lettres adressées à Howard lui sont retournées. Désabusée, elle démissionne. Sa rencontre avec Meinrich , un architecte SS sera décisive. Elle se marie en 1937 acceptant la condition féminine de l'époque: enfant et soumission au mari. La guerre éclate et Meinrich est envoyé sur le front russe. Irmina se débrouille pendant cette période de pénurie qui touche les allemands , "sacrifice d'un peuple pour la grandeur d'un pays". Devenue veuve, elle se réfugie à la campagne pour subsister. Elle retrouvera Howard , devenu gouverneur de l'île qui durant les années noires de l'Allemagne, a su réaliser ses rêves de citoyen.

Ce roman dérangeant et déprimant est le constat d'une vie gâchée en tant que femme, d'une vie coupable par sa passivité face aux horreurs subis par les juifs: humiliation, expulsion et extorsion et face au déni" Plus un mot, Gerda, je ne veux rien savoir".

Dans cet ouvrage nous sommes loin du regard de Schlink dans "Le liseur" où le narrateur n'impose aucun verdict.

Ici, Yelin dépeint l' intimité d'une vie "banale" auscultant les blessures personnelles d'une femme ainsi que sa culpabilité passive.

Toutefois Irmina aurait pu prendre d'autres chemins de vie mais son manque de courage l'a menée à la solitude et aux regrets.

Pour accentuer ses actes manqués Yelin dessine des architectures sombres dans des gris noirs charbonneux. Et pour suggérer le vide de cette vie , elle termine ses dernières pages avec beaucoup de blanc, signe de vacuité.

En fin d'ouvrage la postface du Dr Alexander. Korb affinera ma critique.

Je ressors de cette lecture avec un mal-être et le souvenir personnel d'une professeure d'allemand que j'ai côtoyée.

Elle portait la culpabilité d'un grand-père qui floutait ses années vécues durant le national-socialisme.

Une lecture qui ne s'oublie pas de sitôt entre le féminisme et la culpabilité.

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Une vie comme un été

Dans cette bande dessinée nous suivons le quotidien de Gerda, pensionnaire d'une maison de retraite qui se remémore sa vie d'avant. Des moments heureux aux moments tristes, de la petite fille timide passionnée de sciences à la jeune femme amoureuse puis déçue. Une vie qui semble banale et unique à la fois.



Les allers et venues entre son présent et ses souvenirs offrent une réflexion sur la vie, ces tracas qui nous prennent tant la tête alors qu'en réalité, à l'échelle du temps, nous sommes si peu de choses. Et si elles nous paraît souvent longue, la vie est pourtant bien courte...



Un album très sobre et tout en retenu à travers le texte comme dans les lignes vaporeuses du graphisme.
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Irmina

Je m’insurge : pourquoi ne voit-on pas davantage ce très beau roman graphique sur les blogs, sur les tables des librairies ? Je dois dire que je fréquente peu les librairies de bandes dessinées, mais que le trouver en bibliothèque m’a ravie !

Du début à la fin, ce roman graphique suit une femme allemande, des années 30 aux années 80. Toute jeune, Irmina veut décider de sa vie, elle part étudier à Londres, espère y trouver du travail et y rester. Mais une grande partie des choix qui lui sont offerts va être réduite par la montée du nazisme, la guerre et ses conséquences… Ce n’est plus tout à fait la même Irmina qui se marie puis revient plus tard sur les traces de son passé. (j’essaye de ne pas en dire trop !)

A travers le personnage d’Irmina, le roman pose de nombreuses questions : la jeune femme aurait-elle pu faire d’autres choix ? En général, les simples citoyens allemands avaient-ils d’autres possibilités que de se laisser aller à leur destin ? Comment ressentaient-ils ce qui se passait autour d’eux, leur vie privée, travail, logement, mariage, enfants, n’occultait-elle pas une partie des effets de la politique nazie ? Une très intéressante postface, écrite par un spécialiste de ces questions, tente d’y répondre.

Quant au graphisme, tout en gris, bleus, verts, beiges, balayés et ombrés de noir, je l’ai trouvé superbe et parfaitement adapté au sujet. Ces dessins ne sont ni trop classiques, ni trop contemporains (quoique je serais bien en peine de définir le dessin de BD contemporain), en tout cas ils sont tout à fait à mon goût !
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L'empoisonneuse

Basée sur une histoire réelle (celle de Gesche Margarethe Gottfried, serial killeuse comme on dit aujourd'hui), L'empoisonneuse est un remarquable travail d'écriture et d'illustration. le scénario de Peer Meter, qui s'intéresse depuis longtemps à cette affaire qui a ébranlé l'Allemagne au 18eme siecle , est précis et rythmé. Les dessins de Barbara Yelin sont parfaitement au diapason de l'histoire : traits sombres, parfois hachurés, parfois fondus ( certaines planches sont des oeuvres en soi) , angles de vue et perspectives maîtrisés. Cette collaboration donne une bd cohérente et artistique.
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L'empoisonneuse

L'empoisonneuse, Gesche Gottfried, est une femme qui s'est rendue coupable de plus de 15 meurtres sur des membres de sa famille, et d'avoir empoisonné sans leur donner la mort, une trentaine de personnes de son entourage...

Cela s'est déroulé entre 1813 et 1827. Elle fut arrêtée en 1828 et décapitée en la ville de Brême en 1831.

En ouvrant ce livre, je pensais découvrir l'histoire de cette femme, ce qui l'avait conduit à un tel geste, ou du moins, une chronique relatant les faits...

Fi de cela ! A la place, voici le récit de voyage d'une jeune femme envoyée faire une chronique sur la ville de Brême (parait-il considérée comme libérale à l'époque...). On comprend vite que ce n'est pas un fait coutumier que de voir une jeune femme seule parcourir l'Europe, et encore moins faire montre d'indépendance et écrivant pour une maison d'édition ayant pignon sur rue...

La frêle jeune femme se retrouve piégée dans cette atmosphère pesante qui règne sur la ville à la veille de l'exécution de la plus grande criminelle du siècle dans la région. Les habitants sont hostiles, ils en ont assez de cette publicité, pour le moins morbide...

Le jeune femme aura l'occasion de rencontrer le confesseur de Gottfried - un homme terrible qui n'aura eu cesse de faire "se repentir" Gottfried, la torturant mentalement quotidiennement, lui infligeant des insultes et des menaces - ainsi que le sénateur Drosde, juge de l'affaire, qui lui, essaiera de comprendre la psychologie de cette terrible femme, qui selon toute apparence, était complètement psychotique...

De nombreux détails intéressants sur l'affaire ne sont révélés qu'à la fin du livre, dans 2 denses pages d'informations concoctées par Peer Meter.

Le livre lui, tournera essentiellement autour de la jeune femme et des quiproquos sur son arrivée à Brême...

Je n'ai pas particulièrement aimé le dessin sombre de Barbara Yelin, un peu trop approximatif à mon goût, et surtout, tellement sombre - dans la texture, gros traits de fusain, manque de détails - qu'on ne distingue qu'avec peine les visages, voire, les situations ! Les seuls dessins vraiment réussis sont celui du portrait de Gesche Gottfried en couverture... et les rares scènes qui montrent la vie de la Gottfried.

A mon avis les auteurs de ce roman graphique sont passés à côté de l'histoire...

Le postulat de départ - voir l'affaire par le biais de quelqu'un de totalement étranger à l'histoire - est très bon. Il permet d'appréhender l'ambiance de l'époque autour de cette affaire, où toute une ville s'est faite berner par une femme que l'on croyait bonne et dévouée... Mais même là, le propos reste vague et peu concluant. C'est comme si les auteurs avaient tellement voulu paraitre impartiale, qu'ils en sont devenus inconsistants... superficiels. Voilà, c'est ça, cette histoire, qui aurait pu être intense, est superficielle.

Dommage, vraiment, car j'attendais plus de ce livre à la couverture et au sujet prometteurs...



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L'empoisonneuse

A travers le regard "objectif" d'une étrangère à la ville de Brême, les auteurs nous relatent l'affaire de l'"Ange de Brême" : une bourgeoise qui a assassiné par le poison au moins 15 personnes au début du XIXe siècle.

Le postulat est bon, ça aurait pu être passionnant...mais (je ne sais plus qui a dit : tout ce qui vient avant le "mais" n'a aucune importance) çette BD passe à côté de son sujet.

Certaines idées sont excellente comme de voir cette affaire à travers les yeux d'une personne objective : une étrangère, sans enfants, une femme (et donc de base mal vue par les hommes dans la société rigide de Brême) et une auteur mais cette bonne idée est vite noyée par des rebondissements inconsistants. On dirait presque que les auteurs ont oublié le postulat de départ et l'affaire en elle-même pour se centrer sur la narratrice et sur les quiproquos qui étayent son séjour.

J'espérais plus de profondeur, plus de recherches psychologiques et plus de données sur l'affaire en elle-même. Données qui seront finalement transmises via un court dossier présenté en fin de tome.

Le dessin me laisse perplexe également. D'un côté il correspond bien à l'ambiance : noir, froid, ombragé. Certains détails, les regards notamment, sont fascinants et chargés d'émotions... d'un autre côté, le trait manque de rigueur et est même parfois très approximatif.

Une lecture en demi-teinte donc
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Irmina

Nombrilisme, absence de conscience sociale, quasi absence d'empathie,

ce sont des traits marquants de Irmina, une allemande 'normale', qui participera pleinement au régime nazi.

Elle fera le repos du soldat SS, elle sera le public qui assiste sans un mot à la persécution des juifs, celle qui désigne à son fils le bouc-émissaire, la cause du malheur.

Ce n'est même pas nécessaire d'invoquer un contexte de crise économique.

Toute cette Bd expose la banalité du phénomène morbide en soulignant la normalité du personnage : une jeune femme battante qui n'hésite pas à chercher son avenir à l'étranger, qui connait même l'amour avec un homme de couleur. Mais si on revient à ses traits de caractères il n'y a plus lieu de s'étonner de la suite misérable des évènements. Et si on rembobine le film pour le dérouler dans un jeu de pouvoir libéral-capitaliste, je crois qu'on verrait Irmina parvenir professionnellement mais encore complice d'abus de pouvoir.

L'auteure s'exprime avec un coup de crayon très personnel,

et son intuition rejoint, à la fin du livre, l'analyse d'éminents spécialistes de la psychologie de masse du national-socialisme.
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L'empoisonneuse

Le regard de cette femme sur la couverture m’a attiré, regard que je n’arrivais pas à déchiffrer… Triste ou malsain rien ne transparaît vraiment !



Donc il me fallait plonger dans ces planches, dessinées au fusain et au crayon, ce qui donne un aspect encore plus sombre à l’histoire qui s’inspire de faits réels, du coup j’ai lu cette BD avec un autre regard et surtout plus d’attention.



Comme l’héroïne, j’ai cherché à comprendre ce qui avait pu pousser Gesche Margarethe Gottfried, « L’ange de Brème », qui a tué pas moins de 15 personnes, à donner du “beurre à souris” (saindoux à l’arsenic) tartiné sur du pain à ses enfants, ses compagnons, ses amis, ses parents, ses voisins… tout en soignant certains, pour alléger leurs souffrances.



Une telle contradiction dans le comportement est un tel mystère que cette femme ne pouvait être complètement saine d’esprit. Cette envie de comprendre et de donner une justification médicale est certainement liée à notre regard plus moderne et plus « psychologue » qu’à l’époque des faits, influencée par les préjugés, la bien séance et la religion.



Plusieurs personnages (le pasteur, l’avocat…) apparaissent plus ou moins fourbes, dans cette société brèmoise taxée d’être une société beaucoup plus « évoluée » à l’époque. Les habitants voient notre héroïne d’un mauvais œil, pour eux cette étrangère vient fouiner et veut ruiner la réputation de la ville.



La ville est rongée par cette histoire d’empoisonnement trop longtemps dissimulée, l’ambiance en devient suffocante et son aspect paisible est bien loin de la réalité du moment. Les regards sont fuyants, furtifs, les chuchotements et les confidences, donnent, en fin de compte un aspect noire à cette ville et je me suis attachée à cette accusée, qui n’aura été entendu qu’à cause de ses meurtres…



Cette BD est à la fois fascinante et grave, l’atmosphère est sombre avec une tension palpable.



Une histoire qui mérite d’être plus connue et surtout, qui donne envie d’en savoir plus.



Suite à ses aveux et sa condamnation à mort, elle aura la tête tranchée sur la voie publique. Elle sera la dernière personne à être exécutée ainsi.
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Irmina

Irmina - Barbara Yelin



Irmina, l'histoire d'une jeune allemande qui au début des années trente, part pour l'Angleterre, son rêve un métier et gagner de l'argent pour pouvoir "faire ou ne pas faire ce qu'il lui plait". Mais voilà en cette année 1934 Hitler arrive au pouvoir en Allemagne et tout ce complique pour Irmina. Elle doit rentrer dans son pays et peut être oublié Howard le jeune homme noir dont elle est tombée amoureuse à Londres.



Comment garder son intégrité dans une dictature où si vous n'êtes pas comme les autres vous êtes forcément suspect. Doit on vendre son âme "au diable" pour survivre ?

Irmina a fait des choix, peut-être pas les bons à nos yeux, mais qu'aurions nous fait à sa place ?

Elle était très jeune et voulait vivre son rêve, même si elle a très vite déchanté.



Une BD très intéressante et passionnante, j'ai beaucoup aimé, l'histoire et le personnage d'Irmina.



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L'empoisonneuse

1831 – Une poétesse arrive dans la ville hanséatique de Brême pour rédiger un guide de voyage. La ville semble se concentrer sur la prochaine exécution publique, celle de Gesche Gottfried, surnommée l’empoisonneuse. Notre poétesse en quête se trouve mêlée aux derniers jours de répit avec les principaux protagonistes : l’avocat, le juge, le confesseur … Basé sur une histoire réelle, ce récit va être l’occasion d’évoquer la place de la femme à cette époque, la perception de la folie ….

J’ai été un peu moins sensible à la patte de la dessinatrice. A la notable exception de cette couverture obsédante … Peut-être déçu de n’avoir pas retrouvé cette intensité dans le reste de l’ouvrage…

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Le retard

Ce one shot a été d'un ennui presque mortel. Il ne se dégage pas d'idée intéressante autour de ce retard. On assiste à de vieilles retrouvailles entre 5 amis qui ne se sont pas vu depuis 15 ans. Certains éprouvent plus que d'autres une certaine nostalgie.



Le cadre est celui d'une maison isolée dans la campagne. L'atmosphère n'est guère chaleureuse. L'auteur joue faussement sur la peur (par exemple la scène de la cave non allumée) ou sur le personnage étrange de Mona. Il y a des échanges de banalités entre ces amis qui se comprennent.



Le lecteur va vite être égaré au milieu d'eux en se demandant ce qu'il fait là.
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L'empoisonneuse

Avril 1831 en Allemagne à Brême. La narratrice, écrivain, va écrire un petit récit de voyage sur son séjour dans cette ville. Mais, quand elle arrive, l'atmosphère est lourde. Le lendemain on doit exécuter en place publique Gesche Gottfried, une femme qui a empoisonné quinze personnes entre 1813 et 1827, et donné des doses non mortelles de poison à une vingtaine de personnes. La narratrice entend les commentaires des uns et des autres. L'avocat pense que sa cliente tue par cupidité et mérite la peine de mort. Le pasteur, au lieu d’œuvrer à son salut, tente lors de ses visites de lui faire avouer d'autres empoisonnements. Les habitants sont unanimes à condamner l'empoisonneuse. La narratrice est la seule à essayer de comprendre ses gestes, à la traiter en malade plutôt qu'en tueuse, à attirer l'attention sur l'immobilisme de la société de Brême qui a ignoré toutes ces morts suspectes.



Tirée d'une histoire vraie, cette BD évoque admirablement l'atmosphère noire, lourde et malsaine de cette histoire. Le trait gris et noir souligne les secrets, les rumeurs et la peur qui ont entouré cette affaire. L'empoisonneuse elle-même est dessinée donnant du poison à ses enfants, mais les habitants de Brême sont aussi esquissés de manière très sombre, donnant cours à leurs pulsions les plus basses face à ces crimes.

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L'empoisonneuse

Un bande dessinée aux dessins originaux... crayon de bois parfois laissé comme un croquis mal fini.



Une histoire des plus étranges, avec une femme que l'on va exécuter pour 15 meurtres et plusieurs victimes non décédés...



La cause des crimes?!? car les morts sont tout d'abord son mari et ces 3 enfants!!! puis une voisine qu'elle aimait beaucoup et un visiteur qu'elle ne connaissait a priori point! et d'autres encore sans raison valable apparente.....

Alors... POURQUOI???



Une jeune femme qui arrive quelque peu par hasard va enquêter involontairement sur cette affaire...



Méchanceté? Maladie? Préméditation? Folie?





Je ne vous dis pas la fin, mais ce sera avec grand plaisir d'en parler avec Vous une fois que Vous l'aurez lu!!!



Lunoelle
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Irmina

Irmina est une jeune allemande, qui en 1934, quitte son pays pour Londres afin d'intégrer une école où elle suivra des cours de secrétariat. Lors d'une soirée, elle fait la connaissance d'un jeune homme noir originaire de la Barbade et étudiant à Oxford: Howard Green. Le lien les unissant est plus de l'ordre de l'amour pour la liberté que de l'amour tout court, avec une difficulté à l'atteindre pour chacun d'eux: être femme et être noir. Malheureusement avec l'arrivée de la guerre, les parent d'Irmina ne peuvent plus lui envoyer d'argent, elle finit donc par rentrée en Allemagne avec l'espoir de pouvoir très vite rejoindre Londres et Howard. Une correspondance entre eux débute jusqu'à ce que les lettres lui reviennent. Contrainte de vivre en Allemagne, Irmina se marie mais son mari est un fervent patriote et vante le IIIème Reich.



Cet architecte proche de Goebbels meurt sur le front, laissant Irmina élever seule son fils. Quarante ans plus tard, Irmina qui ne s'était pas remariée, reçoit une lettre de la Barbade. Cette belle histoire qui mêle le besoin de liberté à la résignation est issue, certes de l'imagination de l'autrice, mais aussi des carnets et lettres appartenant à sa grand-mère. Ce roman graphique nous montre l'envers de ce décor que l'on aperçoit le plus souvent lorsque l'on parle de la seconde guerre mondiale, car du côté allemand tous n'étaient pas d'accord avec les persécutions mais ne réagissaient pas pour autant. Peur de représailles ou désir de faire partie d'un tout? Irmina se retrouve ainsi entre deux camps, mais choisi de vivre le mieux possible en occultant ce qui se déroule réellement.



Le dessin est sombre, beaucoup de noir et de blanc comme si le fait de remonter le temps faisait s'estomper les couleurs, reflétant ainsi un peu l'état d'esprit d'Irmina. Les couleurs ne reviennent qu'en fin d'ouvrage alors qu'à la fin de sa vie Irmina entrevoit les possibilités qui s'étaient offertes à elle. On comprend pourtant les choix qui ont été fait, le contexte politique de l'époque était tel qu'il était quasiment impossible d'aller à l'encontre de ce qu'on attendait d'elle.

Très beau roman graphique.
Lien : http://stemilou.over-blog.co..
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L'empoisonneuse

Après avoir lu le roman de Jean Teulé "Fleur de Tonnerre", je suis passée à une autre histoire d'empoisonneuse, celle de Gesche Gottfried.

La lecture de ce roman graphique fut une vraie déception. L'histoire est vue par le prisme d'une étrangère, arrivant fortuitement dans la ville de Brême au moment de l'exécution de l'empoisonneuse. Le déroulement du récit ne donne donc pas une vision claire de la vie de G. Gottfried. Quant au graphisme, il est beaucoup trop sombre à mon goût.
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L'empoisonneuse

Un album en noir et blanc, dessiné avec de puissants traits au crayon. Cela donne un ensemble assez sombre au premier abord, mais riche en détails, que j’ai beaucoup aimé. Derrière cette histoire d’empoisonneuse (aussi célèbre en Allemagne que Landru chez nous), la jeune écrivain se trouve confrontée à des hommes misogynes, alors qu’elle venait au départ faire un reportage sur la ville et son caractère progressiste dans la hanse hanséatique (les villes marchandes du nord de l’Allemagne). Une interrogation aussi sur la peine de mort et encore plus la peine de mort publique (ce sera la dernière à Brême) d’une femme qui relève plus de la psychiatrie.
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Une vie comme un été

Il y a des bds qui ne vaut mieux pas lire quand on n'est pas très bien après par exemple une dure journée de travail. Elle parle de la vie qui passe et surtout de la vieillesse qui nous prend notre vitalité dans une lente agonie.



On suit le parcours d'une jeune physicienne qui va connaître certains déboires mais également une passion pour la physique. On a du mal à croire que c'est la même femme que l'on retrouve dans cette déchéance d'une maison de retraite. Cela fait vraiment du mal au coeur. C'est également un avertissement sur le sens de la vie.



C'est assez triste comme lecture. Il vaut mieux être averti.
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Irmina

un très joli trait de dessin
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