Rien ne va plus à Pékin, un tch’i-mei déconcentre le bourreau lors des exécutions publiques, des meurtres commis par des êtres démoniaques sont perpétrés, de hauts personnages fomentent en secret… Bref Maître Li et Bœuf Numéro Dix ont fort à faire pour démêler le sac de nœuds dans lequel ils sont tombés, surtout que les Calamités semblent prêtes à déferler sur la Chine.
Encore une enquête palpitante mélangeant burlesque, aventure, humour, superstition, ironie, magie, légende, complot et cruauté. La sauce prend toujours aussi bien (c’est le cas de le dire dans ce tome), même si l'on se doute de bien des choses des le départ. En effet l’auteur reprend, telles les légendes anciennes, des lieux communs déjà utilisés dans ses précédents tomes. Mais l’intrigue est comme toujours, tellement tarabiscotée que je ne me suis pas ennuyée et que cela ne m’a pas dérangée d’avoir dès le départ des soupçons.
Les aventures de Maître Li et Bœuf Numéro Dix sont pour moi de véritables bols d’air frais, des lectures sans prise de tête où nos protagonistes se moquent des conventions et des puissants sans jamais dévier de leur objectif, la recherche de la vérité.
Je suis bien triste en sachant qu’il n’y aura pas d’autres aventures.
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Ce volume achève l'oeuvre de Barry Hughart et les enquêtes de Maître Li et de son ancien client et assistant, Boeuf Numéro Dix. Sincèrement, j'aurai aimé qu'il y en ait d'autres, dix, vingt, trente, même rien qu'un!!
Comme les deux volumes précédents, l'humour de celui-ci m'a conquise, tout particulièrement la tendance de Boeuf Numéro Dix et de son maître aux sarcasmes voilés, pour l'un par ses protestations de bêtise, pour l'autre par ses protestations de sénilité.
Petit bémol par rapport aux deux précédents, dans celui-ci j'ai deviné avant la fin qui était en réalité leur adversaire, mais c'est sans doute que j'ai lu les trois romans d'une façon si rapprochée et que la façon qu'a l'auteur de procéder était encore très fraîche dans mon esprit.
Ce qui n'a pas empêché d'ailleurs que j'adore totalement le personnage... Que dire d'autre: que je le recommande, que la galerie de personnages secondaires est tout aussi délicieuse que d'habitude, que les intrigues secondaires se mêlent parfaitement à l'histoire principale et que j'ai refermé ce livre avec un soupir de désespoir: déjà fini!!
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Ce livre m'est tombé des mains au bout de 150 pages... Certains passages sont excellents, voire très drôle. Le narrateur de cette enquête fantastique est un "gros bras" au service d'un mandarin très raffiné, versé dans l'ésotérisme, dans une la Chine antique. Une occasion pour l'auteur de jouer avec les poncifs de la littérature chinoise et les préjugés occidentaux, avec un vrai succès : la description d'un marché chinois, fort exotique, mais animé de cris et plaintes très prosaïques, les périphrases compliquées, les titres à rallonge, les énumérations de plats compliqués (et cannibales), les descriptions de tortures chinoises... tout cela m'a bien amusé. Mais au bout de quelques chapitres, cela devient assez répétitif, et on se perd dans les détails. L'intrigue n'est guère crédible, trop compliquée et peu intéressante. Je n'ai absolument pas réussi à croire au personnage du narrateur, gros costaud pas très futé qui fait preuve d'un véritable recul sur le monde qui l'entoure, et surtout, qui semble très loin de la culture dont il est supposé être issu. Et comme les ressorts de l'humour ne varient guère, j'ai fini par m'ennuyer et abandonner à leurs tristes sorts démons et trafiquants de thé...
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C'est la troisième et dernière aventure de Maître Li et Boeuf Numéro Dix. Le décor est toujours le même que pour les deux premières et nos deux héros aux prises avec une nouvelle enquête toujours aussi étrange.
Je dois avouer que j'ai été déçue par cet opus, bien qu'il reste agréable à lire, il y a quelque chose de moins fluide dans la construction de l'intrigue. Sans mettre précisément le doigt dessus, ça m'a laissé l'impression d'une histoire qui tient moins bien la route.
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La suite des aventures de Maitre Li et Boeuf Numéro Dix se révèle tout aussi plaisante que le volume 1, La Magnificence des Oiseaux. On y retrouve l'humour, que je trouve délicieux, les personnages épatants avec une nouvelle galerie de personnages secondaires très réussis et une intrigue complexe.
Définitivement un excellent roman, à conseiller aussi bien aux amateurs de fantasy, qu'à ceux d'enquêtes, d'humour ou de Chine ancienne!
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Deuxième aventure de Maître Li et Boeuf Numéro Dix, La Légende de la Pierre utilise comme il se doit les mêmes ingrédients que dans La magnificence des oiseaux pour développer une intrigue si touffue que le lecteur, à l'instar de Boeuf Numéro Dix, a bien du mal à comprendre quoi que ce soit. En l'occurrence il s'agit d'enquêter sur le supposé retour du Prince qui Rit qui mit la Vallée des Chagrins à feu et à sang il y a quelques sept siècles...
Mais, heureusement, Maître Li maîtrise la situation, au besoin avec quelques petits arrangements, et c'est bien volontiers que Boeuf Numéro Dix (et le lecteur) le suit dans ses pérégrinations qui conduiront l'improbable duo jusque dans les Enfers. Le tout est totalement farfelu, mêlant tragédie (à la chinoise) et humour (décalé), tout en rendant un hommage à la littérature classique (et plus largement à toute la culture) chinoise. C'est tout simplement sympathique.
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Pour résoudre les mystères entourant la légende de la Pierre nos héros ne reculent devant rien. Accompagnés de nouveaux compagnons hauts en couleur, ils se risquent à plonger jusqu'aux Enfers pour trouver des réponses à leurs questions et rendre à la vallée des Chagrins sa sérénité.
C'est avec beaucoup de plaisir que j'ai retrouvé dans cette nouvelle aventure burlesque, Maître Li et Boeuf Numéro Dix. Même si l'attrait de la nouveauté a disparu et que le rythme de cette aventure est un peu moins trépidant que celui du premier tome, j'ai dévoré ce second volume, où encore une fois, des péripéties plus abracadabrantes les unes que les autres sont entrecoupées de récits hilarants et de légendes qui m'ont enchantée.
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Deuxième aventure de Maître Li et Boeuf Numéro Dix, dans laquelle on retrouve une Chine qui n'a jamais existé, celle où les dieux et déesses du panthéon chinois font facilement irruption dans la vie quotidienne.
Dans cette histoire, le duo d'enquêteurs est accompagné de deux autres personnages : Tourment de l'Aube, prostituée et Fils de Lune, maître des sons. Ils enquêtent sur le meurtre d'un moine et le vol d'un mystérieux manuscrit.
J'ai retrouvé avec plaisir les deux personnages principaux, l'atmosphère du précédent tome et la drôlerie de certaines scènes. La descente de rapides en fait partie.
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Les aventures rocambolesques d'un duo improbable de détectives amateurs dans une Chine teintée de fantasy. L'intrigue est prenante, les deux personnages sympathiques et amusants. Une petite lassitude peut s'installer au milieu du récit en raison d'une forme un peu répétitive (voir la critique de Boudicca), mais tout cela se lit avec plaisir, et on en redemande, ce qui tombe bien, puisque deux autres romans avec les mêmes protagonistes sont désormais disponibles.
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Récompensée par le World Fantasy Award 1985, « La magnificence des oiseaux », est le premier tome de la trilogie « Les Aventures de Maître Li et Boeuf Numéro Dix ».
Ce roman écrit par Barry Hughart est particulièrement original, mélangeant Fantasy, aventure, enquête policière, quête, mythologie et culture chinoises.
Il avait tout pour me plaire, le début m'a beaucoup plu. Je me suis même dit que je tenais un gros coup de coeur, et puis, je ne sais pourquoi, mon intérêt s'est relâché et ma lecture a fluctué entre de très bons moments et de la lassitude. Pourtant ce roman me faisait envie depuis de nombreuses années.
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Barry Hughart nous invite à voyager au coeur de la Chine impériale du VIIème siècle après J-C dans le village de Kou-Fou dans lequel sévit un mal mystérieux. En effet, seuls les enfants âgés de huit à treize ont été empoisonnés par des feuilles de mûriers.
You Lou, surnommé Boeuf numéro Dix en raison de sa forte carrure, se voit confier la tâche de comprendre comment une épidémie « sait compter » et de trouver un remède pour sauver les enfants. Il se rend à Pékin et engage Li Kao, un vieux sage alcoolique avec un « léger défaut de personnalité », pour l'aider dans sa mission.
De retour au village, les deux hommes découvrent très vite les deux coupables, qui ont eu la bonne idée de s'enfuir. Une course contre la montre s'engage alors pour trouver le seul antidote capable de guérir les enfants de Kou-Fou, la mystérieuse et légendaire Grande Racine de Ginseng.
C'est ainsi que commencent les aventures de maître Li et du jeune You Lou qui les mèneront bien plus loin que le lecteur ne le soupçonne au départ.
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Bien sûr, ce livre a de nombreux atouts.
L'auteur a su créer des personnages haut en couleur. Les deux personnages principaux sont sympathiques et très différents : Li Kao est un vieillard intelligent, légèrement porté sur la boisson, sournois et impulsif. Boeuf numéro Dix, quant à lui, est un grand gaillard naïf, mais qui manque, à mon avis, de charisme. Ce duo se complète à merveille, les dialogues sont très réussis, parfois très drôles.
Les nombreux personnages secondaires sont aussi bien traités. Leurs noms peuvent parfois faire sourire : Vierge en Pamoison, Wang coupez-leur les couilles, Ping la Ravissante, … On retrouve des escrocs, un tyran, des brigands, une sorte de reine démoniaque coupeuse de têtes, des demoiselles infidèles, un Dieu, une princesse des oiseaux, un berger des étoiles, …
Ce roman propose un univers onirique riche dans lequel je me suis plongée avec délice. En effet, l'auteur intègre habilement dans sa trame narrative de nombreuses légendes.
S'entremêlent également au récit de nombreuses références à la tradition et la culture chinoises.
L'écriture est plaisante. L'auteur manie le second degré avec délectation. En effet, l'humour est présent, assez fin, pince-sans-rire et d'autant plus savoureux que Boeuf numéro Dix est candide et franc, et certains personnages particulièrement crédules.
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Mais devant le nombre de critiques positives, je suis confuse d'avouer que je suis un peu passée à côté de ce roman. Je suis restée hermétique devant l'intrigue trop répétitive, même si le procédé littéraire est voulu par l'auteur. Les situations s'enchaînent, parfois un peu confuses. Nos héros frôlent la mort à de nombreuses reprises, mais survivent malgré tous les obstacles. Destin ou pirouettes littéraires trop improbables à mon goût, je n'ai ressenti aucune émotion.
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Au final, l'univers de l'auteur ne m'a pas totalement transporté. J'ai apprécié le côté décalé, le style humoristique, l'originalité du récit, la narration incrustée de contes et des récits légendaires. J'ai moins aimé l'intrigue un peu trop redondante et peu crédible à certains moments.
Ce n'est bien sûr que mon avis, beaucoup de lecteurs ont apprécié ce roman. Il ne vous reste plus qu'à le lire pour vous faire votre propre avis.
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Tout commence à Kou-fou, un petit village chinois spécialisé dans l’élevage de vers à soie, dans lequel un mal étrange frappe tous les enfants âgés de sept à treize ans, les plongeant dans un profond coma. Un fléau qui sait compter ? Comment est-ce possible ? C’est pour résoudre ce mystère et sauver les enfants que Lou You, surnommé Bœuf Numéro Dix, est chargé par les siens d’aller trouver l’aide d’un sage capable de lever le voile sur cette étonnante affaire.
Mais lorsqu’il se rend à Pékin, le jeune homme ne s’attend pas à trouver son bienfaiteur en la personne d’un vieil alcoolique qui monnaye ses services en échange d’un pichet de vin… Et pourtant, celui que l’on nommait autrefois Maître Li n’a rien d’un ivrogne ordinaire et malgré « un léger défaut de personnalité », il fut (et demeure !) l’un des cerveaux les plus brillants de son époque. En dépit de ses quatre-vingt-dix ans bien sonnés, le vieux sage n’a rien perdu de sa clairvoyance et de son redoutable esprit d’analyse… C’est ainsi que débute une longue et périlleuse aventure qui mènera les deux hommes au fin fond de la Chine, sur les traces d’une racine de Ginseng aux pouvoirs extraordinaires…
Si le point de départ de l’intrigue peut sembler surprenant, il ne révèle pourtant rien de la fantastique quête imaginée par Barry Hughart ! Il serait donc dommage d’en dévoiler plus ici… Néanmoins, je peux dire que « La magnificence des oiseaux » est un texte difficile à classer, qui tient tout aussi bien du roman d’aventure, que du conte folklorique, du roman initiatique ou encore de l’enquête policière ! Rajoutez à cela une pincée de magie et une grosse dose d’humour et vous obtiendrez un roman enlevé, très rocambolesque, dans lequel des héros hauts en couleurs et extrêmement sympathiques risquent leurs vies à chaque chapitre ! Tout le talent de l’auteur réside justement dans le bon dosage de tous ces éléments et même si le but est de divertir le lecteur, le texte n’en est pas moins intelligent, habile et bien mené et nous fait passer des rires aux frissons pour notre plus grand plaisir. Pas étonnant, avec autant de qualités, qu’il ait été récompensé par le World Fantasy Award ! Bref, une aventure savoureuse et jubilatoire, bien rythmée et difficile à lâcher !
Je tiens à remercier vivement Livraddict et les éditions Folio pour ce partenariat et cette belle découverte !
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Sous-titré Une aventure de Maître Li et Boeuf Numéro Dix, La magnificence des oiseaux conte dans le sens littéral du terme l’aventure d’un improbable duo composé d’un vieux sage (avec un léger défaut de personnalité) et d’un jeune villageois dont la principale caractéristique est d’être robuste de sa personne. Dans une Chine du VIIème siècle, le second fait tout simplement appel au premier pour sauver les enfants de son village, tous victimes d’une étrange épidémie qui sait compter…
Dans la plus pure tradition de la littérature classique chinoise, tel La pérégrination vers l’Ouest ou Au bord de l’eau, Barry HUGHART propose au lecteur une histoire trépidante dans laquelle les deux héros doivent résoudre des énigmes complexes tout en affrontant des dangers mortels dans lesquels sont impliqués pêle-mêle des humains avides de pouvoir et d’argent et des créatures célestes faisant partie intégrante de la cosmogonie locale. Car au-delà de la farce de façade, le propos de l’auteur est bel et bien de composer une fresque représentative de la Chine du VIIème siècle, laquelle voyait le peuple asservi brutalement par les puissants, les deux parties se réfugiant dans le bouddhisme et le confucianisme pour justifier leur condition.
Au-delà de la littérature classique chinoise, les amateurs penseront inévitablement aussi aux enquêtes du juge Ti de Robert VAN GULIK. De fait, il existe de nombreuses similitudes entre le roman de HUGHART et les dix-huit enquêtes du juge ; c’est l’époque dans laquelle se situe les histoires, la truculence des évènements et des personnages, ou encore le propos bien plus profond qu’il n’y paraît de prime abord. Car comme VAN GULIK, Barry HUGHART semble être un sinologue remarquable, ce qui lui permet de faire reposer son récit imaginaire sur des éléments sociaux avérés.
Mais ce qui démarque La magnificence des oiseaux de toutes ces illustres références c’est la prose moderne et de grande qualité de Barry HUGHART, ainsi que l’excellente traduction de Patrick MARCEL. Bien sûr on ne peut reprocher le manque de modernité des classiques de la littérature chinoise ; en revanche la traduction française des enquêtes du juge Ti n’est pas optimale. Ce n’est pas le cas ici, bien au contraire, et c’est pourquoi il est vivement recommandé de se plonger dans les aventures de Maître Li et Boeuf Numéro Dix ; qu’il soit ou non amateur de la culture chinoise, le lecteur est assuré d’un divertissement intelligent et drôle.
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