AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Basil H. Liddell Hart (18)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées
Stratégie

« Stratégie ». Difficile de faire plus court et plus clair pour exposer l'objectif de l'auteur : revisiter toutes les grandes campagnes militaires de l'histoire pour en dégager des conditions de victoire. Après cette étude, Hart en est convaincu : seule l'approche indirecte permet la victoire. Il faut toujours surprendre l'ennemi, l'attaquer là où il se pensait en sécurité, couper ses lignes de ravitaillement jusqu'à la « dislocation de l'équilibre psychologique et physique de l'ennemi ». D'Hannibal, traversant les Alpes à dos d'éléphant, aux divisions blindées allemandes, coupant par les Ardennes pourtant réputées infranchissables, c'est toujours la même histoire qui se répète.



Hart nous promène donc à travers 2000 ans d'histoire pour nous présenter ce constat : à chaque fois qu'un général prend l'armée adverse par surprise, il obtient des résultats rapides pour un coût très faible. À l'inverse, à chaque fois qu'il attaque l'ennemi précisément où celui-ci l'attend, ses pertes matérielles et humaines sont sévères, pour un coût nul.



Je déplore l'absence totale de cartes dans ce livre, absence qui se fait cruellement sentir. Comme le lecteur passe des campagnes byzantines en Asie Mineure à la guerre de Sécession, en passant par les guerres du Péloponnèse, il devient impossible de visualiser clairement les mouvements des armées que l'auteur nous présente. On peut aussi reprocher à Hart son chauvinisme qui transparaît dans certaines considérations. Néanmoins, son ton didactique compense ces défauts.



Sa vision de la stratégie est très complète et aborde également l'après-guerre : « le véritable objectif national en état de guerre comme en état de paix, est une paix encore plus parfaite ». Dans cette optique, un chef d'armée doit penser à éviter les bains de sang inutiles ou les conditions de reddition absurdement sévères : obliger l'adversaire à reconnaître son impuissance et le laisser déposer les armes sans combattre sera toujours la meilleure solution.
Commenter  J’apprécie          190
Stratégie

Stratégie de Sir Basil Liddel Hart est un livre référence pour tous ceux qui suivent une formation en sciences militaires, politiques ou historiques. C’est un essai ardu à lire qui apportera pourtant des éclairages pertinents aux personnes qui s’intéressent aux faits de guerre.



Pour ce qui est de la lecture, je l’ai précisé précédemment, elle est difficile pour des raisons bien détaillées par le billet de Luniver, que je ne reprendrai pas.



Hart, décédé en 1970, a écrit cette œuvre majeure en analysant toutes les batailles décisives de l’Antiquité à la Seconde guerre mondiale. Sa pensée et la pertinence de ses remarques sont aujourd’hui toujours appliquées par les Etats modernes. Il s’oppose à Clausewitz, autre théoricien de la stratégie. Clausewitz promouvait la bataille frontale, de masse et de puissance comme l’élément décisif qui ferait gagner un conflit. Au contraire, Hart estime que la force est celle de l’intellect. Car seule l’intelligence permet l’analyse de la situation, des forces et des faiblesses de l’ennemi et donc favorise la réussite des actions militaires.



Hart le rappelle, l’action militaire ne s’inscrit pas seule. Elle est un moyen pour un gouvernement, non pas de gagner la guerre mais de conserver la paix.



L’action politico-militaire se décompose en trois ensembles dépendants. D'abord, la grande stratégie. Dirigée par les politiques, elle définit le but politique recherché et fixe les objectifs généraux à atteindre. Ensuite, la stratégie qui est la planification des actions militaires possibles contre l’adversaire et qui permet d’atteindre les objectifs définis par le politique. Enfin, la tactique qui correspond à la mise en œuvre de la stratégie sur le terrain.



Hart tire la conclusion que seule la stratégie indirecte porte ses fruits. Elle appuie sur les faiblesses de l’ennemi, en un lieu et un moment où il ne s’y attend pas. S'appuyant sur la désinformation de l'adversaire, elle ne se veut pas destructrice mais surtout paralysante par ses effets et elle est bénéfique par l’atteinte des objectifs recherchés. Car Hart rappelle que la guerre n’est pas une fin en soi, mais, notre naïveté ne doit pas nous faire admettre qu’elle n’est, parfois, pas la solution pour conserver la paix.



Les Etats modernes, démocratiques ou pas, partagent tous la pensée que le conflit apporte toujours plus d’instabilités et de désavantages que de gains. La Guerre Froide et le contexte actuel le prouvent, il n’y a plus de conflits « à l’ancienne ». « La grande stratégie [définie par les politiques] doit envisager des perspectives plus lointaines, car son problème consiste à gagner la paix [p.565] ». La destruction de l’autre n’a aucun intérêt.



La difficulté surgit lorsque l’Etat lutte dans une guerre asymétrique, où l’équilibre des forces n’existent pas et ne permet pas un affrontement direct sur champ de bataille, éléments que n’a pas analysés Hart. Ce fut le cas lors des guerres de décolonisation mais c’est également le cas quand l’adversaire est aveuglé par le fanatisme et qu’il n’envisage pas autre chose que la destruction de l’autre comme objectif. Le principe de la stratégie tel que l’envisageait Hart devient alors pour partie caduque, la lutte contre l’Etat islamique est un parfait exemple de la nécessité d’adapter la pensée stratégique à cette nouvelle forme d’agression et d’insécurité.
Commenter  J’apprécie          90
Les généraux allemands parlent

Un livre pour les amateurs d'histoire et de guerre (deuxième guerre mondiale). Comme on le sait, l'histoire est souvent biaisée, car elle est racontée par les vainqueurs. Et une pièce a deux côtés. Cet essai présente les témoignages des généraux allemands et permet d'équilibrer un peu les points de vue.



Le livre est très intéressant, à mon avis.



J'ai beaucoup aimé.
Commenter  J’apprécie          70
Histoire de la Seconde Guerre mondiale

Un ouvrage captivant pour le lecteur désireux de connaître la Seconde Guerre mondiale sous le prisme militaire.

Les diverses batailles et les rapports de force en présence sont remarquablement exposés.

Les choix stratégiques de Churchill, Montgomery, Rommel, Guderian pour ne citer qu'eux, sont très clairement exposés.

Sir Liddell Hart était un remarquable stratège et non moins remarquable auteur.
Commenter  J’apprécie          70
Stratégie

On craint d'abord l'ennui, on craint ensuite de le finir trop vite, ou la stratégie qui ressemble à un roman d'aventure.
Commenter  J’apprécie          40
Les généraux allemands parlent

Très intéressant, car avoir les analyses et témoignages des vaincus est précieux pour se faire une idée des faits.

Comme souligné dans les critiques précédentes, bien sur on peut douter de la véracité des propos rapportés, mais il faut aussi appliquer cette précaution au récit des vainqueurs.

Ouvrage bien écrit et intéressant, si vous vous intéressez à la période vous y trouverez votre compte
Commenter  J’apprécie          30
Stratégie

Contrairement à Clausewitz, considérer comme le plus grand théoricien de la guerre ; la pensée de Liddell Hart est pénétrante, claire et simple. En s’aidant de d’exemples pris tout au long de l’histoire, il développe ses principes. Les derniers conflits ont montrés la pertinence du raisonnement.
Commenter  J’apprécie          30
Les généraux allemands parlent

Un document très riche sur les dessous des décisions prises par les allemands pendant la deuxième guerre mondiale, étayé par les témoignages de nombreux généraux allemands. Une analyse très clinique et technique des différentes batailles où l’on apprend que les dissensions dans l’état-major et avec Hitler et parfois le hasard ont fait ou auraient pu changer le cours de la guerre. C’est une analyse tres froide des états-majors, sans aucune mention des pertes humaines ni des exactions faites par les armées.
Commenter  J’apprécie          21
Stratégie

Attention, ceci est plus qu’un ouvrage de référence, c’est un livre culte !



On ne présente plus le Britannique Basil H. Liddell Hart, l’un des plus grands stratégistes du siècle passé. Rappelons seulement que celui-ci, après avoir servi dans l’armée britannique au cours de la 1ère Guerre Mondiale, a été à l’instar de De Gaulle un des premiers à déceler le formidable potentiel de l’arme blindée (notamment dans son étude La guerre blindée et son avenir) et a durablement influencé la pensée stratégique militaire du XXe siècle. Des généraux comme Guderian et Rommel en Allemagne, MacArthur aux États-Unis, ou encore Radek et Toukhatchevski en URSS, ont par exemple revendiqué l’importance que revêtaient à leurs yeux son travail théorique.

Dans Stratégie, Liddell Hart tente un spectaculaire panorama de la stratégie militaire depuis la nuit des temps. Il aborde dans une première partie la stratégie du Ve siècle avant J.-C. au XIIe siècle avant J.-C., pour ensuite consacrer une partie entière à la 1ère Guerre Mondiale et une autre à la 2de Guerre Mondiale. Enfin, il développe dans un quatrième et dernier chapitre ce qu’il considère comme « les bases de la stratégie et de la grande stratégie ». Pour autant que mes précédentes lectures me permettent d’en juger, peu d’auteurs ont cette (...)
Lien : http://leslecturesdares.over..
Commenter  J’apprécie          20
Mémoires

Basil Liddell Hart fut, sans conteste, l'un des plus innovants penseurs de stratégie militaire entre les deux guerres mondiales. Ses travaux sur la guerre moderne (blindés et aviation) et sur la manœuvre indirecte ont beaucoup impacté la pensée des officiers supérieurs de son temps, malheureusement pour l'essentiel l'école allemande... avec le succès de la Blitzkrieg que l'on connait.



Sir Basil nous livre ici ses mémoires de l'entre deux-guerres. On y découvrira comment sa pensée a évolué et les bonheurs et difficultés qu'il a pu rencontrer dans l'expression et la mise en œuvre de ceux-ci.


Lien : http://www.bir-hacheim.com/m..
Commenter  J’apprécie          20
Réputations

Cet ouvrage reste exceptionnel.



Il ne s'agit pas moins que de l'analyse de dix personnalités militaires majeures de la première guerre mondiale par celui qui s'est avéré être l'un des plus grands analystes de stratégie militaire du 20ème siècle: Sir Basil Liddell Hart. Sir, Liddell Hart ne l'était pas encore en 1931 quand il signe cet ouvrage remarquable avec le titre de capitaine.



10 portraits taillés avec talent à l'aune de la réflexion stratégique. Unique. Le texte a certes vieilli et on peut sans aucun doute trouver des textes plus précis aujourd'hui mais rappelons nous que nous sommes en 1931 quand l'auteur rédige "Réputations".



Juste pour donner un aperçu de l'intérêt de ce texte, je vous propose la découverte des 10 titres de chapitre:



- le maréchal Joffre ou l'oracle de Delphes moderne

- le général von Falkenhayn ou l'extravagance de la prudence

- le maréchal Haig ou la quintessence de la Grande Bretagne

- le maréchal Galliéni ou le vrai vainqueur de la Marne

- le maréchal Foch ou le symbole de la volonté de vaincre

- le général Ludendorff ou le Napoléon machine

- le maréchal Pétain ou l'économiste militaire, combinaison de Fabius et de Carnot

- le maréchal Allenby ou l'évolution d'un chef

- le général Hunter Liggett ou un professeur de guerre et de nature humaine

- le général Pershing ou l'américain cent pour cent



Tout un programme, non ?



Pour ma part, Liddell Hart aurait toujours une place particulière dans ma bibliothèque et sur mon île déserte avec 10 livres, il devrait bien en avoir un de... Sir Basil...
Lien : http://www.bir-hacheim.com/r..
Commenter  J’apprécie          20
Histoire de la Seconde Guerre mondiale

L’une des meilleures histoires militaires de la seconde guerre mondiale.



Pour moi deux auteurs anglais dominent concernant l’histoire militaire de cette période:



* John Keegan

* Sir Basil Liddell Hart



J’ai une affection particulière pour ce dernier. Chantre de la stratégie comme discipline de l’entre deux guerres et de l’après seconde guerre mondiale, sa contribution à la théorisation de la stratégie est importante particulièrement en ce qui concerne la manœuvre indirecte. Et puis, il y a un style Liddell Hart.



Quoi qu’en pensent certains mauvais coucheurs, nul besoin de termes abscons ou de rhétorique fumeuse, les textes de Liddell Hart restent clairs et limpides et devraient encore inspirer aujourd’hui force historiens et stratégistes.

.../...
Lien : http://www.bir-hacheim.com/h..
Commenter  J’apprécie          20
Les généraux allemands parlent

Voici un livre populaire dont la lecture demande un effort particulier: celui consistant à garder en tête, chaque page, chaque ligne, que tout ce que le livre raconte est faux, que les sources sont truquées, qu’on ne peut accorder aucun crédit à l’auteur.



De conversations menées juste après la guerre avec quelques généraux allemands emprisonnés, Liddell Hart fait un volume de 500 pages en ajoutant de larges sections narratives et ses propres commentaires. Le texte connaît un gros tirage, surtout son édition américaine, et marque la perception populaire de l’armée allemande. Il crée plusieurs mythes, à l’époque où les mémoires des militaires allemands commencent à être publiés.
Lien : http://www.mapiledelivres.or..
Commenter  J’apprécie          10
Les généraux allemands parlent

Un livre enrichissant, et très instructif pour tous les passionnés d'Histoire, de la Seconde Guerre Mondiale, et de "guerre" (dans son aspect tactique).



De préférence à lire accompagné d'une carte, et d'un bon sens de la critique, la véracité de certains témoignages etc... sont difficilement prouvable.
Commenter  J’apprécie          00
Stratégie

Pour Basil H. Liddell Hart, blessé et gazé en 14-18, la stratégie a été plus qu'un livre, c'est devenu la réflexion de toute sa vie. Comme son plan d'attaque l'avait été pour le comte Schliefen dans l'Allemagne avant 1914.

Ce livre a été pour moi une vraie découverte. La matière est centrale dans l'histoire des 2 confits mondiaux. Il explique de manière claire les faits de guerre, que nous apprenons dans les livres sans les comprendre. Très pédagogique aussi. Excellent complément à l'histoire en Europe, de l'Antiquité à aujourd'hui.
Commenter  J’apprécie          00
La guerre moderne (the british way in warfa..

Très bon souvenir de lecture, début de mon déniaisement sur le génie de nos grands chefs de 14...

Nos amis anglais plus pragmatiques que nous, moins sclérosés surtout étaient déjà prêts dans leurs têtes au déferlement des panzers qui suffoqua tant nos généraux

Un bon moment de stratégie fiction pour après midi d'hiver
Commenter  J’apprécie          00
Les généraux allemands parlent



J'ai eu beaucoup de mal à lire ce livre. Les généraux allemands parlent mais il est difficile de démêler le vrai du faux. On ne peut attendre de personnes qu'elles racontent leurs exactions et cherchent à être objectives. Ce ne sont pas des historiens, ce sont les personnages principaux de la guerre.

C'est une curiosité, mais il faut lire ce livre en ayant en tête l'histoire de la 2ème guerre mondiale.
Commenter  J’apprécie          00
Scipion l'Africain

La rivalité entre Rome et Carthage et les guerres puniques sont dominées par la personnalité écrasante de l'un des plus grands conquérants de tous les temps: Hannibal le Carthaginois.



Le rusé stratège carthaginois restera, dans l'histoire de l'art de la guerre, un tacticien hors pair sachant associer à ses faiblesses des intuitions géniales comme sa manœuvre de Cannes où il affaiblit son centre pour déborder par les ailes. Du jamais vu en son temps. Par contre, on évoque moins les limites de son génie et de son système de guerre en ce qui concerne les manœuvres stratégiques, sa longue chevauchée en Italie jusqu'aux portes de Rome illustre bien ces limites.



Récemment, un talentueux historien italien, Giovanni Brizzi, lui a consacré une biographie exceptionnelle que je vous recommande vivement et que j'ai commentée également.



Comme bien souvent, on en oublierait, et c'est bien dommage, qu'Hannbal Barca a été vaincu. Rome a finalement battu Carthage: "Carthago delenda est..."



La défaite du grand Carthaginois est due, certes à la puissance démographique de Rome mais également à son armée qui sut, au delà des ressources nécessaires, se trouver des généraux de talent pour affronter le stratège carthaginois. Parmi ces stratèges, Scipion dit l'Africain tient une position particulière d'autant plus...



.../...
Lien : http://www.bir-hacheim.com/s..
Commenter  J’apprécie          01


Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Basil H. Liddell Hart (121)Voir plus

Quiz Voir plus

L'école des femmes - Molière

Qui est Agnès pour Arnolphe ?

Sa nièce
Sa fille
Celle qu'il s'est destinée
Sa mère

15 questions
286 lecteurs ont répondu
Thème : L'École des femmes de MolièreCréer un quiz sur cet auteur

{* *}