Citations de Battista Tarantini (161)
Son souffle brûlant lécha le bas de ma nuque au moment où il s’abandonna à son tour. Il n’y eut plus que le silence, entrecoupé par nos respirations haletantes. Je laissai aller ma tête sur son épaule, il me gratifia d’une tendre caresse sur la tempe.
Nous ne dîmes rien. Cela dura de longues minutes.
— C’est officiel, Lex, recommença-t-il à parler d’une voix enrouée par l’effort et l’émotion. Nous ne baisons plus.
— Plus du tout, rajoutai-je mollement.
-J’ai envie de te dire la vérité, maintenant, soupire-t-il enfin.
J’accueille son initiative comme un soulagement, parce qu’elle rompt ce silence angoissant.
-À propos de quoi ?
Ma voix tremble, cependant.
-De toi. De nous. Je te croise partout, tu es partout. Je deviens fou parce que je ne peux pas t’avoir.
Je le respecte. Je ne l’admire pas. Il m’effraie.
Je ne fais pas partie du même monde que lui : celui des gens qui transgressent toutes les règles, sèment le désordre. Ils n’ont peur de rien, et surtout pas d’eux-mêmes, de leurs démons. Au point de créer des ballets pour les faire vivre à travers le corps des autres.
Il faut arrêter. Mais moi, je ne peux plus arrêter. Parce qu’arrêter signifie ne plus respirer.
"Je ne suis pas morte à l'autre bout du monde parce que je devais retrouver mon âme ici, dans l'ombre d'une créature de la nuit. Dans le coeur brisé d'un homme."
- Je suis heureux de t'avoir retrouvée, Gracie, chuchote pourtant Z en souriant. Merci d'être si... d'être si toi.
Z n'est pas un super-héros, mais pas un type ordinaire non plus, je pense quand il écarte les cheveux tombés devant mon visage.
Parce que l'amour, les Hommes, les ombres et les étoiles
Tu es.
J'étais. Nous serons à jamais.
Elle sait que, demain, elle tombera à nouveau pour être encore plus grande.
Elle le veut. Elle l'appelle. Elle est prête.
Nikita et Leo sont définitivement mortes.
Moi, je suis vivante.
Sous sa peau de lionne, sous les écailles, il y a une femme que je vois enfin. Elle s'appelle Leonie.
Une ligne. C'est tout. Je vais bien finir par me réveiller, par danser pour de vrai.
Rien n'est assez parfait, assez vrai. Et ce depuis une éternité. Être parfait donne parfois l'impression qu'on est heureux. Être parfait ne sous-entend pas être vide.
Qu’est-ce que tu croyais, Leo ? On n’est pas dans un foutu bouquin où un miracle à la con résout tous les problèmes.
Orion le solitaire n’est pas si indifférent au monde. Orion est une énigme que je résous de jour en jour, d’heure en heure.
« Atlay est partout, il sature le moindre volume de l’espace en restant pourtant immobile. Je me demande ce qui se passerait s’il dansait maintenant. Cela doit être extraordinaire de voir bouger ce corps qui dégage autant de puissance. On ne devient pas une Etoile parce qu’on est juste très brillant. Il faut plus que ça ; du talent, de la souffrance, des sacrifices, et s’agissant d’Atlay, de la folie. De la férocité et de la sauvagerie. »
Mais à cet instant, dans ce sourire aussi réconfortant qu’angoissant, l’aube se lève et darde ses rayons sur moi. Je n’aspire qu’à voir le jour tout entier pour être encore plus éblouie.
Le compte à rebours n’en finit pas de se prolonger, je n’aspire qu’à être libérée pour lancer mon corps dans la bataille ; celle, quotidienne, qui nous tient tous, ici. Celle qui nous fait respirer, nous pousse à nous dépasser. Celle qui me fait vivre...
" Perséphone, fille de Zeus, vivait dans la lumière auprès de sa mère, Déméter, déesse de la Terre et des moissons. Un jour, dans les bois, elle fut enlevée par Hadès, dieu des Enfers, qui avait décidé d'en faire la souveraine de son royaume souterrain. Hadès déchaina la colère de Déméter en refusant de lui rendre sa fille. Perséphone, elle ne protesta pas. Zeus trouva un compromis pour satisfaire tous les partis : Hadès et ses ténèbres se nourriraient de la lumière de Perséphone durant six mois, tandis que l'automne et l'hiver régneraient sur terre. L'autre moitié de l'année, Perséphone quitterait son époux pour rejoindre sa mère, ramenant sur terre le printemps et l'été. "