Citations de Beatrice Sparks (168)
Mon Dieu, Seigneur, aidez-moi, je vous en supplie.
J'ai si peur, j'ai froid, je suis toute seule.
Je n'ai que toi, cher journal.
Toi et moi, quel couple !
Mais je pense que lorsqu'une personne devient plus âgée elle doit pouvoir discuter de ses problèmes et de ses pensées avec d'autres personnes, au lieu de se parler à elle-même ou à une partie d'elle-même comme toi. Tu ne le penses pas ?
La vie est chouette, merveilleuse, passionnante et j'ai hâte de voir ce qu'il y a au coin de la rue et aux coins de toutes les autres.
C’est horrible de ne pas avoir d’amis. Je me sens terriblement seule, abandonnée
L’adolescence est une époque vraiment désagréable ; on ne se sent pas en sécurité, les grandes personnes nous traitent comme des enfants tout en attendant de nous que nous nous conduisions en adultes. Elles nous donnent des ordres comme à des petits animaux, et puis elles espèrent que nous réagirions comme de vrais adultes raisonnables. C’est une époque pénible, difficile, perdue. J’ai peut être survécu le plus mauvais moment. Je l’espere En tout cas, parce que je sais que je n’aurais jamais la force, ni la volonté de repasser par là.
Je crois que je suis tombée de la surface de la Terre et que je n’en m’arrêterai jamais de tomber.
"je l'ai regardé et il m'a souri. Je ne voulais pas passer pour une idiote en lui demandant ce qu'il voulait dire. Tout le monde a bus lentement, et il me semblait qu'ils s'observaient tous. je regardais Jill, en pensant que je devrais faire tout ce qu'elle ferait"
18 septembre.
J'ai regardé le ciel ce matin et j'ai compris que l'été était presque fini et ça m'a rendue très triste parce qu'il me semble que je n'ai pas eu d'été du tout. Ah ! je ne voudrais pas qu'il soit fini ! Je ne veux pas vieillir. Je souffre d'une peur idiote, cher journal, je me vois vieille, sans jamais avoir été jeune. Je me demande comment ça peut m'arriver si vite, à moins que je n'aie déjà gâché ma vie. Tu crois que la vie peut passer sans qu'on s'en aperçoive ? Rien que d'y penser j'en ai des frissons !
Je ne peux vraiment pas imaginer qu'un Dieu de justice qui fait que deux êtres s'aiment les sépare ensuite quand ils sont au Ciel.
Tout les êtres qui ont eu désespérément besoin de rentrer à la maison connaissent la joie immense que l'on éprouve en retrouvant son propre lit.
Mon pauvre journal, te voilà encore tout mouillé de larmes ! C'est heureux que les cahiers ne puissent pas s'enrhumer !
je me suis sentie toute drôle , comme s’il y avait une tempête en moi...
Hier je me croyais la personne la plus heureuse de la terre, de toute la galaxie, de toute la création. Était-ce seulement hier ou bien à des millions d’années-lumière ? Je pensais que l’herbe n’avait jamais eu d’odeur aussi verte, que le ciel n’avait jamais été aussi haut …
Quand on a commencé, il n'y a plus de vie possible sans drogue, mais c'est une existence dégueulasse d'esclave. Et pourtant, je suis ravie d'y retourner. Heureuse ! Heureuse ! Ça n'a jamais été meilleur qu'hier soir. Chaque nouvelle fois est la meilleure et Chris est comme moi.
Dans la voiture, en rentrant à la maison, grand-papa m'a gratte le dos comme il le faisait quand j'étais petite et il m'a dit tout bas que je devais me pardonner à moi-même.
8 avril - page 125
Je me suis lamentée, j'ai pleuré jusqu'à ce que je sois complètement déshydratée, mais je sais bien que ça ne sert à rien de me traiter d'idiote, d'imbécile malheureuse, misérable, tourmentée, affligée, pitoyable, pauvre, sale et déplorable. Je ne vois que deux solutions, me suicider ou essayer de refaire ma vie en aidant les autres. C'est cette voie que je dois suivre car je ne peux pas me résoudre à causer encore de nouvelles souffrances à ma famille et je ne veux pas lui faire honte.
Tout les autres, avec qui j'ai parlé, ceux qui avaient des parents et un foyer, tous semblaient vouloir rentrer chez eux, mais pensaient que ce n'était pas possible parce qu'alors ils renonceraient à leur identité. Ça m'a fait penser aux centaines de milliers de gosses qui se sont enfuis et qui errent ici et là et partout. D'où viennent-ils ! Où peuvent-ils bien crécher, la nuit ? La plupart d'entre eux n'ont pas d'argent et ne savent pas où aller.
Mon Dieu, aidez-moi à m'adapter, aidez-moi à ne pas être une étrangère, faites que je ne sois pas rejetée de la société ni que je devienne une gêne pour mes parents.
L’auteur de ce journal est morte trois semaines après avoir pris la décision de ne plus en tenir un. Ses parents sont rentrés en soir du cinéma et l'ont trouvée morte. Ils ont appelé la police, une ambulance, mais il n'y avait plus rien à faire. Etait-ce une dose trop forte ? Accidentelle ? Prémédité ? Persome ne le sait et cela n'a que peu d importance, dans le fond. Ce qui importe, c’est que cette enfant est morte, que et qu’elle n'est qu'une des cinquante mille victimes de la drogue qui succombèrent cette année-là.