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Citations de Benjamin Audoye (20)


Sur le chemin du retour, tout le bus dort. Je ne sais pas comment ils y parviennent. Le voyage est si bruyant avec un coup de klaxon toutes les quinze secondes – une moyenne de quatre cent quatre-vingts en deux heures de trajet –, des coups de freins, une vache rumine sur l’autoroute. Le volant du bus est limé là où le chauffeur klaxonne, sous l’œil du mini autel de Ganesh, leur saint Christophe. En ville, le clignotant est remplacé par le jeune à côté du chauffeur qui agite la moitié de son corps. Incredible India !
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Donner à un élève l'envie de croire en lui, c'est le travail d'un enseignant.
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Benjamin Audoye
Les plus petits me souhaitent un joyeux anniversaire et m’écrivent des petits mots en français et en hindi « Janmadib mubarak Sir Benjamin ! ». Je les collerai contre mon armoire pour les avoir sous les yeux. Je ne suis pas propriétaire d’un apparte-ment, je n’ai jamais eu de CDI, je vais divorcer, mais j’ai la chance d’avoir reçu ces adorables marques d’affection. À la fin de ma vie, je ne vais pas me rappeler mes combats, mes conquêtes ou mes fiertés. Je me souviendrai du jour où j’ai trouvé un cèpe mangé par « une riri » qui fit sauter de joie ma mère, de l’odeur des crêpes de ma grand-mère qui embaumait l’escalier, ou encore de ces petits messages affectueux.
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Ce n’est pas que je souhaite qu’il meure, c’est juste que je ne veux plus qu’il vive.
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Dans le train de nuit, je n'ai pas envie de rentrer au Mayo College. L'Inde est un pays passionnant, sauf pour y travailler. Le tourisme n'y est pas si difficile, pour un voyageur chevronné et anglophone. Ce pays était le dernier sur ma liste. Désormais, il est dans ma catégorie : "Ne meurs pas idiot, fais-le une fois. Peut-être tu ne l'aimeras pas, mais visite-le !"
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"La vérité, même s’il l’ignorait, comme bien des vérités, était que François avait toujours considéré sa sœur comme une subalterne, un complément de vie, une personne supplémentaire, avec laquelle il ne devait pas s’épuiser dans des simagrées pour paraitre sympathique"
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J'ai quand même 93 élèves, tous indiens, sans trombinoscope, sans photo, sans badge, sans présentoir. Avec des prénoms imprononçables et impossibles à retenir, tels que "JAYNISHANJ, DYVYANSH, LAKSHYA, SHIVANK, RUDRAPRATAP, HRITVITZ, PRIJHVIRAJ, SHAURYARITYA et HARSHVARDHAN". Heureusement, ils utilisent des diminutifs, "Harry", ou j'en inventerai, "Rudra".
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"Marianne l’embrassa sur la bouche et emprunta le couloir. Elle ressentit une puissante vague d’amour grâce aux petites attentions que Jean lui prodiguait au quotidien, comme si elle était la reine du village. Jean l’observait parfois, un discret sourire aux lèvres, et revenait avec l’objet idoine : du sucre, un paracétamol, une tasse de thé, un stylo, une glace, des pantoufles, du citron…."
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François répétait à l'envi qu'il fallait voyager pour se représenter la misère du monde. Il suffisait cependant qu'il regardât sa soeur : miséreuse, non, en effet, mais incapable de courir le monde pour se comparer aux pauvres exotiques.
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Je ne suis pas l’aventurier sympathique avec les Indiens dès le pied posé sur le tarmac, capable de manger de la nourriture des échoppes de rue sans jamais être malade et montrant son dos sur Instagram en train de faire du yoga au lever de soleil. Ne me jugez pas si vite, je ne suis pas non plus terré dans ma chambre, cherchant le premier vol pour rentrer. J’évolue à mon rythme, pas à pas. Ce pays semble être comme un grand ouragan qui me projette comme une meule de paille, loin de ma personnalité, de mes certitudes et de ma volonté.
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J’ai lu ce livre d’une traite. Je suis tout de suite rentrée dans l’histoire qui est très bien racontée. Le narrateur nous fait part de ses mésaventures mais sans nous ennuyer au contraire il nous donne une leçon de courage et de résilience.
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Avoir un enfant n'est pas un droit, c'est un miracle qui se produit ou pas.
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Le drame pour lui dans la légalisation du mariage gay n’était pas de détruire la famille – comme ses détracteurs pensaient –, c’était plutôt de forcer les homosexuels à les singer. Longtemps libérés d’une pression sociale, bien plus que les lesbiennes prisonnières pour être femmes, ils devaient maintenant imiter le schéma dominant et le réussir davantage.
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Marianne était trop bien pour lui. Elle ouvrirait les yeux sur sa médiocrité et elle partirait. Le plus triste dans cette pensée venait du fait que Marianne partageait cette idée, en se demandant inversement ce que Jean pouvait lui trouver. Dès lors, toute personne dotée d’intelligence émotionnelle et de discernement pouvait se rendre compte que leur couple était peut-être l’un des plus beaux qui n’eût jamais existé.
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De la maison de ses beaux-frères, Jean enviait seulement le jardin, pour y mettre le barbecue interdit par le bouffeur de haricots bio. Il adorerait convier des amis ou sa famille pour des merguez, des chips et du rosé, au crépuscule d’une lumineuse journée d’été ou à midi au printemps. Il bossait pour ces moments-là ; le Taj Mahal, on peut l’admirer sur le sofa grâce à Échappées belles, sans les heures de transport, la chaleur, les diarrhées, la foule, la saleté, les moustiques et les odeurs.
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-Il y a des milliers de Marisol à Castellon !
-Elle passe sa vie dehors et...
-Ouah, quelle piste ! me raille Carlos, en lâchant le volant pour applaudir. On va demander dans une ville près de la Méditerranée si quelqu'un a vu une Espagnole qui sort souvent !
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Bilou le colley venait poser son museau sur elle pour les gros chagrins. Alors, il fallait faire pareil. Elle appuya sa tête sur la poitrine maternelle.
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Sit! Passer en coup de vent pour récupérer un bien n’est pas dans leurs mœurs, il faut s’asseoir. C’est une marque de respect pour souligner la respectabilité de l’invité. Il actionne un bouton et commande du thé et des biscuits. Nous parlons pendant dix minutes, bien que ni lui ni moi ne comprenions l’anglais de l’autre.
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Les perdants du pari amoureux trouvent toujours une bonne excuse ; d'aucuns accusent la jeunesse, d'autres la vieillesse, certains le célibat ancien ou récent, souvent le travail et même les traumatismes ; alors qu'ils n'acceptent pas les conséquences de l'amour, amour dont ils n’envisageraient que le gain. Ils veulent remporter la manche, sans perdre le moindre pli. Pourtant, l'amour, comme le jeu, est peuplé de vaincus prêts à rejouer.
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Benjamin Audoye
Je ressens une joie coupable, malgré la confirmation de Charlotte. Un plaisir honteux pour détruire la source du malheur. Il le fallait : on oublie nos victimes, mais jamais nos bourreaux.
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