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Critiques de Benjamin Stora (126)
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La guerre d'Algérie expliquée à tous

L’histoire a toujours été mon talon d’Achille, et j’ai regretté bien des fois mon indifférence à son endroit…. Je suis contente d’être tombée sur ce petit livre qui est venu combler mes lacunes sur cette guerre à propos de laquelle je m’étais souvent interrogée sans pour autant faire le moindre effort de recherche pour en comprendre l’histoire.



Pourtant, elle est dans un coin de ma mémoire, cette guerre… dans un souvenir que je revois, comme aurait dit ma grand-mère « comme si c’était hier » ; j’avais une douzaine d’années et mon plus jeune oncle maternel était tout juste revenu de cette guerre d’Algérie dont je ne savais rien mais à propos de laquelle on entendait les adultes parler avec anxiété : FLN, OAS, Ben Bella et tout ça….. Cet oncle, célibataire, qui était tout juste revenu chez sa mère, ma grand-mère donc, m’avait un jour attirée dans sa chambre pour me montrer des photos qu’il avait ramenées de là-bas, je me souviens seulement d’une où il était juché sur une jeep dans son treillis militaire de circonstance ; Il me racontait des trucs que je ne comprenais pas.... J’étais perplexe, interrogative, mais toute gamine que j’étais, je compris qu’il avait besoin d’en parler… mais quand je sortis, ma grand-mère me fit comprendre que je ne devais pas me prêter à ces confidences, et dans son regard désespéré il m’a semblé comprendre qu’elle n’avait pas retrouvé tout à fait son fils d’avant…..



Voilà Voilà ! Quoi qu’il en soit, ce livre a répondu à mon attente, comprendre le contexte et les événements, sans parti pris. D’aucuns pourront l’estimer insuffisant. Pour ma part il a répondu à mon attente. Et, pour qui sait lire, il ne manque pas de laisser percevoir toutes les complexités de ce conflit, et les blessures profondes qui en ont résulté de part et d’autre, les pistes de réflexion ne manquent pas.



Pour aller plus loin, l’auteur indique d’autres ouvrages.

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La guerre d'Algérie expliquée à tous

Benjamin Stora réussi l'exploit de traiter de façon synthétique, concise et dépassionnée un sujet aussi complexe que douloureux. Formulé sous forme de question réponse à ses étudiants, ce livre est remarquable par sa simplicité. Etre accessible sans être réducteur, proposer une vision d'ensemble d'un sujet encore tabou en France, c'est le défi qu'à su relever Benjamin Stora. Un livre à la fois accessible et précis, à proposer aussi aux ados.
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La guerre d'Algérie expliquée à tous

Ce court essai remplit son engagement: expliquer la guerre d'Algérie à tous, sans parti pris, en essayant de remettre les personnes et les événements dans le contexte de l'époque. L'ensemble est clair et pédagogique, ce qui est très bien pour une première approche puisqu'il offre un panorama d'ensemble de la guerre. A compléter avec d'autres lectures, des témoignages et des documentaires pour un approfondissement nécessaire. Quant à l'espoir d'un dialogue apaisé entre Français et Algériens exprimé à la fin du livre, on ne peut qu'espérer qu'un enseignement factuel puisse y contribuer.
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La guerre d'Algérie expliquée à tous

Une petite soixantaine de pages pour nous expliquer une guerre qui n’a pas dit son nom pendant longtemps: c’est peu c’est très peu. On se demande bien pourquoi Stora a pondu ce petit texte qui en fait explique quelque chose qui est connu depuis belle lurette, du moins pour celui qui s’intéresse à son environnement, car ces explications sont bien succinctes et simplistes surtout au format question simplistes de Jean-Baptiste Péretié

pour réponses brèves Il est vrai que Stora précise plusieurs fois que les choses en fait sont bien plus complexes mais bon la réponse va être simple pour ne pas embrouiller le lecteur. Il en a écrit bien d’autres que vous trouverez chez les libraires. Par contre si c'est pour informer les plus jeunes qui n'ont pas connu cette guerre à mon sens c'est raté.

Je n’ai donc pas appris grand-chose pour ne pas dire rien. C’est la doxa de l’après-guerre d’Algérie où on reste bien dans un problème uniquement franco algérien avec tous les grands poncifs « Je vous ai compris » l’OAS, le petit Clamart, Charonne, la gégène, Ben Bella et j’en passe

Avec beaucoup de tact pour ne pas braquer personne , pardon quelqu’un On renvoie tout le monde dos à dos et termine son petit fascicule par un « ...qui n’empêche pas le dialogue et la compréhension entre Français et Algériens »

On se demande bien quelle est l’utilité de pondre ce petit résumé « pour les nuls» mise à part son petit prix (et encore) de 8.90 € TTC chez Seuil

Certes sa bibliographie sur l’Algérie est plutôt fournie donc ce qu’on ne trouve pas ici on peut le trouver par là .Et au moins les faits sont généralement admis, ils ne posent pas de problème d'interprétation polémique. C’est tellement neutre que personne ne pourra s’en irriter et c’est de l’histoire propre certifiée conforme.

Pas terrible
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La guerre d'Algérie expliquée à tous

La série "expliqué à" au Seuil donne l'impression d'être destinée aux enfants, mais en fait elle est vraiment à mettre entre toutes les mains et elle est d'une qualité historique remarquable.

Chaque thème est traité par un spécialiste (ici, Benjamin Stora pour le guerre d'Algérie) et donne des explications très claires à partir de questions simples.



Benjamin Stora nous offre ici une description claire et limpide des événements qui ont conduits à la Guerre d'Algérie, puis de ceux qui se sont déroulés ensuite.

Il permet de comprendre ce qui s'est passé et réalise une excellente synthèse de toutes les dimensions du sujet.



Je vous recommande vivement ce court ouvrage éclairant et passionnant.
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La guerre d'Algérie expliquée à tous

Dans ce texte concis et lumineux, [Stora] restitue, à travers des faits précis, la densité des «mémoires blessées», toujours «en conflit les unes avec les autres».
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La guerre d'Algérie expliquée à tous

Benjamin Stora réussit à expliquer clairement une période très complexe.
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La guerre d'Algérie expliquée en images





Des premiers attentats à la fin de la guerre, l'iconographie raconte les événements et ceux qui en ont souffert. Des réponses en images qui font revivre avec force ces temps troublés.
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La guerre d'Algérie vue par les Algériens. Tome..

un ouvrage de référence sur la guerre d'Algérie par les Algériens eux-mêmes, détails et développement au jour le jour de tous les évènements.
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La guerre d'Algérie vue par les Algériens. Tome..

Démarrant sur les chapeaux de roue (d'une Citroën noire) par l'attaque de la poste d'Oran en 1949, le premier tome s'achève en 1957 avec la bataille d'Alger. On y croise et on y découvre un panthéon méconnu, celui des simples militants et des dirigeants algériens, célèbres ou oubliés, leurs espérances, leurs divergences, leurs imaginaires. Une belle fresque.
Lien : http://www.lemonde.fr/livres..
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La guerre d'Algérie vue par les Algériens. Tome..

"Ce qui éclaire aussi d'un jour nouveau le destin contemporain de l'Algérie" est la phrase qui ma donné envie de le lire car je suis une algérienne qui aimerais en découvrir plus sur son pays .

J'ai aimé ce livre car cela a été un plaisir de le lire : en effet cette lecture m'a enrichie sur l'histoire de mon pays .





Kahila SAADOUDI
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La guerre invisible : Algérie, années 90

Un livre qui lève un voile tout autre que celui qui fait débat la plupart du temps...
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La guerre invisible : Algérie, années 90

J'ai retrouvé ce vieux livre de Benjamin Stora dans ma bibliothèque et me suis mis à le lire par culpabilité d'être passé à côté des (nombreuses) publications liées au cinquantenaire des accords d'Evian

Première déception - mais j'aurais dû m'en douter au vu du titre - le spécialiste incontournable de la (première) guerre d'Alégrie - la guerre d'indépendance algérienne de 1954-1962 - parle de la "seconde" - la guerre civile entre les militaires au pouvoir et les islamistes. L'auteur a la finesse d''ailleurs de dénoncer l'assimilation trop simpliste qui est faite entre ces deux conflits : "il faut cesser de penser le drame actuel comme une copie de l'original (...) ce qui lie les deux périodes (...) ce n'est ni leur ressemblance ni leur dissemblance mais une intense circulation d'images, d'idées, de représentation ..." (p. 115)

Seconde déception : Benjamin Stora parle moins de cette guerre que de son invisibilité, ouvrant, au-delà du seul cas algérien, une réflexion plus vaste sur les relations entre un conflit et la représentation qu'on en a. Il montre que le drame algérien - comme la guerre d'indépendance 40 an plus tôt - s'est joué à huis clos, sans images. Guerre sans front, guerre sans images, guerre sans visages, la guerre civile a nourri les rumeurs sur les violences commises par les islamistes et sur la complicité des militaires.

Sans doute pour comprendre les guerres d'Algérie, aurais-je mieux fait de lire d'autres productions, plus récentes, de Benjamin Stora.
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Langues déliées

Les clés retrouvées. Une enfance juive à Constantine. Essai de Benjamin Stora.

Le titre correspond assez bien à une période bien précise de la vie de l'auteur. Souvenirs d'enfance, d'enfance juive qui ne ressemble pas à celle des autres, celle des petits Arabes ou celle des petits Européens, bien qu'elle ait été bien plus proche de celle des premiers que de celle des seconds. Ces derniers vivaient ailleurs !



Premier choc, premières images, premiers bruits pour l'enfant de quatre ans et demi qu'il était : quand des soldats (de l'armée française) sont brusquement entrés dans le petit appartement des Stora, 2 rue Grand, au cœur du quartier juif de la ville, le « Kar Charrah » (en arabe « le bout », « le cul de la lie »), ont installé une sorte de trépied, posé une mitrailleuse dessus et ont commencé à tirer sur des Algériens « s'enfuyant le long des gorges du Rummel », de l'autre côté de la maison. C'était le 20 août 1955 ! La guerre d'Algérie était cachée, pour toujours, dans les plis de sa mémoire d'enfant.



Deuxième image : lorsque la famille avait décidé de partir, le matin du 16 juin 1962, la maman a lavé consciencieusement tout le petit appartement. Elle n'a pas versé de verre d'eau sur le palier, comme elle le faisait traditionnellement au moment du départ d'un proche, qui ensuite revenait sur ses pas. Cette pratique rituelle exprimait un souhait : que le voyageur parte et revienne en bonne santé. Le père a fermé la porte avec les clés et les a données à la mère qui les a mises dans son sac à main… Lorsque la maman est décédée en 2000, en France, l'auteur a retrouvé « au fond du tiroir de sa table de nuit, le trousseau de clés »… toujours conservées… « comme les histoires de marranes qui emportaient dans le Nouveau Monde les clés de leur maison d'Espagne, de l'Andalousie perdue ».



Un début…, une fin… Et, entre les deux, l'histoire de la communauté juive de Constantine, une ville « très pieuse », une vie presque à part et mouvementée, car prise en étau entre une vie vécue traditionnellement avec et au côté des musulmans et une recherche de vie plus « moderne », moins « soumise »… et l'histoire de la très modeste famille Stora (par le père), Zaoui (par la mère). Une communauté dont les origines en Berbérie remonte à des siècles et des siècles, parmi les premiers les habitants d'Afrique du Nord ayant précédé la présence arabe puis celle des Français. En 1941, la ville comptait 30.640 musulmans pour 50.232 Européens… et 14.000 juifs. Une ville où les juifs atteignaient la plus forte proportion en Algérie : entre 18% et 13% sur le total de la population communale.

Avis : Intéressant surtout … pour les vieux Constantinois… et, certainement, pour Enrico Macias !
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Le 89 arabe

« La première vertu des révolutions, c’est d’ouvrir l’horizon des possibles. Pour les conservateurs, tenants des désordres établis et des ordres injustes, l’histoire est toujours écrite d’avance, pavée de fatalités et de déterminismes, de pesanteurs économiques et de sujétions politiques. Quand, à la faveur de l’événement révolutionnaire, les peuples surgissent sans prévenir sur la scène, c’en est soudain fini de ces fausses évidences et de ces illusoires certitudes. L’histoire s’ouvre sur d’infinies possibilités et variantes où la politique redevient un bien commun, partagé et discuté, sur lequel la société a de nouveau prise. »



Il me semble important de souligner les attendus de ce premier paragraphe. Les auteurs, antérieurement ”politiquement” engagés, n’ont pas oublié le souffle de l’émancipation. Dois-je ajouter que même des analyses matérialistes et donc ”déterministes” ne permettent pas de tracer l’avenir, juste souligner des contradictions irréductibles, des complexités ouvertes aux autres possibles, aux politiques d’émancipation, aux changements radicaux. Contre ceux et celles qui nous tracent une (des) histoire(s) comme des constructeurs de rail de chemin de fer, il nous faut encore et toujours souligner que demain peut-être un autre jour.



Comme le monde d’avant la révolution française de 1789, comme les sociétés du ”socialisme réellement existant”, les sociétés ”arabes” n’étaient ni figées, ni exemptes de contradictions. Loin des visions orientalistes, doublées de « la rhétorique religieuse seule mise en perspective du politique » d’autres éléments permettait de comprendre ce qui se passait : « mécontentement social, abstention massive lors d’élection, baisse de la fécondité, accroissement des élites citadines, scolarisation massives, départs de jeunes vers l’étranger… ». La prise en compte de ces réalités auraient permis d’entrevoir, de comprendre, mais Benjamin Stora a raison d’insister « mais quand l’événement lui-même se produit, il est unique, et nous prend par surprise. »



Cet événement « improbable et imprévisible » peut cependant être mis en perspective avec « Le souvenir du 1989 européen » et « L’écho du 1789 français ». En reliant ce présent au passé colonisation/décolonisation, Benjamin Stora interprète « ce qui se passe en 2011 non pas comme une nouvelle période qui s’ouvre, mais comme une suite d’histoire interrompue. Les peuples reprennent l’histoire là où elle s’est arrêtée dans les années 1960-1970. »



Il nous rappelle que la modernisation des pays concernés a été « imposée et orchestrée par le haut, ne laissant place à aucune forme de dissidence » avec cependant, dans certains pays, un mouvement syndical qui ne saurait être réduit à un simple encadrement de la société.



L’information comme libération se combine avec « La démocratie comme idée neuve ». l’auteur met cependant en garde contre une e-lecture d’une e-révolution « Se borner à qualifier cette révolution d’e-révolution, c’est la réduire à un aspect et méconnaître la dynamique politique et sociale complexe du processus » ou « Les révolutions arabes n’ont pas été engendrées par Facebook ou par Twiter. Cependant les réseaux sociaux ont facilité et accéléré le processus ».



Benjamin Stora insiste à juste titre sur les dimensions collectives qui ne peuvent être simplement juxtaposition d’e-liens individuels « Le lien collectif se fabrique dans le réel, dans le fait de rencontrer effectivement des gens, de se retrouver, de partager aussi des traumatismes réels et de les surmonter ensemble. On ne peut y parvenir dans la solitude de l’internaute ».



Le livre est riche de multiples analyses, de mises en perspective méditerranéenne, je souligne les chapitres sur « La crise du regard savant sur l’Islam » sur « Le verrou du double traumatisme algérien » et les longs développements autour de la place de la démocratie et du lien entre démocratie et sécularisation « Nous assistons à un mouvement radical d’exigences démocratiques. Et, ce faisant, à travers le passage démocratique, la question de la sécularisation réelle et de la séparation du politique et du religieux peut également être posée. Et non pas l’inverse : reformer d’abord le religieux pour se diriger ensuite vers plus de démocratie ».



Derrière le voile de l’islamisme, « des crispations provoquées par cette transition vers la modernité », parmi les éléments les plus importants, les auteurs citent la baisse de la fécondité « Ce qui signifie que ces femmes, voilées dans la rue et confrontées à un régime de domination masculine, ont néanmoins la maîtrise de leur propre corps et de la procréation »



Je voudrais terminer par le chapitre sur « Les surprise françaises de l’événement arabe » et une citation « Au lieu de saluer la bonne nouvelle, ceux qui nous gouvernent ont franchi un pas de plus dans la xénophobie d’État et dans le racisme d’idéologie en affirmant que nous ne serions plus ”chez nous” en France et en s’arc-boutant sur une identité française essentialisée, à racine uniquement chrétienne, niant la diversité de la société française elle même . Donc, le logiciel de nos gouvernants est resté le même : la peur, l’identité, la discrimination. »



Contrairement à ce que veut nous faire croire la presse, ces révolutions ne se sont pas terminées, avec l’éviction de deux ”présidents” « Nous somme seulement au début d’un nouveau cycle qui prendra du temps ». Et les auteurs ont bien raison de nommer leur dernier chapitre « Le monde arabe, c’est aussi notre propre histoire ». Le titre de cette note est extrait de ce court chapitre, la dernière citation aussi « Les bouleversements qui viennent du monde arabe nous obligent à réfléchir sur la coexistence égalitaire entre différentes histoires, à reconnaître des appartenances culturelles diverses dans le cadre d’une culture politique universelle, partagée. Et donc à reprendre espoir pour l’avenir. »

La production sur les révolutions arabes reste souvent très superficielle. Ce livre contribuera à élargir les visions. Espérons qu’il sera rapidement complété par des analyses des mouvements syndicaux en construction, des luttes revendicatives dans les entreprises, des phénomènes d’auto-organisation, dont ceux des femmes, dans les quartiers et des collaborations régionales qui pourraient voir le jour.
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Le mystère de Gaulle : Son choix pour l'Algérie

Dans « Le mystère de Gaulle, son choix pour l’Algérie », Benjamin Stora présente et analyse le discours télévisé du 16 septembre 1959. Lors de cette allocution, le général de Gaulle annonce un vote de la population algérienne et française sur l’avenir de l’Algérie. Il prononce le mot d’ « autodétermination ». Spécialiste de l’histoire de l’Afrique du Nord, et plus particulièrement de la guerre d’Algérie, l’auteur dégage l’importance de ce discours dans l’évolution de ce conflit.

Coincée entre le 13 mai 1958 (insurrection d’Alger) et le 18 mars 1962 (accords d’Evian), le 16 septembre 1959 est une date oubliée. Elle marque, cependant, un tournant essentiel dans la guerre d’indépendance de l’Algérie.

Arrivé au pouvoir suite aux événements d’Alger de mai 1958 et avec l’appui des partisans de l’Algérie française, le général de Gaulle paraît confirmer cette volonté par le célèbre : « je vous ai compris » prononcé à Alger le 4 juin 1959.

Benjamin Stora retrace le parcours du général entre 1958 et 1959, et présente son évolution vers la décision d’un référendum sur l’autodétermination. L’auteur resitue ces évènements dans son cadre historique : 1959 est une année de changements politiques et culturels. La guerre coloniale en Algérie qui a débuté en 1954 a fait chuter la IV ème République.

Benjamin Stora présente les raisons stratégiques de la décision du référendum. Il reprend les témoignages et les écrits des contemporains, les proches et les adversaires du général de Gaulle. Le général est- il arrivé au pouvoir sur un malentendu, sur un non-dit, a-t-il évolué sur l’analyse de la situation …Les conséquences de cette décision sont retracées : les réactions chez les français d’Algérie et la création de l’OAS, l’armée et le putsch de 1961, les milieux politiques et la division du camp gaulliste, le FLN…jusqu’à l’indépendance.

C’est le premier ouvrage que Benjamin Stora consacre à de Gaulle. L’ensemble est clair, d’une lecture aisée alors que la synthèse se rattache à un conflit complexe qui ne finit pas de diviser.



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Les clés retrouvées

Dans cet exercice délicat d'ego-histoire, où la sensibilité affleure sans jamais envelopper le propos de l'historien, planent les lourds nuages de la "séparation communautaire" entre "Européens", musulmans et juifs.


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Les clés retrouvées

On découvre à travers ses yeux d’enfant et au fil de son écriture sensible tout un monde désormais englouti.
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Les clés retrouvées

Plus la fin de la guerre d’Algérie s'éloigne (1962), plus il est difficile d’imaginer comment coexistaient, en Algérie, musulmans, juifs et Européens. C’est ce que nous permet de faire Benjamin Stora qui, alliant la connaissance historique et le sens du témoignage, nous raconte son enfance juive à Constantine entre 1950 et 1962.

Les juifs d'Algérie vivaient dans le pays bien avant la colonisation française, et même avant la présence arabe. Les communautés juive et musulmane ont cohabité pendant des siècles, mais elles ne se mélangeaient pas. Stora montre comment une partie de sa famille parlait arabe tout en fréquentant la synagogue et l'école française. Mais à la différence des musulmans, les juifs avaient la citoyenneté française depuis 1870.

Tout change avec le début de la guerre d'Algérie (1954), certains attentats visent spécifiquement les synagogues et les rabbins, entraînant des représailles.

Les juifs se sentent français alors que les nationalistes algériens affirment de plus en plus leur identité arabe et musulmane. les tensions entre communautés ne cessent de croître, elles culminent dans l'assassinat de Raymond Leyris, musicien juif, interprète de musique arabo-andalouse, en 1961. Progressivement la quasi-totalité des juifs d'Algérie quitte leur pays vers la métropole.
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Les clés retrouvées

Ayant connu B Stora, je connais son attachement à l'Algérie, aux algériens



J'y ai retrouvé la Constantine de la partie arabe et ses paysages, je devinais ses odeurs



Beaucoup de personnes devraient lire pour réaliser que la majorité des expatriés des années 62/63 ne pouvaient pas être des pieds noirs



Des questionnements sur les positions françaises à l'époque & tous les désastres aussi
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