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Citations de Benoît Séverac (350)


J'espère seulement que ma demande de participation à l'atelier d'écriture sera acceptée. ils peuvent refuser de façon arbitraire, juste pour me faire chier ; ils n'auront même pas besoin de justifier leur décision.
C'est la prison : non seulement on te prive de liberté, mais on peut t'infliger ce genre de petites frustrations. Ils doivent craindre qu'on se plaise trop entre leurs murs et qu'on abuse de leur hospitalité.
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Morteau lui plaisait. Rien que son nom était une gourmandise ! Un type qui portait un tel patronyme ne pouvait pas être foncièrement mauvais.
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Le repas de quartier, c'était le test ultime pour savoir si un citoyen pouvait s'intégrer à la meute ou pas. Si tu n'aboyais pas avec eux, les membres de la communauté se retournaient contre toi et te mordaient à mort.
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Le genre humain était décevant et il n'en était plus surpris. Il s'étonnait peut-être de continuer à en être affecté. pourvu que cela dure, estimait-il ; tant qu'il aurait cette capacité à s'émouvoir, tout n'était pas fichu.
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Le Tour, c'était sacré pour Patrick Fabas, mélange de torpeur estivale et de ferveur nationale, jouissance d'assister aux efforts surhumains des cyclistes harassés de soleil pendant qu'on sombre soi-même dans son canapé. Et puis, un vélo, ça restait un deux-roues aux yeux d'un motard, donc respect.
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Tu sais, les femmes sont prêtes à tout entendre, et presque tout nous pardonner, pourvu qu’on ne leur raconte pas des salades. Ce qu’elles détestent par-dessus tout, c’est qu’on ne leur fasse pas confiance.
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C'est comme ça en prison : on n'est jamais content pour autrui. On ne pense qu'à soi. Quand la chance sourit à l'un de nous, on ne le supporte que parce que cela nous rappelle qu'une embellie est encore à espérer. Statistiquement, le bonheur se rapproche un peu plus chaque fois qu'un de nos camarades tire la bonne pioche.
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Cérisol se dit que décidément, son groupe battait de l’aile : sur une équipe composée à l’origine de quatre éléments, le premier s’était suicidé, le deuxième avait des doutes existentiels, le troisième contestait l’autorité de son chef de groupe en le traitant de « patriarche condescendant » doublé d’un « snob hautain » ! Décidément, c’était lui, qui gardait le mieux le cap !
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On habitait en ville, mais mon père chassait. C'est une activité rare, pour un citadin. C'est parce qu'on vivait dans une de ces fermes au milieu des champs, rattrapées par les lotissements. "L'urbanisation galopante, l'artificialisation extensive des sols", comme on le déplore aujourd'hui dans les médias.
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Quand ils avaient fini de refaire le monde sans immigrés, sans homos et sans altermondialistes, ils avaient une excuse pour ouvrir une cinquième roteuse. Et vers 11 heures du soir, passablement éméchés, ils rentraient chez eux.
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Le trio était si fort, si stable, que malgré la fatigue, malgré la gabegie d'un système désespérant, les incohérences d'une hiérarchie dévorée par ses ambitions personnelles, malgré une administration infectée à tous les étages par la vérole du XXIe siècle, l'ouverture de parapluie aiguë... Envers et contre tout cela, Cérisol continuait à se rendre à son travail parce qu'il savait qu'il allait y retrouver ses amis, sa bande.
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Les gens refusaient de répondre aux questions de la police, mais ne voyaient aucun inconvénient à rendre publiques des conversations très privées. Engueulades entre amoureux, rodomontades à un ado, discussions d’alcôves entre collègues de bureau…
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Dans tous les cas, j’aurais préféré ne pas me faire remarquer. Quelqu’un qui se distingue suscite la jalousie. Et la jalousie, en prison, ça mène droit à l’infirmerie.
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Or, il n’y avait que dans ses rêves qu’elle voyait. Cruauté réservée à ceux qui sont devenus aveugles après avoir joui de tous leurs sens jusqu’à un âge avancé, les souvenirs des formes et des couleurs se bousculaient derrière ses pupilles mortes.
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Les hôpitaux ont un point commun avec les gares et les galeries marchandes : tout le monde est de passage et a quelque chose à faire. Ce sont des endroits idéaux pour se fondre dans la masse.
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Écrire de la fiction, c’est relater l’expérience d’un individu de manière à en faire une expérience universelle, à laquelle tout lecteur doit pouvoir s’identifier. Transcender par le beau, par les sentiments. Par l’émotion, l’empathie.
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C’était avant tout une bande de potes partageant la même peur de perdre une identité française fantasmée et qui se rassuraient avec leur pastaga, leurs parties de pétanque et leurs soirées chez Dédé qui leur offrait un pouce à téter.
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- Tu as voulu impressionner une fille ?
(Jules fait oui de la tête sans cesser de pleurer.)
- Tu n'es pas le premier. C'est typiquement masculin.
- Typiquement con.
- L'homme reste un animal, même évolué. Tu as agi comme unanimal.
- Comme un con.
(p. 38)
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Grospierres allait être papa. / Sa femme – Clarissa donc – et lui allaient connaître les joies d’être réveillés trois fois par nuit pendant des mois ; puis il y aurait les premières dents, les maladies infantiles ; ensuite, ce serai le parcours du combattant pour trouver une place dans une crèche, plus tard le stress des jours de rentrée scolaire, …
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Il [son père] les a éduqués dans un islam mou. Il ne comprendra jamais. Depuis le 11 septembre, il ne cesse de répéter que les fondamentalistes ne plaident pas pour la cause des musulmans. Que le salafisme est une forme dévoyée de l'islam. Que Daech est un ramassis de voyous. Que l'islam est une religion pacifique. Peut-être, mais qu'est-ce que cette attitude conciliante - pour ne pas dire soumise - a rapporté aux musulmans depuis des siècles ? Les Maghrébins sont les larbins des Européens. Les pays arabes sont un vaste cirque capitaliste corrompu où les djellabas ont beau avoir remplacé les costards trois-pièces, les poches des cheiks sont aussi pleines que celles des princes de la City à Londres. Pendant ce temps, leur peuple crève.
(p. 124-125)
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