Citations de Bernadette Costa-Prades (68)
[…] Le vernis social est le seul credo maternel et du chaos qui règnent derrière les murs de l’appartement, rien ne doit suinter à l’extérieur.
Ce même soir, ton mari découvre sous ton matelas, un couteau, des ciseaux, des rasoirs des tournevis. Il t'emmène aussitôt chez le psychiatre qui décide de t'interner. Quelques jours plus tard tu es admises à l'hôpital psychiatrique de Nice, avec ce diagnostique atterrant : schizophrénie. [p.35]
De ton coté, tu décides de prendre des cours du soir dans une école d'art. Tu t'y rendras deux fois, et ce seront les seuls cours de ta vie : l'enseignement te paraît inutile, et tu préfères continuer à peindre chez toi, Laura à tes cotés.[p.33]
C'est à cette époque encore que tu as apprivoisé la solitude, si précieuse pour tout artiste, qui a besoin de ce temps de dialogue avec lui-même pour que jaillissent les idées. [p.26]
J'imaginais la peinture se mettant à saigner. Blessée, de la manière dont les gens peuvent être blessés. Pour moi, la peinture devenait une personne, avec des sentiments et des sensations.
La France, pays rural où dominaient le recyclage et l'économie, passe à la profusion de biens industrialisés.
Tu as pu constater que tous les spectateurs avaient le sourire aux lèvres : avec toi, l'œuvre d'art n'est jamais sacralisée, le public doit pouvoir s'amuser. (p. 67)
[…] Avant même ta naissance, des oiseaux de mauvaise augure planaient déjà au-dessus de toi.
"Pourquoi leur as-tu donné ce nom ? Un faisceau de raisons l'explique, à commencer par celle que tu as livré : tu te serais inspiré d'Inanna, déesse fille de la Lune, incarnant mille et un visages, ce qui n'est guère étonnant au vu de ton goût pour la mythologie et de ton intérêt à représenter toute la palette des rôles féminins."
Pour le surréalisme, la poésie est une activité mentale à pratiquer dans notre vie quotidienne, loin, très loin de la logique marchande qui commence à envahir la société après la Première Guerre mondiale. Le mouvement donne une importance capitale aux rêves, mais aussi à la rencontre, à l'inconnu, au "hasard objectif", ces signes que nous envoie la vie, apparemment dénués de sens, et qui finissent par en avoir un. Quand, le 29 mai 1934, Breton rencontre Jacqueline, sa femme "scandaleusement belle", dans une rue du quartier des Halles, il est ébloui parce qu'il l'a déjà décrite dans un poème paru en 1923, "Le Tournesol" ! Le texte lui apparaît alors comme le récit anticipé de leur coup de foudre, preuve de la nécessité de rester en permanence l'oeil ouvert et le coeur aux aguets
À ce moment-là, la porte s’ouvrit avec grand fracas...
C’était une fée très vilaine et très méchante, avec de gros poils sur le menton. Le roi avait oublié de l’inviter !
"Te mereces un amante que te quiera despeinada, con todo y todas las razones que te hacen despertarte deprisa y los demonios que no te dejan dormir. Te mereces un amante que te haga sentir segura, que haga desaparecer el mundo si camina de tu mano... Te mereces un amante que se lleve las mentiras y te traiga esperanza, café y poesía". FK
Certaines paroles entendues pendant l'enfance s'inscrivent à jamais dans notre esprit et dirigent nos destinées.
Ce que tu aimes demeure
Le reste n'est que déchet
Ce que tu aimes vraiment ne te sera pas ravi
Ce que tu aimes vraiment est ton véritable héritage.
malgré sa conduite infamante à ton égard, ton père t'offre une leçon d'indépendance et de fantaisie. Lui ne t'encourage pas à chercher un époux fortuné, mais à suivre tes envies. Tu lui dois d'avoir eu cette formidable liberté que donne le fait de se passer de l'approbation des autres.
Bien sûr, toutes ces oeuvres offusquent, autant qu'elles séduisent.
On peut apprendre la technique, mais on ne peut pas apprendre à avoir une imagination originale.
Niki, le rêve, c'est tout, la technique, ce n'est rien, ça s'apprend.
Il faut un certain courage pour affirmer sa singularité en toute absence de formation académique.
Ils agissent par nécessité vitale : dire pour ne pas mourir.