J'adore Babelio et ses opérations "Masse critique" car il est indéniable que sans elles, certains genres littéraires ou certains auteurs resteraient d'illustres inconnus pour moi alors que j'ai soif de découverte. Et cette soif de découverte est en partie étanchée par Babelio.
Je remercie vivement les Editions Presses de la Cité et Babelio, qui une fois encore m'ont permis de découvrir un nouveau genre.
Avant de plonger tête la première entre les pages de "La fosse aux Louves", je ne savais pas à quelle sauce j'allais être mangé. Je savais juste que c'était une histoire de famille, de vengeance se déroulant dans la haute société terrienne du Berry.
Hélène et Virginie, sa fille, ont hérité d'une grande propriété où elles élèvent des chevaux. Alexandre est un voisin bien intentionné qui a toujours soutenu et aimé Virginie. Antoine, le cousin, est le vilain de l'histoire. D'une jalousie maladive, bon à rien, il ne sait que jeter l'opprobre sur la réputation des deux femmes afin de pouvoir mener son plan de vengeance jusqu'au bout. Quant à Tristan, il revient dans la région pour soigner sa solitude et s'amourache de Virginie.
Le livre est assez court mais ces quelques lignes ne font qu'effleurer la surface de l'intrigue.
Bertrand Carette est un auteur qui prend le temps dans les premiers chapitres de nous présenter tous les personnages. En seulement quelques lignes, il arrive à ébaucher le caractère de chacun. Leur portrait est peint et leurs défauts affleurent à la surface. Il ne me restait plus qu'à émettre des hypothèses pour imaginer quelle tournure allait prendre l'histoire.
Cette présentation est loin d'être une perte de temps ; elle est nécessaire à la construction de l'intrigue car même le plus insignifiant des personnages joue un rôle.
La particularité de mettre en avant les défauts des personnages rend l'attachement qu'on peut éprouver pour eux plus difficile. On choisit forcément un camp sans savoir où est le bien.
Cependant, la cruauté dont fait preuve l'auteur vis à vis de certains personnages comme Hélène et Virginie, m'a fait prendre partie pour elles à 100%. J'ai toujours eu envie de protéger la veuve et l'orphelin et c'est l'une des raisons de mon parcours universitaire.
En conséquence, il a été difficile à certains moments de lire que l'égo surdimensionné d'un notaire, d'un juge d'instruction et d'un procureur peuvent rendre la "droite" justice aussi partiale. D'ailleurs, l'absence de marqueur temporel nous indique très clairement que ce drame pouvait se jouer dans les années 70, 80 comme aujourd'hui. Malheureusement, la justice est toujours aveugle. La loi n'est qu'une règle dénuée de sens si elle est appliquée sans intelligence.
La fatalité plane sur le récit tout au long des pages. Et jusqu'au bout, le destin de Hélène, Virginie, Tristan et Antoine est frappée par celle-ci. Je vous invite à découvrir jusqu'où la fatalité et les mauvaises intentions peuvent mener les personnages.
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