Bertrand Piccard était de passage dans notre librairie le 22 novembre. C'était le moment rêvé pour se prêter à l'interview insolite de Marc
Lisez, vivez, rencontrez,
Marc et l'équipe Filigranes
Tout ce que nous développons comme bonheur personnel, familial, matériel, dépend de l'extérieur et sera tributaire des vents de la vie. Ils apparaîtront et disparaîtront au gré des rafales. Il n'y a que les qualités intérieures de Conscience, de bonté et de sagesse qui peuvent devenir permanentes et indépendantes des circonstances. Tout le reste peut nous être enlevé à n'importe quel moment.
La douleur d'une perte vient du bonheur d'avoir pu profiter d'une présence. Les pires deuils sont possibles parce que nous avons aimé.
Pour qu' une société fonctionne, elle a besoin d'un équilibre entre les droits et les devoirs de chacun. Nous en sommes arrivés à considérer les devoirs comme des atteintes aux libertés individuelles et les droits comme des justifications à tous les conflits.
Tu ne peux pas empêcher les oiseaux de malheur de voler, mais tu peux les empêcher de faire leur nid dans tes cheveux.
Un des grands pièges de la communication est l'intrication de niveaux logiques différents qu'il ne faudrait pourtant jamais mélanger:émotionnel, éducatif, financier, professionnel, politique et j'en passe.
Nous ne changerons jamais la direction des courants aériens ni celle des vents de la vie, mais nous pouvons à chaque instant changer d’altitude pour nous en libérer et trouver une meilleure trajectoire. Changer de niveau de compréhension afin de dépasser nos peurs, afin de découvrir d’autres façons de penser et de se comporter, d’autres explications, d’autres manières de percevoir la cause et même le sens de ce qui nous arrive. Comprendre ce que nous avons à faire de notre passage sur Terre.
Shantideva, sage bouddhiste du VIIeme siècle nous le rappelle : s’il y a un remède, à quoi bon le mécontentement? S’il n’y a pas de remède, à quoi bon le mécontentement?
La liberté, la vraie, ne consiste pas à pouvoir tout faire, mais à pouvoir tout penser. A penser dans toutes les directions et à tous les niveaux à la fois, sans aucune restriction.
La folie consiste à trouver normal le fonctionnement de notre société. Pas à essayer de l’améliorer.
S’affranchir de l’appréhension à l’égard du futur n’implique pas que l’on soit incapables d’aborder l’avenir avec lucidité, mais que l’on ne se laisse pas entraîner dans des tourments inutiles.